Journal C'est à Dire 143 - Avril 2009

É C O N O M I E

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Renault Deffeuille dans ses nouveaux murs Morteau Le garage Renault de Morteau a été entièrement rénové. Une vingtaine de collaborateurs travaillent sur le site mor- tuacien. Objectif de l’année 2009 : 240 véhicules neufs.

La crise touche aussi le handicap Morteau L’E.S.A.T. (établissement et service d’aide par le travail) de Morteau est touché de plein fouet par le ralentisse- ment. L’activité de ses ateliers, où travaillent 72 personnes, a chuté de 35 % depuis novembre. Inquiétudes.

prime gouvernementale, le marché est très soutenu.” Renault a aussi la chance d’avoir dans son giron la marque Dacia qui repré- sentera cette année sur Morteau entre 50 et 60 voitures neuves. La montée en puissance de Deffeuille dans le Val de Morteau a été progressive depuis l’obtention de la concession Renault en 1984. De 1984 à 1989, Renault-Deffeuille

D ix-huit mois de travaux auront été nécessaires à Renault-Deffeuille pour refaire à neuf le garage situé à la sortie de Morteau, en haut de la rue de la Louhière. “On a commencé la démolition en novembre 2007. Après cette longue phase de travaux, on dispose d’un terrain de 4 000 m 2 , avec un bâtiment de 1 800 m 2 , un hall d’exposition véhicules neufs de 350 m 2 et un parc véhicules d’occasion d’environ 1 000 m 2 ” détaille Denis Gérôme, chef des ventes du groupe Def- feuille. Grâce à ces travaux, l’atelier méca-

nique et carrosserie passe de 12 à 18 postes de travail. “Avec cette nouvelle configura- tion, nous espérons vendre aux alentours de 14 000 heures de mécanique et de carrosserie par an.” Les objectifs de vente ont également été revus à la hausse : “Nous comp- tons vendre entre 230 et 240 véhi- cules neufs et 170 véhicules d’occasion cette année” , soit 30 % de plus que l’an der- nier. Et ce, malgré le contexte national plu- tôt morose. “On a mis deux ou trois mois à retrouver un rythme normal. Grâce à la

était basé à Villers-le-Lac avant de rejoindre Morteau, à l’emplacement actuel, en rempla- cement du garage Chopard Sim- ca-Talbot en 1990. Avec ses différentes implantations

L a situationéconomiquedes ateliers de l’A.D.A.P.E.I. de Morteau s’est considéra- blement dégradée depuis l’automne. L’E.S.A.T.deMorteau emploie 72 travailleurs handi- capés qui exercent des travaux de sous-traitance pour l’industrie locale. La Fabi, T.W.C. (brace- lets de montre), la chocolaterie Klaus ou encore Sedis aux Ver- rières-de-Joux comptent parmi les principaux donneurs d’ordres de l’E.S.A.T. Depuis le début de la crise à l’automne, les ateliers mor- tuaciens ont vu leur activité dégringoler “de 50 % en novembre et décembre et de 35 % sur les cinq derniers mois. La situation devient très inquié- tante, cela nous pose d’énormes problèmes de trésorerie actuel- lement” confie Pascal Ruelle, le directeur général de l’A.D.A.P.E.I. de Morteau. Résultat, en ce moment, les travailleurs viennent à l’E.S.A.T. mais n’ont pas de tra- vail. “Ils passent des journées entières sans travailler.” Et pour ces travailleurs protégés, l’E.S.A.T. ne peut ni recourir aux allocations chômage, ni pr océder à des licenciements. Même l’activité de condition-

nement des granulés bois, lan- cée il y a deux ans, souffre de la conjoncture. “On prospecte, on prospecte, mais les entre- prises que l’on prospecte n’ont elle-même pas de travail. Alors, elles n’ont pas besoin de sous- traiter” déplore M. Ruelle. Alors pour faire des économies, l’A.D.A.P.E.I. a par exemple renoncé à faire appel à une société extérieure pour l’entretien de ses locaux. Et la structure réfléchit à dévelop- per l’activité restauration. “C’est notre piste de survie. Avec l’ouverture du foyer de vie à l’automne à Gilley, nous ins- tallerons un atelier de prépa- ration des repas. Nous réflé- chissons aussi à mettre en pla- ce une activité restauration à destination des entreprises locales et des collectivités.” Les ateliers de l’E.S.A.T. s’apprêtent à déménager dans les anciens bâtiments Favre à Morteau. Le déménagement est prévu pour le mois de juin. La prochaine assemblée géné- rale de l’A.D.A.P.E.I., le 19 juin, aura lieu dans ces nouveaux locaux. Mais la crise viendra certainement ternir l’actualité de l’association. J.-F.H.

30 % de plus que l’an dernier.

en Franche-Comté, le groupe fondé par Jean Deffeuille emploie désormais 570 personnes. J.-F.H.

Les nouveaux locaux ont été inaugurés le 22 avril. Au micro, Vincent Deffeuille, P.D.G. du groupe qui emploie 570 salariés.

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