La Presse Bisontine 204 - Décembre 2018

ÉCONOMIE

39 La Presse Bisontine n°204 - Décembre 2018

VORAY-SUR-L’OGNON Sur le marché médical et industriel Imasonic, une histoire familiale vieille de 30 ans Créée en 1989 à Besançon, l’entreprise qui met en œuvre le principe de propagation des ondes ultrasonores connaît un beau développement. Avec une récente transmission.

A nnoncée en 2015, le pas- sage de mains entre les fondateurs Gérard Fleu- ry et Monique Mathieu et leurs enfants, se précise pro- gressivement. “Nous dirigeons aujourd’hui la partie opéra- tionnelle avec leur soutien” , expli- quent Alain Fleury et Céline Fleury-Mathieu, prêts à écrire un nouveau chapitre de l’his- toire de l’entreprise à l’approche de ses 30 ans. Tout a commencé par le papa, physicien demétier. “Il travaillait

sur une sonde pour faire de l’écho- graphie et voir comment se com- porte le corps humain dans l’es- pace.” Détectant alors le potentiel des ultrasons pour contrôler, mesurer et soigner, il crée Ima- sonic avec son épouse et deux autres personnes. L’aventure entrepreneuriale débute en pépi- nière à Palente, avant de se pour- suivre à Témis, rue Alain Sava- ry. “Ils ont agrandi une fois, deux fois, trois fois avant de finale- ment décider de s’installer à Voray-sur-l’Ognon” , précise Céli-

“500 000 euros sont consacrés chaque année à l’investissement”, précisent Alain Fleury et Céline Fleury-Mathieu, nouveaux cogérants d’Imasonic.

Les applicationsmédicales,majo- ritaires un temps et qui repré- sentent aujourd’hui un tiers de leurs activités, portent à nou- veau la croissance. “On se posi- tionne sur des marchés de niche.

nic pour détecter les défauts dans la matière “sur des pièces critiques dans des moteurs d’avion ou des centrales.” Et malgré ses 13 millions de chiffre d’affaires et sa forte crois- sance, Imasonic garde son esprit familial. Pour preuve, l’I-Lab qu’elle a fait installer pour ses salariés et les trois ruches, nées de l’idée d’un collaborateur. Un concours en interne a aussi été lancé pour son logo spécial 30 ans. Un anniversaire qui inter- viendra à l’automne prochain, mais qu’Imasonic compte bien célébrer tout au long de l’année, sous diverses formes qui res- tent à définir. n S.G.

ne Fleury-Mathieu. Nous sommes en 2007 et l’en- treprise compte alors 45 sala- riés. Elle en regroupe aujour- d’hui un peu plus d’une centaine et continue de recruter régu- lièrement sur sa partie pro- duction, notamment autour de l’assemblage. Pour répondre à des besoins grandissants “liés à de nouvelles applications et de nouveaux clients, mais aus- si à la propre croissance des marchés de nos clients.” Tant et si bien qu’après une première extension il y a trois ans, l’en- treprise se retrouve à nouveau à l’étroit et envisage de nou- veaux investissements à court terme.

ment de tumeurs cancéreuses, entre autres.” L’entreprise inves- tit en parallèle dans des tech- niques émergentes, avec des laboratoires de recherche du monde entier et sa partie R & D. À l’instar d’un système, com- mercialisé par la P.M.E. lyon- naise E.D.A.P., “qui vient chauf- fer les tissus uniquement à l’endroit où l’on souhaite avec des ultrasons. La clinique Saint- Vincent s’en est équipée et plu- sieurs cliniques ont été sélec- tionnées pour démontrer son efficacité et déclencher son rem- boursement par la Sécurité socia- le.” Le secteur industriel plutôt en phase de stagnation, s’inté- resse, lui, aux sondes d’Imaso-

En ophtalmolo- gie par exemple, nos sondes per- mettent de faire de l’image à l’in- térieur de l’œil” , indique Alain Fleury.Utilisées en imagerie, elles peuvent servir aussi au diagnostic ou à la thérapie “pour le traite-

Thérapie par ultrasons focalisés.

Le nom de l’entreprise renvoie au cœur de ses activités : “de l’image avec du son”, avec divers composants et applications.

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