Journal C'est à Dire 143 - Avril 2009

P L A T E A U D E M A Î C H E

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La colo fête ses 70 printemps Le Barboux

HÔTEL - RESTAURANT Depuis 1875

La colonie du Barboux fête cette année ses 70 ans. Le temps n’a pas eu raison de cette institution tout de même confrontée aux pro- blèmes de mise aux normes. Visite.

Menus à partir de 23 €uros Nouvelle carte carte

L esbâtimentsseréveillent dou- cement.Aprèsunlonghiver, lacolonieduBarbouxrevitau sondesriresetcrisdesenfants.Sur- plombant les bassins du Doubs, le lieu est magique. Perdue entre les sapins sur le sommet du Pissoux, lacolonien’apasperdudeson char- me d’antan. Des colons, des ani- mateurs, le lieu en a vu défiler des centaines depuis 70 ans. C’est le 30 d’août que l’association du centre de loisirs du Barboux fêtera ses 70 printemps. Les anciens et nouveaux se retrou- veront pour évoquer les souve- nirs du passé. Aujourd’hui, les séjours vacances, week-ends ou scolaires, perdurent. De nom- breuses activités sont également proposées dans un lieu “idéal pour resserrer et tisser des liens” évoque Stéphanie Loyon. De la découverte de la nature à la fer- me en passant par les activités sportives, il y en a pour tous les goûts. L’offre est là. L’association ne manque pas d’idées mais plutôt d’argent. Cet- te année, les sanitaires et douches ont été refaits. Une obligation. Il faudra également remettre aux normes la légumerie, proche de

la cantine. Autre projet à venir : la réfection des plafonds dans certaines chambres, notamment celles du dernier étage (80 per- sonnes peuvent être logées dans la grande maison et 25 dans le refuge). Problème : les coûts sont élevés, obligeant l’association à engager des travaux par tranches, laquelle n’est pas propriétaire des murs. Elle les loue en effet à l’association des Amis de Saint- Claude, propriétaire depuis que l’abbé de Saint-Claude à Besan- çon eut remporté les bâtiments lors d’un concours de jeu de cartes avec des agriculteurs du village. C’était il y a 70 ans ! Des projets pédagogiques vont être lancés en faveur des per- sonnes à forte déficience. “Nous sommes en passe de mettre en place un séjour pour accueillir des personnes handicapées. Nous sommes en relation avec l’A.D.A.P.E.I. de Besançon” explique Stéphanie Loyon, char- gée de développement et res- ponsable des séjours à l’association. Céline Charmy - coordinatrice d’activités - est la deuxième salariée de l’association. Lors des vacances scolaires, le

La colonie du Barboux est prête à accueillir les enfants et les groupes dans des locaux rénovés.

Charme et authenticité dans la vallée du Doubs

lieu sert également de centre de formation des futurs animateurs de vacances. Si les jeunes adultes veulent bien devenir animateurs, ils sont en revanche de moins en moins nombreux à vouloir diri- ger un centre de vacances. “Trou- ver un directeur devient diffici- le” , confirme Stéphanie. La res- ponsabilité reste un argument

qui en refroidit plus d’un. Toujours est-il que la colonie trou- ve chaque année assez de per- sonnel pour encadrer des jeunes citadins ou ruraux venus décou- vrir les charmes du Haut-Doubs. Ah… les jolies colonies de vacances. Merci qui ? E.Ch.

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Noël-Cerneux

Vie de chien pour agriculteurs

Les exploitants du Haut-Doubs sont de plus ne plus nombreux à utili- ser des chiens de troupeaux pour pallier un manque de main- d’œuvre. Leur travail sera visible le 17 mai, lors de la fête du village. L e chien, meilleur compagnon de l’homme. C’est sans doute vrai.Mais le chien est aussi devenu le meilleur ami de l’agriculteur. Depuis quelques années, de nombreux exploitants du Haut- Doubs ont choisi d’élever et éduquer des chiens pour conduire leur troupeau afin de résoudre “le problème d’un manque de main-d’œuvre” explique Patrice Jacquié, exploitant à la Faye, aux Fins. Comme d’autres de ses collègues, il sera le 17 mai à Noël-Cerneux avec ses Borders

Le Border colly veille pendant que Pascal Maillot et son jeune chien tentent de faire rentrer des veaux dans une bétaillère.

colly pour participer à une épreuve de dres- sage qualificative pour les championnats de France qui aura lieu en août à Mont-

bozon (Haute-Saône). L’espace d’une jour- née, les chiens vont montrer leurs talents et leur complicité avec leur maître lors de cette compétition organisée par l’Association pour les chiens de troupeaux (A.P.C.T. 25/39). Un son de voix et parfois un coup d’œil suffisent aux toutous pour comprendre les demandes de leur maître. Le 17 mai, les chiens devront conduire un troupeau de vaches à travers des obs- tacles. But final : faire entrer le troupeau dans la bétaillère. Pour arriver à ce résul- tat, il y a bien évidemment des heures de pratique, des heures de patience. “Cela il a déjà formé de nombreux agriculteurs du Haut-Doubs. Durant quatre jours, il apprend les rudiments et les ficelles du métier. Il faut compter environ 30 euros par jour pour suivre un de ses cours. Pour Patrice Jacquié comme pour Pascal Maillot, vice-président de l’A.P.C.T., l’agriculteur ne pourrait plus se passer de leur meilleur ami. “Les vaches sont habi- tuées à la contrainte du chien. Sans lui, on ne peut plus rien faire.” Bref, il est deve- nu un outil à part entière. Un outil qui s’achète (environ 450 euros pour un Bor- der colly), qu’il faut bichonner… et atta- cher ! “Il ne faut jamais laisser libre un chien de troupeau. Il faut l’attacher. Ain- si, lorsqu’on le détache, il sait qu’il doit tra- vailler. C’est un jeu pour lui.” Magique à regarder, cette complicité sera exposée au public à la fête de Noël-Cer- neux, le dimanche 17 mai. E.Ch. “Il faut l’attacher.” ne sert à rien de crier” rap- pelle Jean-Michel Joly, for- mateur à l’institut de l’élevage. Originaire du Sud-Ouest de la France,

Le site est perdu entre Le Barboux et le Pissoux.

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