La Presse Pontissalienne 177 - Juillet 2014

La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 ‘ Larme à l’œil L es élus ne se laissent pas facilement emporter par leurs émotions même lorsqu’ils sont touchés par l’actualité. En politique, on sort rarement les mouchoirs en public. Si les Pontissaliens se souviennent des larmes de Patrick Genre lors de sa réélection en mars, celles de Karine Grosjean leur ont peut-être échappé. Lors d’une dernière séance de conseil municipal, l’élue socialiste s’est mise à sangloter, émue par le risque de voir recu- ler les aides financières aux quartiers. Une scène aussi inattendue que théâtrale, dont on aurait pu douter de la sincérité, venant de la part d’une comédienne de profession. Karine Grosjean enseigne le théâtre, toujours est-il que ce soir-là, son émo- L ’ h u m e U r

PONTARLIER

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POLITIQUE

Les avis divergent

Pour ou contre une communauté d’agglomération du Haut-Doubs ? Plusieurs fois évoquée lors de la campagne,

À l’heure de la fusion des territoires, c’est une question de fond qui se pose pour le Haut- Doubs. Sur le papier, le bassin de vie de ce territoire se super- pose assez bien à celui d’une entité qui recouperait l’ensemble du Pays du Haut-Doubs. Jean- Yves Bouveret qui revendique la paternité de cette suggestion n’y voit que du positif. “Patrick Genre est encore capable de fai- re des déclarations à la C.C.L. pour dire que ce n’est pas pos- sible alors qu’on rentre tout à fait dans les critères. En effet, il faut une population supérieure à 50 000 habitants et que la vil- le la plus importante dépasse 15 000 habitants. Pour nous, c’est un enjeu de territoire qui sera peut-être obligatoire. On préconise de ne pas attendre d’agir sous la contrainte. On est en début de mandat avec de nou- velles équipes. La conjoncture s’avère donc propice pour lan- cer la réflexion” argue-t-il. Patrick Genre nuance son pro- pos en précisant que l’impossibilité de constituer une communauté d’agglomération est davantage politique que réglementaire. “On a déjà étu- dié un rapprochement avec Mont

d’Or-Deux lacs mais cela n’avait pas abouti. Personnellement, je suis favorable à un rapproche- ment souhaité mais non forcé. Aujourd’hui, c’est clair, il n’y a pas de volonté politique. On va déjà évoluer au niveau du Pays du Haut-Doubs qui sera trans- formé en syndicat mixte pour porter le S.C.O.T. (Schéma de cohérence territoriale).” Le président de la C.C.L. esti- me qu’il ne faut pas réduire la communauté d’agglomération à une simple opportunité finan- cière. Jean-Yves Bouveret n’a pas tout à fait la même vision des choses. Pour lui, l’association Pays du Haut-Doubs s’apparente plus à une coquille vide même si l’idée était sédui- sante au départ. Il regrette la disparition du Comité de bas- sin d’emploi qui constituait à ses yeux un vrai lieu d’échanges entre élus, entreprises, syndi- cats. “Avec une communauté d’agglomération, on aurait peut- être évité quelques aberrations. Quand on voit qu’il n’y a pas encore un bâtiment sur la zone économique de Bannans et qu’on lance les Gravilliers, on peut se demande où est la cohérence ter- ritoriale.” Le conseiller munici- pal socialiste remet en question

cette question opposait la gauche pontissalienne enthousiaste à l’idée de cette perspective et le candidat Genre beaucoup plus réticent. Explications.

tion était bien réelle. Finalement, deux quartiers pon- tissaliens au lieu d’un seul percevront des aides d’État. Dans la majorité municipale, des élus taquins sont impatients de voir si leur camarade socialiste verse- ra cette fois des larmes de joie.

la participation au financement d’une piscine intercommunale à Pontarlier. Pourquoi faudrait- il s’en tenir aux seules com- munes de la C.C.L. alors qu’on sait pertinemment qu’un tel équipement profiterait à l’ensemble du Pays du Haut- Doubs ? “Face à la suppression des cantons, la communauté d’agglomération est la réponse adéquate.” Les évolutions du cadre terri- torial risquent peut-être de chambouler le puzzle actuel. “Une nouvelle loi prévoit de fixer à 30 000 habitants le seuil des ‘

communautés de communes. L’Association Nationale des Élus de Montagne est déjà interve- nue pour abaisser ce seuil à 20 000 habitants en général et à 10 000 habitants en moyenne montagne” , poursuit Patrick Genre. L’élu estime qu’il y a désormais d’autres échéances à privilégier comme le S.C.O.T. ou les P.L.U. intercommunaux. “On reste favorablement à une réorganisation territoriale à par- tir du moment ou cela se fait dans un temps adapté au risque sinon de provoquer une révolu- tion territoriale.”

Avec la communauté d’agglomération, on aurait peut-être évité d’avoir deux nouvelles zones d’activités à quelques kilomètres de distance.

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