La Presse Pontissalienne 177 - Juillet 2014

VALDAHON - VERCEL 30

La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014

Bientôt 100 nouvelles maisons à Valdahon ! VALDAHON Urbanisme

Porté par la municipalité, un lotissement verra le jour sur la route d’Étray. Les premières mai- sons sortiront à la fin d’année et les candidats peuvent encore se faire connaître. Valdahon a établi des critères : elle réserve ses parcelles aux primo-accédants et espère maintenir le coût du mètre carré entre 70 et 90 euros. Ce projet d’envergure obligera la commune à créer… un nouveau groupe scolaire.

Adjoint en charge de

l’urbanisme à Valdahon, Gérard Faivre présente les 7,5 hectares de terrain qui seront transfor- més en lotisse- ment. Valdahon répond à une demande forte.

À Valdahon, les maisons poussent comme des champignons. Et ce n’est pas fini. Après le lotis- sement jouxtant la zone com- merciale (route de Vernierfon- taine), lamairie lance la première tranche du lotissement du Val- lon Saint-Michel, projet initié lors de la dernière mandature (celle de Léon Bessot) qui se concrétise avec le maire actuel Gérard Limat. Les premiers tra- vaux débutent cet été. C’est ici, à la sortie de la ville en direction d’Étray, que des nou-

velles familles vont s’installer. Sur une parcelle de 7,5 hectares de terrain jadis exploité par des agriculteurs, la Ville a préemp- té et acheté le terrain au prix établi par France Domaines “dans un esprit de concertation, rappelle le nouvel adjoint en charge de l’urbanisme Gérard Faivre. Notre problème est de ne pas faire du mitage.” Ce projet d’envergure sera le 7 ème lotissement de la ville. Le déboi- sement a débuté le 16 juin. Les premiers coups de pelleteuses assurant la desserte des réseaux

et des voies seront donnés cou- rant de l’été. “À la fin de l’automne, les premières mai- sons seront construites” rappel- le l’adjoint en charge de l’urbanisme chargé de signer les permis de construire. Lui et son service (une employée), ne vont pas chômer. Début janvier, il a par exemple réuni tous les pos- tulants aux terrains pour leur expliquer comment le lotisse- ment allait se positionner et sur- tout connaître leurs attentes. Certains postulants se sont en effet désengagés depuis. Pour autant, lamunicipalité n’a aucu- ne crainte de remplir “son” lotis- sement qui “se veut durable et que l’on maîtrisera” pointe le maire Gérard Limat. 49 mai- sons devraient sortir de terre mais aussi un collectif de 8 uni- tés et deux bâtiments intermé-

L’ Hôpital-du-Grosbois don- ne un tour de vis dans les finances communales pour boucler son budget. Entre la per- te de la taxe sur la consomma- tion finale d’électricité (T.C.F.E.) dans les communes de moins de 2 000 habitants et la baisse de la dotation globale de fonction- nement, c’est un manque à gagner de 13 000 euros auquel doit faire face la municipalité cette année. Alors, comme il n’y a pas de petites économies, le conseil municipal a dû se résoudre à prendre une mesu- re inattendue. “Nous avons déci- dé de supprimer le feu d’artifice du 14 juillet qui coûtait 1 700 euros. Cela comble en par- tie la perte de recettes. Les admi- nistrés ont compris notre choix” annonce le maire Jean-Claude Grenier. Les habitants du villa- ge seront donc privés de spec- tacle pyrotechnique le jour de la fête nationale. “En revanche, les autres festivités sont mainte- nues” précise l’élu. Un peu partout en France, on s’est ému de la décision de L’Hôpital-du-Grosbois de dépro- La Ville - qui a choisi de ne pas passer par un lotisseur privé - prend en charge la maîtrise d’œuvre…pour éviter que le prix du m 2 ne flambe. Le pourra-t- elle ? Avec sa politique de pré- emption, elle est jusqu’à présent parvenue à proposer des ter- rains défiant toute concurren- ce (de l’ordre de 57 euros dum 2 ). Pour cette opération, les prix ne sont pas encore définis mais ils seront toutefois plus chers que ceux pratiqués par le passé. Ils oscilleront entre 75 et 90 euros : “Nous n’irons pas au-delà, dit l’adjoint. Nous venons d’ouvrir les plis concernant les V.R.D. Nous avons la bonne surprise de diaires avec 8 logements. La seconde tranche sera lancée plus tard, lorsque toutes les parcelles - d’unemoyenne de 7 ares - seront occupées.

Revers de la médaille, ou pas, Valdahon réfléchit à la création d’un nouveau groupe scolaire. Elle négocie une grande bande de terrain avec un propriétaire foncier, parcelle située derrière S.I.S. et Leclerc et se poursui- vant jusqu’au centre (non loin du magasin de sports). Quant à ceux qui souhaitent devenir Valdahonnais dans ce nouveau quartier, sachez qu’il est encore possible de faire acte de candidature en adressant un courrier au maire. La Ville fera son choix : priorité aux jeunes ménages, primo-accédants, à ceux qui travaillent àValdahon mais habitent à l’extérieur ou dont les parents habitent ici ou ont un lien ici. Les derniers ser- vis seront les investisseurs.

voir que les prix des entreprises sont mieux qu’espérés.” Valdahon fera une opération blanche entre l’achat et la ven- te de terrains. Accueillir d’un seul coup autant de nouveaux habitants ne se fait pas sans conséquences. Ainsi, la ville ne

Jardinerie, salle de sports…et déviation L e Conseil général lʼa dit et répété. La déviation de Val- dahon (via la route des Microtechniques) nʼest pas une priorité. Mais pour Valdahon, elle lʼest et la municipalité veut y croire. Les réserves foncières ont dʼailleurs été pré- vues notamment dans le nouveau quartier du Vallon Saint- Michel qui sera adossé à la “future” déviation. En outre, la mairie a signé de nouveaux permis de construire. Une jardinerie (entrée en venant de Besançon) sʼinstallera et une sal- le de sports. La société S.I.S. va sʼagrandir pour créer une nou- velle unité pouvant accueillir 160 salariés. Cela implique de trou- ver de nouveaux parkings. En outre, au centre-ville, un immeuble de 3 étages (environ 20 logements) et un autre (14 logements) vont être livrés à proximi- té du collège. Cela contribue à densifier le centre-ville.

“Le terrain plus cher pour payer les frais.”

vendra pas à prix coûtant mais un peu plus cher afin de rajou- ter un delta qui servira à payer par exemple des infrastructures (city stade, zone verte…). “Il ne s’agit pas de faire payer toute la population mais les nouveaux” prévient la municipalité.

E.Ch.

L’HÔPITAL-DU-GROSBOIS Des raisons financières La commune déprogramme le feu d’artifice

Dans ce village, le conseil municipal s’est résigné à supprimer le feu d’artifice du 14 juillet pour économiser 1 700 euros. Une décision symbolique qui met en évidence les difficultés financières auxquelles sont confrontées les petites communes.

grammer le feu d’artifice. L’information a fait le tour des médias et de réseaux sociaux où fleurissent les commentaires plutôt conciliants. “J’espérais que quelqu’un finisse par nous donner des sous, mais cela n’a rien donné” s’amuse Jean-Clau- de Grenier. Mais derrière ce trait d’humour, il ne cache pas son inquiétude. Être obligé d’en arriver là pour pallier entre autre, le désenga- gement de l’État, ne fait pas rire le maire. “Franchement, contrai- rement à ce que l’on veut nous faire croire, nos petites collecti- vités ne sont pas dispendieuses. Notre budget de fonctionnement est de 190 000 euros à L’Hôpital- du-Grosbois. On perd 8 % de recettes suite à des décisions qu’on nous impose, sans tenir compte qu’il faudra contribuer par exemple à l’aménagement des rythmes scolaires” peste l’élu. Avec ces 13 000 euros qui lui font défaut aujourd’hui, la com- mune réglait aisément sa fac- ture d’électricité. Cette somme correspond pratiquement à un tiers des charges de fonction-

nement du personnel commu- nal. Alors, pour parvenir à équi- librer son budget, la commune s’est résignée aussi à augmen- ter de 10 % les impôts locaux. La suppression du feu d’artifice est un symbole qui met en évi- dence les arbitrages auxquels sont désormais confrontées la plupart des petites communes et qu’elles ont de plus en plus de mal à faire dans un contex- te où l’argent public se raréfie. S’ils veulent assister à un spec- tacle pyrotechnique, les habi- tants de L’Hôpital-du-Grosbois devront se rendre dans les com- munes voisines qui maintien- nent leur feu d’artifice comme Valdahon ou plus loin Pontar- lier. La capitale du Haut-Doubs dépense chaque année 10 000 euros dans le feu d’artifice. “Ce budget est stable.Mais pour la somme, le feu d’artifice est plus fourni d’une année sur l’autre” observent les services de la Ville. De son côté, Besan- çon dépense un peu plus de 20 000 euros dans ce spectacle. F.C.

En se privant de feu d’artifice, la commune réalise une petite économie de 1 700 euros.

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