La Presse Bisontine 204 - Décembre 2018

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La Presse Bisontine n°204 - Décembre 2018

CHANSON

ALBUM ANNIVERSAIRE

Aldebert fête ses 10 ans d’Enfantillages Les parents l’apprécient autant que les enfants. Le chanteur bisontin, qui poursuit sa tournée avec “Enfantillages 3”, vient de sortir un album anniversaire qui s’annonce déjà collector, avec plusieurs Zéniths prévus fin 2019. Entretien.

gens de la Rodia et d’autres qui nous connaissent, et tout ça fait sens. L.P.B. : On vous présente souvent comme un chanteur pour enfants, alors que vous vous adressez aussi aux parents ? G.A. : Si j’ai cette image-là, ça me va. Maxime Le Forestier a dit de moi que je n’étais pas un chanteur pour enfants mais que je faisais des chansons sur l’enfance. Il est vrai que j’aime avoir plusieurs niveaux de lecture qui par- lent aussi aux parents. L.P.B. : Au fil du temps, vos chansons sem- blent plus engagées ? G.A. : Maintenant que mon univers est installé, j’ai un peu plus envie de dire les choses mais jamais de manière fron- tale. Comme dans “Joli zoo” en parti slamé avec Grand Corps Malade, tiré de cette image restée de mes visites enfant à la Citadelle d’une panthère qui tournait en rond. Dans “Madame nature”, il y a aussi l’idée qu’il faut la considérer comme une grande dame et qu’on va l’aider. L.P.B. : Une nouvelle pléiade d’artistes a été invitée à revisiter vos titres sur cet album des 10 ans : Clau- dio Capéo, les Innocents, Bri- gitte et même Dagoba, un grou- pe de métal. Il fallait marquer le coup ? “Je ne serai jamais un people.”

L a Presse Bisontine : Votre premier album “Enfantillages” est sorti en 2008. Rap- pelez-nous comment l’aventure a com- mencé ? Guillaume Aldebert : Avant cela, j’ai fait quelques albums et pas mal de concerts tournés vers la chanson française pour adultes. Mais je parlais déjà beaucoup d’enfance dans des titres comme “La rentrée des classes”, “Tête en l’air” ou “Carpe diem”, et j’avais très envie d’ou- vrir cette parenthèse jeune public. Pour les professionnels, je partais sur quelque chose de bancal, qui n’était pas entiè- rement des chansons pour enfants ni un répertoire pour adultes, mais ce cré- neau a finalement trouvé son public.

de platine, le troisième devrait suivre et vous jouez plusieurs dates à guichets fermés. Qu’est- ce qui explique un tel succès ? G.A. : Dans le paysage jeune public, ce que je proposais était justement alter- natif. Je touche un public familial et ce qui m’intéresse, c’est de connecter les parents avec leurs enfants, comme ils peuvent le faire en écoutant mes chansons dans la voiture. La notoriété des spectacles a progres- sé petit à petit avec le bouche-à-oreille. Elle ne s’est pas faite avec les médias mais a été portée par les familles. Aujour- d’hui encore, on travaille de façon arti- sanale avec la même équipe de Bison- tins, qui s’est bien sûr étoffée. Notre dernier spectacle (comme le précédent) a aussi été créé à Micropolis, avec des

Après une décennie d’enfantillages, le Bisontin est prêt à poursuivre l’aventure (photo S. Granjon).

l’inédit, du live, des classiques cham- boulés. Je rêvais de collaborer un jour avec un groupe de métal, je dis tou- jours que j’ai appris la guitare entre Brassens et Metallica. Et il y a cette liberté créatrice avec les enfants qui sont curieux par essence. Ils aiment que ça bouge et pas qu’on les infanti- lise. Cela permettra aussi de finir en apothéose la tournée, avec pas mal d’in- vités, un orchestre à cordes, des dan- seurs et des acrobates sur scène autour de douze dates en novembre 2019.

télé et autres partenariats (livres, voix off du film Gaumont “Aïlo”…), vous réussissez enco- re à vous poser à Besançon ? G.A. : C’est vrai que cela devient diffi- cile surtout avec trois enfants. Mais je ne serai jamais un people, ça ne m’in- téresse pas. Je suis vraiment implan- té physiquement et culturellement à Besançon. L’aventure “Enfantillages” s’est construite ici et je continue d’y trouver l’inspiration, perché sur les hauteurs à Montfaucon durant mon footing. C’est un peu comme si les chan- sons me tombaient des arbres ! n Propos recueillis par S.G.

G.A. : Au départ, la mai- son de disques avait pro- posé de faire un best-of mais avec les playlists qu’on se crée aujourd’hui, ça n’a pas lieu d’être. Du coup, c’est un peu comme un nouvel album avec de

L.P.B. : Les deux premiers volumes sont disques

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