La Presse Pontissalienne 177 - Juillet 2014

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

2, 50 €

N° 177

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

JUILLET 2014

UNE ÉTUDE VIENT DE SORTIR QUE PÈSE VRAIMENT LE TOURISME DANS LE HAUT-DOUBS ?

EMPLOI, CONSOMMATION, NUITÉES, FISCALITÉ…

LE DOSSIER en p. 18 à 23

PONTARLIER

MALBUISSON

p. 23

p. 24

Le chantier de la piscine est à l’arrêt

Un hôtel 4 étoiles en projet aux Étraches

Un hôtel 4 étoiles de 38 chambres doit être finalisé en décembre 2016. Derriè- re ce projet, on retrouve les mêmes inves- tisseurs qu’au golf des Étraches. L’hô- tel doit être construit à proximité du golf.

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Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014

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La cure de Labergement sur leboncoin

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le collège de la Source en travaux jusqu’en 2017

Bienvenue Amis touristes, bienvenue en Bourgogne ! Euh en Franche-Comté… Ou plutôt en Bourgogne-Franche-Comté, ou en Franche-Comté-Bourgogne, on ne sait plus… Bientôt le Haut-Doubs et le Mor- van appartiendront à la même région, comme Sens et Saint-Claude, ou Belfort et Nevers. Voilà la réforme des régions, après l’annonce de la refonte, puis de la suppression des Départements. Cette brave dame habitant en Haute-Marne, à une vingtaine de kilomètres de la Hau- te-Saône était bien perdue quand on lui a annoncé que sa région Champagne- Ardenne aurait désormais une façade maritime ! Avec la fusion de Champagne- Ardenne avec la Picardie, bienvenue à Langres-les-Bains. La baie de Somme mariée au plateau de Langres, quelle cohérence ! Rassurons-nous, malgré cet- te réforme dessinée à l’emporte-pièce de quelque cabinet ministériel visible- ment fâché avec la géographie, le Châ- teau de Joux restera toujours à La Clu- se-et-Mijoux, la Citadelle à Besançon et le Lion à Belfort. Mais tout de même : le tourisme également subira forcément les conséquences néfastes de ces fusions anarchiques. Déjà que le comité régio- nal du tourisme de Franche-Comté a toutes les peines du monde à vendre notre région à l’extérieur, elle qui poin- te péniblement à la 20 ème place sur 22 des destinations touristiques, quels efforts surhumains ne devra-t-on pas déployer pour trouver de la cohérence dans tout cela. Aujourd’hui, les messages sont déjà tellement brouillés entre un comité régio- nal aux messages publicitaires parfois sibyllins, des comités départementaux du tourisme rebaptisés “destinations départementales” et des offices du tou- risme qui même proches se tirent par- fois dans les pattes. Un indice supplé- mentaire du dédain avec lequel les pouvoirs publics se moquent éperdu- ment du secteur touristique : il est actuel- lement éclaté entre quatre ministères différents. On a l’air d’oublier en France que le tourisme représente tout de même 10% du fameux P.I.B. : c’est plus que l’industrie automobile par exemple. La France reste encore - pour combien de temps - la première destination touris- tique du monde. Si le tourisme dans nos régions ne disparaîtra pas, il semble avoir été totalement négligé par les cerveaux parisiens qui ont pondu cette réforme des régions. Plus que jamais, chaque ter- ritoire devra se battre seul avec ses armes. Bienvenue dans le Haut-Doubs. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 Anthony Gloriod - Portable : 07 86 50 05 23 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2014 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Archi + Tech, Club collectionneurs Mont d’Or, Festival Montperreux.

L e Conseil général du Doubs investit 15,8 mil- lions dʼeuros (coût estimatif) dans lʼextension et la restructuration du collège de la Sour- ce à Mouthe. Lʼétablissement scolaire construit en 1968 est marqué par lʼusure du temps. Ses conditions dʼaccueil ne sont plus adaptées pour recevoir un nombre dʼélèves amené à croître. Actuellement, environ 400 enfants sont scola- risés dans le collège. Une fois les travaux ter- minés, les locaux pourront en accueillir jusquʼà 500. Les travaux qui ont démarré au mois dʼavril sʼachèveront en juillet 2017. Le chantier contient plusieurs volets. La pre- mière phase concerne la construction du bâti- ment pour lʼadministration, le préau, le C.D.I., et la construction de la salle polyvalente. Lʼactuel bâtiment de la demi-pension, du pôle artistique et des sciences sera réhabilité dans un second temps entre juillet 2015 à juillet 2016. Ensuite, dans la dernière phase, le bâtiment de la vie

scolaire, salle des professeurs, enseignement général, sera à son tour modernisé. “La restructuration du collège sʼinscrit dans une démarche de développement durable. La loi relative à lʼaccessibilité est bien entendu prise en compte” précise le Conseil général du Doubs. La collectivité ajoute encore que “le chauffage de lʼétablissement continuera dʼêtre assuré par la chaufferie bois communale, mais avec une réduction de 40 % des puissances de raccor- dement grâce à la mise en place dʼune enve- loppe thermique très performante.” Le collège sera donc moins énergivore. Ce projet entre dans le cadre du programme pluriannuel de modernisation des collèges mis en place par le Conseil général du Doubs. Le montant du programme est de 524 millions dʼeuros pour moderniser 40 établissements. 24 opérations dont deux constructions sont déjà terminées.

C’est l’aile gauche du bâtiment qui est mise en vente.

L’ information a vite fait le buzz à Labergement- Sainte-Marie où nombre d’habitants sont restés très attachés à ce bâtiment pour y avoir usé leurs fonds de culottes à l’école, au caté- chisme…Quatre mois après avoir finalisé l’achat de ce bien communal, son pro- priétaire décide d’en vendre une partie. Il était avant tout motivé pour préserver ce bâti- ment non dénué de cachet sans pour autant être un monument historique. C’est justement cette attention conservatrice qui avait convaincu les élus de lui céder le bien. D’où l’inquiétude en découvrant l’annonce sur leboncoin. “Cette mise en vente d’une partie du bâti- ment servira à financer la res- tauration de l’ensemble du bâtiment” , indique le pro- priétaire Régis Robbe. Rien d’illégal à cela car cette spé- cificité faisait partie des

clauses négociées entre les deux parties. Fatigué de voir le patrimoine architectural du Haut-Doubs maltraité par des rénovations disgracieuses, l’acquéreur ne souhaitait pas que l’ancienne cure de Laber- gement subisse le même sort. “Je voulais avant tout la sau- vegarder d’une probable démolition-reconstruction. En l’achetant, j’ai déjà accom- pli la moitié du challenge. Il reste maintenant à dégager des fonds pour financer les travaux qui s’imposent, le but étant de faire vivre et trans- mettre ce patrimoine aux futures générations.” Régis Robbe a exploité plusieurs pistes dans ce sens avec l’idée d’installer des services, des commerces au rez-de- chaussée. Mais les démarches n’ont, à ce jour, pas abouti, d’où cette mise en vente qui se solde pour l’instant par quelques contacts informels.

Voilà à quoi ressemblera le futur collège de la Source à Mouthe dont la restructuration vient de débuter. (perspective Archi + Tech).

La dernière révérence de Jean-Louis Simon

L e musée d’Ornans expose “L’Origine du monde”. Mais l’événement attendu autour de l’œuvre majeure de Gustave Courbet est voilé de nostalgie pour ceux qui connaissaient Jean-Louis Simon. Le président fondateur de l’association “Chez Courbet”, qui devait prendre part aux débats, s’est éteint le 12 mai à l’âge de 68 ans. Il se passionnait pour le pein- tre franc-comtois. Son appétit avait pris peu à peu les traits d’un combat judici- aire qu’il portait, et dans lequel il défendait les intérêts du Conseil général du Doubs. Le souhait de Jean-Louis Simon était que l’Institut Courbet restitue à la col- lectivité les 26 toiles de l’artiste acquis- es, disait-il, grâce aux subventions du Département. Dès lors, il lui semblait légitime que ces tableaux reviennent au musée pour y être exposés aux côtés des 26 autres que possède déjà le Con- seil général. Son entreprise s’éteint avec l’homme jovial qu’il était.

Jean-Louis Simon, c’était d’abord un style. Avec ses moustaches, son nœud papillon et son costume trois pièces, il avait l’allure d’un aristocrate apprêté. Ses lunettes en demi-lune posées au bout du nez soulignaient son regard rieur et malicieux. Il était conteur, blagueur, versé vers la culture, amateurs de bons mots, lui qui a côtoyé Brassens et Fer- ré lorsqu’il s’occupait d’une structure associative à Besançon chargée de pro- mouvoir l’art en général. Épicurien, il refaisait le monde “en étant persuadé que ça ne servira à rien…” ironisait-il. Dans le petit bureau de sa maison de Saône, il vivait entouré de livres, de pho- tographies, d’objets rassemblés au fil de sa vie, mais il vivait surtout de musique. Car Jean-Louis Simon était un concertiste singulier. Pianiste autodidacte, il avouait son incapacité à lire la moindre partition. Une fois au clavier, il était dans l’improvisation permanente, ne jouant que sa musique, classique évidemment,

Jean-Louis Simon photographié dans le petit bureau de sa maison de Saône où il vivait entouré de livres et de musique.

jour “vous avez la musique naturelle.” Un don avec lequel il a enchanté son pub- lic par des harmonies aussi uniques qu’éphémères comme la vie qu’il aimait.

mais avec une virtuosité étonnante à la manière de Bach, de Chopin ou de Beethoven. Il racontait que la pianiste russe Élisabeth Leonskaja lui a confié un

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L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014

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TOURISME

La Franche-Comté manque de notoriété “Le massif du Jura talonne les Vosges et le Massif Central”

L a Presse Pontissalienne : Le comité régio- nal du Tourisme (C.R.T.) de Franche-Com- té dispose d’un budget de 3,5 millions euros financé à 78 % par la Région. Ce budget sert au fonctionnement, à la communication, aux formations. Malgré ces moyens importants, force est de constater qu’il peine à trouver sa place. Admettez-vous cette critique ? Jean-Jacques Micoud : C’est votre constat, pas le mien. L’idée, c’est d’être efficace. Il faut (re)formater notre mode de pensée dans le tourisme. Aujourd’hui, il faut revoir par exemple les campagnes d’affichage avec du “4 par 3” ou les déplacements sur les salons. Ce genre de campagne, c’est terminé, même si dans certains cas, cela reste pertinent. Notre job, c’est le marketing. L’argent est cher et on ne peut plus se permettre d’arroser. On peut communiquer partout, mais il faut mieux concentrer les moyens et travailler sur des thématiques.Avec la marque “Mon- tagnes du Jura” par exemple, nous avons gagné 10 points de notoriété…Du coup, on talonne en terme de notoriété les Vosges et le Massif Central alors que l’on en était loin il y a peu. L.P.P. :Vous n’avez pas répondu sur le travail de vos équipes au C.R.T. et la lisibilité des actions menées qui semblent parfois floues… J.-J.M. : C’est un métier de l’ombre mais qui est essentiel. Dans nos équipes, des per- sonnes travaillent sur l’ingénierie pour développer par exemple l’accueil vélo, d’autres créent le catalogue de formation, d’autres la labellisation, etc. C’est difficile de mesurer les retombées mais c’est essen- tiel. L.P.P. : On a l’impression que les offices de touris- me, les Comité départementaux et le C.R.T. se font concurrence. L’empilement des structures est-il un frein à la réussite ? J.-J.M. : Ni les comités départementaux, ni les offices de Tourisme ni le C.R.T. ne se prennent les pieds dans le même tapis. Nous faisons les mêmes choses mais nous n’avons pas les mêmes cibles. Nous com- muniquons par exemple en Allemagne, au Pays-Bas, en Suisse, ce que ne font pas les C.D.T. Pour la communication en région parisienne, nous le faisons de manière concertée. Là est notre valeur ajoutée. L’observation (études, retombées écono- miques) est le fait du C.R.T. Les offices de tourisme ont, eux, l’accueil physique dont nous ne disposons pas. Chacun a son rôle, qui est rappelé par la loi de 1992. L.P.P. : Comment faire pour convaincre le touriste de venir en Franche-Comté qui pointe seulement à la 20ème destination touristique (sur 22 régions) en France ? Sur les réseaux sociaux ? J.-J.M. : Par exemple. Lorsque j’ai débuté mon job il y a 25 ans, on disait une per- sonne satisfaite du séjour, ce sont 10 per- sonnes qui en entendent parler. Une mécon- tente, ce sont 20 qui sont au courant. Aujourd’hui avec les réseaux sociaux, c’est peu lisibles, défis à relever, le directeur n’élude aucune question. Il revient sur les retombées du label “Montagnes du Jura”. Directeur du comité régional du tourisme depuis un an, Jean-Jacques Micoud a la - lourde - tâche de développer le tourisme franc-comtois qui ne représente qu’1,5 % des voyages des Français. Empilement des structures, campagnes de communications

Jean-Jacques Micoud, directeur du comité régional du tourisme en Franche-Comté.

100 000 voire 200 000. Tout va plus vite. Nous avons créé un club des ambassadeurs de personnes qui aiment la Franche-Com- té, qui en parlent sur leur blog. Elles le font gratuitement. Cela marche très bien. Les commentaires des blogueurs et des inter- nautes sont très importants : c’est un avis de consommateurs. Il y a des filtres égale- ment par pays. Un Allemand peut lire les commentaires d’un touriste allemand. Nous travaillons d’ailleurs sur une norme A.F.N.O.R. afin de montrer que ces com- mentaires sont réels. L.P.P. : Comment expliquer que notre région a connu une baisse de ses nuitées en 2013 (- 2,2 % après - 0,6 % en 2012), alors qu’à l’inverse en France, la fréquentation a progressé de 0,8 % sur un an ? J.-J.M. : Le printemps 2013 a été pourri et le tourisme reste totalement dépendant de la météo. La conjoncture économique ne nous a pas aidés. Nous travaillons d’ailleurs avecMétéo France pour connaître les impacts de la météo sur le tourisme. Le frein de notre région est son manque d’image et de notoriété. Il faut rassurer pour faire venir. Une fois que les touristes sont venus, ils reviennent. L.P.P. : Après un an, vous avez pris vos marques. Quels sont vos objectifs ? J.-J.M. : Le C.R.T. dispose d’une nouvelle politique depuis le vote du nouveau sché- ma régional qui s’étale sur une période de 5 ans. Un schéma comporte toujours 3 volets. Ils concernent la structuration de l’offre (aide à l’hébergement), un volet organisa- tionnel, la mise en tourisme (promotion, commercialisation). L.P.P. : De ces trois volets, lequel est le plus bancal en Franche-Comté ? J.-J.M. : Il est difficile de se comparer à un autre territoire. Nous sommes bons dans l’offre, la mise en tourisme. Sur les hébergements, il reste du travail à faire sur la quantité et la qualité avec des dis- positifs d’aide de la Région pour les cam- pings. L.P.P. : A-t-on pris du retard ? J.-J.M. : Oui. Il y a une évolution des com- portements des touristes. A nous de faire évoluer notre offre avec par exemple les yourtes, les bulles (il n’y en a quasiment pas en Franche-Comté), les cabanes sur l’eau. La demande des touristes s’exprime

sous forme des 3 R : R comme rupture avec le travail, R comme retrouvailles, R com- me ressourcement. L.P.P. : La Franche-Comté a-t-elle les moyens de les offrir ? J.-J.M. : Elle a parfaitement sa place. Les 3 R, ils étaient vrais il y a soixante ans mais maintenant le touriste part moins souvent, moins longtemps, moins loin. Arrêtons de nous flageller et de complexer. L.P.P. : Mais comment attirer de nouveaux touristes qui ne savent pas placer notre région sur une car- te ? J.-J.M. : En tant que metteur en tourisme, il faut mettre en place ses 3 R pour arri- ver aux 3 E qui sont le E d’émotion, le E d’économie, le E d’équilibre et enfin un qua- trième avec le E d’environnement. Chaque territoire a les ingrédients mais le point d’équilibre, c’est les hommes. Notre accueil est lié à notre histoire et une région qui n’est pas économiquement développée n’est touristiquement pas développée. Le tou- risme crée du lien social, il est contribu- teur du cadre de vie, il offre des retom- bées… En Franche-Comté, le tourisme n’était pas une priorité. Pour comparaison, l’activité touristique représente ici la moi- tié de l’activité du département du Morbi- han. Il y a néanmoins une prise de conscien- ce. Il y a également des destinations de niche : on le voit avec la chapelle de Ron- champ qui attire de plus en plus de cars chinois.

L.P.P. : Pour autant, la communication de notre région à l’extérieur a semblé coûteuse, parfois désastreuse, notamment avec l’Originale Franche-Comté. J.-J.M. : Cette communication est arrivée pour le lancement de la L.G.V. Elle nous a ouvert des portes dans les médias alle- mands par exemple et a généré 2 100 articles dans la presse, dont la moitié enAllemagne, une de nos cibles. Nous sommes dans un marché, une guerre commerciale. Il faut communiquer pour “piquer” des clients potentiels qui sont souvent proches de chez nous. L.P.P. :Vous faites donc concurrence à la Bourgogne, une région avec laquelle vous devrez bientôt fusion- ner. Qu’en est-il d’un futur regroupement avec le C.R.T. bourguignon ? J.-J.M. : Je rencontre fin juin mon homo- logue. Nous collaborons déjà dans une action commune menée aux Pays-Bas avec la Bour- gogne, la Lorraine, Champagne-Ardennes. Avec une seule ou deux régions, on ne dépla- cera pas la Citadelle de Besançon. S’il faut mutualiser les moyens, nous le ferons. “L’homo-touristicus” se moque de savoir s’il est dans tel ou tel département. Mon job, c’est le faire venir et revenir. L.P.P. : Parlez-nous du Haut-Doubs. Encore une fois, il semble que le label “Montagne du Jura” brouille le message. Que rapporte-t-il ? J.-J.M. : Il n’y a aucune ambiguïté. Lorsque l’on va en Île-de-France, en Allemagne, en Belgique, on communique sur des angles d’attaque comme la première fois à la mon- tagne, la découverte. Dans la ventilation de notre budget, seulement 35 % vont à l’hiver, le reste à l’été. L.P.P. : Que manque-t-il à nos montagnes pour atti- rer davantage ? J.-J.M. : C’est la qualité et la quantité de l’hébergement. Il est plus facile de louer 12 mois à un frontalier. La grande question du tourisme, c’est la poule et l’œuf. La pou- le étant l’activité et l’œuf l’hébergement. Il faut trouver un équilibre. L.P.P. : Un mot sur le château de Joux ? J.-J.M. : C’est un écrin magnifique qu’il faut faire vivre avec des expositions perma- nentes. Pour cela, il faut des moyens. C’est toute la difficulté. Ce secteur du Haut- Doubs a des atouts, notamment sur le plan du tourisme sportif. Propos recueillis par E.Ch.

Bio express Après avoir dirigé successivement le C.D.T. (comité départemental du tourisme) de l’Ain (1998-2004) puis du Morbihan qui est le 5ème département le plus visité de France (2004-2013), Jean- Jacques Micoud est directeur du C.R.T. de Franche-Comté (Comité régional du tourisme) depuis le 24 juin 2013. Il succède à Gilles Da Costa, directeur par intérim, suite au départ de Jean-Paul Garnier en août 2012.

Chiffres-clés 3,5 millions de voyages en Franche-Comté, soit 1,5 % des voyages des Français (20ème région) Jusquʼà 17 300 emplois salariés liés au tourisme (13 700 en moyenne sur lʼannée), soit 5,5 du P.I.B. régional 3,5 % de lʼemploi salarié total en Franche-Comté (15ème rang) 670 millions dʼeuros dépensés par les touristes (en 2009). 36,50 euros de dépense en moyenne. Une durée moyenne de voyages de 4,4 jours. 256 000 lits tou- ristiques. 200 lieux touristiques sont répertoriés. Le plus visité : La Cita- delle (244 525 visiteurs en 2012), 151 480 pour le Dinozoo, 115 269 pour la Saline royale. Plus de 81 000 lits dans les hébergements marchands, dont 43 % dans les campings, 20 % dans les meublés de tourisme et 18 % en hôtellerie.

PONTARLIER

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TRANSPORT Une fréquentation insuffisante Pas assez de bus à Pontarlier Des usagers se plaignent du manque de dessertes régulières et suggèrent la mise en place d’une seconde ligne de bus. Possible, mais à quel prix ?

Q uand il va se promener à Yverdon, Pierre Genoud ne tarit pas d’éloge sur le ser- vice de transport en com- mun de la cité vaudoise qui ne comporte rien de moins que cinq lignes de bus. “On n’a plus besoin de voiture avec un tel réseau” , poursuit ce Pontissalien assez critique quand il

fait la comparaison avec la capitale du Haut-Doubs. On sait la Suisse très atta- chée à son service public de transport. Nos voisins ne sont pas peu fiers d’avoir l’un des meilleurs cadencements fer- roviaires au monde. Le réseau pontis- salien fait pâle figure avec une seule ligne forcément moins performante que le réseau yverdonnais. “Habitant aux

Mélèzes, si je pars à 9 h 22 pour faire une course au centre-ville, j’arrive à 9 h 30 à l’Auberge de jeunesse. Rien à dire pour l’aller. Mettons que cela me prenne 20 minutes, il faudra alors attendre jusqu’à 12 h 08 pour revenir aux Mélèzes à 12 h 17. Ce n’est guère incitatif. Il faudrait deux lignes de bus.” Alerte octogénaire, Pierre Genoud se

Pierre Genoud regrette l’absence d’une seconde ligne de bus et les difficultés à se rendre dans certains quartiers excentrés.

création d’une seconde ligne qui s’avérerait beaucoup trop coûteuse pour la collectivité. En effet, pour une ligne de bus supplémentaire, comptez au bas mot entre 550 000 et 600 000 euros. Le Pontissalien serait-il prêt à payer deux fois plus de taxe d’habitation, dumoins en part communale ? Le charme d’une ville à la campagne, c’est aussi qu’elle pourrait presque se passer d’un servi- ce de bus. Chaque année, la collectivi- té est contrainte de combler les défi- cits d’exploitation en versant chaque année quelques centaines de milliers d’euros au délégataire Kéolis Urbest en charge de Pontabus. Sous la man- dature Genre, pas question d’instaurer une taxe transport. C’est donc Ticto ou rien. F.C.

déplace encore en voiture ou à vélo. Il rend parfois service aux voisins et amis moins mobiles que lui en les achemi- nant en ville ou à l’E.H.P.A.D. Car se pose aussi le problème de l’accès sur les sites excentrés. “La seule échappa- toire serait le Ticto. Je ne suis pas contre

ce principe qui impo- se néanmoins de s’y prendre à l’avance pour réserver. C’est moins flexible qu’une ligne régulière qu’on prend quand on veut et où l’on veut.” Le service de transport à la demande Ticto existe depuis une dizai- ne d’années. Il pallie en quelque sorte la

Comptez au bas mot entre 550 000 et 600 000 euros.

Le réseau de bus a toute son utilité aux heures d’entrée et de sortie d’école.

L’ÉVÉNEMENT LE TOUR SIGNE SON RETOUR

Lundi 14, mardi 15 et dimanche 16 juillet, les coureurs du Tour sont de retour dans le Doubs. Les Haut-Doubistes devraient se rendre en masse à Besançon.

Le Tour de France à deux roues de Pontarlier Sport Tour de France mardi 15 et mercredi 16 juillet Après l’arrivée à La Planche-des-Belles-Filles la veille, les coureurs du Tour de France se reposeront mardi 15 juillet à Besançon. Ils repartent mercredi 16 depuis le Parc Micaud pour la 11 ème étape. Outre les nombreuses animations, cet événement est une chance économique qui se ressent jusqu’à Pontarlier.

Deux jours de fête du vélo à Besançon mardi 15 et mercredi 16 juillet (photo archive L.P.P.).

M ardi 15 juillet, les amou- reux du cyclisme pour- ront approcher de près les coureurs profes- sionnels. Ils auront même la chan- ce de pédaler avec eux à Besançon lors de cette journée de repos où Froome, Contador, Pinot et les autres tourneront les jambes sur les routes du grand Besançon avant de repar- tir le 16 juillet pour 187,5 km entre Besançon et Oyonnax. Si le Tour, contrairement à 2009 ne passera pas par Pontarlier (étape Pontarlier-Verbier remportée par Contador), les Haut-Doubistes pour- ront se rendre à Besançon par la route (des déviations seront mises en place) ou par le train pour rejoindre le Parc Micaud de Besan- çon, village départ. “Il y aura des offres de transports spécifiques (5 euros par exemple l’aller-retour depuis Baume-les-Dames ou Mor- teau)” a rappelé Marie-Guite Dufay pour la Région Franche-Comté. Comptez 15 euros l’aller-retour au départ de la gare de Pontarlier. C’est la 20 ème fois que la capitale com- toise accueille cet événement.Après

le contre-la-montre de 2005 (victoi- re d’Armstrong), Colmar-Besançon (2009,victoire d’Ivanov) puis le contre- la-montre Arc-et-Senans-Besançon (2012, victoire de Wiggins), le Tour reprend ses quartiers dans le Doubs. “J’entretiens de bons rapports avec A.S.O. Christian Prudhomme (N.D.L.R. : le directeur) m’a appelé pour me dire que nous aurions une étape de repos. Pendant deux jours, le Tour sera chez nous. Ce sera une grande fête” explique le maire de Besançon. 1 425 chambres ont été réservées : “Tout est complet, jusqu’à

Les animations Mardi 15 juillet à Besançon

Montée de Gribaldy organisée par lʼAmicale Cyclis- te à partir de 17 h 30 entre la City et le Fort de Chau- danne. Émission “Village Départ” de France Télévisions, place de la Révolution, (12 h 50 -13 h 50). Plusieurs sujets liés à notre région, choisis par la rédaction. Mercredi 16 (départ) : Départ de la caravane à 10 h 30. Village départ promenade Micaud (ouverture à 9 h 30), émission “Village départ” (parking Isenbart à 12 h 50). Des pass à gagner. Juste avant le départ, 6 fans seront tirés au sort et pourront devenir caravaniers le temps dʼune étape en participant à un jeu orga- nisé par une célèbre marque de bouteille dʼeau. Il est possible de les suivre sur cette étape, de décou- vrir lʼambiance en caravane.

s’élanceront de l’avenue de l’Helvétie à 12 h 30. Ils rejoindront l’avenue Edgar-Faure, l’avenue Siffert, la rue de Dole, la rue Ferry, la rue desVigne- rons, boulevard Mitterrand, boule- vard Allende (Planoise), rue des Causses… Le départ réel sera don- né à Avanne. Les cyclistes rejoin- dront Oyonnax après 187,5 km de course après avoir traversé Pont- du-Navois, Doucier, Etival, Saint- Lupicin, Rogna…Selon Patrick Per- ret, ancien cycliste professionnel domicilié à Besançon, “cette étape promet d’être usante, surtout après une étape de repos.” Pas sûr que les cadors puissent apprécier nos beaux paysages.Après une partie plate, ils buteront sur les premiers contre- forts jurassiens…

l’événement, contre 54 % habituel- lement sur un mois de juillet. Le budget des deux journées s’élève à 300 000 euros, financé par les quatre collectivités (Région, Conseil géné- ral, Ville de Besançon, Aggloméra- tion). Le Département va ajouter 80 000 euros pour la réfection de routes comme la portion Avanne- Montferrand. Entre 400 000 et 500 000 personnes sont attendues pour ce troisième événement mon- dial en terme d’audience, “un évé- nement qui reste gratuit” a tenu à préciser Claude Jeannerot, le pré- sident du Doubs. Rançon du succès : il sera particulièrement difficile de circuler. Le site de départ sera installé dans le Parc Micaud. Les coureurs

Dijon,Montbéliard et Pontarlier” rapporte Yannick Goasduff, responsable des sites chez A.S.O. Chez les professionnels de l’hôtellerie, 38 % ont remarqué une haus- se de fréquentation sensible lors du contre-la-montre de 2012, avec un taux d’occupation de 85 % les jours précédant et succédant à

38 % des hôteliers

remarquent une hausse.

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A.S.O. plante l’hôtel du Champ-Fleuri à Pugey Hôtellerie Colère La société qui organise le Tour de France avait réservé toutes les chambres de l’hôtel situé route de Levier à Pugey. À quelques semaines du départ, l’organisateur a tout annu- lé. Bertrand Sage, qui avait accueilli en 2012 l’équipe F.D.J., ne veut pas se laisser faire.

“Et après, les maires s’étonnent que le Tour ne passe plus chez eux…” Tour de France Préparation du tracé Nouveau directeur technique des épreuves d’A.S.O., l’ancien cycliste professionnel a pensé et tracé le parcours 2014 du Tour de France qui s’arrête à La Planche-des-Belles-Filles et passe à Besançon. Pourquoi a-t-il retenu notre région ? Il évoque les nouvelles contraintes liées aux aménagements routiers.

C’ est un passionné de la Petite Reine. Pour ne pas dire un amoureux. Depuis qu’il a repris l’affaire familiale à Pugey, Bertrand Sage a accueilli pas moins de 10 équipes cyclistes professionnelles engagées sur le Tour de France. Il y a eu Jean Delatour, la Saeco, Rabo- bank lors duTour de l’Avenir, la Katu- sha pour le Tour 2009 et la F.D.J. en 2012, jour même de la victoire de Thibaut Pinot. Que de bons souve- nirs… gâchés par cette histoire, sor- te de mauvais coup du sort de la part d’Amaury Sport Organisation, la société organisatrice de cet événe- ment mondial. Il y a quelques semaines, elle lui a fait part que ce ne serait plus 40 chambres qu’elle réserverait… mais une seule ! C’est en effet cette société qui réser- ve pour le compte des équipes et de ses salariés (techniciens) des chambres dans chacune des villes françaises. “En septembre dernier (alors que le départ à Besançon n’était pas officiel), j’ai été contacté parA.S.O. qui me demandait des chambres. Ils

groupes de voyageurs voulant réser- ver des chambres. Il les a renvoyés vers Pontarlier. Pour lui, c’est un vrai manque à gagner. “Je les louerai mes chambres, rassure le gérant, mais à l’arrache. Et ce sont des personnes qui ne mangeront pas dans mon éta- blissement contrairement aux équipes.” Il a déjà écrit à A.S.O. et ne compte pas en rester là.“Si j’avais fait l’inverse à A.S.O., que se serait-il passé ?” s’interroge-t-il. Je verrai si l’on va ou pas intenter un procès.” L’établissement ne sentira pas l’huile de massage. Dommage, d’autant qu’à chaque fois qu’il a accueilli des équipes, un des cyclistes a gagné. C’était le cas avec Thibaut Pinot en 2012, Ser- gueï Ivanov en 2009. “Ivanov avait remis le bouquet à ma fille Amélie. Vraiment de bons gars” dit-il. Tenu par sa famille depuis 1860, soit la cinquième génération, le Champ- Fleuri restera un havre de paix pour cyclistes…mais se méfiera à l’avenir d’A.S.O. “Ce sera une réponse néga- tive pour eux s’il venait à demander des chambres…” La boucle est bou- clée.

ont bloqué une quarantaine de lits” rapporte le gérant. Habitué de travailler avec la firme, Bertrand ne se soucie de rien : “On ne demande jamais d’acomptes. On est payés à la fin” explique-t-il. Fin 2013, A.S.O. le rappelle pour lui dire qu’il n’aurait pas d’équipes logées dans son antre mais seulement des salariés. Bertrand, supporter et spon- sor de l’Amicale cycliste bisontine est déçu. Mais il s’en contente. Puis, en février, la société le recontacte à nouveau pour lui dire qu’elle réduit

le nombre de ses réservations. La pilu- le passe. Puis, elle rap- pelle pour dire qu’elle n’aura finalement besoin que d’une chambre. Colère du gérant. Elle est d’autant plus com- préhensible que des dizaines de coups de fil ont retenti lors de l’annonce officielle en fin d’année de la venue du Tour, de

Un vrai manque à gagner.

Thierry Gouvenou est le Monsieur tracé du Tour de France, le troisième événement sportif au monde.

L a Presse Pontissalienne : Vous avez la lourde responsabilité de dessiner le parcours du Tour de France après avoir succédé à Jean-François Pes- cheux, le directeur historique. N’est-ce pas trop de pression lorsque l’on sait que la plu- part des grandes villes françaises réclament une arrivée d’une étape ? Thierry Gouvenou : Cela fait déjà un moment que l’on prépare la transition et si j’ai besoin d’un conseil, Jean-Fran- çois est toujours là. On a déjà com- mencé à travailler sur le parcours 2015. L.P.P. : Le parcours 2014 revient en Franche- Comté et notamment à La Planche-des-Belles- Filles, seulement deux ans après sa premiè- re arrivée. Pourquoi revenir si vite ? Parce que le département de la Haute-Saône vous l’a demandé ? T.G. : Nous avions la volonté de trou- ver une montée finale dans un mas- sif intermédiaire. La Haute-Saône a fait un gros effort pour nous accueillir en 2012. La victoire de Froome a eu un impact et ce nom de Planche-des- Belles-Filles accroche l’oreille. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance cette arri- vée mais encore une fois, il y a eu des efforts de “regoudronner”. On ne peut pas envoyer les coureurs n’importe où. L.P.P. : Justement, vous êtes le garant de la sécurité des coureurs et aussi des specta- teurs. N’est-il pas devenu problématique d’organiser des courses cyclistes alors que le mobilier urbain ne cesse d’exploser ? T.G. : En Haute-Saône, il n’y a pas de problème mais à Besançon, c’est plus critique ! C’est notre gros souci et nous avons dû chercher pour trouver les endroits les moins délicats. Les mobi- liers urbains (giratoires, îlots) aug- mentent et les maires s’étonnent que l’on ne vienne plus chez eux. C’est le paradoxe : on crée des pistes cyclables

mais les routes pour les coureurs deviennent plus dangereuses. C’est aménagé pour le cyclotouriste. L.P.P. : Justement, le maire de Besançon répè- te qu’il aimerait créer un contre-la-montre Besançon-La Chaux-de-Fonds voire Neuchâ- tel pour rendre hommage à la capitale du temps. Est-ce entendable pour A.S.O. ? T.G. : Les contre-la-montre, nous avons tendance à les réduire. Nous sommes partisans de ne pas aller au-delà de 40 km. Cela évite de gros écarts. L.P.P. : Besançon accueille une étape de repos. C’est moins excitant… T.G. : C’est différent mais super pour les amateurs qui pourront voir les équipes voire rouler avec les profes- sionnels qui s’entraîneront ce jour-là. Ce n’est pas si mal… L.P.P. : Sur le plan sportif, que réservent ces deux étapes qui se disputeront sur le massif vosgien puis jurassien ? T.G. : Les coureurs auront droit à des Vosges difficiles comme jamais. Quand

Bertrand Sage devait une nouvelle fois accueillir des équipes cyclistes… mais A.S.O. en a décidé autrement.

ils vont arriver au pied de la Planche, ils auront les jambes bien atta- quées. Pour Besançon, on peut dire qu’il y aura du plat jusqu’au Jura puis les plus costauds s’expliqueront en fin d’étape. L.P.P. : Votre pronostic pour la victoire finale sur les Champs-Élysées ? T.G. : C’est un coureur complet à tendance grim- peur qui gagnera. Il y aura un gros duel Froo- me-Contador. Propos recueillis par E.Ch.

L es coureurs francs-comtois qui ont participé auTour de Fran- ce sont légion, preuve que notre région demeure un vivier de talents. Il n’y a néanmoins qu’un seul Pon- tissalien qui peut se targuer d’avoir roulé sur les routes de la Grande boucle : il s’agit de Patrick Vallet. Vice-champion de France amateur, excellent grimpeur et aussi bon rou- leur (il battit le record de Franche- Comté de l’heure), il porta les cou- me étape en 1989. Licencié au V.C. Morteau-Montbenoît, il a partici- pé à 4 tours en 1985 (78 ème ), 1986 (non partant à la 18 ème étape), 1988 (120 ème ), 1989 (128 ème et vainqueur de la 6 ème étape). Ont suivi Jacques Decrion (désormais entraîneur à la F.D.J.), Alexandre Chouffe (aujour- d’hui dans le bâtiment et l’immobilier), Arnaud Prétot (com- merce) et Christophe Moreau (consultant Eurosport). Dans le sillage de Vallet, Pélier, Moreau… Historique Un seul pro pontissalien leurs de l’équipe R.M.O. en 1988 et 1989. Si Arthur Vichot (qui a remis son titre de champion de France en jeu dimanche 29 juin), Francis Mourey et Thibaut Pinot (vainqueur d’une étape en 2012) attirent tous les regards, d’autres ont balisé le ter- rain avant eux. Citons par ordre chronologique le Haut-Doubiste Joël Pélier (reconverti dans le métier de paysagiste), vainqueur de la sixiè-

“Peu de chance d’un contre-la- montre entre Besançon et la Suisse.”

PONTARLIER

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LOISIRS

Une pêche d’un nouveau genre

Au Pont rouge, les mordus de la carpe mordent à l’hameçon La gravière du Pont rouge à Pontarlier attire les carpistes venus titiller “les mémères” dont certaines dépassent les 20 kg. Depuis qu’il est possible d’y pêcher la nuit (en no-kill), la sablière est devenue le repaire… d’une pêche high-tech.

E au turquoise, soleil tapant et plage de galets descendant en pente douce dans une eau à 20 °C. Non, vous n’êtes pas au bord de la Méditerranée mais à Pontarlier, au lieu-dit la sablière du Pont rouge, un cadre bucolique. Patrick et Frédéric, deux Suisses du canton de Fribourg, ne se sont pas trompés. Ils sont devenus des fidèles de la graviè- re comme de nombreux pêcheurs pour le cadre… et surtout pour les poissons qui y nagent. “Il y a des carpes de plus

de 20 kg ici” rapportent les deux spé- cialistes qui se sont installés avec leur tente pour 3 jours de pêche non-stop. S’ils franchissent la frontière pour venir tremper leurs hameçons, c’est aussi et surtout parce que la législation est moins restrictive qu’en Suisse : “Chez nous, on ne peut pas pêcher de nuit. Si on prend un poisson au-dessus de la maille, on doit le tuer. C’est une aber- ration ! Nous, on pratique le no-kill et en plus, c’est beaucoup moins cher ici.” Pour attirer le cyprinidé (nom latin de

la carpe), ces deux Suisses ne lésinent pas sur les moyens. Ils ont une batte- rie de trois cannes posées sur un rod- pod (trépied en français). Dès qu’un poisson tire sur le fil, ils sont alertés par un bip strident du détecteur de touche.Mieux, pour appâter le poisson, ils utilisent un bateau amorceur qui leur permet aussi d’aller déposer les lignes à plusieurs centaines de mètres. Ce n’est pas fini : “On a aussi un écho sondeur intégré où l’on peut voir le fond. Actuellement, je pêche entre 4 et 6mètres d’eau”précise Patrick qui a plus de chan- ce que son collègue en sortant 4 poissons. “La plus grosse pesait 11 kg.”

Vincent vient de prendre cette carpe miroir d’environ 8 kg. Après la photo, elle sera remise à l’eau.

de réception, pesés puis photographiés avant d’être remis à l’eau…En espérant une prise plus importante la prochaine fois. La pêche de la carpe, c’est un art de vivre. Un budget également. Mais lors- qu’on aime, on ne compte pas… E.Ch. À noter quʼun second de magasin de pêche devrait se créer à Pontarlier (dans la zone dʼactivités), lʼunique pour lʼinstant présent étant celui situé aux Granges-Narboz. Zoom Des silures aussi D epuis quatre ou cinq ans, des silures ont été pêchés au Pont rouge. Ce poisson peut atteindre plus 2 mètres et peser jus- quʼà 70 kg. Il aurait été introduit par la main de lʼhomme. “Et ils se repro- duisent car on a vu récemment des petits” rapporte un pêcheur. Ils ont de la nourriture pour se développer ici. Ce poisson est parfois décrié. Sʼil offre du combat, il est vorace.

Vincent, Pontissalien, fut l’un des pre- miers à taquiner la carpe ici. C’était en 2008 : “Depuis, il y a de plus en plus de monde et les carpes sont devenues plus méfiantes.” Les disciples de Saint-Pier- re ont beau leur présenter des bouillettes (amorce) aromatisées ananas, fraise, pomme, chocolat, elles ne mordent pas toujours. “Il y a beaucoup de nourriture naturelle comme les moules d’eau dou- ce” rapporte le carpiste. Les trois compères, soucieux de l’environnement, veulent préserver ce “coin de paradis”. “ Ce que l’on ne com- prend pas, rapporte Frédéric le Suisse, c’est que malgré les poubelles qui sont là,les gens jettent leurs détritus n’importe où ! C’est peut-être notre “suissitude”, mais cela nous choque. En Suisse, nous n’avons pas de poubelles au bord des étangs et malgré cela, c’est propre.” Tenu par l’association de pêche LaTrui- te Pontissalienne,le Pont rouge est donc ouvert toute l’année pour pêcher,même de nuit mais en no-kill (les poissons doi- vent être remis à l’eau vivants). Pour cela, les pêcheurs prennent garde à ces poissons qu’ils chérissent : une fois sor- tis de l’eau, ils sont posés sur des tapis

Vincent (premier plan) est venu rendre visite à Patrick et Frédéric, deux pêcheurs à la carpe suisses installés pour 3 jours et 3 nuits au Pont rouge.

État civil de juin 2014

DÉCÈS 31/05/14 – Monique GUILLAME, 87 ans, retraitée, domiciliée à Fallerans, célibataire. 02/06/14 – Charles FAIVRE, 80 ans, retrai- té, domicilié à Doubs (Doubs), époux de Marie-Thérèse FORNAGE. 03/06/14–CésiraLOCATELLI,77ans,retrai- tée, domiciliée à Levier (Doubs), veuve de Georges ROSSIER. 05/06/14 – Gérard FAUDOT, 64 ans, retrai- té, domicilié à Les Fourgs (Doubs), céliba- taire. 06/06/14 – Charlotte VUILLEMIN, 66 ans, retraitée, domiciliée à Hauterive-la-Fresse (Doubs), célibataire. 10/06/14 – Jacqueline BROGLIN, 86 ans, retraitée, domiciliée à Aubonne (Doubs), épouse de Roger VILLAIN. 11/06/14 – Jeanne THOUVEREY, 94 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Ange FAUSTIN. 12/06/14 – Paul HENRIET, 88 ans, retraité, domiciliéàPontarlier(Doubs),épouxdeMar- guerite FERREUX. 12/06/14 – Daniel MAIRE, 67 ans, retraité, domicilié à Dommartin (Doubs), époux de Odile BOURGEOIS. 13/06/14–EdelinLOCATELLI,87ans,retrai- tée,domiciliéeàLaCluse-et-Mijoux(Doubs), veuve de Bernard ROBBE. 14/06/14 – Gérard BERNE, 78 ans, retraité agricole,domiciliéàLesFontenelles(Doubs), célibataire. 14/06/14–MichelleLAITHIER,83ans,retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épou- se de Jean MEUTERLOS. 12/06/14–HendrikVANEIJK,60ans,méca- nicien, domicilié à Dordrecht (Pays Bas). 14/06/14 – Pierre CHENAUX, 86 ans, retrai- té, domicilié à Nozeroy (Jura), célibataire.

10/06/14 – Louna de Kévin BERGEROT, agriculteur et de Cindy CHARLIN, ouvriè- re en fromagerie. 09/06/14 – Maé de Emmanuel BRUCHON, bijoutier et de Marie FAIVRE, horlogère. 10/06/14 – Romain de Eric MUCKENS- TURM, technicien et de Sarah MATHIS, assistante maternelle. 10/06/14 – Diego de Florian BENOIS, élec- tricien et de Sandrine CLERGEOT, ouvriè- re. 16/06/14 – Tijani de Abdelkader CHEM- LAL, intérimaire et de Linda HUGUENIN, sans profession. 14/06/14 – Ange de Kévin LEFEBVRE, affineur et de Céline BORNERAND, sans profession. 13/06/14 – Maud de Nicolas LEGRAND, ingénieur et de Magaly ZAGHINI, sans profession. 14/06/14 – Lina de Cédric LAMBERT, poseur chambre froide et de Raphaële BELOT, préparatrice en pharmacie. 15/06/14 – Martin de Vincent ADAMY, éducateur spécialisé et de Pauline FAYOL- LE, éducatrice spécialisée. 15/06/14 – Sohan de Abdelrhani EL KHRIS- SI, art-thérapeute et de Cécile MAN- DRILLON, kinésithérapeute. 16/06/14 – Arthur de Richard GALEAZZI, manager de rayon et de Marie SOURIT, assistante maternelle. 16/06/14 – Loan de Thierry MICHEL, méca- nicien agricole et de Floriane SCHALLER, agricultrice. 17/06/14 – Nathan de David SCHALLER, agriculteur et de Ludivine BLIGNY, employée commerciale. 17/06/14 – Alice de Mathieu CZUKOR, ingénieur et de Laura THIERRY, infirmiè- re.

17/06/14 – Abel de Cédric LACOSTE-SEI- GNOURET, ingénieur et de Aurore PIO- TROWSKI, ingénieur. 18/06/14 – Zola de Richard CHOULET, agriculteur et de Charlène BILLEREY, opé- ratrice de production. 18/06/14 – Gabin de Yves MEUTERLOS, gérant de magasin et de Hélène ROLAND, couturière. 18/06/14 – Olivia de David GUERRA VIDE- LA, opérateur pharmaceutique et de Constance GLORIOD, hôtesse de cais- se. 18/06/14 – Côme de Mathieu BONETTI, routier et de Hermance DUBOIS, coif- feuse. 19/06/14 – Caroline de Jérémy GUILLOT, maçon travaux publics et de Emilie GODI- GNON, sans profession. 19/06/14 – Nisa de Hakan MUSUL, res- ponsable d'atelier et de Zeliha KOCAAS- LAN, sans profession. 19/06/14 – Paul de Romain CHARTON, chef de magasin et de Dorothée ZANET- TI, assistante commerciale. MARIAGES 06/06/14 - Ebu-Müslüm TOPBAS, sans profession et Sarah BELARBI, employée de commerce. 07/06/14 – Ebu KARABACAK, tourneur fraiseur et Amine CEYLAN, sans profes- sion. 14/06/14 – Alain FAIVRE, opérateur et Pascale CLERC, opératrice. 21/06/14 – Armin VEHABOVIC, aide spé- cialisé et Samra SIVAC, étudiante.

NAISSANCES 29/05/14 – Grace de Josué DAOUILO, militaire et Ninie TEIN-POAWI, sans pro- fession. 01/06/14 – Augustin de Christophe GRANDJEAN, ambulancier et de Laetitia SALIOT, aide de vie scolaire. 30/05/14 – Soline de Adrien PARIZOT, directeur d’un centre de vacances et de Aline BARBEZAT, professeur des écoles. 31/05/14 – Berat de Ahmet BÖLÜÇ, étu- diant et de Songül ÇAGLAR, sans pro- fession. 01/06/14 – Alban de Grégory BILLON, menuisier et de Laure CHATELAIN, cui- sinière. 01/06/14 – Mathéo de Matthieu BAUD, responsable d’atelier et de Karine BUET, ouvrière en horlogerie. 01/06/14 – Mériss de Florent MARÉCHAL, opérateur et de Florence PETITE, assis- tante maternelle. 02/06/14 – Lili de Florent MATHIS, tech- nicien d’atelier et de Julie VERGER, chef de service communication. 02/06/14 – Elsa de Fabien LIGIER, ges- tionnaire approvisionnement et de Camil- le MAIROT, mandataire judiciaire à la pro- tection des majeurs. 31/05/14 – Eliana de Carlos SAMEICE DOS SANTOS, affuteur et de Célia DOS SANTOS ALVES, ouvrière. 02/06/14 – Loïse de Jean-Marc GROS- JEAN, conseiller tri prévention des déchets et de Alexia BERTHOD, professeur de mathématiques.

03/06/14 – Melvin de Christophe IMA- DOUCHENE, technicien de maintenance et de Laurence JACQUINOT, opératrice. 03/06/14 – Valentin de Benoit PERNY, employé de commune et de Amandine GULOT, vendeuse. 03/06/14 – Tim de Alexandre BALOCCA, chef de projet et de Anne MINARY, aide soignante. 03/06/14 - Juliette de Yves BERTHIER, ingénieur mécanique et de Alicia DERO- SE, commerciale. 04/06/14 – Luna de Guillaume MAGNIN, restaurateur et de Mélanie BALSALOBRE, agent immobilier. 04/06/14 – Camille de Benoit VUILLAU- ME, horloger et de Sylvie GAGELIN, comp- table. 04/06/14 – Maxence de Julien FORNÈS, chef de projet et de Christine MATEUS, gérante mandataire. 04/06/14 – Ozan de Metin YAZICI, décol- leteur et de Yasemin BULDUK, horlogè- re. 04/06/14 – Axel de Stéphane DUPLAY, mécanicien et de Emilie GRENET, esthé- ticienne. 05/06/14 – Ilyas de Mohamed BENCHA- GRA, électricien et de Fouzia LOUKILI, sans profession. 05/06/14 – Lucie de Marc DAVID, char- pentier et de Céline PETITE, agent des services hospitaliers. 05/06/14 – Bastien de Jocelyn TISSOT, agriculteur et de Céline MATHEZ, assis- tante sociale.

05/06/14 – Cloé de Johnny SALVI, ouvrier et de Delphine HUENS, assistante d’éducation. 06/06/14 – Fabien de Frédéric BELOT, monteur en horlogerie et de Anaïs BOU- DIER, infirmière. 06/06/14 – Aylin de Murat CAKIR, ingé- nieur et de Birsen SASAL, gestionnaire administrative. 06/06/14 – Félix de Olivier JUIF, décolle- teur et de Laure SPRUNGER, contrôleu- se en horlogerie. 06/06/14 – Melisa de Hakan ÖZER, opé- rateur régleur et de Cynthia TEUFEL, assis- tante maternelle. 07/06/14 – Colinne de Joris BEUQUE, agriculteur et de Mathilde STERN, sans profession. 07/06/14 – Clément de Michaël FATHAL- LAH, ingénieur en mécanique et de Lae- titia CUSIN-MERMET, professeur des écoles. 07/06/14 – Lana de Alexandre MORIN, menuisier et de Olivia PELLEGRINI, infir- mière. 08/06/14 – Ilyes de Aurélien BURLAND, ouvrier et de Fatima AJAMAA, sans pro- fession. 08/06/14 – Lino de Eloi MOREL, électro- mécanicien et de Audrey PEREIRA-CAR- VALHEIRO, opératrice de fabrication. 09/06/14 – Loan de Guillaume VALLET, informaticien et de Angélique LEFEVRE, comptable. 09/06/14 – Kéony de Alexis BOUVET, cui- sinier chef à domicile et de Céline JACQ, sans profession.

PUBLI-INFORMATION SORTEZ LES GABIONS La société Franche-Comté Minéral basée à Épeugney et à Doubs, commercialise des blocs d’enrochement et des gabions de toutes dimensions destinés aux professionnels comme aux particuliers.

Sébastien et Ludovic Tournier proposent une large gamme de gabions toutes tailles.

F.C.M. produit de la pierre de parement particulièrement bien adaptée à

F acile à poser, modulable à souhait et s’intégrant bien dans tous les milieux, le gabion se distingue par ses caractéristiques écologiques. “L’armature métallique est conçue avec des matériaux qui ne rouillent pas, sans impact sur l’environnement. C’est garanti 100 ans. Ces blocs ont aussi un bon pouvoir drainant” , confirme Ludo- vic Tournier qui gère Franche- Comté Minéral avec son frère Sébastien. Cette société s’est positionnée sur ce marché porteur depuis quelques années. Elle propose des gabions de toutes tailles remplis et vibrés en carrière avec du “80/120 bleu concassé” , précise le profession- nel en référence au type de cal-

caire extrait de la carrière d’Epeugney. Les gabions sont pré- parés à la sablière du Pont-Rou- ge par les salariés de F.C.M. Du fait maison. “On en entrepose aus- si à Épeugney.” Sans oublier que ces produits sont visibles sur le site Internet de la Société Nou- velle de Carrière. La famille Tournier est dans le métier depuis plus d’un demi- siècle.Tout a commencé avec Denis Tournier, le père de Ludovic et Sébastien qui se lance en 1963 dans l’exploitation d’une sabliè- re. C’est lui qui ouvrira en 1984 la carrière d’Épeugney. “Franche Comté Minéral est venue se gref- fer par la suite, au début des années 2000, pour répondre à la deman- de en blocs d’enrochement” , rap-

la réalisation des murs de soutènement.

Des gabions

pelle Ludovic Tournier. Les deux frères ont repris les commandes de l’affaire familiale en 2011. Aujourd’hui à la tête d’une équi- pe de 15 salariés, ils transfor- ment et commercialisent tou- jours la pierre calcaire d’Épeugney. F.C.M. vend des blocs d’enrochement bruts, triés et dimensionnés sur mesure. Sui- vant les besoins, ces blocs peu- vent être sciés sur demande en deux ou quatre faces. “On a déve- loppé une production de pierre de parement qui entre notam- ment dans la réalisation de murs de soutènement. Certains clients nous en commandent pour réa- liser dumobilier minéral.” F.C.M. fournit les collectivités et les professionnels du bâtiment et en aménagement paysager. L’entreprise qui rayonne sur la toute la Franche-Comté et en Suisse voisine intervient éga- lement au service des particu- liers. Elle peut assurer le trans- port et la mise en place des parements et des gabions.

remplis et vibrés en carrière.

“On propose des blocs d’enrochement bruts ou sciés dans toutes les dimensions”, indique Ludovic Tournier qui gère la société F.C.M. avec son frère Sébastien.

Tél. : 03 81 39 16 45 03 81 57 23 06 Port. : Ludovic 06 71 59 53 49 Sébastien 06 78 91 85 89

La pierre calcaire d’Épeugney résiste à tout, même au gel.

www.societe-nouvelle-de-carriere.fr

10 bis rue Mervil - 25 300 PONTARLIER

Photo d’illustration. Tarif pour une maison de 120m 2

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