La Presse Bisontine 204 - Décembre 2018

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n°204 - Décembre 2018

VISITE

Inauguration du musée

Un petit tour et puis s’en va… Le président de la République s’est fait attendre, a été sincèrement impressionné par le musée rénové, a tenu un discours uniquement centré sur la culture, puis est reparti en évitant soigneusement journalistes et manifestants confinés loin de là.

Q u’est-ce qu’il a dû l’ap- précier cette parenthè- se enchantée à l’inté- rieur du musée rénové de Besançon ! Contemplant ces œuvres intemporelles dont la plupart ont été restaurées, il a pris son temps : pas de gilets jaunes, pas de France insou- mise, pas de prix des carburants l’espace de 40 petites minutes. Le président Macron est resté longtemps à contempler le Triomphe de Neptune, cette mosaïque du IIème siècle très bien mise en valeur dans le par- cours archéologique du musée. Même longue pause devant l’œuvre du Bronzino, un des chefs-d’œuvre du musée bison- tin en écoutant avec attention les explications historico-artis- tiques livrées avec force détails par Nicolas Surlapierre le conservateur dumusée. La Pres- se Bisontine comptait parmi les rares organes de presse à avoir pu suivre cette visite inaugu- rale de l’intérieur.

Pour le reste, ce fut donc ser- vice minimum. Même les jour- nalistes, à l’affût, ont été soi- gneusement écartés du parcours présidentiel. Pas de questions, pas de réactions, pas de petites phrases. Emmanuel Macron avait tout dit durant les chaudes semaines qui ont précédé cet- te douce parenthèse bisontine. Le résumé de cette journée pla-

Le maire de Besançon attendait une visite présidentielle depuis mai 2017.

cée sous le signe de la bienveillan- ce et de la cordia- lité républicaine - pour une fois… -, c’est Christine Bouquin la prési- dente du Dépar- tement qui l’a sans doute pro- noncé en affir- mant que “l’inté- rêt de la culture, c’est qu’elle n’op- pose rien ni per- sonne.” n

Un moment de détente dans une période tendue pour le chef de l’État.

“La culture n’oppose rien ni personne.”

Emmanuel Macron a passé de longues minutes à admirer la Déploration sur le Christ mort de Bronzino.

J.-F.H.

Courbet, son “Hallali du cerf”, trône désormais en bonne place dans la salle XIX ème . L’architecte Adelfo Scaranello a expliqué au président le parti pris de la rénovation.

Un discours, une plaque dévoilée…

Mais pas de bain de foule à Besançon.

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