Journal C'est à Dire 143 - Avril 2009

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M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

Agriculture

Baptisez vos vaches ! Bonne nouvelle pour les éleveurs francs-comtois : traiter les vaches avec attention, et en particulier leur donner un prénom, augmente leur production de lait, selon une étude… britannique.

D ans les fermes franc-com- toises, l’étude fait sourire plus qu’elle ne rassure. ’après une analysemenée par des chercheurs de l’Université de New- castle, dans le Nord-Est de l’Angleterre,offrir un “traitement personnalisé” aux vaches lai- tières permettrait un rendement supérieur. Jusqu’à 250 litres de plus par an. Comme de nombreux produc- teurs laitiers du Doubs et des autres départements, la G.A.E.C. des Vies de Vennes à Gilley a baptisé ses vaches. C’est une tra- dition. Certes, les numéros sont toujours présents car obligatoires, mais en Franche-Comté, les montbéliardes sont désignées par des prénoms, ce qui n’est pas le cas dans les grands élevages laitiers de l’Ouest de la Fran- ce. Pour l’anecdote, une vache

Comme la plupart des exploitants de Franche-Comté, Virginie Marguet de Gilley a donné un prénom à ses montbéliardes. Pour elle, l’étude ne change pas grand-chose. Elle est simplement réconfortante.

primée au salon de l’agriculture a dû être baptisée illico presto car elle n’avait qu’un numéro et pas de prénom. Chose inconce- vable dans les fermes du Haut- Doubs : “Il y a Victoria, Belle, Tamara, Ultra-Belle…”, énumère Virginie Marguet, responsable

n’authentifie pas cette étude mais avoue “ que le facteur stress joue beaucoup dans la produc- tion laitière. Les animaux per- çoivent les sons. Avoir une pro- nonciation douce et moins accen- tuée donne des résultats. Cela également permet de mieux maî- triser les vaches.” Professeur de zootechnie, il incite ses élèves à parler aux vaches. Problème : ce lien entre l’homme pourrait disparaître à terme. “Avec les numéros, il y a une lecture plus facile. L’arrivée des puces élec- troniques pourrait faire dispa- raître les prénoms.” En résumé : rien ne vaut une vache bien dans ses baskets. Du “made in Franche-Comté” qui pourrait s’exporter. E.Ch.

“Tout comme les gens réagissent mieux à un traitement indivi- dualisé, les vaches elles aussi sont plus heureuses et plus déten- dues si on leur prête plus d’attention”, a expliqué Cathe- rine Douglas, qui a mené l’étude publiée dans le journal Anthro-

Bien traiter une vache permet d’augmenter sa capacité laitière. Jusqu’à 250 litres par an !

avec son frère Aurélien de l’exploitation des Vies de Vennes. “Les vaches, bien sûr que je les connais toutes. De la plus vieille (elle se prénom-

zoos. “En accordant plus d’importance à l’individu (par rapport au groupe), comme appeler une vache par son nom ou avoir de plus en plus de rapports

Gilley Une nouvelle salle de spectacle à Gilley U ne maisonmédicale, une unité de vie, un foyer A.D.A.P.E.I. en cours de La cité saugette complète son offre de services avec l’aménagement d’une salle de spectacle pour renforcer l’offre culturelle en milieu rural.

“Victoria, Belle, Tamara…”

me Mémoire) à la plus jeune” explique l’agricultrice. “On a tou- jours eu l’habitude de donner des prénoms. Et à chaque fois, on essaie de faire rimer pour se rap- peler la descendance. Par exemple, la mère de Danoise est Sournoi- se”.

avec l’animal à mesure qu’il gran- dit, on améliore non seulement le bien-être de l’animal et sa per- ception de l’humain, mais on accroît également sa production de lait” , a-t-elle ajouté. Professeur au lycée agricole de Levier, Philippe Marguet

ma, de lieu de concert, accueillir des pièces de théâtre, des confé- rences ou toute autre manifes- tation culturelle. La program- mation est confiée à Nathalie Roy, adjointe aumaire de la com- mune. Des premiers contacts avec lamairie deMorteau, l’union régionale des fédérations d’œuvres laïques, le Conseil géné- ral du Doubs ont déjà été enga- gés pour préparer la program- mation de ce nouveau lieu cul- turel qui devrait ouvrir ses portes au 1 er janvier 2010. Les déco- rations originelles qui font le cachet de cet édifice seront conservées. J.-F.H.

sol abrite le périscolaire, le rez- de-chaussée la salle du troisiè- me âge et le premier étage était désaffecté. C’était l’ancienne sal- le de cinéma de Gilley qui a fonc- tionné jusque dans les années soixante-dix” indique Gilbert Marguet, le maire de la locali-

finition, des services pour la peti- te enfance, une desserte T.E.R., des écoles, une salle polyvalen- te… Il ne manquait plus à Gil- ley qu’une salle de spectacle digne

de ce nom pour que la bourgade dispose de tous les services que ses habitants sont en

té saugette. “Avec ce projet, l’idée est de développer la cultu- re en milieu rural”

300 000 euros d’investissement

droit d’attendre. C’est bientôt chose faite. La municipalité a engagé un programme de réno- vation complète d’un bâtiment communal, situé juste à côté de la mairie, qui abritait autrefois le cinéma du village. “Le sous-

argumente le maire. Ce projet de rénovation estimé à 300 000 euros débutera début mai pour se terminer “aux envi- rons de laToussaint.” Cette nou- velle salle d’une centaine de places pourra faire office de ciné-

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Le bâtiment abritait l’ancien cinéma de Gilley.