La Presse Pontissalienne 224 - Juin 2018

FRASNE - LEVIER - AMANCEY 30 SANTÉ

La Presse Pontissalienne n° 224 - Juin 2018

Communauté de Communes Frasne-Drugeon Un projet de maison de santé à Frasne Leur nombre a presque quadruplé en deux ans, un succès dû à une organisation en équipe qui rassure les praticiens. À son tour, la C.F.D. se penche sur un projet de maison médicale à Frasne.

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L es maisons de santé (M.D.S.) se multiplient comme un effet de mode. Il y en a partout et, l’air de rien, elles sont le sym- bole d’un changement de l’exer- cice de la médecine de ville. “L’ensemble des professionnels, au-delà des élus, intègrent le fait qu’on est plus fort ensemble” , exprime Philippe Alpy, élu communautaire chargé du projet et maire de Frasne. “Il faut avoir des centres performants qui intègrent la télémédecine, les nouvelles technolo- gies, y compris pour notre communauté

de communes” , poursuit-il. “Ce n’est pas de construire une maison médicale qui va résoudre le problème démographique médical” , annonce Lau- rence Lyonnais, chargée de dévelop- pement local à la C.F.D., “mais ce pro- jet répond à une envie des nouveaux professionnels de santé de ne pas exer- cer de manière isolée. Il leur offre la possibilité de mettre en place des par- cours de soins, à la sortie même de l’hos- pitalisation, qui dure de moins enmoins longtemps. De plus, avec les nouvelles technologies, des problèmes pourront

être traités à distance.” Le médecin et ses collègues ne veulent plus être seuls certes, mais les patients eux aussi ont changé. Outre les motifs de consultations qui ont évolué, un questionnaire diffusé dans les boîtes à lettres de la communauté de com- munes et répondu massivement prou- ve que la population s’intéresse à ce sujet. “Ce projet est important en termes d’attractivité territoriale, le volet san- té arrivant dans les priorités de la popu- lation” , développe Philippe Alpy. Concrètement, tous les professionnels

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de santé de Frasne travaillent sur le projet de la maison médicale, qui doit être labellisé par l’A.R.S. (Agence Régio- nale de Santé) : les médecins, kinési- thérapeutes, pharmaciens, ostéo- pathes… “Les professionnels sont aidés par la Sécurité sociale et ont une boni- fication à travailler en maison médi- cale” , précise Laurence Lyonnais. Les demandes de subventions n’ont pas encore été formalisées, le taux n’est pas arrêté. Aminima , la maison médi-

demande si besoin. Celle de Pontarlier est déjà complète. Nous envisageons par exemple d’accueillir un dentiste” , anticipe Laurence Lyonnais. Pour sa localisation, le périmètre étudié va de la place du Renouveau à la Maison Louette (prolongement de la froma- gerie). À cette occasion, la commune de Frasne souhaite requalifier le centre du bourg, ainsi que ses besoins ter- tiaires. Le comité de pilotage en char- ge du projet collabore donc avec les élus de Frasne. “Il s’agit d’un projet de santé plus une intégration immobiliè- re qui doit en plus d’être performant, avoir un sens dans la dynamique du centre-bourg” , explique Philippe Alpy. Ce projet de maison médicale repré- sente le grand projet de la commu- nauté de communes Frasne-Drugeon pour les années à venir, qui dépasse- ra le million d’euros. Dans une version optimiste, la maison médicale de Fras- ne ouvrira ses portes en 2020. n M.T.

cale comportera 3 cabi- nets médicaux, 1 kiné, 1 infirmière et 3 autres cabinets destinés à d’autres professionnels de santé, avec une occu- pation plus ou moins ponctuelle, comme l’os- téopathe par exemple. “Dès sa conception, nous prévoyons un cas d’ex- tension ou d’élévation, pour répondre à la

La médecine de demain.

Les membres du comité de pilotage du projet de maison médicale.

BOLANDOZ Environnement Ces montbéliardes ont droit à une haie d’honneur La fédération de chasse du Doubs mène un important projet de plantation de haies champêtres. L’exploitation de la famille Grandjean explique son choix de planter 5 000 arbres, quand d’autres les arrachent.

Mickaël Mairot (à gauche) accompagne les agriculteurs qui veulent planter des haies sur le plateau d’Aman- cey comme ici Denis, Guillaume et Marie-Lau- rence Grandjean à Bolandoz.

D ans la prairie bordant la fer- me familiale, 5 000 piquets en bois plantés à espaces réguliers sont sortis de terre à la fin de l’hiver. Ils supportent les plants de cerisiers, alisiers, marronniers, noise- tiers… qui, dans deux années au mini- mum, “seront déjà bien visibles” pro- met Mickaël Mairot, technicien à la fédération départementale des chas- seurs du Doubs. Pour la première fois dans le dépar- tement, un exemple concret et d’en- vergure de plantation de haies cham- pêtres voit le jour sur le plateau d’Amancey. Piloté par la fédération de chasse du Doubs et le syndicat mixte

de la Haute-Loue, financé par l’Agen- ce de l’Eau Rhône-Méditerranée-Cor- se, ce projet doit “contribuer à amé- liorer la qualité d’eau de la Loue” et favoriser le retour d’espèces comme les oiseaux ou encore limiter la pullu-

technicien de la fédération. Pourquoi les chasseurs s’intéressent- ils à ce sujet ? “Parce qu’il y a un objec- tif pour la faune sauvage qui y trouve un refuge.Très vite, on observe des résul- tats. En France, 1,2 million de kilo- mètres de haies ont été détruits. Il en reste 400 000” explique le technicien. Les haies vont également capter les nitrates, source de pollution. Du gagnant-gagnant. Seule contrainte : leur entretien. Mais l’environnement n’a pas de prix. Ces agriculteurs l’ont bien compris. n E.Ch.

çois-Xavier de Besançon 5 000 arbres autour de leur bâtiment ! “Les vaches pâturent ici mais n’ont pas d’ombre quand il fait chaud ou d’abris pour se protéger de la bise ou de la pluie. Bien- tôt, elles auront tout cela. Nous avons planté ces haies de sorte qu’elles ne nous gênent pas lorsque nous passe- rons avec les machines pour labourer ou faucher.Mieux, lors des grands vents, elles vont éviter la “verse” des cultures” explique l’exploitant. Parmi les 5 000 arbres, 1 000 fruitiers ont été plantés. “Ils pourront à terme être valorisés, comme le bois d’ailleurs” explique le

L’objectif est de planter 20 000 arbres sur le territoire d’Amancey d’ici ces trois prochaines années. Encore faut- il trouver des exploitations agricoles désireuses de s’engager. “Ce sera le cas. Je reçois de plus en plus d’appels d’agri- culteurs qui ont compris les bienfaits de replanter. Mais il faut se dépêcher car le projet est sur trois ans” répond Mickaël Mairot. Sa meilleure publicité est la ferme Grandjean, située à Bolandoz. Denis, Marie-Laurence et leur fils Guillau- me ont planté avec l’aide des lycéens de la M.F.R. des Fins et du lycée Fran-

lation des campagnols. Ce secteur de plantation n’a pas été choisi au hasard : situé sur le bas- sin-versant de la Loue, sa surface en culture est importante, où un phé- nomène marqué “de sim- plification des paysages est observé” constatent les porteurs du projet.

“Cela protège les cultures.”

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