La Presse Pontissalienne 177 - Juillet 2014

MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS

La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014

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Les poissons du Doubs examinés au pied du château de Joux puis à Arçon ARÇON Recensement halieutique

La fédération de pêche, aidée par l’Université de Franche-Comté, conduit à l’automne une pêche électrique visant à photographier à l’instant donné les populations de poissons et l’état du milieu. L’étude se poursuivra en 2015 à Arçon en amont des pertes de la rivière.

Cette pêche électrique d’envergure

(dans la Loue) avait permis de montrer que la population de truites avait sensiblement diminué.

A près le lac Saint-Point en 2012 et d’autres rivières comme la Loue et le Dessoubre plus récemment, c’est au Doubs à hauteur d’Oye-et-Pallet, La Clu- se-et-Mijoux et plus tard Arçon d’être passé au peigne fin. À l’automne, sans doute lors de la première semaine, les tech- niciens et ingénieurs de la fédé- ration de pêche du Doubs vont conduire une pêche électrique dans cette partie où la rivière est calme et pourvue de méandres. “Elle sera intéres- sante, rapporte Thomas Grou- batch, ingénieur pour la fédé- ration. Nous allons pêcher en amont des pertes du Doubs qui alimentent pour 60 % en eau la Loue où une étude de ce type est menée.Nous avons quelques don- nées à comparer par rapport à des pêches qui ont pu être faites ici. Nous devrions découvrir une population de poissons mixtes (truites, brochets voire tanches)” relate-t-il. En 2013, des pêches de ce type avaient été réalisées en amont et en aval de la station d’épuration de Pontarlier. En 2015, les spécialistes se dirige- ront vers Arçon en amont des pertes du Doubs. “On peut s’attendre à trouver du poisson, voire beaucoup de poissons, aus- si bien des truites mais aussi des brochets, tanches, poissons blancs…” préviennent les pêcheurs. Cette opération sera conduite en partenariat avec l’Université de Franche-Comté et une ving- taine d’étudiants de la forma- tion d’hydrobiologiste du labo-

ratoire Chrono- environnement, l’un des cursus les plus anciens de France. C’est aussi l’occasion pour la fédération de trou- ver de la main- d’œuvre avec les étudiants dans un exercice pas tou- jours simple. Les poissons une fois endormis sont mis dans des bacs, pesés, mesurés,

L’automne, après la chaleur.

notés selon leur espèce et remis à l’eau. Si les pêcheurs ont choi- si le mois d’octobre, ce n’est pas par hasard : “Il faut laisser pas- ser la saison chaude, rapporte un spécialiste. Des alevins meu- rent toujours l’été parce qu’ils manquent d’oxygène.” En aval de Fontaine-Ronde, la fédéra- tion dispose de données qu’elle pourra donc comparer avec d’anciennes mesures. Quantité des minéraux et tem- pérature de l’eau seront égale- ment relevées. Ainsi, les cher- cheurs de l’Université pourront établir un premier diagnostic de nos rivières. D’autres opé- rations de ce type menées par la fédération vont se dérouler les 1 er , 2 et 3 juillet dans le Des- soubre, touché par la pollution et les 21, 22 et 23 juillet dans la Loue, touchée également. Les résultats ne seront pas connus avant plusieurs mois. Une cho- se est claire : avec ses études, le milieu piscicole est le premier réseau d’alerte et le garant de la préservation du milieu. E.Ch.

La pêche électrique se poursuivra à Arçon en 2015. Le but : évaluer le cheptel dans cette partie en amont des pertes du Doubs.

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