Journal C'est à Dire 143 - Avril 2009

D O S S I E R

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Maîche et environs Maîche au chevet de sa source Le S.I.V.U. du plateau maîchois a engagé de lourds investisse- ments financiers au niveau de sa source de Blanchefontaine, située à Goumois. But : protéger un endroit vulnérable. Le point.

L’ ensemble des syndicats d’eau vous le diront : le prix de l’eau n’ira pas en baissant. Comme les autres,le Syndicat duplateaumaî- chois va ajuster la facture année par année. Conséquence logique des nombreux travaux qu’il faut réaliser afin de respecter les normes ou tout simplement moderniser le réseau. L’organe qui alimente en eau 19 communes - soit environ 13 000 habitants - a une mission de service public. Elle n’est pas là pour fait profit. Pour autant, ces structures sem- blent de plus en plus pâtir du désengagement de l’État. La preuve à Maîche où certains travaux ont été remis à plus tard en raison de la baisse des sub- ventions. “On essaye d’ajuster au mieux le prix de l’eau” décla- re Pierre Jacquet, le président

die). Le rendement se situe aux alentours de 74 % (70 % en 2006). Un bon chiffre. Pierre Jac- quet ne cache pas que les men- talités évoluent : “Nous avons davantage d’abonnés mais pas forcément plus de consomma- tion. Les gens ne gaspillent plus l’eau. Beaucoup ont des réser- voirs.” En 2007, les abonnés domes- tiques ont consommé 595 964 m 3 , soit en moyenne 365 litres par

du S.I.V.U. du plateau de Maîche. “Depuis 2009, la part de sub- ventions n’est plus de 48 % mais de 30 %.” Conséquence : certains travaux ne seront pas engagés. À l’inverse, d’autres se pour- suivent comme la rénovation de la station de traitement située à Goumois. Coût de l’opération : 2,2 millions d’euros, laquelle per- mettra d’offrir une eau avec moins de turbidité. Actuellement, le liquide est ven-

abonné et par jour. Sa source, le S.I.V.U. veut la protéger tant bien que mal. Un arrêté préfec- toral vient d’être pris afin de “protéger la sour- ce.” Dans les zones dites

du de 1,50 à 2 euros le m 3 hors assainissement. Une augmentation de 6 % a été opérée. Une autre devrait suivre. Chaque année, la sour- ce située à deux pas du

“Ajuster au mieux le prix de l’eau.”

Doubs crache 1,2 million de m 3 d’eau potable, dont 800 000 m 3 ne sont pas facturés (fuites, lava- ge des réservoirs, service incen-

rapprochées, il sera notamment interdit “d’épandre des effluents liquides (lisiers, purins, boues issues du traitement des eaux

Belleherbe et environs Les compteurs d’eau explosent A vec près de 100 kilo- mètres de réseau linéaires, le Syndicat intercommunal à voca- protection de leurs zones de captage. Comme les autres syndicats, Froidefontaine est confronté au problème de la turbidité de l’eau. Lorsque des orages écla- tent, l’eau se salit vite. Néan- moins, elle reste de bonne qua- lité même si le calcaire demeu- Le S.I.V.U. de Froidefontaine, alimentant 11 communes en eau potable, de Bretonvillers à Terres-de-Chaux, a dû remédier à des problèmes de réseau. Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre. Problème, les habitants de Froi- devaux et Terres-de-Chaux ont eu certaines mauvaises sur- prises lorsque l’opération s’est concrétisée. Situés en fin de

Pierre Jacquet, président du S.I.V.U. du plateau de Maîche : “Notre grand chantier est la réfection de la source de Blanchefontaine, à Goumois.”

au niveau du gouffre “Clos Léo- nard” à Fessevillers en relation avec le captage. Ce périmètre va être clos. Il devra également res- ter boisé. Bref, tout est fait pour protéger une source qui n’est pas intarissable.À noter que pendant

la sécheresse de 2003, les besoins du syndicat ont été supérieurs au débit de la source. La recherche d’une nouvelle source s’avère indis- pensable. E.Ch.

usées).” Fessevillers est concerné par cet arrêté car situé dans un péri- mètre de protection rapproché (P.P.R.). Un P.P.I. (périmètre de protection immédiate), désormais propriété du S.I.V.U., a été créé

tion unique (S.I.V.U.) de Froi- defontaine est un des plus vastes du plateau après celui deMaîche. Cette longueur joue parfois des tours. La preuve, lors du rac- cordement de deux villages situés non loin de Belleherbe. Comme d’autres petites com- munes, Terres-de-Chaux et Froi- devaux (canton de Saint-Hip- polyte) ont en effet dû se résoudre à abandonner leur propre zone de captage pour rejoindre le S.I.V.U. de Froi- defontaine dont l’eau est pui- sée non loin de Rosureux, dans la vallée du Dessoubre. Onze communes profitent de cette eau. À savoir : Belleher- be, Charmoille, Chamesey, Lon- gevelle-lès-Russey, Bretonvil- lers, Vaucluse, La Grange, Pro- venchère, Surmont, Terres-de- Chaux et Froidevaux. Ce rac- cordement est une question de coût pour des petites bourgades, lesquelles n’avaient pas forcé- ment les moyens d’assurer une

Le Printemps aux Jardins Comtois

re un fléau. Quant à son prix, il est bas avec un prix de vente à 1,48 euro hors taxes et hors assainisse-

réseau, de nombreux compteurs n’ont pas résisté aux fluctuations de pression. Le S.I.V.U. a dû les remplacer, à sa

“1,48 euro hors taxes.”

à partir de 3 ,95 €

ment. Le plus gros secteur de dépen- se pour Froidefontaine demeu- re l’électricité ! Il faut beaucoup d’énergie pour remonter l’eau du Dessoubre jusqu’au réser- voir d’Ébey, situé 400 mètres plus haut. C’est là que le liqui- de est traité avant d’être redis- tribué par gravité aux abonnés. L’entité va engager un projet de taille : la création d’un espa- ce d’ultrafiltration. Le but : offrir une qualité d’eau toujours meilleure. Depuis que le vil- lage de Belleherbe est doté d’une nouvelle station d’épuration, la qualité serait bien meilleure. Personne ne s’en plaindra. E.Ch.

charge. “Techniquement, nous appelons cela des coups de béliers” explique Gérald Jouille- rot, l’un des deux techniciens du S.I.V.U. de Froidefontaine. Présidé par Christian Hérard, ce S.I.V.U. demeure performant malgré ce couac lié à topolo- gie du terrain. Il distribue en moyenne de 2 000 à 2 500 m 3 d’eau à 1 300 abonnés. 150 autres m 3 sont vendus au syn- dicat de la Haute-Loue. “On capte une résurgence qui a un fort potentiel. Lors de la cani- cule de 2003, le débit variait de 60 à 80 litres par seconde. En période normale, nous sommes entre 150 et 200” calcule le tech- nicien.

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Gérald Jouillerot, technicien au S.I.V.U. de Froidefontaine : “De nouveaux projets vont être réalisés pour améliorer encore la qualité de l’eau.”