La Presse Pontissalienne 224 - Juin 2018

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

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JUIN 2018

Mensuel d’information du Haut-Doubs

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DE PLUS EN PLUS D’ADEPTES DE CES DISCIPLINES LE HAUT-DOUBS, TERRE DE TRAIL ET DE SPORTS NATURE Les épreuves, les pratiquants, les nouveaux champions, les associations…

(crédit photo Lynco)

p. 4 La République En Marche à la conquête du Haut-Doubs

Coupe du Monde de foot Les spécialistes locaux mouillent le maillot p. 6 et 7

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Rédaction : “Publipresse Médias” - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@publipresse.fr

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 224 - Juin 2018

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Djibril Cissé ne rempilera pas avec Yverdon

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Hôpital : la C.G.T. tire la sonnette d’alarme

Parti La référente départementale de La République En Marche (L.R.E.M.) le clame régulièrement : “On occupe le terrain que les autres n’occupent plus.” Au regard de l’opération récente intitulée “la grande marche pour l’Eu- rope” organisée par le parti prési- dentiel dans toute la France, elle a sans doute raison. On ne sera pas irrespectueux en affirmant que le parti Les Républicains a pris un sacré coup de vieux depuis un an et semble fran- chement à la peine pour se faire entendre, d’autant que son nouveau leader n’imprime décidément pas dans l’opinion. On n’évoquera même pas le Parti socialiste cliniquement mort malgré l’élection récente d’un nouveau secrétaire national. Ainsi les deux partis qui se partageaient le pouvoir depuis trente ans semblent toujours figés dans la sidération qui les a surpris il y a un an avec l’élec- tion du fondateur d’En Marche. Les militants, ou ce qu’il en reste, sont inaudibles. Résultat : ce sont les sym- pathisants d’En Marche qui, à la manière des anciens militants de la gauche, par du porte-à-porte et des opérations de proximité, continuent à labourer le terrain, jusque dans le Haut-Doubs. Cette stratégie consis- tant à irriguer au plus profond le ter- ritoire n’est évidemment pas inno- cente. Si la démarche de L.R.E.M. s’annonce comme un appel à l’en- gagement citoyen, sans visée élec- toraliste, personne n’est dupe. Et le staff local d’En Marche ne s’en cache d’ailleurs pas beaucoup : l’objectif du mouvement, que rien ne distingue plus d’un parti classique, est bel et bien de partir à l’assaut de mairies emblématiques partout en France, y compris dans le Haut-Doubs et notam- ment à Pontarlier où la conquête de l’Hôtel de ville est déjà dans la ligne de mire des cadres L.R.E.M. Car sans élu local, En Marche ne pourrait pas dépasser le stade du mouvement citoyen et n’aurait plus aucune assise forte pour défendre, au fil du quin- quennat et surtout à son terme, les réformes entreprises par son leader . Si sur la forme, En Marche continue à se présenter comme un mouve- ment, sur le fond il prend au fil des mois tous les atours d’un parti clas- sique. La nuance n’est plus qu’une question de sémantique. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Acollaboréàcenuméro :MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juin 2018 Commission paritaire : 0222 D 79291 Créditsphotos: L.P.P.,Archivesmunicipales,CollectionA. Burg,J.-P.Estournet,ExtraFort,Y.Jeudy,Lynco,B.Pourchet.

L es représentants du per- sonnel du C.H.I.H.C. ont massivement refusé le Contrat de Performance et d’Objectif (C.P.O.) lors des comi- tés d’établissement qui se sont tenus les 20 et 25 avril derniers. “Ce document se base sur une tarification à l’activité ou T2A qui va être modifiée et on nous demande de nous positionner sans tenir compte de cette évo- lution. La C.G.T. réclamait un moratoire le temps d’avoir davantage d’éléments sur la nouvelle T2A” , justifie Pascal Ramboz, représentant de la C.G.T. Le Contrat de Performance et d’Objectif prévoit d’économi- ser 3,8 millions d’euros sur les trois années à venir en “ponc- tionnant” 706 000 euros sur les budgets des E.H.P.A.D. et du S.S.I.A.D. “Comment oser pré- lever cette somme quand on connaît les difficultés de ces structures ?” La C.G.T. reprend plusieurs points du C.P.O. Elle estime qu’à trop vouloir sup- primer des lits, c’est l’attracti-

La C.G.T. dénonce aussi cet objectif d’optimisation qui rime avec suppressions d’emploi et pointe du doigt les conditions de travail et le manque de moyens à la lingerie ou en cui- sine. Le syndicat souligne l’im- portance de se doter d’outils de pilotage efficaces pour que le personnel des services admi- nistratifs et financiers puisse travailler sur des indicateurs pertinents et fiables. “On sug- gère au personnel d’être bien traitant, oui, mais comment l’être quand on est si mal traité. Nous rappelons que le C.H.I.H.C. est le seul établissement à notre connaissance où la directrice des ressources humaines et aussi la directrice des soins.” La situation en psychiatrie inquiète fortement les deux représentants de la C.G.T. “Il est question de supprimer des postes à hauteur de 350 000 euros ! Quel sera au final le coût social quand les patients faute de soins de qua- lité resteront plus longtemps hospitalisés ? Comment être attractif et fidéliser le person- nel avec la Suisse toute proche en dégradant les conditions de travail dans un domaine de soins si spécifique ? Tout va à vau- l’eau.” n La C.G.T. s’oppose massive- ment aux orientations du Contrat de Performance et d’Objectif dont “l’objectif principal est un gain finan- cier de 3,8 millions d’euros.”

vité même de l’établissement qui est impactée. “On n’est pas contre l’ambulatoire mais cette réduction d’activité tend forcé- ment vers un seuil critique. À partir de là, comment faire venir des jeunes médecins dans un hôpital qui ferme sans cesse des lits ?” interroge Lydie Lefèb- vre, autre représentante C.G.T. du personnel. Gros point de désaccord : le projet de transfert des lits S.S.R. (soins de suite et de réadapta- tion) de la clinique au sein des murs de l’hôpital. “Soutenir un groupe privé avec de l’argent public est pour nous inaccep- table. Nous demandons l’ou- verture de lits S.S.R. Publics en reprenant bien sûr le personnel de la clinique comme cela s’est passé avec la chirurgie. Est-ce le rôle de l’hôpital public de ver- ser des dividendes à un groupe privé ? Ce transfert Capio pour- rait d’ailleurs remettre en cause l’avenir des lits S.S.R. de Mouthe. Dans ce projet, on marche sur la tête” , note Pas- cal Ramboz.

Djibril Cissé, après une saison à Yverdon, redevient un joueur sans contrat.

L e club de football suisse n’a pas renouvelé le contrat de l’ancienne gloire du football français qui redevient un joueur sans contrat. Il était arrivé au club d’Yverdon en début de sai- son dernière. La Presse Pon- tissalienne avait rencontré Djibril Cissé un soir d’en- traînement sur le stade de la cité lacustre. L’ancienne gloire d’Auxerre et de l’Olym- pique de Marseille, 36 ans, avait signé dans ce club (pas le plus connu de Suisse) “pour reprendre” après deux ans sans jouer et la pose d’une prothèse de hanche. Des sponsors privés ont payé son salaire (environ 20 000 euros par mois) jusqu’à cette fin de saison. Le club n’a pu lui proposer un nouveau contrat malgré ses 24 buts en 28 matches. “Djib” qui s’était aux dires du club parfaitement intégré

au collectif aurait aimé pour- suivre l’aventure sur les bords du lac. Lors du dernier match le 19 mai, Yverdon a préparé une fête surprise à laquelle Guy Roux, son ancien entraî- neur à Auxerre, a assisté. Séquence émotion. Si sa car- rière est surtout derrière lui, l’attaquant aurait aimé conti- nuer une saison. Ce ne sera pas le cas. Reste à savoir si d’autres clubs souhaitent faire appel aux services d’un garçon qui n’a pas perdu le sens du but. Ses objectifs ont été large- ment atteints : il a terminé meilleur buteur de Promo- tion de League et s’est par- faitement intégré. S’il n’en- file pas les crampons dans un club à la rentrée pro- chaine, le buteur pourra se concentrer sur son autre pas- sion : la musique. D.J., il se produit régulièrement der- rière les platines. n

Les élus de montagne se donnent rendez-vous à Morteau

E ncore une nouvelle cas- quette à venir pour la députée du Haut-Doubs Annie Genevard, vice-pré- sidente de l’Assemblée Nationale. En octobre prochain, elle sera élue par ses pairs présidente de l’A.N.E.M., l’association nationale des élus de montagne. Elle est déjà secrétaire générale de cette association qui représente les inté- rêts des élus issus des massifs montagnards français (Alpes, Pyré- nées, Jura, Vosges, Massif Cen- tral et Corse). C’est dans son fief de Morteau que la secrétaire géné- rale des Républicains sera portée à a tête de l’A.N.E.M., qui, coïn-

cidence, tiendra son congrès annuel pour la première fois dans le Haut-Doubs à Morteau. “Ce congrès aura lieu les 18 et 19 octo- bre prochains à Morteau. Entre 500 et 1 000 élus de tous les mas- sifs français y seront accueillis. Annie Genevard sera élue prési- dente pour un mandat de deux ans” précise Pierre Bretel, le délé- gué général de l’A.N.E.M. Plu- sieurs thèmes seront abordés lors de ce congrès, “notamment la cou- verture numérique de ces terri- toires de montagne et le vieillis- sement de la population” le délégué général. La présence d’au moins un ministre à Morteau à

l’occasion de ce week-end d’oc- tobre est plus que probable, “peut- être Jacques Mézard, le ministre de la Cohésion des territoires.” L’A.N.E.M. est actuellement pré- sidée par Marie-Noëlle Battistel, une députée Nouvelle gauche de l’Isère. L’alternance politique est de mise au sein de cette asso- ciation nationale. n

À l’occasion de ce congrès en octobre prochain, Annie Genevard sera élue président de l’A.N.E.M.

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L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 224 - Juin 2018

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POLITIQUE

Le délégué Haut-Doubs de la République En Marche

“Il est clair que la mairie de Pontarlier fait partie de nos objectifs” Jérôme Pacot est l’animateur du mouvement En Marche dans le

chose est sûre, c’est que tant au niveau européen qu’au niveau local, les gens ont envie d’autre chose, d’une politique autrement. À partir de la rentrée de septembre, les comités locaux vont s’ac- tiver pour préparer les prochaines échéances électorales, toujours en sol- licitant les citoyens pour que les pro- jets partent vraiment d’eux. L.P.P. : Les Pontissaliens également récla- ment une autre politique ? J.P. : Il est clair que Pontarlier fait éga- lement partie de nos objectifs, mais comme d’autres villes importantes de ce département. Sur Pontarlier, nous lancerons une large consultation citoyenne et ce sont les habitants qui feront le projet, il ne va pas tomber d’en haut. L.P.P. : Vous pourriez être un acteur majeur pour les prochaines municipales ? J.P. : Non, parce que je réside à Sept- fontaine ! Le temps n’est pas encore venu de désigner telle ou telle per- sonne. Il y a d’abord un projet à construi- re. L.P.P. : Qu’est-ce qui pourrait être amélioré sur ce Haut-Doubs ? J.P. : Je pense par exemple qu’il fau- drait donner à ce Pays du Haut-Doubs enfin une vraie identité, et pour cela, rapprocher les communautés de com- munes qui le composent, pour que le Haut-Doubs soit visible de loin, que cette étiquette soit une valeur à mettre en avant pour le milieu économique et la Suisse toute proche, pour le secteur touristique, la santé, etc. L.P.P. : Votre avis sur des sujets structurants comme la R.N. 57 ? J.P. : Il y a plus de vingt ans, un accord avait été trouvé entre la France et la Suisse pour créer une 2 X 2 voies jus- qu’à la frontière et bizarrement, elle s’est arrêtée à Étalans… Depuis que je suis gamin, j’entends parler d’un axe sous la chapelle de l’Espérance. Ce qui n’est plus possible aujourd’hui pour des questions financières aurait pu être fait il y a vingt ans. Il n’y a plus de solution miracle aujourd’hui. L.P.P. : Vous qui êtes dans ce secteur d’acti- vité, pensez-vous que l’avenir de l’hôpital à Pontarlier est assuré ? J.P. : On a un vrai plateau technique, un bloc, l’imagerie et toutes les com- pétences pour faire marcher cet hôpi- tal. Le problème récurrent est le manque de médecins. Un nouveau chi- rurgien digestif est arrivé, un autre devrait venir en septembre mais mal- gré cela, la tendance est à la baisse du nombre de lits du fait de ces difficul- tés. L.P.P. : Quelles sont les prochaines échéances pour vous en tant qu’animateur (avec Aude Saillard) du comité Haut-Doubs ? J.P. : Toujours plus de terrain, plus de proximité, plus de pédagogie. Les gou- vernements précédents n’expliquaient pas le travail qu’ils faisaient. Nous sommes sur le terrain pour le faire. Après la parenthèse estivale, notre présence sur le terrain va donc enco- re se renforcer. Le travail de réconci- liation du citoyen avec la politique n’en est qu’à ses débuts. n Propos recueillis par J.-F.H.

L a Presse Pontissalienne : En tant que “nouveau venu” dans le paysage poli- tique local, on souhaiterait d’abord en savoir un peu plus sur vous. Quel est votre parcours ? Jérôme Pacot : J’ai 40 ans, je suis infir- mier en soins généraux en chirurgie à l’hôpital de Pontarlier, depuis 20 ans maintenant. J’avais commencé ici par une mission de remplaçant A.S.H. alors que j’étais encore au lycée Jeanne- d’Arc. Après mon Bac, j’ai pu intégrer une préparation en alternance avec un poste de brancardier. Puis je suis entré à l’école de soins infirmiers à Pontarlier où j’ai obtenu mon diplôme après trois ans de formation. J’ai même connu ma femme là-bas, nous avons trois enfants. J’ai donc déjà passé la moitié de ma vie à l’hôpital ! Parallè- lement à mon travail d’infirmier, je suis, pour le compte de l’A.R.S., la démarche du soin infectieux dans les établissements médico-sociaux du Doubs. Je suis également le président de l’Amicale du personnel de l’hôpital. L.P.P. : À quand remonte votre engagement politique ? J.P. : Il est très récent. Mais je ne le dissocie pas demon engagement citoyen qui remonte, lui, aux années lycée. J’ai toujours été un grand fana de la vie associative qui a commencé pour moi avec l’association de Jeanne-d’Arc pour le Burkina-Faso. Un projet solidaire avait été monté et nous sommes par- tis trois semaines là-bas en 1998. Il y a eu ensuite le Téléthon de Pontarlier, puis la fédération nationale des étu- diants infirmiers notamment. Concer- prépare les prochaines échéances électorales et doit d’abord continuer à se structurer, et convaincre. Interview. Haut-Doubs. Fort de ses 140 adhérents, le collectif

Jérôme Pacot, 40 ans, est le référent du mouvement En Marche pour tout le Haut-Doubs.

comme la nouvelle halle Pasteur à Pon- tarlier, le discours des gens change peu à peu. C’est à nous de porter le projet euro- péen d’Emmanuel Macron sur les terri- toires et c’est à la France de prouver à ses voisins européens que l’Europe signifie quelque chose. Enco- re une fois, sur ce sujet comme sur d’autres, tout le travail de L.R.E.M. est basé sur

pour constituer son projet de candidat justement en s’appuyant sur les citoyens m’a beaucoup plu. Je me suis alors rap- proché du petit comité local qui venait d’être créé sur Pontarlier, ce comité que je préside désormais. Le projet d’Emmanuel Macron venait de la base, c’est ça qui m’a plu. Puis mon impli- cation s’est accentuée à l’approche de la présidentielle, notamment depuis le meeting d’Emmanuel Macron le 11 avril 2017 à Besançon. L.P.P. : Qu’est-ce qui différence En Marche d’un parti classique ? J.P. : Les actions sur le terrain consti- tuent la base du projet, c’est toute la différence. On reste depuis le début très impliqué sur le terrain, très pré- sent, ce qui nous différencie aussi des autres partis qui semblent désormais beaucoup plus absents. Notre rôle est de relayer tout ce qui sur le terrain marche et réussit. L.P.P. : Comment se porte En Marche Haut- Doubs après un an. N’y a-t-il pas un certain essoufflement ? J.P. : Nous sommes 140 membres En Marche. C’est un effectif très hono- rable et qui augmente régulièrement. Et il n’y a eu aucune désinscription depuis le début. La force de ce mou- vement, c’est aussi qu’il est composé de tous les représentants de la socié- té : jeunes actifs, retraités, salariés, travailleurs frontaliers, fonctionnaires, agriculteurs…, de toutes organisations professionnelles, de toutes origines politiques. Et l’engagement de tous ces citoyens ne fait que commencer. L.P.P. : Un an après l’élection d’Emmanuel Macron, vous ne niez pas le fait que les mécon- tents se multiplient, la grogne monte dans la rue et que cette image de président des riches

lui colle de plus en plus à la peau ? J.P. : Je ne suis pas riche et je m’enga- ge pour que sa politique réussisse. Au comité, on a aussi des gens qui tou- chent le R.S.A. Cette étiquette de pré- sident des riches est totalement injus- te, il met en œuvre le programme pour lequel il a été élu et dont les résultats porteront leurs fruits. Ce président a autre chose aussi que les autres n’avaient pas : il s’est engagé à ce que tout ce qui est mis en œuvre fasse l’ob- jet d’une évaluation. Si une mesure ne s’accompagne pas des effets escomp- tés, elle sera corrigée. C’est aussi ça la nouvelle façon de faire. L.P.P. : Comment ce comité En Marche Haut- Doubs va-t-il prospérer jusqu’aux prochaines échéances électorales, Européennes en 2019 et Municipales en 2020 ? J.P. : On se réunit tous les mois autour d’une thématique, en général liée à l’actualité parlementaire, ou sur une thématique locale. Notre façon de fai- re repose sur la consultation. Quand par exemple on traite de la R.N. 57, on consulte les associations de quartier concernées à Pontarlier. On se confron- te à la problématique du terrain avant de dégager des pistes de réflexion et avancer en groupe. L.P.P. : La grande marche pour l’Europe orga- nisée par En Marche courant mai a-t-elle été un succès dans le Haut-Doubs ? J.P. : Nous avons rencontré énormé- ment de monde par le porte-à-porte, nous avons toujours été très bien reçus. Quand au départ les gens nous disent que l’Europe ne leur apporte rien et qu’au fil de la discussion, ils s’aper- çoivent que l’Europe est utile pour l’agriculture du Haut-Doubs, pour les échanges avec la Suisse, pour soute- nir financièrement des projets locaux

“Cette étiquette de président des riches est totalement injuste.”

la pédagogie. Ce travail de terrain a donné lieu à des moments intenses de discussion. Comme avec cet agricul- teur de Montflovin très réticent au questionnaire, à l’heure de la traite, qui pense ne pas être concerné par l’Europe jusqu’à ce qu’on évoque la question de la P.A.C. Il invite finale- ment son épouse à se joindre à la dis- cussion et participe activement au questionnaire en abordant la question des normes sanitaires, des subven- tions, du glyphosate… Ou encore cet immigré slovène arrivé en France en 1947, témoignant de l’impact de l’Union européenne dans la vie de sa famille restée en Slovénie ou ce retraité de 75 ans qui communique depuis l’âge de 15 ans avec son correspondant alle- mand, cantonné enAllemagne de l’Est jusqu’à la chute du mur. Cette opéra- tion, c’était un vrai moment de démo- cratie. L.P.P. : À votre avis, y a-t-il dans ce bastion de la droite conservatrice qu’est le Haut-Doubs, un terreau fertile à En Marche ? J.P. : Avec toutes les personnes que nous rencontrons sur le terrain, une

nant le volet politique, c’est en discutant avec Liliane Lucchesi, qui était enseignante à Jeanne-d’Arc, que j’ai voulu en savoir plus sur l’engagement politique, le fonctionnement d’un parti… L.P.P. : Vous aviez donc au départ des affinités plutôt de gauche ? J.P. : Pas vraiment. Je me suis engagé dans le mouvement EnMarche en janvier 2017. Le déclic a été le rappro- chement entre la façon dont j’envisageais la politique avec l’enga- gement citoyen que j’ai toujours voulu avoir. La démarche qu’a eue Emmanuel Macron

“Les actions sur le terrain constituent la base du projet.”

HAUT-DOUBS

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DOUBS

La propriété Perrenet Le “deal” à 40 000 euros, indigeste mais nécessaire Pour acquérir dans les délais impartis et à bon prix la propriété Perrenet, la commune de Doubs a dû verser 40 000 euros à l’agriculteur exploitant les 40 ares rattachés au bien. Cela pour permettre la construction de logements sociaux. Grogne, et justification.

La commune a décidé en 2017 d’acheter la propriété Perrenet pour y faire de l’habitat social.

à engager entre la collectivité et l’agriculteur qui sans cela aurait touché uniquement l’indemnité d’éviction destinée à compenser la perte d’exploitation consécu- tive. Son montant, pour la surface impartie ne dépasse pas 2 000 euros sachant que le cal- cul prend en compte quatre à cinq années de marge brute sur la base forfaitaire de 645,75 euros l’hectare. “Avec ces 40 000 euros, la commune a réglé l’indemnité d’éviction d’une part et on a pas- sé d’autre part un contrat avec l’agriculteur pour qu’il renonce à ses droits. Dans cette affaire, on a bien sûr été accompagné par le notaire et un conseiller juri- dique. Tout a été validé par les services de l’État. Sans ce “deal” à 40 000 euros, le projet d’habi- tat social sautait. C’est un choix politique et on l’assume même si je comprends que cela puisse fai- re grincer des dents” justifie le maire. Trois élus de Doubs avaient voté contre et trois autres s’étaient

abstenus lors de la délibération votée finalement avec 11 voix favorables. Ce “deal” est aussi contesté par André Lombardot, habitant de Doubs qui fait par- tie de la commission finances. Estimant que la commune a ver- sé beaucoup trop d’argent à l’agri- culteur, il a donc alerté par cour- rier les services de la sous-préfecture. “La somme allouée de 40 000 euros ne cor- respond à rien, si ce n’est d’avan- tager une personne aux dépens d’autres personnes, les plus modestes, puisque la construc- tion est prévue par Néolia, pour un habitat à loyer modéré, mais cette plus-value entrera bien en compte dans le coût de la construc- tion. C’est aussi un gaspillage de fonds publics”, écrit-il dans le courrier adressé le 3 mars der- nier à Madame la sous-préfète de Pontarlier. Laquelle lui a répondu le 15 mai. “S’agissant d’une décision du Conseil muni- cipal en date du 5 juillet 2017, les services de la préfecture du Doubs en charge du contrôle de

légalité ne sont plus habilités à intervenir, les délais de recours étant forclos. En cas de litige, seul le tribunal paritaire des baux ruraux est compétent. Toutefois, je transmets votre courrier aux services compétents de la Direc- tion Départementale des Terri- toires (D.D.T.) qui pourront par ailleurs vous renseigner utile- ment sur les constructions en cours sur les bords du Doubs…” Parfaitement informé de cette démarche, le maire indique qu’il a eu déjà l’occasion de s’expli- quer avec André Lombardot qui n’a visiblement pas été convain- cu. Il rappelle que la commune avait agi de la même manière lors de la reprise de la Maison Pour Tous gérée pendant de longues années par André Lom- bardot. “La commune a versé 270 000 euros pour la reprise du bâtiment qui abrite aujourd’hui des locaux associatifs. Là aussi, on avait passé un deal qui a per- mis de développer la commu- ne.” n F.C.

“C ela ne coûtera rien aux habitants de Doubs car cette somme a été repor- tée dans le prix de revente à Néo- lia” , affirme le maire Régis Mar- ceau. Le bailleur social Néolia a fait l’acquisition de l’ancien- ne propriété Perrenet où il va construire 50 logements dont 32 seront revendus 20%moins cher que les prix du marché comme l’a exigé la commune.

Zone frontalière, proximité de Pontarlier, offre de services et de commerces : Doubs est sans doute l’une des communes les plus attractives du secteur. Les prix des terrains constructibles et les loyers s’envolent.Aussi les candidats ne manquaient pas à la reprise de la propriété Perre- net dite” le château”. “Avec la maison,cela représentait un espa- ce de 60 ares convoité par des

promoteurs prêts à réaliser des projets immobiliers qui nous sem- blaient démesurés. La commune a donc choisi de négocier avec les ayants-droits de Madame Per- renet décédée l’an dernier. Ils ont accepté de nous vendre le bien 30 % moins cher que l’offre des promoteurs prêts à débourser plus d’1 million d’euros, sous réserve que la vente soit actée rapidement pour leur éviter d’avoir à payer les droits de suc- cession” , poursuit Régis Mar- ceau. Jusque-là, tout va bien. Cette transaction supposait aus- si de régler la question de l’agri- culteur exploitant la parcelle de 40 ares rattachée à la proprié- té. “Il avait aussi un projet immo- bilier sur ce terrain avec une pré- emption liée au bail” , explique le maire. La commune pouvait récupérer cette préemptionmais hors délais si l’on peut dire comp- te tenu des démarches admi- nistratives. Un détail qui chan- ge tout, et une autre négociation

Le “deal” de 40 000 euros incluant l’indemnité d’éviction concerne le terrain de 40 ares autour de la maison Perrenet faisant l’objet d’un bail rural avec un exploitant agricole.

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 224 - Juin 2018

LES SPÉCIALISTES MOUILLENT LE MAILLOT

COUPE DU MONDE DE FOOT 2018

La fête mondiale du foot battra son plein durant un mois, du 14 juin au 15 juillet. Pour l’occasion, nous avons demandé aux spécialistes locaux du bal- lon rond leurs pronostics et leurs commentaires d’avant-matches. Avec un invité spécial : Pierre Ménès, le consultant foot de Canal +, de passage dans le Haut-Doubs début juin à l’invitation des magasins Expert (photo d’introduction D.R.).

l Journalisme Au plus près des Bleus Le journaliste du “Haut” qui colle aux crampons de l’équipe de France François Verdenet couvre en Russie son quatrième Mondial pour le magazine France Football et le journal L’Équipe. Sa spécialité : la bande à Deschamps. Confidences du journaliste résidant à Malbuisson.

Desailly.” Vingt ans plus tard, les Français espèrent que les Bleus gagneront avec leur attaque de feu ! n E.Ch. L.P.P. : Un pronostic pour le premier match, France-Australie, le 16 juin ? F.V. : 5-0 pour la France. C’est faible l’Australie. L.P.P. : Quelle équipe doit faire peur dans ce groupe C ? F.V. : Le Pérou. n Recueilli par E.Ch. Le jeu des questions L.P.P. : Qui voyez-vous en finale ? François Verdenet : L’Espagne et le Brésil, avec le Brésil vain- queur. La France perdra en demi contre le Brésil. L.P.P. : Qui sera le meilleur buteur ? F.V. : Les meilleurs buteurs sont souvent ceux qui mar- quent le plus au premier tour. Je vois Griezmann ou Lewan- dowski. L.P.P. : Quelle équipe surprise ? F.V. : J’ai un faible pour l’Égyp- te, la Belgique, le Maroc. L.P.P. : Quel sera le joueur clé fran- çais ? F.V. : Antoine Griezmann. L.P.P. : Celui qui va se révéler ? F.V. : Mbappé.

A vec Félix, le cadet de ses fils passionné de géographie, François Verdenet s’est amusé à compter. Résultat : le journa- liste a - depuis 2001 - couvert 170matches de l’équipe de Fran- ce dans 72 pays différents et amassé de nombreuses accré- ditations, toutes rangées dans une pièce de son domicile où les maillots dédicacés des plus grands joueurs côtoient des pho- tos de lui posant avec Ribéry ou Benzema. Malgré les 17 années passées à suivre l’équipe de France dont le Mondial enAlle- magne (2006) ou l’Afrique du Sud (2010), les souvenirs revien- nent aussi vite que les courses en profondeur de Kylian Mbap- pé : “Ma première coupe duMon- de comme journaliste accrédité, c’était en 2002 au Japon et en Corée… où la France ne passe pas le tour préliminaire et ne

projette le spécialiste. À 46 ans, le journaliste sportif pour France Football fait par- tie “des anciens de la caravane de l’équipe de France” s’amuse- t-il. Une assiduité, qui, forcé- ment noue des liens avec le staff et les joueurs. Fin mai, il était en Angleterre avec Hugo Lloris pour réaliser un portrait à paraître juste avant le Mondial. Avec Deschamps, il entretient de bons rapports “même si nous avons eu une période délicate après l’interview-vérité de Ben- zema dans les colonnes de L’Équi- pe.” Depuis, “Dédé”, le sélec- tionneur, a passé l’éponge. François entretient également de bons contacts avec l’arrière- gauche Lucas Hernandez, nou- veau venu dans l’équipe de Fran- ce qui joue à l’Atletico Madrid et originaire de Belfort. Les codes des Bleus, le rédac- teur les connaît par cœur. La

marque pas un but. Du coup, j’ai suivi l’équipe de Corée qui est allée jusqu’en demi-finale. J’ai manqué le Mondial 2014 car France Foot n’est pas allé au Brésil pour raisons politiques” se remémore François Verde- net. Le 12 juin, l’habitant de Mal- buisson posera ses valises à Istra (70 km au nord-ouest de Mos- cou) où l’équipe de France éta- blit son camp de base. L’hôtel

François Verdenet, journaliste à France Football, avec les accréditations accumulées depuis sa première Coupe du Monde, en 2002.

répondVerdenet. Elle a la chan- ce d’avoir un coach comme Des- champs qui cadre tout et ne lais- se rien au hasard. Elle a plusieurs relais avec Lloris,Man- danda, Rami (comme ambian- ceur) et Griezmann comme lea- der technique” analyse-t-il. Le cas Pogba ? “Ce n’est pas un mauvais mec mais c’est le seul sujet chaud. Il doit en plus fai- re face à la concurrence de Tolis- so” poursuit le journaliste. La seule faille des tricolores : sa défense. “Sidibé et Umtiti ont respectivement 12 et 20 sélec- tions, c’est peu. En 1998, la Fran- ce a gagné avec sa défense Blanc-

légitimité de son média lui per- met quelques passe-droits : “Il est plus facile de faire venir aux interviews des joueurs que pour d’autres médias” avoue-t-il.Mais la concurrence est rude. En parallèle des matches du Mon- dial, François s’occupera des transferts, un sujet chaud. Le cas Griezmann, en partance de l’Atletico, pourrait noircir quelques colonnes de son jour- nal. “S’il réussit sa Coupe du Monde, il sera un potentiel Bal- lon d’Or.” La France est selon lui dans une position d’ outsider . L’ambiance au sein du groupe ? “Bonne, c’est un groupe sympa,

des journalistes sera situé à moins de dix minutes de celui des Bleus : “On les filera.” Si Griezmann et ses coéquipiers per- dent en 1/8 èmes ou quarts de fina- le, il rentrera en France. “Je pense que la France ira en demi-finale”

Après le froid avec Dédé, la réconcilia- tion.

La Presse Pontissalienne n° 224 - Juin 2018

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L’analyse de Jean-Luc Courtet

“Le Brésil, une équipe solide” L’entraîneur du C.A. Pontarlier qui prépare déjà la saison prochaine avec son équipe qui accède au National 2 (lire en page 11) n’a pas placé la France parmi les favoris.

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L a Presse Pontissalienne : Comment jugez-vous le jeu de cette équipe de France ? Jean-Luc Courtet : Cette équipe possède un potentiel intéressant mais il ne faut pas se fier aux matches amicaux qui viennent d’avoir lieu. Selon moi, elle passera le premier tour. Ensuite, nous l’avons vu en 1998, c’est nette- ment plus aléatoire sur un match sec. On se souvient du but en or en 1998 ou encore du doublé de Lilian Thu- ram, quelqu’un qui ne marquait jamais. La force de Deschamps est d’avoir fait un choix fort par rapport à des hommes qui ont l’état d’esprit. Il a construit

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une équipe où les 23 joueurs se sen- tent tous concernés. L.P.P. : Qui voyez-vous en finale ? J.-L.C. : Je vois le Brésil et l’Allemagne, et peut-être l’Espagne. Le Brésil est vraiment une grosse équipe, solide. n

L’ancien joueur de L1 Michaël Isabey “Je vois la France, comme en 1998” Le “petit lutin” sochalien originaire de Goux-les-Usiers est depuis août 2017 le recruteur des jeunes joueurs au sein de Dijon, club de Ligue 1. L’an prochain, il sera chargé de former les attaquants de la réserve professionnelle.

Jean-Luc Courtet, entraîneur de Pontarlier.

Recueilli par E.Ch.

l L’avis de l’expert Pierre Ménès “Une demi-finale serait déjà un bon résultat pour la France”

L a Presse Pontissalienne : Qui voyez-vous en finale du Mondial ? Michaël Isabey : J’aime les signes : la France possède une belle équipe, et 20 ans après, les gars vont se mobi- liser pour gagner cette deuxième étoi- le sur le maillot. Je vois une finale France-Brésil sur le même score qu’en 1998 (3-0). L.P.P. : Quelle équipe surprise pourrait sor- tir du lot ? M.I. : Je n’en vois pas. Les grandes nations seront à mon avis au rendez- vous.

t-il gérer la pression entre son rôle de leader et son projet de club qui peut le déstabiliser un peu ? C’est l’interrogation. L.P.P. : Un pronostic pour le premier match, France-Australie, le 16 juin ? M.I. : 2-0 pour la France. L.P.P. : Quelle équipe doit faire peur dans ce groupe C ? M.I. : Le Danemark. L.P.P. : Comment jugez-vous la qualité de cette équipe de France ? M.I. : Elle est complète avec peu de failles. L’axe Umtiti-Varane est jeu- nemais ils ont joué de grandsmatches. Il leur manquera peut-être un peu de complémentarité. Deschamps a essayé pas mal de choses avec la défen- se. Il faut qu’elle trouve sa stabilité. Le milieu et l’attaque sont rodés. La France est un groupe soudé où Des- champs a fait pour que chaque joueur soit concerné. L.P.P. : Si la France gagne le 15 juillet ? M.I. : Je sors ma 2 C.V. et je fais le tour de la ville de Besançon en klaxon- nant (rires). n Propos recueillis par E.Ch.

Le consultant foot de Canal +, invité par les magasins Expert de Pontarlier, a fait étape le 1 er juin dans le Haut-Doubs dans les locaux de La Presse Pontissalienne où il a livré ses pronostics pour la Coupe du Monde.

L a Presse Pontissalien- ne : Une réaction d’abord à l’annonce de Zinédine Zidane de quitter le Real Madrid ? Pierre Ménès : Après avoir gagné trois Champion’s League d’affilée en n’étant à la tête du Real que depuis deux ans et demi, on ne peut forcément que faire moins bien après. La décision qu’il a prise relève d’une certai- ne logique. L.P.P. : Vous le voyez un jour sélec- tionneur des Bleus ? P.M. : Ce n’est pas du tout le même métier et il aurait évi- demment la stature pour l’être, comme Deschamps d’ailleurs qui a la stature d’un sélectionneur mais qui hélas n’a toujours pas un commencement de début d’idée sur la configuration idéale de cette équipe de France. L.P.P. : Vous qui êtes sur Canal +, la chaîne qui a perdu les droits du foot à partir de 2020, quel est votre sentiment sur l’attribution récen- te des droits télé à ce groupe espa- gnol ? P.M. : Ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle. Même si je ne suis pas dans le secret des dieux, je pense que cette affaire n’est pas finie. Il faut savoir que ce groupe espagnol qui avait acheté les droits du foot ita-

lien s’est fait shooter ensui- te et plus largement, avec ce genre de montant qui dépas- se lemilliard d’euros, ce n’est pas viable économiquement. Déjà il y a quatre ans, quand Canal + avait déboursé 800millions, c’était déjà trop cher par rapport aux retom- bées potentielles. Je pense qu’il est urgent d’attendre et de ne pas paniquer, il y aura sans doute des rebon- dissements. Une chose est sûre, quoiqu’il arrive, je res- terai fidèle à Canal. L.P.P. : Quel est votre jugement sur l’état de forme de l’équipe de France alors que s’ouvre le Mon- dial ? P.M. : Le potentiel est là, il y a beaucoup de jeunes talen- tueux, mais je pense que c’est un peu tôt pour avoir des ambitions de succès final. On a un premier tour très facile, je pense qu’on va mettre 3 ou 4 buts à l’Aus- tralie, dont 2 de Giroud,mais ensuite évidemment les choses se complique-

Pierre Ménès a été invité dans le Haut- Doubs début juin par les magasins Expert.

L.P.P. : Quel sera le joueur clé français ? M.I. : Après la blessure de Koscielny, qui était un relais, je vois Lloris comme le garant du ves- tiaire. Griezmann ou Kanté peuvent aussi être des leaders . L.P.P. : Qui va se révéler ? M.I. : Mbappé. C’est la révélation. Il a l’insou- ciance et la fougue. Il a tout pour être un grand joueur. Griezmann va-

“Il faut que la défense trouve sa stabilité.”

Mondial ? P.M. : Neymar.Voilà troismois qu’il se repose. C’est un mec qui a de l’or dans les pieds. L.P.P. : Un mot sur la situation du F.C. Sochaux que vous avez bien connu quand vous suiviez cette équipe du temps de Paille, Sau- zée et Hadzibegic ? P.M. : C’est lamentable ce qui se passe actuellement dans ce club. Je ne comprends pas que la Ligue laisse faire un truc pareil. À sa place, je prendrais des mesures d’in- terdiction contre la décision qui a été prise de faire gérer ce club par un club espagnol. La prochaine saison risque de commencer dans une ambiance très délétère. L.P.P. : Revenons à la Coupe du Monde. Le vainqueur de cette édi- tion 2018 ? P.M. : Le Brésil. n Propos recueillis par C.B. et J.-F.H.

alors dans le carré final ? P.M. : Le Brésil, l’Allemagne et l’Espagne. Et donc peut- être la France. L.P.P. : Un joueur qui va se révé- ler ? P.M. : Je ne serai pas très ori- ginal en disant Mbappé. J’ai vu Ronaldo débuter égale- ment : je peux dire qu’il n’était pas aussi fort que Mbappé à cet âge-là. Il n’a que 19 ans, je pense qu’il va atteindre un niveau inima- ginable. L.P.P. : Des équipes surprises à l’image de l’Islande à l’Euro 2016 ? P.M. : On guette toujours les équipes africaines et je vois bien le Maroc ou le Sénégal faire un beau parcours en créant la surprise, c’est-à- dire sortir des poules, mais pas plus.

“Le Brésil, l’Allemagne et l’Espagne

ront pour la France. Une demi-finale serait déjà un bon résul- tat pour nous. L.P.P. : Qui voyez-vous

en demi- finales.”

L.P.P. : Le meilleur buteur de ce

Michaël Isabey livre son pronostic (photo archive L.P.P.).

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 224 - Juin 2018

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ÉDUCATION

Lancement d’une souscription Les collégiens de Malraux recensent les poilus tombés au combat

Depuis trois ans, des élèves de 6 ème et 3 ème travaillent à la réalisation d’un livre comportant les notices biographiques des morts de la Grande Guerre à Pontarlier.

Morts de Pontarlier, sur les plaques commémoratives à l’église Saint- Bénigne et au lycée Xavier-Marmier, à l’état civil de Pontarlier et sur les tombes du cimetière Saint-Roch. Le livre qui en découle ne recense donc pas seulement les poilus locaux mais aussi ceux qui sont décédés dans les hôpitaux de guerre ouverts à Pontar- lier pendant le conflit. “C’est finale- ment assez compliqué d’établir une lis- te exhaustive. On a inventorié les morts de la Grande Guerre à Pontarlier et non de Pontarlier” , nuance le docu- mentaliste. Après avoir établi une fiche-type, les élèves ont recueilli les informations nécessaires en consultant différentes sources : archives départementales, sites Internet militaires et généalo- giques… “Ils ont renseigné pour chaque soldat son numéro de matricule, état civil, grade, régiment, acte de décès…” Ces notices ont été complétées par les enseignants à partir de sources com- plémentaires notamment les archives municipales de Pontarlier. L’E.P.I. ne se limitait pas à ce travail assez fastidieux. Il intégrait aussi des visites au Monument aux Morts de Pontarlier, deux voyages àVerdun ain- si que des échanges avec les repré- sentants du Souvenir français. Les

C e projet a d’abord été lancé en 2015 avec des élèves de 6 ème au sein d’un atelier patrimoine avant d’évoluer, suite à la réfor- me du Collège, vers un Enseignement Pratique Interdisciplinaire ou E.P.I.

qui mobilise aujourd’hui deux classes de 3 ème . “L’E.P.I. figure au programme et les élèves y consacrent une heure par semaine. Ils sont encadrés par trois enseignants en histoire-géo et en lettres” , précise Michel Renaud, documenta-

liste au collège Malraux également impliqué dans ce travail. Élèves et enseignants ont œuvré de concert pour réaliser plus de 500 notices biographiques réalisées à partir des noms inscrits sur le Monuments aux

La sortie du livre est prévue en novembre prochain.

élèves ont appris à faire des recherches aux archives. Ils se sont familiarisés avec le vocable militaire, la lecture des manuscrits, les fiches matricules… Au total, 120 élèves sont impliqués dans ce livre qui comprend plus de 240 pages et qui fait pour l’instant l’objet d’une souscription jusqu’au 20 sep- tembre. “On a profité des cérémonies du 8 mai pour distribuer des bulletins. Ce projet est labellisé “Mission cente- naire” donnant droit à une subvention. Il est aussi soutenu par la Ville de Pon- tarlier. le tirage devrait se situer entre 300 et 400 exemplaires. La sortie est prévue en novembre.” n F.C.

Parallèlement à leurs recherches documentaires, les élèves ont effectué des sorties au Monument aux Morts et à Verdun.

Renseignements : Michel Renaud au 06 01 75 76 10

État civil de mai 2018

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