La Presse Pontissalienne 224 - Juin 2018

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 224 - Juin 2018

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Djibril Cissé ne rempilera pas avec Yverdon

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Hôpital : la C.G.T. tire la sonnette d’alarme

Parti La référente départementale de La République En Marche (L.R.E.M.) le clame régulièrement : “On occupe le terrain que les autres n’occupent plus.” Au regard de l’opération récente intitulée “la grande marche pour l’Eu- rope” organisée par le parti prési- dentiel dans toute la France, elle a sans doute raison. On ne sera pas irrespectueux en affirmant que le parti Les Républicains a pris un sacré coup de vieux depuis un an et semble fran- chement à la peine pour se faire entendre, d’autant que son nouveau leader n’imprime décidément pas dans l’opinion. On n’évoquera même pas le Parti socialiste cliniquement mort malgré l’élection récente d’un nouveau secrétaire national. Ainsi les deux partis qui se partageaient le pouvoir depuis trente ans semblent toujours figés dans la sidération qui les a surpris il y a un an avec l’élec- tion du fondateur d’En Marche. Les militants, ou ce qu’il en reste, sont inaudibles. Résultat : ce sont les sym- pathisants d’En Marche qui, à la manière des anciens militants de la gauche, par du porte-à-porte et des opérations de proximité, continuent à labourer le terrain, jusque dans le Haut-Doubs. Cette stratégie consis- tant à irriguer au plus profond le ter- ritoire n’est évidemment pas inno- cente. Si la démarche de L.R.E.M. s’annonce comme un appel à l’en- gagement citoyen, sans visée élec- toraliste, personne n’est dupe. Et le staff local d’En Marche ne s’en cache d’ailleurs pas beaucoup : l’objectif du mouvement, que rien ne distingue plus d’un parti classique, est bel et bien de partir à l’assaut de mairies emblématiques partout en France, y compris dans le Haut-Doubs et notam- ment à Pontarlier où la conquête de l’Hôtel de ville est déjà dans la ligne de mire des cadres L.R.E.M. Car sans élu local, En Marche ne pourrait pas dépasser le stade du mouvement citoyen et n’aurait plus aucune assise forte pour défendre, au fil du quin- quennat et surtout à son terme, les réformes entreprises par son leader . Si sur la forme, En Marche continue à se présenter comme un mouve- ment, sur le fond il prend au fil des mois tous les atours d’un parti clas- sique. La nuance n’est plus qu’une question de sémantique. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Acollaboréàcenuméro :MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juin 2018 Commission paritaire : 0222 D 79291 Créditsphotos: L.P.P.,Archivesmunicipales,CollectionA. Burg,J.-P.Estournet,ExtraFort,Y.Jeudy,Lynco,B.Pourchet.

L es représentants du per- sonnel du C.H.I.H.C. ont massivement refusé le Contrat de Performance et d’Objectif (C.P.O.) lors des comi- tés d’établissement qui se sont tenus les 20 et 25 avril derniers. “Ce document se base sur une tarification à l’activité ou T2A qui va être modifiée et on nous demande de nous positionner sans tenir compte de cette évo- lution. La C.G.T. réclamait un moratoire le temps d’avoir davantage d’éléments sur la nouvelle T2A” , justifie Pascal Ramboz, représentant de la C.G.T. Le Contrat de Performance et d’Objectif prévoit d’économi- ser 3,8 millions d’euros sur les trois années à venir en “ponc- tionnant” 706 000 euros sur les budgets des E.H.P.A.D. et du S.S.I.A.D. “Comment oser pré- lever cette somme quand on connaît les difficultés de ces structures ?” La C.G.T. reprend plusieurs points du C.P.O. Elle estime qu’à trop vouloir sup- primer des lits, c’est l’attracti-

La C.G.T. dénonce aussi cet objectif d’optimisation qui rime avec suppressions d’emploi et pointe du doigt les conditions de travail et le manque de moyens à la lingerie ou en cui- sine. Le syndicat souligne l’im- portance de se doter d’outils de pilotage efficaces pour que le personnel des services admi- nistratifs et financiers puisse travailler sur des indicateurs pertinents et fiables. “On sug- gère au personnel d’être bien traitant, oui, mais comment l’être quand on est si mal traité. Nous rappelons que le C.H.I.H.C. est le seul établissement à notre connaissance où la directrice des ressources humaines et aussi la directrice des soins.” La situation en psychiatrie inquiète fortement les deux représentants de la C.G.T. “Il est question de supprimer des postes à hauteur de 350 000 euros ! Quel sera au final le coût social quand les patients faute de soins de qua- lité resteront plus longtemps hospitalisés ? Comment être attractif et fidéliser le person- nel avec la Suisse toute proche en dégradant les conditions de travail dans un domaine de soins si spécifique ? Tout va à vau- l’eau.” n La C.G.T. s’oppose massive- ment aux orientations du Contrat de Performance et d’Objectif dont “l’objectif principal est un gain finan- cier de 3,8 millions d’euros.”

vité même de l’établissement qui est impactée. “On n’est pas contre l’ambulatoire mais cette réduction d’activité tend forcé- ment vers un seuil critique. À partir de là, comment faire venir des jeunes médecins dans un hôpital qui ferme sans cesse des lits ?” interroge Lydie Lefèb- vre, autre représentante C.G.T. du personnel. Gros point de désaccord : le projet de transfert des lits S.S.R. (soins de suite et de réadapta- tion) de la clinique au sein des murs de l’hôpital. “Soutenir un groupe privé avec de l’argent public est pour nous inaccep- table. Nous demandons l’ou- verture de lits S.S.R. Publics en reprenant bien sûr le personnel de la clinique comme cela s’est passé avec la chirurgie. Est-ce le rôle de l’hôpital public de ver- ser des dividendes à un groupe privé ? Ce transfert Capio pour- rait d’ailleurs remettre en cause l’avenir des lits S.S.R. de Mouthe. Dans ce projet, on marche sur la tête” , note Pas- cal Ramboz.

Djibril Cissé, après une saison à Yverdon, redevient un joueur sans contrat.

L e club de football suisse n’a pas renouvelé le contrat de l’ancienne gloire du football français qui redevient un joueur sans contrat. Il était arrivé au club d’Yverdon en début de sai- son dernière. La Presse Pon- tissalienne avait rencontré Djibril Cissé un soir d’en- traînement sur le stade de la cité lacustre. L’ancienne gloire d’Auxerre et de l’Olym- pique de Marseille, 36 ans, avait signé dans ce club (pas le plus connu de Suisse) “pour reprendre” après deux ans sans jouer et la pose d’une prothèse de hanche. Des sponsors privés ont payé son salaire (environ 20 000 euros par mois) jusqu’à cette fin de saison. Le club n’a pu lui proposer un nouveau contrat malgré ses 24 buts en 28 matches. “Djib” qui s’était aux dires du club parfaitement intégré

au collectif aurait aimé pour- suivre l’aventure sur les bords du lac. Lors du dernier match le 19 mai, Yverdon a préparé une fête surprise à laquelle Guy Roux, son ancien entraî- neur à Auxerre, a assisté. Séquence émotion. Si sa car- rière est surtout derrière lui, l’attaquant aurait aimé conti- nuer une saison. Ce ne sera pas le cas. Reste à savoir si d’autres clubs souhaitent faire appel aux services d’un garçon qui n’a pas perdu le sens du but. Ses objectifs ont été large- ment atteints : il a terminé meilleur buteur de Promo- tion de League et s’est par- faitement intégré. S’il n’en- file pas les crampons dans un club à la rentrée pro- chaine, le buteur pourra se concentrer sur son autre pas- sion : la musique. D.J., il se produit régulièrement der- rière les platines. n

Les élus de montagne se donnent rendez-vous à Morteau

E ncore une nouvelle cas- quette à venir pour la députée du Haut-Doubs Annie Genevard, vice-pré- sidente de l’Assemblée Nationale. En octobre prochain, elle sera élue par ses pairs présidente de l’A.N.E.M., l’association nationale des élus de montagne. Elle est déjà secrétaire générale de cette association qui représente les inté- rêts des élus issus des massifs montagnards français (Alpes, Pyré- nées, Jura, Vosges, Massif Cen- tral et Corse). C’est dans son fief de Morteau que la secrétaire géné- rale des Républicains sera portée à a tête de l’A.N.E.M., qui, coïn-

cidence, tiendra son congrès annuel pour la première fois dans le Haut-Doubs à Morteau. “Ce congrès aura lieu les 18 et 19 octo- bre prochains à Morteau. Entre 500 et 1 000 élus de tous les mas- sifs français y seront accueillis. Annie Genevard sera élue prési- dente pour un mandat de deux ans” précise Pierre Bretel, le délé- gué général de l’A.N.E.M. Plu- sieurs thèmes seront abordés lors de ce congrès, “notamment la cou- verture numérique de ces terri- toires de montagne et le vieillis- sement de la population” le délégué général. La présence d’au moins un ministre à Morteau à

l’occasion de ce week-end d’oc- tobre est plus que probable, “peut- être Jacques Mézard, le ministre de la Cohésion des territoires.” L’A.N.E.M. est actuellement pré- sidée par Marie-Noëlle Battistel, une députée Nouvelle gauche de l’Isère. L’alternance politique est de mise au sein de cette asso- ciation nationale. n

À l’occasion de ce congrès en octobre prochain, Annie Genevard sera élue président de l’A.N.E.M.

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