Journal C'est à Dire 143 - Avril 2009

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A G E N D A

Du bio, que du bio, et de bon goût en plus Saint-Julien-lès-Russey Plusieurs producteurs bio de la région vont participer au marché de printemps qui déroulera le 16 mai de 8 heures à 16 heures à Saint-Julien-lès-Russey.

Georges Caille entre au musée La mémoire du fondateur des Sentiers du Doubs se perpétue à la mairie de Villers-le-Lac et au musée de l’horlogerie de Morteau grâce à la volonté de ses filles, désireuses de transmettre un patrimoine. Villers-le-Lac

L e 16mai, le comité des fêtes de Saint-Julien-lès-Russey organise un marché de printemps dans la cour de l’ancienne école du vil- lage bas. La particu- larité de cette rencontre autour des produits du terroir est qu’elle réunit des producteurs régionaux qui ne font que du bio ! Fruits et légumes, œufs, miel, fromage de chèvre, pain, comté, beurre, crème, bière, cidre, vin

et mêmes des fleurs (plants et graines), les gourmands pour- ront garnir leur panier de pro- duits parfumés et colorés.

on ne trouvera que du bio. “Il sera également possible de s’informer sur ce qu’est la cul- ture bio car le réseauAgribio sera présent sur place” indique l’équipe des “Éterlous”qui a ain- si nommé le comité des fêtes. C’est la deuxième année que le marché à lieu à Saint-Julien- lès-Russey. En 2008, la grisaille n’avait pas découragé les visi- teurs qui, en toute conviviali- té, ont pu échanger avec les pro- ducteurs locaux.

C’est le genre de ren- contre où la question de la traçabilité ne se pose pas. Les produits vendus sur les étals

“S’informer sur la culture bio.”

sont issus de la filière courte dans le sens où ils vont du producteur au consommateur sans passer par une série d’intermédiaires. Ce jour-là, même à la buvette,

Georges Caille fut avec Bernard Vuillet l’auteur du livre “Le Val de Morteau et les Brenets en 1900”.

L efabuleuxpatrimoinedeleur papa, les filles de Georges Caillevoulaientletransmettre coûtequecoûteauxhabitants deVillers-le-Lacetdel’ensembleduVal deMorteau. “Notre papa, les gens d’ici l’appelaient le sapin.” C’est vrai que l’homme était connu et reconnu. Décédé dans sa 92 ème année en décembre dernier, Georges Caille fut le père fon- dateur des “Sentiers du Doubs” de Villers-le-Lac. Georges était surtout connu pour sa fabuleu- se collection de cartes anciennes, un patrimoine inestimable com- posé de 10 000 visuels dont une partie a servi d’illustration aux ouvrages “Villers-le-Lac et son passé” et “Le Val de Morteau et les Brenets en 1900”. Il pos- sédait également de nombreuses

anciennes pièces d’horlogerie. Pour transmettre ce patrimoine, Christine Caille et ses sœurs ont d’abord évoqué l’idée de créer un musée “Georges Caille”. Mais face aux difficultés de trouver un lieu et un appui financier, la requête n’a pu aboutir même si Georges avait collectionné assez de pièces pour remplir tout un espace. Les filles ont néanmoins trouvé plusieurs mains tendues. La mairie de Villers-le-Lac et le musée de l’horlogerie à Morteau accueillent en effet les cartes pos- tales pour la mairie ou des pièces d’horlogerie. “Quoi de mieux que partager une collection pour se rappeler à la fois la mémoire de celui qui l’a constituée et notre patrimoine commun” confie Christine. Et d’expliquer : “Voilà

pourquoi les éléments, amou- reusement rassemblés par notre papa, se trouveront à la fois au musée de l’horlogerie à Morteau et pour l’iconographie à la mai- rie deVillers-le-Lac, en visite libre.” Bien évidemment, le parcours atypique de ce “montagnon” sera retracé : sa passion pour le cyclis- me, son service militaire dans l’armée de l’air de Dijon, “à laquel- le il est resté fidèle, par son Ami- cale, jusqu’à son décès” dit sa fille. Georges Caille, ce fut aussi “l’homme de la nature” avec les “Sentiers du Doubs”, société fran- co-suisse dont il fonda la section Villers-Morteau en 1970. L’homme méritait bien ça. E.Ch.

Le comité des fêtes s’appelle “les Éterlous” comme le petit chamois.

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