La Presse Pontissalienne 224 - Juin 2018

DOSSIER I

La Presse Pontissalienne n° 224 - Juin 2018

20

l Houtaud

Le jeudi après-midi

La marche nordique en mode senior La Retraite Sportive Hostasienne, fondée en 2015, propose différentes activités dont une sortie hebdomadaire en marche nordique ou en raquettes suivant la saison. Cool.

T out est parti d’une rencontre avec un club bisontin adhé- rant à la Fédération Française de retrai- te sportive. “Ils sont venus nous présenter leur fonctionnement. Le concept nous a convaincus et cela a abouti à la création de La Retraite Sportive Hostasienne” , résume Gilbert Billod-Morel, l’un des trois animateurs enca- drant la marche nordique. L’association présidée par Jac- ky Claudet s’adresse aux per- sonnes de plus de 50 ans, retrai- tées ou sans activité professionnelle. “La commune nous a mis à disposition la sal- le des fêtes le jeudi matin. On propose un cours de Taï-chi à 9 h 30, suivi d’un cours de gym- nastique à 10 h 45. Toutes les activités sont encadrées par des

rythme soutenu en marche nor- dique. “On est vite entre 5 et 6 km/h et jusqu’à 7 ou 8 km/h pour les plus sportifs” , indique l’animateur en précisant tout de suite qu’on “ne s’inscrit sur- tout pas dans cette démarche. On veut rester modeste en met- tant plutôt l’accent sur la convi- vialité. Beaucoup de gens vien- nent ici pour rencontrer d’autres personnes.” Les parcours proposés font entre 8 et 12 km. Les marcheurs nor- diques, une vingtaine enmoyen- ne, se retrouvent vers 13 h 30 à la salle des fêtes d’Houtaud. “On commence toujours par un petit échauffement avant de par- tir. On fait aussi quelques exer- cices de renforcement et des éti- rements au cours de la sortie.” En hiver, si la neige est abon- dante, place aux raquettes.

animateurs diplômés. C’est la condition sine qua non” , sou- ligne Gilbert Billod-Morel. Lui aussi a passé son brevet d’ani- mateur fédéral. Cette formation s’étale sur trois semaines au cours desquelles il a beaucoup appris sur l’animation de grou- pe, les gestes qui sauvent, la technique de marche nordique… Ses deux compères, Françoise

Les marcheurs nordiques d’Houtaud se retrouvent le jeudi après-midi pour vadrouiller autour de Pontarlier.

Le club fédère aujourd’hui près de 70 adhérents. Les anima- teurs sont tous bénévoles. Le prix annuel de la licence com- prenant une assurance s’élève à 55 euros. “On a une demande

pour ouvrir une section ran- donnée mais on n’a pas encore trouvé le candidat prêt à aller

se former pour encadrer ce grou- pe marche.” À bon entendeur… n

et Jacques qui enca- drent les sorties du jeudi après-midi, ont suivi le même cur- sus. Chaque adhérent à la Retraite Sportive Hostasienne doit fournir un certificat médical. Sans cher- cher la performan- ce, on peut néan- moins avancer à un

Des sorties entre 8 et 12 km.

Info : http://club.quomodo.com/retraite_sportive_hostasienne

Le mariage du trail et de la marche nordique l Pontarlier Groupe loisirs D.S.A. “Doubs Sud Athlétisme” (D.S.A.) Pontarlier fut le premier club à s’ouvrir en 2005 aux traileurs réunis au sein d’un “groupe loisirs” qui accueillera six ans plus tard une section marche nordique.

l Pontarlier

Sport santé

Bon pied, bon œil :

la santé avant tout

A vec son relief, ses skieurs, ses ran- donneurs et ses cyclistes, le Haut- Doubs sportif pouvait difficilement échapper à la montée en puissance du trail que beaucoup déjà pratiquaient sans le savoir. “Le groupe Loisirs s’est formé en 2005 à l’initiative du magasin Sport et Neige où gra- vitaient des coureurs à la recherche d’un club support pour s’entraîner, se retrouver. Ils étaient une vingtaine au départ puis le groupe a pris de l’ampleur pour se stabiliser aujourd’hui à une soixantaine de personnes qui pour l’essen- tiel font du trail” , résume Christophe Clayrac, l’entraîneur du D.S.A. Pontarlier. Renouvellement, rajeunissement et féminisa- tion caractérisent l’évolution. Quelques anciens se sont formés pour encadrer les séances, d’autres ont pris des responsabilités au sein du club. En cela, le trail est non seulement fédérateur mais il permet aussi de s’épanouir personnellement. Le phénomène de la marche nordique est plus récent. Il s’est structuré au sein du groupe loi- sirs grâce à Isabelle Marceau, au départ trai- leuse qui a passé son diplôme fédéral pour enca- drer la section “marche nordique”mise en place en 2011. “La formation s’étale sur trois week- ends où l’on nous enseigne des notions sur la pédagogie, l’orientation, la technique de marche avec bâtons” , explique Emmanuelle Serra, l’une des quatre animatrices. La section a vite gros- si. Elle réunit aujourd’hui 63 licenciés dont sept hommes, le tout dans une fourchette d’âge allant de 30 à 74 ans. Le planning des sorties s’est considérablement étoffé passant de deux à cinq séances, soit trois après-midi, une nocturne et le samedi matin. Chacune réunit en moyenne une trentaine de marcheuses. “On sent que le groupe vit bien même si tout le monde n’a pas le même niveau. Aussi, on prévoit d’ouvrir un nouveau créneau à la prochaine rentrée avec une séance le jeudi soir plutôt destinée aux personnes qui repren- nent une activité physique. Ce cours sera ani- mé par Didier Laurence, le seul homme dans l’équipe d’encadrement à la marche nordique.” La convivialité est toujours de mise. Chacun et chacune vient à la séance qui lui plaît quel que

et 80 ans. Aujourd’hui, j’aime- rais scinder le groupe en deux au risque de casser l’ambian- ce” , en convient l’éducatrice sportive. Quand la météo est trop mauvaise, le repli indoor ne pose aucun problème. Tou- jours des exercices de coordi- nation, du travail sur lamémoi- re. “Je fais du préventif et du curatif avec l’idée d’être en for- me le plus longtemps possible” , poursuit celle qui encadre aus- si le groupe d’activité physique adaptéemis en place à laM.J.C. des Capucins avec la Ligue contre le Cancer. Même objec- tif, même méthode. Le 31 mai dernier, Monique Dornier proposait une initia- tion à la découverte de la marche afghane. “On calque sa respiration sur son pas.Exemple, on inspire sur trois pas et on expire ensuite les trois pas sui- vants. Des variantes sont pos- sibles. En se déplaçant ainsi, on se retrouve dans un méca- nisme de suroxygénation natu- relle. Cela permet d’éliminer des toxines et des graisses” , com- plète l’animatrice qui compte bien intégrer cette technique au programme de Bon pied, bon œil. n Monique Dornier exploite par exemple l’intérêt des bâtons dans des exercices de coordination ou d’équilibre.

Monique Dornier anime depuis deux ans à la M.J.C. des Capucins l’atelier “Bon pied, bon œil” où elle utilise la marche nordique comme support d’activité physique. Tout en douceur.

P our populaire qu’elle soit, la marche nor- dique ne rime pas tou- jours avec réussite automatique. “J’avais proposé un produit spécifique marche nordique quand j’ai lancé mon activité il y a deux ans. Cela avait bien fonctionné jusqu’à l’arrivée de la neige et au prin- temps suivant, il n’y avait plus personne. Du coup, j’ai arrêté et aujourd’hui, on me sollicite tous les jours. Les gens sont par- fois compliqués à com- prendre…” , constate Monique Dornier qui n’a pas pour autant tiré un trait sur ce moyen de déplacement. Elle utilise la marche nordique comme support d’activité phy-

sique. Pas question de semettre dans le rouge, ici, le plaisir, c’est la santé. La séance se déroule le mardi matin de 9 h 15 à 10 h 15 à l’extérieur ou à l’in- térieur si le temps est trop maussade. “On part souvent en marque nordique avec des séquences d’étirement, de ren- forcement musculaire, d’équi- libre, de coordination. On prend le temps d’observer ce qui nous entoure, le paysage, la flore, les traces.” Après des débuts timorés avec 3 ou 4 participantes,“Bon pied, bon œil” a trouvé son rythme. Une douzaine de personnes est maintenant fidèle au rendez- vous du mardi.“ C’est plutôt un public féminin qui a entre 50

soit son niveau. “Avec le temps, on voit se consti- tuer des sous-groupes de personnes qui se retrou- vent par affinités. C’est partout pareil.” Avec 143 licenciés, le groupe loisirs représente pra- tiquement la moitié de l’effectif du D.S.A. Pon- tarlier. “Il nous manque peut-être un ou deux formateurs pour être vraiment à l’aise.” La reprise enmain par le club duTrail des San- gliers a également apporté un élan incontes- table. Cette course avait été mise en place par une poignée de coureurs regroupés en asso- ciation. Après quelques éditions, les choses deve- naient de plus en plus lourdes à gérer, d’où le choix de transmettre le bébé à une structure comme le D.S.A. Pontarlier. “C’est vraiment la manifestation phare de la saison. Tous les par- cours sont désormais conçus pour passer à l’in- térieur du château de Joux” , souligne l’entraî- neur qui coordonne l’organisation. La prochaine édition, programmée le dimanche 30 septembre, comprendra six courses dont une marche nor- dique sur 14 km. Nouveauté : le parcours de 9 km réservé aux cadets. Le Trail des sangliers rassemble entre 1 100 et 1 200 participants. Il talonne en effectif le Trail du Mont d’Or. “Je pense qu’on a encore une marge de progression. On pourrait attirer 200 à 300 participants sup- plémentaires avec plus de communication.” C’est fait… n Le groupe marche nordique du D.S.A. Pontarlier compte aujourd’hui 63 licenciés dont 7 hommes.

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