Journal C'est à Dire 143 - Avril 2009

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Belleherbe et environs Le gîte qui se veut passif C’est à Fleurey, village surplombant la vallée du Dessoubre, que vient de sortir l’un des premiers gîte “passifs” de Franche-Comté. Visite.

La construction d’une maison passive s’amortit au bout d’une vingtaine d’années.

C hauffer sans chauffage : c’est à la fois antinomique et réalisable. La preu- ve avec la maison de François Coulon installée à Fleu- rey, village situé à 650 mètres d’altitude, au-dessus de la vallée duDessoubre. C’est ici, sur le ver-

ler leur maison que de mettre 40 000 euros dans un système de chauffage qu’il faudra entre- tenir voire changer après trente années de service.” Ne pas gaspiller d’énergie étant le meilleur moyen de réduire sa facture, François Coulon a tout

je n’ai eu que 24 heures de consommation électrique (2 kW).” Les matériaux utilisés se gon- flent en énergie et diffusent ensuite la chaleur grâce à une V.M.C. qui récupère les calories pour les transmettre ensuite dans l’ensemble de l’habitation. Ce genre de réalisation est coû- teux à la réalisation. Il s’amortirait au bout d’une ving- taine d’années selon le pro- priétaire qui bénéfice du label éco-gîte. Ce gîte sert également de pavillon témoin aux personnes désireuses de comprendre com- ment chauffe une maison sans chauffage.

Dans le salon, la température avoisine été comme hiver les 20 degrés.

Vallée du Dessoubre Une mouche les a piqués Déchus à l’élection de l’A.A.P.P.M.A. “Doubs et Dessoubre”, les pêcheurs à la mouche - et pas seulement - souhaitent “rétablir des vérités” sans remettre de l’huile sur le feu. Ils vont adhérer à l’association T.O.S. (Truite, ombre, saumon) afin de préserver le Dessoubre.

sant ensoleillé faisant face à la ville de Maîche que François Coulon vient de construire un gîte “passif”. Peu répandu en France, ce type d’habitat l’est

misé sur l’isolation avec des vitres à triple vitra- ge. Résultat : la moyen- ne de température dans toutes les pièces avoi- sine les 20 degrés. Un

“Le principe de la glacière.”

beaucoup plus chez nos voisins allemands. Le principe : rédui- re les déperditions thermiques tout en captant l’énergie solai- re. “Cela fonctionne comme une glacière, le but étant d’avoir le moins de fuite d’air possible” explique le propriétaire qui a ouvert ce gîte en janvier. Élé- ment important : l’isolation. “Je conseille aux gens de plutôt iso-

chauffage d’appoint - électrique - est tout de même à disposition afin de pallier le manque d’ensoleillement. “En janvier, lorsqu’il faisait moins 20 degrés,

Renseignements : Gîte Le chant des Cloches à Fleurey (entre Saint-Hippolyte et Belleherbe) Tél. : 06 82 18 45 46 Site internet: http://www.doubs-sejour-en-gite.fr/

“L e temps de la “gué- guerre” est passé mais nous voulons rétablir des vérités.” Pêcheur à la mouche, André Bencetti et d’autres de ses compères du Dessoubre ne veulent plus revenir sur les remous qui ont secoué l’association de pêche et de pro- tection du milieu aquatique “Doubs et Dessoubre” (cf. C’est à dire du mois de janvier). Ils veulent “se battre pour le Des- soubre.” Pour que ce lieu de pêche allant de Consolation jusqu’à Saint-Hippolyte redevienne l’un des plus beaux en France. Rappelons que la dernière assemblée générale avait été mouvementée entre les anciens membres du bureau et les nou- veaux prétendants, désireux de faire évoluer la politique en matière de gestion piscicole dans le Dessoubre. Au moment de l’élection, l’ancien président Gérard Mougin a été réélu pour cinq ans. Résultat, la liste “d’opposition” menée par des pêcheurs venus de l’Aire Urbai- ne, de la vallée, de Saint-Hip- polyte, de Besançon, de Dijon, a perdu bataille. L’une des véri- tés qu’André Bencetti et Daniel Ory veulent rétablir, “c’est le ter- me d’étrangers. ” Explication : “Nous avons été traités d’étrangers (…) qui voulaient prendre le pouvoir. On nous a prêté de fausses intentions. Si le président dit ne l’avoir pronon- cé ce mot d’étranger, il est tou- jours revenu… Pour la plupart, nous sommes du Pays de Mont- béliard, nous aimons notre riviè- re.” Si les pêcheurs ne veulent pas prendre la mouche trop vite, ils souhaitent remettre les choses à leur place. Dans notre numé- ro de janvier, le président Mou- gin avait déclaré “que les

tion” évoque Daniel Ory, qui habite Sainte-Suzanne. Si la pression est redescendue, les perdants à l’élection vont veiller à ce que toutes les pro- messes soient tenues. “On se bat pour la rivière. Qu’elle retrouve sa qualité d’eau” souffle André Bencetti. Les pêcheurs en dis- sidence vont notamment rejoindre le T.O.S. (Truite, ombre et saumon), association natio- nale puissante qui lutte pour la protection des eaux. “Avec le T.O.S., on aura un système pour alerter les autorités en cas de problème.” Si André Bencetti admet que le comité dirigé par Gérard Mougin “a fait des choses en matière de pollution” , il esti- me que ce n’est “pas suffisant.” Qu’on se le dise : le Dessoubre a des anges gardiens. Il en avait bien besoin. E.Ch.

pêcheurs à la mouche voulaient rallonger les parcours à la mouche, augmenter la taille des prises (…)” À écouter ces der- niers, ils n’ont jamais eu de tels projets en tête. Bref, le prési- dent aurait voulu leur faire endosser des idées dont ils n’avaient pas la paternité. La seule chose demandée était un audit général de l’A.A.P.P.M.A. (financier, piscicole, environne- mental) et la création d’un site Internet où chaque pêcheur aurait pu donner son avis sur le milieu. Aujourd’hui, les disciples de Saint-Pierre profitent des beaux jours pour ressortir les cannes. Problème : les “moucheurs” devront attendre 19 jours de plus que l’an dernier pour res- sortir la soie de leur moulinet. “Ce retardement d’ouverture, nous le prenons comme une puni-

André Bencetti (à gauche) et Daniel Ory “ne prêchent pas pour leur paroisse” mais pour la protection du Dessoubre.

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