La Presse Bisontine 204 - Décembre 2018

ÉCONOMIE

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La Presse Bisontine n°204 - Décembre 2018

INDUSTRIE

À Témis

Cryla Group est en pleine croissance L’entreprise microtechnique vient de franchir une nouvelle étape en intégrant les sociétés Sérode (de Pirey) et Lavoilotte S.A. (Puy-de- Dôme). Un point de départ dans sa stratégie de croissance externe.

S es composants et sous- ensembles microtech- niques réunissent peti- te dimension et haute précision. Développés pour les marchés de l’aéronautique (qui représente 75 % de ses activi- tés), du médical et du luxe, ils répondent à toutes sortes d’ap- plications. Un champ que l’en- treprise aimerait aujourd’hui élargir, en complétant ses savoir-faire. “Nous voulons être capables de proposer à nos clients la palette technique la plus appropriée à la qualité et à la physionomie de la pièce” , explique son P.D.G. Thierry Bisiaux. Avec la double acquisition de Sérode (25 salariés à Pirey), spécialisée dans la réalisation d’outillage de presse, le décou- page de matières épaisses et l’emboutissage profond, et de Lavoilotte S.A. (10 salariés à Montaigut dans le Puy-de-

à notre développement” , sou- ligne Thierry Bisiaux, qui veut se positionner sur le marché des composants et des ensembles micromécaniques intelligents d’ici 10 ans, avec comme cibles le médical et l’in- dustrie au sens large. n S.G.

humaines” dans le cadre de cette croissance pour mieux coordonner ses forces vives, qui montent aujourd’hui à quelque 110 salariés. Complémentaires à ses acti- vités historiques, ces nouvelles compétences lui permettent de proposer une offre plus large, avec des épaisseurs de décou- pe de 20 m à 6 mm, et pour- raient être suivies dans un deuxième temps par l’inté- gration d’autres unités de pro- duction “plus importantes” , spécialisées cette fois dans l’usi- nage et l’injection. Des cibles seraient déjà identifiées. “J’ai écrit ce projet en 2010- 2011. L’idée est de pouvoir se reposer sur des briques tech- nologiques.” Mais pour construi- re cette aventure industrielle, le chapitre L.B.O. (acquisition par emprunt) devait d’abord être clos. Un chapitre qui s’était ouvert en 2009, quand Thier- ry Bisiaux a racheté Cryla dont il était le directeur général depuis plusieurs années, et qui appartenait alors au groupe américain Danaher. Entre-temps, l’entreprise a eu des coups durs dont la perte d’1 million d’euros de chiffre d’affaires réalisé avec l’un de ses principaux clients et le désistement du repreneur pour son ancienne usine. Son arri- vée parallèle à Témis en 2013, dans un bâtiment neuf de 3 000 m 2 à haute qualité envi- ronnementale, a également mobilisé un investissement de 4,5 millions d’euros. Aujourd’hui, elle rentre enfin dans une phase opérationnel- le et “on ne donne pas de limites

La croissance externe de Cryla, impulsée par Thierry Bisiaux, lui ouvre d’autres marchés.

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Dôme), qui assu- re le découpage par coulisseaux multiples et le travail du fil métallique, elle étend ainsi la gamme de sa branche décou- page. “Les deux sites sont main- tenus avec leurs employés” , pré- vient le P.D.G. Cryla a même recruté un direc- teur financier et des systèmes d’information et un responsable des “relations

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D’autres acquisitions en vue.

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Parmi les sous-traitants de la supply-chain aéronautique, Cryla Group réalise un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros.