Journal C'est à Dire 143 - Avril 2009

Le journal gratuit du Haut-Doubs

28 avril 2009 N° 143

Le journal du Haut-Doubs

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S O M M A I R E

Opération sauvetage au marais. Morteau : des riverains du Trépied et de la Tanche veulent se constituer en association pour protéger le marais de Morteau. Cette réaction fait suite au déménagement de l’ancienne usine à béton. (page 4) Gaz : quand la facture explose. Plus de 1 000 euros réclamés à un abonné de Gaz de France aux Fins par rapport à sa facture habi- tuelle. Ce genre d’erreurs serait de plus en plus fré- quent. L’opérateur minimise le problème. (page 5) Fermeture de la R.N. 57 : on craint pour la route des Microtechniques. La coupure pen- dant plusieurs semaines de la circulation aux abords de Jougne risque de saturer le trafic déjà dense aux abords de la douane du Col-des-Roches. (page 7) Les “Peugeot” du Plateau. Cinq jours par semaine, ils sont une vingtaine à prendre le bus au départ de Maîche pour se rendre à l’usine de Sochaux. Rencontre avec ces “Peugeot du Haut- Doubs”. (page 28) Des projets pour le tourisme. L’office de tourisme Val de Morteau-Saut du Doubs se porte bien. la dernière assemblée générale a per- mis de dévoiler quelques projets ambitieux dont la création d’une camping sur pilotis ou encore le grand projet de “paléo-lac”. (page 37)

quand le consommateur trinque

(Dossier pages 13 à 18)

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Synthétique, le vrai-faux gazon

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Pierrefontaine : “L’affaire est jugée”

Lien “Bonjour, vous êtes bien chez Orange, une opératrice va vous répondre…” “Si votre appel concerne votre facture, tapez 1…” “Pour mieux vous servir, munis- sez-vous de votre numéro d’allocataire…” La communica- tion avec les services publics, les grandes entreprises dʼénergie ou de télécommunication, les banques, les compagnies dʼassurance, les différentes caisses dʼallocations ou autres mutuelles est devenue le casse- tête quotidien subi par des mil- lions dʼusagers en France. La mésaventure dʼun abonné Gaz de France du Haut-Doubs, rela- tée dans ce numéro, est emblé- matique du monde kafkaïen dans lequel tentent de surnager ces consommateurs pris en otage dʼun système qui leur échappe de plus en plus, et qui commen- ce même à échapper à leurs concepteurs. Vous appelez votre banque, pensant tomber sur votre conseiller habituel et vous atter- rissez sur telle plate-forme télé- phonique installée à Lille, quand ce nʼest pas à Casablanca. Lʼère de la communication toute puis- sante devient, sournoisement, celle de la non-communication. Les protocoles mis en place par ces grandes organisations, quʼelles soient publiques ou pri- vées, au nom de la sacro-sain- te “efficacité” sombrent peu à peu dans une sclérose généralisée qui finira, sans doute, par trou- ver ses limites. On avoue déjà à demi-mot à Gaz de France que lʼon projette de rouvrir certains guichets fermés, remplacés par une anonyme opératrice au débit et parfois au vocabulaire incom- préhensible du commun des mor- tels. Ces nouvelles pratiques cen- sées rapprocher le service de lʼusager, mais qui en fait lʼen éloi- gnent, sont non seulement sources de flagrantes erreurs, mais elles sont destructrices dʼemplois et flétrissent peu à peu le lien social, fondement de tou- te civilisation évoluée. Lʼorganisation actuelle des ser- vices publics ou parapublics est le signe dʼune lente dérive socié- tale. Si les choix nationaux des grands groupes échappent pour le moment à toute correction, il est du devoir, localement, de tous les décideurs, de recréer les conditions dʼun raffermis- sement du lien social en mettant sur pied des services de proxi- mité ou en favorisant la réim- plantation du petit commerce. Ce mouvement nʼappartient pas au passé, cʼest lui qui assure- ra lʼavenir. J ean-François Hauser est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Avril 2009 Crédits photos : C’est à dire, Altaïs, Luc Betti- nelli, Colo du Barboux, Robret Gossiaux, Photo Hubert, Ricardo Volpe. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

L a mairie de Morteau nʼest pas contre lʼidée de créer un terrain synthétique sur la commune de Montlebon pour les footballeurs de Morteau- Montlebon. Le “problème de la création du terrain n’est pas géographique mais financier” cor- rige Gérard Feuvrier, directeur général des services à la mairie de Morteau. Même son de cloche du côté de Christophe André, maire de Montlebon, qui admet quʼil faut trouver des partenariats afin de boucler un tel projet. Pour lʼheure, aucune décision nʼa été arrêtée concernant ce ter- rain attendu par les adeptes du

ballon rond. Seulement une réunion a eu lieu entre les dif- férents protagonistes. Cʼétait en mars. Depuis, rien nʼest arrêté. Une chose est certaine : si le club - actuellement premier ex-æquo en Division dʼhonneur (D.H.) après 19 journées - parvenait à accéder à lʼéchelon supérieur (Championnat de France ama- teurs 2), il devrait engager des réalisations en conséquence com- me a pu le faire Pontarlier. Rap- pelons tout de même que les col- lectivités jouent déjà le jeu : “Les vestiaires de Montlebon, c’est 500 000 euros par an” rappelle le maire. Idem pour Morteau.

S uite à notre article paru dans notre pré- cédent numéro concernant une décision de justice propre au plan local dʼurbanisme à Pierrefontaine-les-Varans, lʼancien respon- sable des établissements Ciglia tient à corri- ger certaines anomalies tout en mentionnant bien que son ancienne société - quʼil ne diri- ge plus - nʼest pas impliquée dans cette affai- re. “L’affaire du plan local d’urbanisme ne concer- ne en rien les établissements Ciglia corrige Pascal Ciglia. Aujourd’hui, l’affaire est défini- tivement jugée et les parties civiles n’ont plus aucun recours. Les établissements Ciglia ont eu reconnaissance (après décision de justice) à pouvoir construire des bâtiments pour le stoc- kage des matériaux, disposer des terrains pour y entreposer les stocks nécessaires, exercer l’activité de négoce de matériaux et bricola- ge en lieu et place, pouvoir circuler librement, effectuer des opérations de chargement et déchargement de véhicules… ” En outre, lʼancien responsable rappelle que les établissements sont “présents sur ces terrains

depuis 1921. À l’époque, aucune construc- tion à moins de 200 mètres n’était implantée, de plus le plan d’occupation des sols (P.O.S.) définit que des habitations ainsi que des com- merces peuvent être construits. Donc pourquoi vouloir nous faire déménager ? Un procès de plus de dix années nous a donnés raison quant à notre droit d’exercer notre activité.” Pas qu’une question d’espace Un différend oppose la mairie à cinq habitants de Pierrefontaine-les- Varans. En jeu : la contestation d’une partie du plan local d’urbanisme. Le tribunal a tranché en faveur de la commune mais l’affaire continue. Pierrefontaine-les-Varans

VA L D E M O R T E A U

Le synthétique à nouveau sur le tapis Le Football-Club Val du Haut-Doubs devrait posséder un stade synthétique d’ici une à deux saisons. Pas du luxe pour une structure qui possède 350 licenciés. Problè- me:lamairiedeMorteaun’apasenvied’investiràMont- lebon. Une bataille d’élus ? Val du Haut-Doubs

L esfootballeursduF.C.Val duHaut-Doubsvoient à nouveau à la vie en rose…ouplutôtenvert depuisquelaneiges’estretirée delapelouse. “Onpeutdireque le plus dur est derrière nous”, lâcheJoëlAmiotte,responsable technique du club.Si les foot- balleursontpus’entraînerdans lesgymnasesprêtésparlesmai- ries de Morteau et Montlebon de novembre à mars, il n’en demeure pas moins que cette “année à neige” pose ànouveaulaquestion delacréationd’unter- rain synthétique. Longtempsannoncé, leprojetn’ajamaisabouti. Il est à nouveau remis sur le tapis puisqu’une réunion a eu lieuentrelamairiedeMorteau, celle de Montlebon et les diri- geantsduclub.Surleprincipe, lestroispartiessontconscientes delanécessitédecréerunetel- le structure,laquelle permet-

traitd’éviterlescapricesmétéo- rologiques. “Sur le terrain sta- bilisé,onnepeutplusjouer.Suf- fit qu’il pleuve pendant vingt minutesetc’estfini.J’aidéjàdû remettredesentraînementspour lesjeunes” confieJoëlAmiotte. LeF.C.adesambitionsetespè- re accéder en fin de saison à l’échelonsupérieur,c’est-à-dire quitter la D.H.(Division hon- neur) pour le C.F.A.2 (Cham- pionnat de France amateurs), le même niveau que Pontar- lier ou Pont-de-Roi- de. ce annihilerait les espoirs du club.Lesdevisontdéjàétéréa- lisés. S’il venait à être créé,le synthétique serait installé sur l’actuelterrainstabiliséàMont- lebon. “Leprojetestenattente” , prévientClaudeBarbier,l’adjoint auxsportsàlavilledeMorteau. Àl’heureactuelle,leséluspré- Silamontéejustifie lacréationd’unsyn- thétique,sonabsen-

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“Réunion entre les mairies et dirigeants”

Les jeunes Mortuaciens ont ressorti les crampons,alors que la neige est encore présent Comme leurs aînés,ils attendent un terrain synthé

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fèrent être discrets.En effet, leproblèmen’estpasfinancier maisconcernesonimplantation. LamairiedeMorteaunesemble pas prête à financer un stade quineserapassituésursonter- ritoire même si cette dernière

n’a pas la place géographique pour en accueillir un,puisque les terrains mortuaciens sont situésenzoneinondable. Avant d’établir un montage financier,lestroispartiesvont tenter de trouver un terrain

d’entente. Espérons qu’e adoptentlemêmemessage: aubutpourunterrainsyn tique. Les joueurs en besoin…

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E.

À

Morteau Une aide citoyenne au permis de conduire Une participation au financement de son permis de conduire contre 35 heures de travail offertes à la collectivité : une formule originale mise en place par la mairie de Morteau à destination de ses jeunes postulants au permis.

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Le site en question se situe derrière la gendarmerie.

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Rendez-vous à la salle des fêtes dʼOrchamps-Vennes :

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Orchamps-Vennes

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D udonnant-donnant,oudu gagnant-gagnant,selon une expression chère à unecertaineex-candidateàla présidentielle.C’estunpeuleton d tt ti i itié l i

Les deux auto-écoles de Morteau sont partenaires de cette opération (photo ville de Morteau).

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Passeports : Morteau et Maîche pensent à leurs commerçants

A lors quʼelles en ont la pos- sibilité, les villes de Mor- teau et Maîche ont choi- si de ne pas utiliser le maté- riel photographique permettant de délivrer un passeport bio- métrique. La raison est simple : ne pas concurrencer les petits commerces, notamment les pho- tographes et également la socié- té “photomaton”. Rappelons que les photographes craignaient que ce nouveau service pro- posé par la mairie nʼampute une partie de leur chiffre dʼaffaires. Les communes ont donc choisi de jouer lʼapaisement. Actuel- lement, les villes retenues - par rapport à leur influence géo- graphique - sont prêtes à déli- vrer ces nouveaux passeports depuis 21 avril pour Maîche, un peu plus tôt pour Morteau. Les employés communaux peuvent scanner les empreintes digitales avant de transmettre les don- nées à la préfecture du Doubs.

Maîche a déjà traité des demandes. Le lieu est installé à proximité du secrétariat. La mai- rie de Morteau a réorganisé ses services et embauché une per- sonne pour répondre à cette nou- velle “charge de travail.” Une dota- tion annuelle de fonctionnement de 5 000 euros est attribuée par lʼÉtat. “Ce montant évoluera chaque année, à compter de 2010, en fonction du taux d’évolution de la dotation glo- bale de fonctionnement” précise un rapport de la loi des finances. Pour chaque station installée entre le 1 er janvier et le 28 juin 2009, la dotation versée au titre de 2009 est fixée à 2 500 euros. Concer- nant lʼaménagement du site, lʼA.N.T.S. a provisionné sur son budget une dotation calculée sur la base dʼune dépense moyen- ne de 4 000 euros par site équi- pé. Censé être plus rapide, ce nouveau service devra fonction- ner avant fin juin.

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V A L D E M O R T E A U

La centrale à béton est démolie La plateforme a été nivelée et préparée pour qu’une nouvelle activité puisse s’y installer. Mais les riverains inquiets redoutent que l’opération de démolition ait eu un impact sur le marais. Morteau

L es travaux de démolition de l’ancienne centrale à béton de l’entreprise Ruggeri sont ter- minés. Pelleteuses, camions, concasseur, les engins de chantier ont fait place nette sous l’œil interrogatif de quelques riverains qui se sont inquié- tés du déroulement des opérations redoutant que celui-ci ne porte attein- te aumarais. “C’est plutôt bien que cet- te centrale ait été démontée. Mais on s’interroge sur le fait que des déblais probablement chargés de ciment ont été déversés à l’arrière du magasin Lidl. Ce qui me préoccupe, c’est l’état du marais. Il y a le ruisseau de la Tanche qui passe ici. Il faut sauve- garder cet espace” explique l’un d’eux qui a envoyé un courrier à la muni- cipalité pour demander des explica- tions. Une copie de ce document a été transmise à la D.I.R.E.N. (direction régionale de l’environnement) et à la Commission de Protection des Eaux. La municipalité a répondu à cette lettre en indiquant tout d’abord “que les travaux engagés ne sont pas sou- mis à déclaration” et que les déchets produits “ont été triés.” La collectivi- té précise également que “les services de l’État sont venus contrôler les opé-

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Quand cela était possible, les matériaux ont été concassés sur place.

La délinquance progresse de 78,57 % Sécurité

lectées les eaux qui s’écoulaient sur le chantier. “Nous l’avons curé et nous avons évacué les déblais en déchar- ge” explique Daniel Gaume, adjoint à Morteau et collaborateur de l’entreprise Ruggeri.

elle n’a été rehaussée.” L’espace est prêt maintenant à accueillir une nouvelle activité dont peut-être Mc Donald’s. La réponse de la municipalité est de nature à rassurer les riverains de la Tanche et du Trépied qui envisa- gent néanmoins de se constituer en collectif pour défendre ce marais qui a déjà été malmené dans le passé. Le remblai qui a été accumulé pour per- mettre à la zone d’activité de se déve- lopper a porté un coup à l’équilibre de ce fragile éco-système. T.C.

Vols, bagarres, cambriolages, la délinquance de proximité est en forte augmentation sur le Haut-Doubs, notamment au mois de mars. L es derniers chiffres publiés par la préfecturemontrent que la délin- quance continue de baisser dans le département aumois de mars. 1875 faits ont été enregistrés dans leDoubs, soit un recul de 1,42 % par apport à mars 2008 (1 902 faits). “Cette baisse concerne essentiellement les zones de Besançon et Pontarlier” indiquent les services de l’État. Dans le même temps, le taux d’élucidation des affaires pro- gresse. Il est de 46,93 %, “soit 4,66 points de plus” comparé à l’année dernière à globale de la situation ne sont pas aus- si encourageantes que cela. La délin- quance de proximité (de voie publique) est en forte hausse. Elle fait un bond de 11,18 %. “La hausse concerne l’arrondissement de Montbéliard (+ 17,36 %) et surtout celui de Pontar- lier, qui comprend Morteau (+ 78,57 %).” Leur nombre a presque doublé au mois de mars 2009 par rapport à 2008. la même époque. “Ce taux est très supérieur à la moyenne natio- nale qui est de 39,47 %.” Or, dans le détail, ces statistiques qui confirment une amélioration

Bagarres, cambriolages, vols de voitures, sont des délits qui viennent gonfler les statistiques de la délinquance de proximité. Récemment, sur la commu- ne des Fins, deux maisons ont été visi- tées par des voleurs. À Belleherbe, une entreprise a été cambriolée. Les mal- frats ont piqué 2 000 euros dans la cais- se. À Pontarlier, c’est le bureau d’un pro- fessionnel des métiers de bouche qui s’est fait dévaliser un dimanche, en plei- ne journée. Les brigands ont fracassé la porte d’entrée du bâtiment. Le Haut-Doubs est tranquille en appa- rence. “ Effectivement, il arrive qu’on constate des cambriolages. C’est ponc- tuel et il n’y en a pas plus que l’année dernière ” rassurent les services de gen- darmerie de Morteau. Ils ajoutent : “Depuis le début de l’année, nous n’avons pas eu de raids.” Ce sont des indivi- dus qui effectuent cinq ou six cambrio- les communes les plus peuplées. Les services de l’État n’ont pas d’explication à cette évolution soudai- ne. La dégradation du contexte écono- mique et social en est peut-être une. Il semble également que les personnes agressées ont désormais le réflexe d’aller porter plainte quelle que soit la gravi- té des faits. Une démarche qui a pour effet de faire gonfler les statistiques. lages à la suite dans le même secteur. Le périmètre le plus sensible pour cette brigade de gendarmerie est le triangle Vil- lers-le-Lac, Les Fins, Morteau,

rations ainsi que l’association des pêcheurs.” La démolition aurait donc eu lieu dans le res- pect des règles environne- mentales. En effet, il y a bien eu une opé- ration de comblement mais qui

“Nous avons évacué les déblais en décharge.”

Après que cette laitance ait été dégagée, la cavité a été comblée par des matériaux inertes compatibles avec l’environnement. “Pour cet- te opération, nous avons trié

était justifiée. L’entreprise Ruggeri disposait d’un endroit où étaient col-

les différents composants, nous avons nivelé la plateforme et en aucun cas

“Nous n’avons pas eu de raids.”

Les riverains ont remarqué que des déblais avait été vidés à l’arrière de la plateforme.

Grande foire Vendredi 1 er Mai et VIDE GRENIER à Montlebon Organisée par la SCNS de Besançon et le comité des fêtes

V A L D E M O R T E A U

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Quand la facture de gaz explose Elles seraient de plus en plus nombreuses en France ces erreurs de facturation commises par Gaz de France. La mésaventure arrive à un habi- tant des Fins qui s’est vu réclamer près de 2 500 euros. Consommation

T hierry Billot-Laillet fait comme la plupart des abonnés au gaz du Haut-Doubs, il paye ses factures par prélèvement auto-

plusieurs services de Gaz de France situés dans le Nord de la France ou en Bretagne, il n’a toujours pas obtenu de répon- se claire à cette grosse anoma- lie. Le 12 mars, Gaz de Fran- ce lui prélevait 1 412,73 euros, soit 1 100 euros de plus que sa consommation habituelle alors même qu’il avait prévenu Gaz de France de cette flagrante erreur de facture. Quelques coups de fil plus tard à un obs- cur “0 800” et plusieurs opéra- trices plus tard, toutes diffé- rentes les unes des autres, Thier- ry Billot-Laillet est toujours dans l’expectative. Selon un agent G.D.F. avec lequel il s’est entretenu, son pro- blème ne serait pas un cas iso-

2 312,73 euros ! “ Ç a a été le choc. Je sais que l’hiver a été rude mais et que j’ai fait quelques travaux à la maison, mais tout

matique. Et une fois par an, après les rele- vés des agents du gaz, il est soumis à une réactualisation de sa consommation à partir de laquelle Gaz de France appliquera ses

de même !” s’indigne M. Billot-Laillet. À la lecture des index sur sa facture, il relève déjà une anomalie. “J’ai pris mon tournevis pour aller ouvrir mon compteur où j’ai lu l’index 22 516 et

“Nous n’avons pas à déplorer de nombreuses erreurs.”

facturations pour l’année sui- vante. Depuis quelques années, sa consommation de gaz se situe aux environs de 100 euros par mois. Stupéfaction lorsque cet habitant des Fins reçoit il y a quelques semaines son montant pour l’année à venir :

non pas 25 516 comme c’était inscrit sur ma facture. J’ai immé- diatement contacté les services de Gaz de France.” Cet abonné au gaz a reçu sa pre- mière facture le 26 février. Deux mois plus tard et après quelques coups de fil infructueux dans

Pour Thierry Billot-Laillet, la réception de cette facture “gonflée” a été la douche froide.

Publi-information L’entreprise Calvi valorise votre patrimoine forestier Le marché du bois est morose. Pourtant, l’exploitant forestier est tou- jours à la recherche de parcelles à entretenir et de bois à acheter qu’il va valoriser afin de répondre aux exigences diverses de ses clients.

lé. “On m’a dit qu’il y avait eu plus de 1 000 erreurs de ce gen- re dans le secteur. En plus, pour pallier le manque de personnel, Gaz de France aurait fait appel à un sous-traitant, une entre- prise privée de Besançon, pour relever les compteurs dans une partie du Haut-Doubs. On m’a dit aussi que certains compteurs n’avaient pas été relevés cet hiver à cause de la neige.” Du côté de la direction régio- nale de Gaz de France, on mini- mise ces incidents. “La sensi- bilité des consommateurs aux problèmes de facture est certai- nement plus vive en ce moment mais nous n’avons pas à déplo- rer de nombreuses erreurs de facturation. J’ai eu connaissance

de deux ou trois cas récemment, pas plus qu’habituellement” note Gilles Simoncini, le délégué régional de Gaz de France. Quant à la supposée sous-trai- tance à des sociétés privées, “ce n’est pas la politique de la mai- son affirme M. Simoncini. Cela reste du domaine de l’exceptionnel.” Deux mois après cette mauvaise surprise, le problème de cet habi- tant des Suchaux n’est toujours pas réglé. Et dire que le contrat de Thierry Billot-Laillet avec Gaz de France est intitulé “Dol- ce Vita”… Pour ce citoyen des Fins, la dolce vita s’est trans- formée en vrai casse-tête admi- nistratif. J.-F.H.

I l faut être connaisseur et disponible pour entretenir et valoriser une forêt. C’est la raison pour laquelle des pro- priétaires forestiers confient cette res- ponsabilité à des professionnels qui ont à la fois les compétences et l’équipement nécessaires pour le faire. Dans ce domai-

ans, il co-gère avec son père Daniel l’entreprise familiale fondée par le grand- père Célestin. Une forêt qui n’est pas entretenue se dégra- de et finit par se déprécier ! Cette socié- té offre donc une prestation complète qui va du conseil à l’exploitation des bois en

ne, le savoir-faire de l’entreprise Calvi est reconnu tant par les propriétaires pri- vés que publics. Depuis un demi-siècle, cette société d’exploitation fores- tière installée à Lods répond aux sollicitations des parti-

passant par leur acquisition. Même dans un contexte où le marché du bois est diffi- cile, elle est sans cesse en quê- te de cette matière premiè- re. “Nous achetons toute l’année des parcelles boisées de toutes les surfaces à par-

“Des propriétaires nous font confiance

depuis plus de quarante ans.”

En bref…

Récompense Le livre “Jacques Barnachon, histoire et cuisine autour de lʼÉtang du Moulin” (édition du Sékoya) vient de recevoir le “Gourmand World Cookbook Award 2008”, prix du meilleur livre dans la caté- gorie “cuisine de terroir”. Cʼest lʼéquivalent des “Oscar” du cinéma, pour les livres sur la cuisine et le vin. Le livre est magni- fié par les superbes photo signées Jack varlet. Marseille Le C.C.S. Doubs 25 organise un déplacement en bus pour le match O.M.-Lyon le dimanche 17 mai. Tarif : 130 euros (place + bus). Départ de la place de lʼIsle-sur-le-Doubs à 3 heures et ramassage à Besançon Valentin à 3 h 30. Rens. et inscrip- tions au 06 71 36 68 59. Sylvette Sylvette, du Col-des-Roches, est bien connue des frontaliers. Cette Suissesse du Locle se mobilise depuis de nombreuses pour défendre les chômeurs suisses en organisant notamment des blocages à la frontière. Les frontaliers ne verront plus sa sil- houette jusquʼau mois décembre… En effet, Sylvette est partie pour un “Tour de Suisse” à pied. Elle va parcourir 3 000 km à pied “pour défendre les chômeurs.” Elle annonce quʼelle va créer son propre parti politique… Prochaine sortie du journal C’est à dire : mardi 26 mai 2009

culiers (et des collectivités) du Haut- Doubs qui veulent valoriser leur bois. “Nous nous déplaçons pour estimer mais également pour donner des conseils de gestion. Nous sommes là pour proposer les meilleures solutions qui permettent de valoriser une forêt. Des propriétaires nous font confiance depuis plus de qua- rante ans” explique Olivier Calvi. À 35

tir de 10 ares. En effet, nous devons être capables de répondre dans les meilleurs délais aux demandes les plus particulières de nos clients” poursuit Olivier Calvi. L’exploitation forestière n’est donc qu’un volet de l’activité de la S.A.S. Calvi. Car cette entreprise a également à Montrond- le-Château une scierie où elle scie les grumes. Les produits qui rentrent ici

ne sont pas destinés qu’à de la char- pente. “Nous sommes reconnus pour être des spécialistes du petit-bois destiné à la papeterie et au débit résineux pour la mai- son ossature bois. La valorisation se fait aussi en bois énergie pour alimenter les chaufferies bois. Nous produisons aussi du bois rond brut qui sert de support à de la décoration extérieure et à des amé- nagements comme des barrières.” Calvi fabrique aussi des poteaux de ligne et répond à des demandes de bois d’œuvre de tous les niveaux de qualité. L’organisation de la filière bois dans cet- te entreprise se fait dans le respect de l’environnement et du rythme des sai- sons. “Nous tenons toujours compte de la sylviculture. Notre but est de faire évo- luer la forêt tout en respectant les facteurs écologiques. Nous sommes soucieux de cela.” Travailler de façon responsable et durable fait partie de la culture de l’entreprise Calvi. Une fois qu’une parcelle est exploitée, l’entreprise Calvi peut la reboiser si le propriétaire le souhaite. (photo Olivier Perrenoud) L’entreprise Calvi valorise différemment le bois qu’elle achète. Il peut être destiné à de la papeterie comme à de la lutherie. (photo Olivier Perrenoud)

V A L D E M O R T E A U

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“Mission frigo” dans les poubelles des supermarchés Phénomène Des glaneurs se lèvent très tôt pour aller fouiller les poubelles des grandes surfaces au moment où celles- ci renouvellent leur stock de marchandises. Ceux qui livrent à ces pratiques de consommation le font souvent par nécessité. Le phénomène, né en ville, s’étend peu à peu dans nos campagnes. Rencontre avec des habitués qui écument les grandes surfaces du département.

I l est six heures du matin. Justine attend à l’arrière d’un supermarché que les pou- belles soient sorties.Une fois dehors, elle pourra commencer à les fouiller juste avant le passage des éboueurs. La “mission frigo” peut débuter pour cette jeune femme qui vient là une fois par semaine, le lundi matin. C’est le jour des livraisons, le moment où le magasin rentre de nou- velles marchandises débarquées par camion. Les denrées périssables sont donc débarrassées des rayons et jetées à la poubelle. Il y a de tout : des légumes, des

viandes, des poissons, des bois- sons, des yaourts. La plupart du temps, la date de fraîcheur de ces produits arrive à échéan- ce. Pour Justine, ils sont consom- mables tout de suite. “Je rem- plis le frigo gratuitement. Fran-

en fonction de ce que je trouve. J’ai même ramassé des œufs de caille. Je ne suis pas certaine d’en avoir déjà mangé” dit-elle. Ce matin-là, Justine remplit deux grands sacs. Il n’y a pas de légumes. Un employé du maga-

que tout partira aux ordures” déplore Pierre. Parmi ses amis glaneurs, il y en a qui effectuent des “missions frigo” dans des supermarchés du Haut-Doubs. Il refuse tou- tefois de communiquer l’adresse “où l’on trouve vraiment de tout, même des viennoiseries” , de peur de donner des idées à d’autres glaneurs, redoutant aussi que cette publicité pousse le maga- sin à prendre des mesures res- trictives. “En tout cas, ils ne vien- nent pas chez nous” note le res- ponsable d’une grande surface pontissalienne. “Tous les pro- duits sont systématiquement broyés sur place. D’ailleurs, on peut assimiler les pratiques des glaneurs à de la violation de pro- priété privée et à du vol de mar- chandise.” Même constat dans ce supermarché de Valdahon où les denrées périssables qui par- tent à la déchetterie sont inac- cessibles. Parfois, des gérants de super- marché tolèrent que les pou- belles soient visitées. Les gla- neurs qui le savent gardent jalousement leurs “bons plans.” Phil a découvert une adresse par hasard, en rentrant chez lui I ls ne sont que quelques-uns à faire régulièrement le tour des marchés pour récupérer des fruits et légumes. À 24 ans, les cheveux en bataille et couvert d’une veste de velours clair, Pier- re est aux abonnés glaneurs.Mais cet ouvrier saisonnier agricole globe-trotter , le fait moins par nécessité que par principe. “J’ai grandi dans une famille qui n’était pas très aisée et où on m’a appris à ne pas jeter la nour- riture. Par a tellement de gâchis et une tel- le surproduction alimentaire, que je récupère par conviction écologique. Tant mieux qu’il y ait cette crise si elle peut per- mettre aux gens d’apprécier la vraie valeur des choses et mesu- rer la chance qu’ils ont de pou- voir manger. Ma manière de fai- re me donne la possibilité de réa- liser des économies. Je mange pour pas cher” sourit-il. Tomates, navets, poivrons, pommes, carottes, et d’autres choses encore, la collecte du jour lui fut finalement assez profi- table. “Les cinq fruits et légumes qu’il faudrait manger par jour, il y est” plaisante une maraî- chère. Fraîchement retirés des étals, les produits qu’il glisse dans son filet ont encore un bel aspect. Mais il ne devra pas attendre pour les consommer. Pierre ne fait son marché que lorsqu’il n’a plus rien en réser- “Toujours de quoi faire une soupe.” ailleurs, mon regard sur la nature s’est développé avec le temps. Dans cette société occidentale, il y Rencontre

sin a déversé de l’eau de javel dans la poubelle qui les contenait. Cet- te pratique courante est censée décourager les

chement, quand je fais mes courses, mon budget ne me permet d’acheter que du premier

“C’est la nécessité qui nous pousse.”

glaneurs. “Souvent, les grandes surfaces procèdent ainsi quand elles nous voient arriver, ou alors elles cadenassent les containers pour qu’on ne puisse pas se ser- vir. Comme ça elles sont certaines

prix. Là, je trouve des barquettes de viande à 6,70 euros. Jamais, en temps normal, je ne pourrais m’acheter un morceau de vian- de à ce prix, pour une seule assiet- te en plus. Là, je fais à manger

Les glaneurs fouillent les poubelles des supermarchés juste avant le passage des éboueurs.

au petit matin il y a tout juste un mois. “J’ai vu en passant près du magasin ce qui se jetait. J’ai halluciné.” Ce garçon pourrait subvenir à ses besoins en fai- sant ses courses dans les super- marchés comme tout le monde. Mais pourquoi acheter des mar- chandises, alors qu’en attendant un peu elles finiront à la pou- belle chaque début de semaine ? “C’est inadmissible que l’on jet- te de la nourriture dans de telles quantités. On trouve des mor- ceaux de viande de premier choix. Franchement, on pourrait nour- rir tous les gens qui en ont besoin” estime-t-il, qualifiant

cette situation de dérive de la société de consommation. Pour des raisons d’hygiène, Phil ne prend que des produits qui sont sous vide. “Beaucoup de mes amis ont des réticences à l’idée que les denrées viennent des pou- belles. Moi j’ai dépassé ce stade.” Justine n’est pas devenue gla- neuse par plaisir. “C’est la néces- sité qui nous pousse à passer la barrière de principe. La per- sonne qui a les moyens de fai- re ses courses ne se lève pas à 5 heures du matin pour fouiller les poubelles.” T.C.

Histoire

L’heure a sonné pour la Grande Fabrique C’est pour créer “des montres à cent sous” que Belzon avait construit cet étonnant bâtiment à Morteau il y a plus de 120 ans.

Pierre glane d’abord par principe Mardi 21 avril, c’est la fin du marché à Morteau. Les maraîchers sont par- tis. Une dame s’approche et remplit une cagette des produits laissés là. Comme elle, ils sont de plus en plus nombreux à “glaner”.

ve et ne récupère qu’en fonction de ses besoins. Son régime ali- mentaire est dicté par ce qu’il parviendra à glaner. Qu’importe le résultat, il s’en accommode toujours. “Parfois, je récupère trente courgettes. Depuis quatre

ans, je fais de la confiture avec les produits du marché même au kiwi et à l’orange. J’en ai d’ailleurs donné un pot au maraîcher. Au minimum, il y a toujours de quoi faire une sou- pe.”

La Grande Fabrique, avec à l’arrière la cheminée de la machine à vapeur qui produit l’énergie nécessaire aux moteurs qui entraînent les transmissions à courroies.

A vec la démolition dans les années quatre- vingt de la Grande Fabrique, c’est une page de l’histoire horlogère du Val de Morteau qui s’est tour- née. Ce bâtiment cossu qui bor- dait la rue Pasteur avait été construit plus d’un siècle aupa- ravant sous l’impulsion de Mon- sieur Belzon, “un Méridional un peu utopiste” explique Hen- ri Leiser, spécialiste de l’histoire locale. Il avait eu l’idée d’implanter dans le Haut-Doubs une manufacture horlogère dans le but de créer “des montres à

cent sous.” Après s’être fait éconduire par la municipalité du Russey, c’est à Morteau qu’il érige cette construction “qui dans son prin- cipe rappelle

situe la maison du régisseur qui se lève tôt pour préparer la jour- née de travail et au couchant, celle du comptable qui reste tard le soir pour finir les comptes

journaliers” observe Henri Leiser. En 1880, l’usine Belzon Frères est opéra- tionnelle. Elle emploiera jusqu’à 800 personnes. “Au

l’organisation de la Saline d’Arc-et- Senans, avec au centre, le logement du directeur et de part et d’autre des ateliers

“Sa société de musique et de gymnastique.”

largement ouverts à la lumiè- re du jour. Les bâtiments ali- gnés sont dans la même uto- pie visionnaire que ceux de Clau- de-Nicolas Ledoux. Au levant se

plus fort de son activité, elle avait sa société de musique et de gym- nastique.” Criblée de dettes, les Belzon vont se séparer de cette affai- re. Les établissements horlo- gers J. Simon occuperont à leur tour les locaux pendant l’entre- deux-guerres. Selon Henri Lei- ser, l’horlogerie, dans ce bâti- ment, s’éteindra après la secon- de guerre mondiale. Jusqu’à sa démolition, cette construction “futuriste” cédée aux mains de plusieurs propriétaires fut par- tiellement occupée par des com- merçants. Si la question du deve- nir de la “Grande Fabrique” était posée aujourd’hui, elle aurait été probablement conservée au nom de la sauvegarde du patri- moine.

Pierre, 24 ans, glane en réaction à la société du “tout jetable”.

Le bâtiment est démoli dans les années quatre-vingt.

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V A L D E M O R T E A U

Afflux de camions attendu au Col-des-Roches Les travaux de sécurisation de la R.N. 57 entre Jougne et Vallorbe, programmés du 4 mai au 21 août, entraînera un report du trafic poids lourds sur les autres postes frontière. Villers-le-Lac

57 sur un tronçon de 2 km. Abattage d’arbres, purges manuelles et mécaniques avant la pose de grillages, pare-blocs, barrières, toutes les opérations seront réalisées par l’entreprise Hades du Bélieu, spécialisée dans les chantiers en milieu périlleux. Les collectivités locales et les services de l’État ont planché sur plusieurs dispositifs de déviation facilitant au mieux les mouvements pendulaires des travailleurs frontaliers, des riverains sans oublier bien sûr les transports locaux et inter-

D ifficile encore d’évaluer l’impact de ce déles- tage routier qui devrait néanmoins se répartir essentiellement, du moins dans un premier temps, entre les douanes des Verrières et du Col-des-Roches. La R.N. 57 entre Jougne et Val- lorbe sera fermée aux véhicules

de plus de 3,5 tonnes du 4 mai au 25 juillet. À partir du 25 juillet, ils pourront à nou- veau emprunter cet axe qui fera l’objet d’une circulation alter- née en semaine de 8 h 30 à 16 h 30 jusqu’à la fin du chan- tier. D’un montant de 950 000 euros, les travaux consistent à sécuriser la R.N.

Les 750 à 1 000 poids lourds qui passent quotidiennement à la Ferrière seront déviés pendant 12 semaines sur d’autres postes frontière dont celui du Col-des-Roches.

nationaux. 750 à 1 000 poids lourds passent chaque jour au poste frontière de Vallorbe. Au Nord de Besançon, l’itinéraire conseillé emprunte l’A 36 puis l’A 35 à partir de Mulhouse jus- qu’à Bâle. Le contournement du massif jurassien pourra aussi

tion quittera la R.N. 57 au Sud de Pontarlier pour rejoindre, via Les Verrières, le Val de Travers avant de partir sur Neuchâtel ou Yverdon. Question dédouanement, les Suisses ont choisi de “dégarnir” Vallorbe pour mettre le paquet

déviations. Le trafic va s’adapter tout seul en fonction des temps d’attente et des distances. Il y aura peut-être plus de report sur les autoroutes après une quin- zaine de jours sachant qu’il faut compter actuellement 3 à 4 heures d’attente pour un dédouanement au poste de Saint- Louis à Bâle” , suppose Philip- pe Sossong. L’approche économique est tou- jours difficile à apprécier en pareille circonstance. Les trans- porteurs privilégiaient la R.N. 57 pour limiter l’impact de la taxe à l’essieu imposée en Suis- se. Préféreront-ils patienter un peu plus longtemps aux Ver- rières ou au Col-des-Roches ou aller plus vite mais en roulant davantage sur les routes suisses ? Bilan le 25 juillet. F.C.

s’effectuer par Genè- ve. “Comme on a sur- tout un transit intra- communautaire à la Ferrière, le gros du tra- fic se reportera proba-

sur Les Verrières où sera également délo- calisée une bonne par- tie des déclarants en douane basés habi- tuellement à la Fer-

Plusieurs dispositifs de déviation.

rière. Les douaniers français privilégient quant à eux les bureaux de Morteau et Pon- tarlier en renforçant quand même les effectifs au Col-des- Roches et aux Verrières en vue d’accélérer le traitement des for- malités de contrôle et de tran- sit. “C’est très difficile de se pro- jeter sur la répartition des flux de camions entre les différentes

blement sur le Col-des-Roches et surtout Les Verrières” , indique Philippe Sossong de la direction régionale des Douanes. Soit, dans le premier cas évoqué, une déviation par la route des Micro- techniques Besançon-Étalans- Morteau-Col-des-Roches-La Chaux-de-Fonds-Neuchâtel. Plus courte mais pas forcément plus pratique, la deuxième solu-

Les travaux seront réalisés par l’entreprise Hades du Bélieu gérée par Charles Rognon.

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V A L D E M O R T E A U

Morteau

Villers-le-Lac

Le Saut du Doubs : paradis de la construction sauvage ? S’estimant victime de discriminations et d’abus de pouvoir, Marcel Favet qui exploite le kiosque du belvédère près de la célèbre chute d’eau dénonce les agissements de certains commerçants du site.

La Grande rue est prioritaire La Grande rue de Morteau est-elle une route prioritaire ? Non, à en croire les compagnies d’assurance qui ont donné tort à une automobi- liste qui montait la rue. Oui selon la police municipale.

I l y a quelques semaines, Karine Perrin monte tran- quillement la Grande rue de Morteau au volant de sa voiture. À hauteur du restaurant le Chaudron, un automobiliste sort de la petite impasse pour rejoindre la Grande rue, au moment même où arrive Kari- ne Perrin. Cette dernière ne peut éviter le choc, les deux véhicules se percutent. Stupéfaction de la jeune conduc- trice habitant Le Barboux quand elle apprend que c’est la deuxiè- me voiture, celle qui sortait de l’impasse du Chaudron, qui était prioritaire. Résultat : elle doit

endosser 100 % de la responsa- bilité de cet accrochage. “À la police municipale, on n’a pas su me répondre, pas plus qu’aux services techniques ou dans les auto-écoles. Après vérification, on m’a dit qu’à défaut de pan- neau, il y avait une priorité à droite ! J’ai trouvé cela aber- rant” raconte la conductrice. L’impasse dite “du Chaudron” serait bien considérée comme une rue. C’est en tout cas ce qu’ont retenu les assureurs des deux conducteurs impliqués dans cet accident. Mais les services municipaux ne sont pas restés sur ces

approximations. Après avoir retourné cette question dans tous les sens, ils en sont arrivés à la conclusion suivante, plus sage et compréhensible : “La Grande rue est bien une voie prioritaire. Nous sommes allés vérifier sur le cadastre, l’impasse du Chaudron n’est pas une voie publique mais un chemin privé. Le débouché d’un chemin pri- vé n’est jamais prioritaire, donc il n’y a pas de priorité à droi- te” affirment les services de la police municipale. Karine Per- rin était donc a priori dans ses droits. J.-F.H.

L’ affaireaétéportéeenjusticele30avril2008 parledépôtd’uneplainteautribunal admi- nistratif à l’encontre de la commune, d’un restaurateur et d’un autre exploitant de kiosque.Danscetteprocédure,MarcelFavetréclamait des explications au sujet des aménagements effec- tués par ces commerçants. “Des ouvertures dans le restaurant, des vitrines d’articles souvenirs, des extensions de kiosque ont été réalisées en toute illégalité, sans aucune autorisation de travaux ni permis de construire” , estime Marcel Favet. Les réponses fournies par le maire Jean Bour- geois, dans un courrier en date du 5 novembre 2008, sont loin de le satisfaire. Au sujet du res- taurateur, il est fait état “de travaux sans chan- gement de destination qui n’auraient pas néces- sité le dépôt d’un permis de construire.” La jus- tification sur l’extension suspecte du kiosque lais- se en revanche planer un certain flou. “Le pro- jet n’était pas recevable mais il n’est pas impossible que le maire de l’époque ait laissé réaliser le pro- jet sans intervenir.” Quant à la conclusion, elle procède clairement d’une volonté de remettre de l’ordre dans la situation. Elle stipule en effet : “Dans le cadre d’une opération “Saut du Doubs grand site naturel”, il est envisagé une normali- sation des commerces sur le site. Un débat sera engagé avec les propriétaires de kiosque pour inclure leur activité dans un espace commercial prévu dans cette construction.” Ce projet de mai-

son du Saut du Doubs est devenu réalité. “Ce bâtiment qui comprend deux alvéoles commer- ciales illustre les démarches entreprises dans la requalification du site” explique Jean Bourgeois. Marcel Favet a décidé quant à lui d’interpeller les pouvoirs publics. Une maison du Saut du Doubs devant être construite sur le site. Persuadé qu’il y a anguille sous roche, Marcel Favet a décidé d’interpeller les pouvoirs publics. Il a transmis deux volumineux dossiers au ministère de l’Environnement et à Nicolas Sarkozy en personne. “J’ai plusieurs fois entendu le président dire que nul n’était au-des- sus des lois, ce qui laisse un peu d’espoir.” Un autre litige oppose également Marcel Favet à la commune. Il s’est vu refuser en février der- nier un permis de modification du kiosque qu’il exploite depuis 1984 avec son épouse. L’objet de la demande portait sur l’agrandissement et la sur- élévation de ladite construction. “Comme elle n’a jamais été rénovée depuis 70 ans, on souhaitait d’une part la rénover et y aménager d’autre part un espace pour y dormir, sachant qu’on reste sur place uniquement en saison estivale. Ces transfor- mations respectent les préconisations du plan d’occupation des sols.” Sûr de son fait, il a donc fait appel de la décision. Le maire indique à ce sujet que “c’est le ministère de l’Environnement qui a donné un avis défavorable. Je n’irai pas contre cet- te décision” dit-il. Affaire à suivre. F.C.

Après vérification, la Grande rue serait donc bien une voie prioritaire.

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