La Presse Pontissalienne 165 - Juillet 2013

Cette publication interactive est créée avec FlippingBook, service pour la diffusion des fichiers PDF en ligne. Pas besoin de télécharger, ni attendre. Ouvrez et commencez à lire immédiatement!

2, 50 €

N° 165

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

JUILLET 2013

PROJETS TOURISTIQUES LE HAUT-DOUBS AU RALENTI HORMIS À MÉTABIEF, LES AUTRES PROJETS STRUCTURANTS PEINENT À DÉCOLLER.

Autour du lac de Saint-Point, le projet de Voie verte patine.

LE DOSSIER en p. 19 à 22

VUILLECIN p. 16 Le lotissement - presque - les pieds dans l’eau Encore un programme immobilier autour de Pontarlier, mais avec des risques d’inondation.

SPÉCIAL TOURISTES p. 38 et 39 Animations : Le programme du mois de juillet

… Homme t +FBO T ,"103"- 4UPOF réf. 54552 t 5 4IJSU -&7* 4 CMBOD réf. 54498 t $IBVTTVSF 5*.#&3-"/% OPJSF réf. 54463 t #BTLFU $0/7&34& SPVHF réf. 54789 t $IFNJTFUUF .$4 SPVHF réf. 54384 t 4XFBU 4$)055 SPVHF réf. 56334 t $IBVTTVSF '3&% 1&33: SPVHF réf. 54831 t 5 TIJSU #-&/% KBVOF réf. 54961 'FNNF t $IBVTTVSF #&/4*.0/ MJCFSUZ SPVHF réf. 54804 t +FBO ,"103"- VTÏ DMBJS réf. 56386 t $IBVTTVSF 7*$503*" PSBOHF réf. 54840 t $IFNJTFUUF -&7* 4 SPTF réf. 54508 t 5 TIJSU *$)* CMBOD réf. 55354 t %ÏCBSEFVS - ."3$&- BOUISBDJUF réf. 55066 t 4IPSU -0-" &41&-&5" SPVHF réf. 54879 t 1BOUBMPO UPJMF #-&/% DPSBJM réf. 54991

95 29 115

€ å å å å å å å € å å å å å å å

75 85

85

/ /

du 26/06/13 au 30/07/2013 inclus

45

29

36

Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 165 - Juillet 2013

2

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. François Mandil critique le foyer haïtien financé par la C.C.L.

Réforme des cantons : Amancey ne veut pas de la fusion

Trêve “V oilà l’été j’aperçois le soleil, les nuages filent et le ciel s’éclaircit” disait la chanson. Cette parenthèse estiva- le tombe sans doute plus que d’autres années, à point nommé. Le printemps aura été plombé non seulement dans le ciel, mais surtout par un climat délétère qui semble avoir sapé le moral des Français, plus irascibles que jamais. Il faut dire qu’outre la météo, les motifs de colère étaient nombreux en ce printemps calami- teux. Sur ce point, ce n’est pas ter- miné puisqu’on sent encore les remugles des innombrables affaires qui ont secoué la France flotter dans l’atmosphère de ce début d’été : on croyait le paroxysme atteint au moment de la trahison d’État du fraudeur Cahu- zac, mais au fil des semaines on voit que cet exilé fiscal n’est peut-être qu’un arbre qui cache une forêt plus sombre encore. Puis a surgi l’interminable feuilleton Tapie qui met au jour une organisation quasi-mafieu- se d’un État dont les têtes ont défi- nitivement perdu leurs repères. Pas- sons sur les pratiques validées au profit d’un Claude Guéant qu’on croyait être un des plus loyaux serviteurs de l’État. On s’est là encore trompé. Arrê- tons là cette litanie qui explique en grande partie pourquoi en ce début d’été enfin ensoleillé, les Français ont plus que jamais l’impérieux besoin de couper avec ce climat. Alors un conseil, un seul : décrochez, relativisez, res- pirez et pour ceux qui le peuvent, faites une trêve loin de votre quoti- dien et du marasme ambiant qui plom- be le moral de la France. Pour les autres, le conseil que nous leur sug- gérons est de profiter à plein des innombrables animations et activités qu’offre le Haut-Doubs, comme à son habitude, en période estivale. Passer une journée à randonner dans les gorges du Doubs, sur les crêtes juras- siennes ou à lézarder au bord du lac Saint-Point, enchaîner avec la visite d’un musée, s’échapper dans un des nombreux festivals programmés en Suisse voisine et terminer sa journée par une fête authentique dans un vil- lage où les bénévoles se donnent sans compter. Histoire d’égayer cette pério- de estivale qui doit se vivre ici com- me une parenthèse salutaire avant une rentrée qui ne s’annonce peut- être pas sous des auspices forcément réjouissants sur tous les plans. D’ici là, excellent été à tous . Jean-François Hauser Éditorial

D ans le cadre de la coopération qu’elle entretient avec la ville de Milot à Haïti, la Communauté de communes du Larmont a financé la construction d’un centre d’accueil pour enfants. La structure est prévue pour héberger une dizaine d’orphelins et à terme, cinq enfants de plus handicapés. En avril, le conseiller municipal de Pontarlier François Mandil (E.E.L.V.) est parti en voyage à Haïti. Il a profité de ce périple pour faire une visite inopinée à Milot afin de se rendre compte de la réalité de ce foyer. L’élu a été surpris par ce qu’il a découvert. “J’ai constaté qu’il était impos- sible de vivre là. Il y avait cinq lits, avec juste un matelas. Il n’y avait pas de cuisine, pas de vaisselle. À mon sens, aucun enfant ne vivait là. J’ai vu toutes les pièces sans savoir finale- ment à quoi servait ce centre. Je ne sais pas ce qu’il faut en conclure, Je ne dis pas que l’argent public ne va pas au bon endroit, en revanche, il est mal utilisé” explique François Mandil qui estime avoir fait son travail d’élu. Ses observations sont contradictoires avec les informations qui parviennent à la communau- té de communes du Larmont. Elle a des contacts réguliers avec le centre qui a expliqué pourquoi François Mandil n’avait pas trouvé d’enfants au foyer. L’élu y est passé à deux reprises. La première, les enfants étaient à l’école et la secon-

de ils étaient au centre de nutrition. Lors du dernier Conseil communautaire, Patrick Genre a répondu à Liliane Lucchesi (P.S.) qui l’interpellait sur cette question. “Il y a entre huit et dix enfants dans ce foyer. L’Institut du Bien- être Social et de Recherche (I.B.R.E.S.) a don- né un avis favorable à la poursuite de l’agrément. S’il y avait eu le moindre doute, nous arrête- rions tout par rapport à ce centre” a-t-il décla- ré. La C.C.L. affirme que le moindre euro dépen- sé à Haïti est justifié. François Mandil aurait-il donc exagéré dans son analyse de la situation ? N’a-t-il pas lancé une polémique autour de ce projet pour servir ses intérêts politiques en vue des prochaines élections ? L’intéressé s’en défend. “Je n’ai pas voulu instrumentaliser l’histoire ou faire de la récupération politique d’autant que la solidari- té internationale est au cœur de mon engage- ment politique. Je confirme ce que j’ai vu. En revanche, les choses ont pu changer depuis mon passage” estime François Mandil, convain- cu que le partenariat financier n’est pas la solu- tion dans ce genre de coopération. En tout cas, ses doutes ont suscité la déception à Milot. “Si M. Mandil, en agissant ainsi, a l’intention de détruire le foyer des enfants à Milot, il se trom- pe grandement” écrit Desforges Phirosner, direc- teur général de la mairie de Milot.

Patrick Ronot ne veut pas voir disparaître le canton dont il est le conseiller général, et en même temps perdre son mandat.

L e conseiller général du canton d’Amancey Patrick Ronot ne déco- lère pas à l’idée de voir, peut-être, son canton d’Amancey, le plus petit des 35 cantons que compte notre département, dispa- raître un jour, victime de la réforme des collectivités locales proposée par la gauche. Il l’a fait savoir au président Hol- lande à travers un courrier où il dit tout le mal qu’il pense de ce projet de réforme “fantasque et ruralicide” comme il l’a décrit. “Le monde rural, qui souffre déjà clairement d’un déficit de services publics et de projets structurants et qui coûte le moins cher au contribuable, est mis au pilori par cette réfor- me” argumente Patrick Ronot dont le canton d’Amancey fusionnerait, selon les pre- mières lignes tracées par ce projet de réforme, avec les cantons voisins de Levier,

d’Ornans et même de Mont- benoît. Avant d’envoyer son réqui- sitoire contre le gouverne- ment, Patrick Ronot avait réuni l’ensemble des maires de son canton. “Tous pré- sents et de tout bord poli- tique, nous avons fait le même constat : notre mobilisation est totale contre cette réfor- me et le combat que nous menons pour nos territoires est porteur d’espoir” résume le conseiller général qui fait une autre suggestion au chef de l’État : “Si vraiment vous voulez construire de grands ensembles banalisés dans lesquels les citoyens ne se retrouvent pas, pourquoi ne pas baser les futurs cantons sur le découpage du Pays Loue-Lison ? Pourquoi ne pas réunir les trois commu- nautés de communes d’Amancey, d’Ornans et de Quingey ?”

Selon François Mandil, le foyer de Milot n’héberge pas d’enfants.

Le collège de Frasne remporte le titre U.N.S.S

L es prix du challenge U.N.S.S. (Union sportive pour le sport scolaire) ont été remis le 18 juin par Rémy Nap- pey, vice-président du Conseil géné- ral du Doubs, en charge de la citoyen- neté, de la politique éducative, sportive et culturelle. Ces prix récompensent les associations sportives des collèges les plus représentatives et les plus dynamiques du département. Le Conseil général a attribué des bons d’achat aux 15 premières équipes classées pour un montant total de 3 000 euros. Plus de 8 000 collégiens du Doubs sont licenciés, confirmant le succès de la pratique du sport en milieu sco- laire. “Les sports les plus pratiqués étant le ski, le rugby, le tennis de table, le handball et le futsal” rapporte le Conseil général qui organise deux mani- festations phares que sont la journée blanche en janvier et le cross de la Mal- combe en novembre.

Les collégiens récompensés.

est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : Anthony GLORIOD au 03 81 67 90 80 A collaboré à ce numéro : Morgane Bretillot. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juillet 2013 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Club collectionneurs Mont d’Or, M.J.C., Organisateurs de manfestations.

Les résultats 1 er : Collège Émile-Laroue à Frasne 2 ème : Collège Jean-Claude Bouquet à Morteau 3 ème : Collège Philippe Grenier à Pontarlier 4 ème : Collège Lucie-Aubrac à Doubs

5 ème : Collège Guynemer à Montbéliard 6 ème : Collège André Malraux à Pontarlier 7 ème : Collège René Perrot au Russey 8 ème : Collège Jean-Jacques Rousseau à Voujeaucourt 9 ème : Collège Louis Pergaud à Pierrefontaine-les-Varans 10 ème : Collège Edgar Faure à Valdahon

11 ème : Collège privé Notre-Dame à Besançon 12 ème : Collège privé Les Augustins à Pontarlier 13 ème : Collège Entre Deux Velles à Saône 14 ème : Collège Victor Hugo à Besançon 15 ème : Collège Pierre Vernier à Ornans

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 165 - Juillet 2013

4

POLITIQUE

La députée du Doubs Barbara Romagnan “Il y a une obligation à “publiciser” l’utilisation de l’argent public”

La députée socialiste du Doubs plaide pour que les élus rendent publique l’utilisation qu’ils font de leur réserve parlementaire et de leur indemnité représentative de frais de mandat (I.R.F.M.). À l’Assemblée Nationale, elle est une des rares à le faire. Cette mesure simple contribuerait selon elle à rétablir la confiance entre les Français et leurs élus.

L a Presse Pontissalienne : L’Assemblée Nationale vient d’adopter le projet de loi sur la transparence destinée à “res- taurer l’exemplarité de la République.” Faites-vous partie des élus qui estiment que cette loi aurait dû aller plus loin en rendant systématique entre autres, la publication des réserves parlementaires ou en frappant d’inéligibilité tout élu condamné pour enri- chissement personnel comme l’a suggéré l’U.M.P. Laurent Wauquiez ? Barbara Romagnan : Il ne faut pas tout attendre de la loi ! Sans qu’il soit néces- saire de légiférer, je rappelle que les députés peuvent d’eux-mêmes rendre publique l’utilisation de leur réserve parlementaire ou de leur indemnité représentative de frais de mandat (I.R.F.M.), comme je le fais. J’estime qu’il y a une obligation à publiciser l’utilisation des dotations publiques. Ce qui est sans précédent dans cette loi, c’est qu’elle fait progresser l’autorité indépendante qui a des moyens pour mener les investigations nécessaires afin de s’assurer qu’un élu n’est pas dans une situation de conflit d’intérêt ou qu’il n’y a pas enrichissement. L.P.P. : Vous plaidez personnellement pour le mandat parlementaire unique. Qu’apporterait à la vie politique cette mesure si elle s’appliquait ? B.R. : Amon sens, il y a plusieurs choses. Le parlementaire représente l’intérêt général de la nation. Partant de là, il me paraît difficile d’être enmême temps porte-parole des intérêts des habitants d’une commune ou d’un département. Ensuite, le mandat unique est un enjeu pour la gauche. Nous prétendons vou- loir partager les richesses, il faut que l’on partage aussi le pouvoir ! Quand on cumule les mandats, on délègue for- cément une partie du travail à d’autres élus ou à des fonctionnaires. On ne me fera pas croire que deux personnes pour gérer deux mandats différents ne valent pas mieux qu’une seule. Enfin, il serait préférable que les élus ne puis- sent pas garder trop longtemps les mandats. Il faut que les gens chan- gent, qu’il y ait plus de femmes, plus de personnes issues de toutes les caté- gories socio-professionnelles. Pour cela, une révision du statut de l’élu est sans doute nécessaire. Or, nous sommes dans un système où les mêmes restent en poste pendant des décennies. Dans notre pays, nous avons un rapport par- ticulier au pouvoir et à l’argent. Mais quand une assemblée est composée d’hommes blancs de plus de soixante ans, je peux comprendre que la socié- té ne s’y reconnaisse pas. Cette réali- té contribue à éloigner les électeurs de la démocratie. L.P.P. : On a l’impression que les choses chan- gent sous l’impulsion d’une nouvelle généra- tion d’élus dont vous êtes ? B.R. : Nous sommes peut-être plus enclins à remettre le système en cau- se quand on est nouveau parlemen-

taire. Nous sommes plus perméables à l’état de la société. En revanche, ce souci de transparence n’est pas lié à la génération. René Dozière, par exemple, qui n’est pas le plus jeune des parlementaires milite depuis long- temps pour la transparence. Il fait par- tie de ces élus qui publient l’utilisation de leur I.R.F.M. et qui ne font pas de bruit. Ce qui est important, c’est de ne pas être sans cesse dans le discours. Des décisions doivent être prises. L.P.P. : En ce moment, le débat tourne autour du “halte aux privilèges des élus.”Mais quels sont les privilèges des parlementaires ? B.R. : Je ne rentrerai pas dans ce dis- cours-là car c’est la meilleure façon d’entretenir ce sentiment du “tous pour- ris.” Cela sous-entend que les parle- mentaires sont en place pour prendre du bon temps, profiter de leur week- end et s’en mettre plein les poches. Ce n’est pas vrai ! La plupart des parle- mentaires utilisent l’argent public pour servir leurs concitoyens. Cependant, ce n’est parce que nous sommes élus que nous devons pouvoir bénéficier d’un régime dérogatoire concernant la retraite par exemple. L.P.P. : Vous militez pour plus de transparen- ce dans l’utilisation des réserves parlemen- taires par les députés. Vous en agacez beau- coup à gauche avec ce sujet. Pourtant, la transparence ne devrait-elle pas relever du bon sens surtout dans le contexte actuel ? B.R. : Dans le groupe socialiste, 90 % des députés disposent de 130 000 euros par an au titre de la réserve parle- mentaire. Cette égalité de traitement est nouvelle. C’est un premier point. En revanche, la transparence reste au bon vouloir de chaque député. C’est ce que je conteste, car il s’agit d’argent public. Quand j’ai été élue, j’ai dit que je réservais cette enveloppe aux pro- jets qui concernent l’enfance, la santé et le développement durable. J’ai publié cela. C’est le minimum que l’on puis- se faire sachant que dans la plus peti- te des mairies, chaque euro utilisé doit être justifié.

La députée Barbara

Romagnan est parfois critiquée pour

ses prises de position au P.S.

son groupe.

la moitié d’entre eux l’a fait ! Quand j’ai été élue, j’ai démissionné du Conseil général comme je l’avais dit. Comment voulez-vous que l’on soit crédible pour régler des problèmes aussi impor- tants que le chômage, lorsqu’on n’est pas capable de respecter un engagement comme celui du non-cumul ? De mon point de vue, ces différentes mesures sur le non-cumul, la transparence autour de l’argent des parlemen- taires, seraient sans doute insuffisantes,

dépenses. Pouvez-vous nous dire à quoi vous sert votre indemnité représentative de frais de mandat qui avoisine les 5 800 euros nets par mois ? B.R. : Je l’utilise pour couvrir les frais liés à ma permanence comme le loyer, le fonctionnement. Une partie sert éga- lement à des travaux d’impression comme un quatre pages que j’ai pré- paré pour évoquer le bilan d’une pre- mière année d’exercice. J’ai acheté éga- lement 400 exemplaires du magazine Alternatives Économiques sur l’économie sociale et solidaire en Franche-Comté. L’I.R.F.M. me sert aus- si à organiser des conférences, et à compléter la rémunération de mes col- laborateurs. L.P.P. :Quelle est la conséquence de ce manque de transparence sur l’argent des parlemen- taires ? B.R. : Le problème est qu’il puisse y avoir des dérives. Ce doute jette le dis- crédit sur la classe politique. Les citoyens devraient pouvoir juger de l’utilisation de l’argent public. L.P.P. :Pourquoi, selon vous,une majorité d’élus traîne les pieds sur ces questions de trans- parence et de non-cumul,alors que cela semble si simple de publier la manière dont l’argent public est utilisé ? B.R. : Je n’ai pas la réponse. C’est peut- être un problème de culture. Les élus considèrent peut-être qu’ils n’ont pas à faire la preuve de leur honnêteté. Or, en ne publicisant pas l’utilisation de l’argent public, on nourrit le fait que tout le monde puisse dire n’importe quoi sur le sujet. L.P.P. : Est-ce la crédibilité de la classe poli- tique qui est en jeu dans le débat sur le non- cumul des mandats ? B.R. : Une majorité de députés socia- listes a signé une lettre avant les élec- tions législatives, stipulant qu’ils démis- sionneraient de l’exécutif dans lequel ils siègent s’ils devaient être élus. Pas

L.P.P. : François Hollande continue à dévisser dans les sondages. Quelle importance accor- dez-vous aux enquêtes d’opinion ? B.R. : L’action publique a besoin de temps au regard des problèmes aux- quels nous sommes confrontés. Cela ne sert à rien de publier toutes les semaines des enquêtes d’opinion. Créer 60 000 postes dans l’Éducation natio- nale, tout en prenant en compte la for- mation des maîtres, ne se fait pas en un jour. Cela prend du temps. Il faut donc attendre pour que l’action porte ses fruits. L.P.B. : Comment vous sentez-vous dans cet- te fonction de parlementaire ? B.R. : C’est un mandat passionnant car on est libre de son organisation. C’est une situation qui est enviable finalement. Je mesure cela, j’essaie donc d’en être digne. Nous sommes dans des conditions de travail et de liberté intéressantes. Cette liberté a un prix : 5 000 euros par mois d’indemnités. Cela justifie que l’on explique à nos concitoyens ce que l’on fait. L.P.P. : Dans le cadre de la réorganisation ter- ritoriale de l’I.N.A.O., l’antenne de Poligny est menacée. Vous avez écrit au ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll pour lui faire part de votre inquiétude. La décision est-elle prise ? B.R. : La décision n’est pas prise. Le problème de Poligny est que c’est une des plus petites délégations, et enmême temps nous sommes une des régions qui concentrent le plus d’A.O.C. Le comté est la première A.O.C. de Fran- ce en terme de tonnage. Culturelle- ment, c’est très fort. En Franche-Com- té, les coopératives sont historiquement très ancrées. Beaucoup de gens dépen- dent de ces A.O.C.

“L’action publique a besoin de temps.”

mais elles me paraissent nécessaires pour reconquérir la confiance des Fran- çais. Beaucoup d’élus prennent mes prises de position sur ce sujet comme une leçon. Je le regrette. L.P.P. :Vous dites que François Hollande a cédé aux lobbies sur la question du non-cumul. Qui sont ces lobbies ? B.R. : Il y a sans doute des élus locaux qui cumulent et qui n’ont pas l’intention d’arrêter. Ces gens-là sont aussi des soutiens de François Hollande, ils l’ont été durant la campagne présidentiel- le. L.P.P. : Que répondez-vous aux socialistes qui prétendent que votre seul objectif, par vos prises de position, est de vous faire remar- quer et de faire parler de vous ? B.R. : Je n’oublie pas ce qui fait que je suis élue ! Je ne suis pas ingrate, je ne crache pas dans la soupe. Je ne prends pas une position dissonante dans le but de me faire remarquer. Je cherche à faire admettre qu’on puisse avoir une part de doute et que les choses ne sont pas blanches ou noires sur cer- tains sujets. Ce n’est parce qu’on vote différemment qu’on est en rupture avec

Or, quelle légitimité a un député pour attribuer cet argent, seul, à des asso- ciations par exemple ou pour soutenir tel ou tel projet ? Cet argent public pourrait être mal utili- sé. Selon moi, ces enve- loppes devraient revenir aux collectivités. La logique serait plutôt cel- le-là. L.P.P. : Rien n’oblige non plus les parlementaires à rendre compte de l’utilisation de l’I.R.F.M. qu’ils perçoivent en plus de la réserve parlemen- taire. Là encore, vous faites partie des rares élus qui publient en détail leurs

“Je ne suis pas ingrate.”

Propos recueillis par T.C.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 165 - Juillet 2013

5

Le doyen des commerçants pontissaliens toujours bon pied bon œil COMMERCE Fidèle au centre-ville À 80 ans, André Cuinet est toujours aux

commandes de son magasin d’électroménager et poêles à bois créé par son père en 1927 sur la place Saint-Pierre. Indestructible.

“A h ça jamais !” , répond ce commerçant quand on lui demande s’il regrette de ne pas être parti en zone. Il n’échangerait pour rien au monde sa place tant il apprécie cette ambian- ce cœur de ville. Le stationnement ne semble pas être un problème puisqu’il livre ses clients. Il s’appuie pour ce fai- re sur Gilles, son salarié à tout faire dans le bon sens du terme. L’idée de passer pour le dernier des Mohicans, témoin d’une époque révolue n’est pas pour lui déplaire. Destination Hong-Kong Après 65 ans dʼactivité profession- nelle, les anecdotes ne manquent pas. André Cuinet se souvient par exemple de ce couple de Chinois rési- dant en Suisse venu lui acheter trois fourneaux. La bonne affaire, sauf quʼil fallait acheminer la marchandise en container jusquʼà Hong-Kong. “Jʼai eu les pires difficultés à trouver un transporteur routier.”

Le petit André Cuinet a usé ses fonds de culotte dans la quincaillerie ouver- te par son père Henri en 1927. “Il tra- vaillait au départ juste à côté puis il a racheté cette maison.” Plus qu’une quin- caillerie, la boutique familiale tenue par Henri Cuinet et son épouse avait des airs de caverne d’Ali Baba. On y trouvait aussi des jouets, des skis, des courroies et déjà des cuisinières à bois ou à gaz. Fils unique, André a commencé à tra- vailler vers l’âge de 15 ans aux côtés de ses parents. Il a pris les commandes du magasin en 1982. Au fil du temps, l’activité s’est concentrée sur les appa- reils ménagers et les poêles à bois. Du haut de gamme, rien que du haut de gamme. Ce positionnement explique peut-être pourquoi la maison Cuinet a si bien résisté au temps. “Quand j’ai repris, on était 18 commerçants à fai- re de l’électroménager au centre-ville.” Il n’en reste plus qu’un seul. Les Suisses représentent environ 20 % de sa clien- tèle. Ici, vous ne trouverez que des appa- reils de marque. Après avoir testé les poêles à granulés, André Cuinet qui n’appréciait pas le bruit et l’électronique,

André Cuinet est entré dans

la boutique familiale en 1948.

qui avoue vite s’ennuyer le week-end. Et si c’était à refaire ? Le soldat Cui- net rempilerait sans l’ombre d’une hési- tation. F.C.

liens s’octroie trois petites semaines de congés annuels. Sportif accompli, il continue à pratiquer le tennis notam- ment. À quand l’heure de la retraite ? “Le plus tard possible” , indique celui

a préféré revenir aux bons vieux poêles à bûches. Solides, simples d’utilisation, ces appareils offrent des rendements très performants. Le doyen des commerçants pontissa-

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 165 - Juillet 2013

6

ARMÉE, LA DÉSERTION EN QUESTION Au camp militaire du Valdahon ou dans les régiments de Besançon, la désertion existe. Sans être un fléau, elle touche de nombreux militaires, souvent des premières classes. Par choix ou par défaut, ils expliquent pour- quoi ils ne veulent plus rentrer dans le rang. À chaque fois, l’armée demande au procu- reur de la République de poursuivre les indi- vidus défaillants. Traduits devant le tribunal, les hommes en treillis risquent de la prison ou des jours amendes. Immersion dans un univers méconnu.

ENQUÊTE

En 2013, la désertion existe toujours

Qui sont les déserteurs de l’armée ?

D e son passage dans les rangs de l’armée, Maxime en a gar- dé des traces, à l’image de ses cheveux rasés et son sac à dos couleur militaire qu’il ne quitte pas. Pour le reste, il veut oublier. Comme d’autres militaires de son âge, souvent des jeunes de moins de 25 ans, il se retrouve derrière la barre du tribunal de Besançon, poursuivi pour “déser- tion en temps de paix.” En ce mercredi 29 mai, le tribunal cor- rectionnel de Besançon juge 25 affaires militaires dans la salle B. Oui, en 2013, la désertion est toujours d’actualité même si l’armée est devenue profes- sionnelle. Ce sujet est même éludé par l’armée qui n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations. Et pourtant, le sujet lui coûte de l’argent et du temps. C’est même elle, via les chefs de corps, qui demande au procureur de la Répu- blique de poursuivre les militaires défaillants. Ce jour-là, 15 d’entre eux sont derrière la barre du tribunal, tous poursuivis pour le même chef d’accusation. Mais à chaque fois, les motifs de désertion sont différents. Pour Kévin, 22 ans, natif d’Épinay- frontalier. Ce phénomè- ne gangrène les rangs. Pour la première fois, La Presse Pontissalienne recueille le témoignage de déserteurs comme Kévin, lassé de passer le balai au régiment, Naïm qui a perdu son compagnon mort en Afghanistan ou Guillaume, devenu

Ce militaire local a déserté car il trouvé un job en Suisse, mieux payé. Le tribunal de Besançon prononcera un mois avec sursis.

le 9 mai et 3 juillet 2012. Conséquen- ce immédiate : une convocation au tri- bunal. Si la plupart des convoqués ne sont pas accompagnés d’avocat, ils ris- quent à vrai dire peu de poursuites (lire par ailleurs). Du sursis (entre un et deux mois) est le plus souvent pro- noncé. “Engagez-vous qu’ils disaient ! Vous verrez du pays.” Ou pas. Parce que l’armée ne correspond pas aux images que se sont projetées des jeunes sou- vent sans repères, elle déçoit. En 1917, aux Chemins des Dames, les Poilus qui fuyaient étaient fusillés pour déser- tion. La comparaison s’arrête là. E.Ch.

sur-Seine et attaché au 19 ème régiment du génie de Besançon, la raison de son départ est simple : “J’en avais marre de balayer, dit l’ancien première clas- se. Je veux bien balayer, ce n’est pas le

de travail. Je suis retourné au régi- ment du génie et je voulais rompre mon contrat. J’ai fait 4 demandes et contac- té un avocat spécialisé pour connaître la procédure car j’avais trouvé un emploi en Suisse.” L’armée ne lui aurait jamais répondu. Il a donc déserté et a trouvé un job en Suisse faute de n’avoir pu casser son engagement. Le procureur réclame 60 jours d’amende à 3 euros. Alexis, 25 ans, originaire de Vitry-le- François incorporé au régiment deVal- dahon a fait le même choix que son camarade : après avoir trouvé un “tra- vail dans le bâtiment en Suisse payé 3 500 euros par mois” dit-il, il ne s’est pas présenté à son chef de corps, entre

Parietti. “Oui” répond-il. Il écopera d’un mois de prison avec sursis. Même si l’armée est devenue profes- sionnelle, les déserteurs sont bien pré- sents : accidents de parcours, manque de motivation, hiérarchie zélée ou idées préconçues sont quelques-unes des explications qui les ont fait basculer dans “l’illégalité”. Si Kévin possède un argument caduc, celui de Guillaume est recevable. Âgé de 21 ans, il ne s’est pas présenté dans son régiment de Besançon du 8 mars à mai 2012 après 15 jours de permis- sion. “Je suis rentré d’une opération en Guyane où j’ai contracté une mala- die, raconte-t-il. J’ai eu un an d’arrêt

souci, mais balayer pour le plaisir de balayer, je ne vois pas l’intérêt” avoue-t-il. Ce dernier aurait demandé une mutation, non acceptée. Las, il a déserté durant un mois en juillet 2012, “fait que vous recon- naissez ?” lui demande le vice-procureur de la République Margaret

60 jours d’amende à 3 euros.

La Presse Pontissalienne n° 165 - Juillet 2013

7

SANCTIONS Quand et comment devient-on déserteur ? L’armée la joue muette Un militaire est déclaré déserteur après 15 jours d’absence. Le phénomène touche surtout les pre- mières classes. La vice-procureur de la République de Besançon, en charge des affaires militaires, explique les sanctions encourues.

Agence BRISEBARD - AMADRY

RETRAI TE · PATRIMOINE SANTÉ · PRÉVOYANCE

L e 19 ème régiment du génie de Besan- çon et celui de Valdahon n’ont pas souhaité répondre à nos questions concernant les conséquences de la désertion. Dommage, car il met, comme d’autres en France, des systèmes pour l’éviter dans ses rangs. Sur les 1 200 mili- taires, une infime partie “s’évade de la caserne.” Le rapprochement familial ou le changement d’affectation sont des exemples de solutions pour permettre au militaire de mieux se sentir. La désertion

touche surtout les premières classes et quasiment jamais les officiers. Les sanctions encourues par les militaires sont à la fois pénales, disciplinaires et financières. Elles sont systématiquement dénoncées au procureur de la République, indépendamment de la situation indivi- duelle du déserteur, en l’occurrence Mar- garet Parietti, au tribunal de Besançon. C’est elle qui depuis le 1er janvier 2012 a redynamisé les audiences militaires en organisant une séance par trimestre à

1 rue Colin - 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 59 18

TÉMOIGNAGE Face à la barre “Mon client n’a pas peur” Maître Aude Carpi a défendu son client à la barre du tribunal de Besançon. Touché par la mort d’un de ses amis en Afghanistan, ce militaire ne voulait plus ren- trer dans le rang à quelques mois de la fin de son contrat. Il écope d'un mois de prison avec sursis.

Besançon. Auparavant, les militaires étaient cités par voie d’huissier, un principe assez coûteux. “Quand l’autorité mili- taire m’envoie un dossier, je poursuis. La désertion est punie de trois ans d’emprisonnement par le code de la justice mili- taire (article L 321-3). Si une désertion est commi- se par un officier, c’est la destitution” explique le magistrat. Lorsqu’unmili- taire a plus de trois mois d’ancienneté, il faut qu’il ait regagné dans les 15 jours son affectation (après une absence auto- risée) et dans les 6 jours

Les peines pour les militaires déserteurs vont de jours amen- de à de la prison avec sursis.

“Je préconise des jours amendes.”

en cas d’absence non autorisée. Pour un militaire de moins de trois ans d’ancienneté, il a le droit à un mois. “En général, je préconise des jours amendes” , confie Margaret Parietti qui connaît bien la vie militaire pour avoir passé trois jours en immersion au camp du Valda- hon. Plus généralement, les militaires sont condamnés à du sursis avec une inscrip- tion sur le casier judiciaire. “Donner des jours amendes, cela donne l’exemple, car cela est porté à connaissance des futurs engagés” dit Margaret Parietti. Les absences irrégulières représentaient à peine 0,3 % des effectifs de l’armée de terre en 2009. Les circonstances peuvent être aggravantes, notamment en temps de guerre. À Besançon, le tribunal militaire a déjà jugé des affaires de détournement ou de dissipation d’objets ou des violations de consignes comme l’introduction de stu- péfiants en caserne. En revanche, selon le vice-procureur, il n’a jamais jugé une automutilation pour se rendre impropre au service, coupable de 5 ans d’emprisonnement.

C’ est en partie parce que son frère d’arme est tombé en Afghanistan que Naïm, militaire au 35 ème régiment d’infanterie de Belfort, n’a plus souhaité rentrer dans le rang alors que son contrat de 5 ans était quasiment honoré. L’histoire est peu banale. Envoyé en opération extérieure, le jeu- ne militaire rentre en urgence après que sa petite amie ait per- du son enfant en 2009 suite à une fausse couche. Rentré en Fran- ce aux côtés de sa compagne, il va ensuite s’entraîner spécifiquement pour partir en Afghanistan. Au cours de ces six mois en stage spécifique, il fait la connaissance d’un autre militaire qui devien- dra son ami. À quelques jours de son départ en juin 2012, Naïm apprend qu’il n’est pas retenu pour la mission. Son camarade l’est. Direction l’Afghanistan. Le caporal Lionel Chevalier ne reviendra jamais après s’être blessé avec sa propre arme. “À partir de là, mon client ne voyait plus sa raison d’être dans l’armée” témoigne Maître Carpi, avocate au barreau de Besan- çon qui l’a défendu à la barre du tribunal. Malgré les appels de son chef de section, Naïm fait la sourde oreille et ne revient pas. “Il n’avait pas peur d’aller au front mais se questionne sur son avenir” témoigne l’avocate. Au final, il éco- pe d’un mois de prison avec sursis. Drôle de destin.

Margaret Parietti est vice-procureur au tribunal de Besançon, en charge des affaires militaires.

BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante: LA PRESSE PONTISSALIENNE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros) = 27,50€

Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel.

,

au lieu de 30€ 1 numéro GRATUIT au lieu de 60€ 3 numéros GRATUITS

27 €50 les 12 numéros 52 €50 les 24 numéros

au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 52,50€ au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits

Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email ....................................................

En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pon- tissalienne.Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement.Tarifs étrangers et DOMTOM :nous consulter.

Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 165 - Juillet 2013

8

La décharge des Étraches mise sous cloche Face aux risques de pollution, la C.C.L. a finale- ment choisi la solution d’encapsuler le site sous une membrane étanche au prix d’un investisse- ment lourd mais nécessaire. Soulagement. ENVIRONNEMENT 486 000 euros hors taxes

L e bon sens de ceux qui nous ont précédés ici-bas ne s’appliquait semble-t-il pas toujours de façon uniforme et exhaustive. Ques- tion gestion des déchets, on pouvait faire mieux que de les enterrer sans se soucier des conséquences à plus long terme. La C.C.L. a hérité d’un site bien encombrant avec la décharge dite des Entreportes où sont entassés 72 000 m 3 de déchets principalement industriels.

Les dépôts ont duré de 1959 à 1971. Rien d’inquiétant n’a été signalé pen- dant des années. L’affaire se complique en 2009 après la mort suspecte de deux bovins qui pâturaient dans un champ à proximité du dépôt. La C.C.L., com- pétente en matière de réhabilitation des décharges, a procédé à plusieurs études pour vérifier s’il n’y avait pas de lien de cause à effet. Entre-temps, en vertu du principe de précaution, la

collectivité a demandé à l’exploitant de mettre ses bêtes en pension sur une autre parcelle et lui verse en com- pensation une indemnisation. “Les dif- férentes analyses ont montré d’une part, des traces de pollution dans les eaux

méthode consiste à recouvrir l’ancienne décharge d’une membrane synthétique, complétée en pied de talus d’un drain et d’une fosse de récupération des jus. “On ajoutera une couche de 30 cm de terre sur la membrane. Un mur de sou- tènement sera construit pour éviter le glissement des déchets vers le ruisseau” , complète l’élu. Cette réhabilitation doit faire l’objet d’un dossier administratif de ferme- ture et d’un dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau. Le coût de l’opération est estimé à 486 000 euros sans grand espoir de toucher quelques aides. Cette somme n’est pas anodine mais c’est presque un moindre mal quand on sait que l’évacuation de ce dépôt s’élèverait à sixmillions d’euros.

souterraines et d’autre part, un pos- sible transfert de pol- lution entre la décharge et le ruis- seau Il faut donc la réhabiliter” , rappor- te Dominique Jean- nier, l’élu en charge de la commission ordures ménagères à la C.C.L. Conformément aux prescriptions de la D.R.E.A.L., la C.C.L. a opté pour l’encapsulage des déchets dans un dis- positif étanche. La

72 000 m 3 de déchets principalement industriels.

Deux bovins avaient péri de façon suspecte en pâturant dans les champs à proximité de

Dominique Jeannier est l’élu en charge de cette question à la C.C.L.

l’ancienne décharge.

État civil de juin 2013

14/06/13 – Candice de Jérôme CARETTI, sou- deur et de Peggy JEANNEROD, sans profession. 14/06/13 – Louna de Loïc LAMBERT, brancardier et de Laetitia CHAMPREUX, infirmière. 15/06/2013 – Ryan de Raphaël GRABER, tech- nicien et de Mélanie BESSOT, serveuse. 15/06/2013–AnaelledeBaptisteMONIOT,débos- seleur et de Aline FRAICHOT, pédicure podo- logue. 15/06/2013 – Clément de Henri MAMET, agricul- teur et de Emmanuelle FAIVRE-ROUSSEL, psy- chologue. 18/06/2013 – Mila de Jérôme BARRIER, paysa- giste et de Camille DOUGOUD, assistante en res- sources humaines. 18/06/2013 – Lili de Florent LIEVRE, architecte paysagiste et de Marie FULLERINGER, clerc de notaire. 18/06/2013 – Kenshi de Tcheng YA, employé de libre service et de Jenny THO, agent de service hospitalier. 18/06/2013 – Théo de Victor GOMES, horloger et de Marie-Laure VUILLAUME, employée de banque. 18/06/2013 – Dylan de Stéphane CAMPOLI, tech- nicien des services généraux et de Nicole LÄDE- RACH, contrôleuse qualité. 19/06/2013 – Lucas de Jérémy PAIN, boucher et de Caroline FRÉMINET, étudiante. 19/06/2013–LucydeGrégoryLOMBARD,dépan- neur électroménager et de Nathalie MOUSSEL, hôtesse de caisse. 19/06/2013 – Lison de Julien LEVRET, intermit- tent du spectacle et de Lise BURGERMEISTER, intermittente du spectacle. 20/06/2013–ColeendeAnthonyPELLEGRINI,chauf- feur routier et de Delphine NICOLAS, ouvrière. 19/06/2013 – Anaïs de Fabien OLÉRON, maga- sinier cariste et de Claire GENRE-GRANDPIER- RE, secrétaire comptable. 20/06/2013 – Taha-Efe de Musa TANRIVERDI, polisseur sur métaux et de Sevilay ALMAZ, sans profession. 20/06/2013 – Chloé de Florian NILE, cadre dans l'horlogerie et de Emilie MONS, décoratrice en horlogerie.

20/06/2013 – Enna de Enric DEFIENNE, plom- bier-chauffagiste et de Djohanna BUGNET, sans profession. 20/06/2013 – Alicia de Gaël AVILA, opérateur et de Valérie DURAFFOURG, commerçante. 21/06/2013 – Sofia de Younesse BENAYAD, opé- rateur et de Jennifer BOUILLIER, conseillère ban- quaire. MARIAGES 01/06/13 – Sébastien SILVENT, ouvrier et Emeli- ne MINARY, assistante Ressources Humaines. 01/06/13 – Thomas AGUILAR, technicien auto- mobiles et Pascale PRINCE, vendeuse. 01/06/13 – Johvan TICAR, cariste et Béatrice BORTOLIN, serveuse. 08/06/13 – Geoffrey RIVA, horloger et Charlotte VUILLEMIN, coiffeuse. 08/06/13 – Jean-François DEBIERRE, ouvrier et Geneviève RAMIS, ouvrière. 15/06/13 – Nicolas GARNACHE-CREUILLOT, régleur commandes numériques et Gaëlle PAR- RIAUX, sans profession. 15/06/13 – Laurent PEYLABOUD, opérateur logis- tiqueetLauraCLAUZEL,employéegrandesurface. DÉCÈS 25/05/13–GérardGOULAY,69ans,retraité,domi- cilié à Pontarlier (Doubs). 28/05/13 – Simon BERTIN, 72 ans, retraité, domi- cilié à Maîche (Doubs), époux de Marie DURAND. 28/05/13 – Yvonne MARGOT, 76 ans, retraitée de l'Education Nationale, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 01/06/13 – Christiane CORNIER, 84 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Gabriel JEANNIN. 03/06/13 – Jean SALVI, 85 ans, retraité, domici- lié à Rochejean (Doubs), époux de Marcelle DENI- SET.. 05/06/13–YvonneLEUBA,88ans,retraitée,domi- ciliée à Mouthe (Doubs), veuve de Henri GAR- DIEN. 04/06/13 – Geneviève SAILLARD, 94 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Gabriel LAURENCE.

05/06/13 – Marcelle DEGUEURCE, 93 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Pier- re DEBRAND-BONAPETIT. 07/06/13 – Yvonne VOYNNET, 57 ans, fonction- naire territorial, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 07/06/13 – Lucienne CHAMBEY, 95 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Louis RENAUD. 09/06/13 – Monique BARRAND, 82 ans, retrai- tée, domiciliée à Flangebouche (Doubs), épouse de Marcel TROUILLOT. 10/06/13 – Benoit ANGELOFRANCHI, 89 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Hélène ANTONI. 15/06/13 – Hervé CORDIER, 43 ans, menuisier- ébéniste, domicilié à La Chaumusse (Jura), époux de Marielle RICHARDOT. 15/06/2013 – Jean CATTET, 73 ans, agriculteur retraité,domiciliéàLesEtraches,Pontarlier(Doubs), époux de Monique CHABOD. 14/06/2013 – René MARADAN, 88 ans, retraité, domicilié à Levier (Doubs), époux de Emilienne ROBARDET. 16/06/2013 – Marie-Claire ANSCHVEILLER, 67 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Saverio PICCOLO. 16/06/2013 – Gérard CHATELET, 74 ans, retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Mar- tine FORNER. 18/06/2013 – Danielle MASSOT, 73 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Gil- bert MAITREJEAN. 19/06/2013 – Yvonne CHAMBLAY, 88 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Pier- re MAITRET. 19/06/2013 – Colette MARGUET, 76 ans, retrai- tée, domiciliée à Septfontaines (Doubs), veuve de Emile MAGNENET. 21/06/2013 – Jeannine POULIN, 84 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Roland GIGANDET.

NAISSANCES 25/05/13 – Mallory de Anicet MICHEL, opérateur et de Isabelle JACQUÉ, opératrice. 25/05/13 – Fadi de Farid BOUAISS, restaurateur et de Assma BOUYSS, restauratrice. 26/05/13 – Robin de Jean-Noël JEANNEROD, ingénieur et de Déborah TOULOUSE, professeur des écoles. 26/05/13 – Leïla de Thierry POINSOT, magasinier cariste et de Mylène ROY, agent de service. 26/05/13 – Coline de Cédric ALLIOT, mécanicien etdeCharlotteGAUNTLETT,responsablederayon. 26/05/13 – Suzy de Mickaël SANCEY-RICHARD, agriculteur et de Fabienne CHABOD, employée agricole. 27/05/13 – Garance de Mickaël FIQUET, agent d'exploitation territoriale et de Jessica HOUEL- LEBECQ, sans profession. 24/05/13 – Ruben de Cyril GRUT, cuisinier et de Sandra RIBEIRO HENRIQUES, sans profession. 27/05/13 – Hugo de Julien COLTIER, ingénieur et de Alexandrine MICHEL, sans profession. 27/05/13 – Olivia de Raphaël HUGUES-DISSILE, électricien et de Emilie JACQUES, assistante maternelle. 27/05/13 – Gabin de Jean-Charles BERTHOD, couvreur et de Mélanie POINSOT, auxiliaire de puériculture. 28/05/13 – Stan de Willy FOLIO, militaire et de Sandra DUTOUQUET, militaire. 28/05/13 – Marah de Hafedh BELLIL, formateur et de Awatef BEN AÏCHA, enseignante. 29/05/13 – Evann de Anthony FOURNIER, méca- nicien et de Virginie POURCELOT, employée gran- de distribution. 29/05/13 – Bastien de Cédric CORNIER, chargé d'affaires et de Améline DI GIULIO, responsable administratif. 29/05/13 – Elena de Jimmy MILESI, mécanicien et de Laetitia BOLLE-REDAT, responsable qualité. 30/05/13 – Loys de Christophe COURTET, contrô- leur qualité et de Estelle BRESSAND, assistante maternelle.

30/05/13 – Mathis de Jérémy FRAGNIÈRE, méca- nicien et de Laetitia MOZDZYNSKI, coiffeuse. 31/05/13 – Emile de Jean-Marc DORNIER, tech- nicien et de Nadine PELLICIOLI, employée logis- tique. 31/05/13 – Lilly de Johanne VOLLAIS, plaquiste et de Céline DAVID, infirmière. 31/05/13 – Jeanne de Clothaire LOONIS, infir- mier et de Tiphanie LUCARINI, infirmière. 01/06/13 – Elena de Sébastien VAGNE, chef d'entreprise et de Jessica BELKESSA, angleuse. 02/06/13 – Loukas de Ludovic POURCHET, chef de projet et de Sylvie MESNIER, aide à domici- le. 02/06/13 – Anna de Florent DORNIER, agricul- teur et de Stéphanie TAILLARD, coiffeuse. 03/06/13 – Eléonore de Marc GEROME, méca- nicienoutilleuretdeNathalieBLACHERE,employée de banque. 04/06/13 – Adam de El Kbir RACHIDI, technicien et de Amina EL FAKIR, sans profession. 04/06/13 – Antonin de Samuel PICHOT, techni- cien de maintenance et de Deborah LIGIER, assis- tante commerciale. 05/06/13 – Inès de Laurent MOUGIN, chauffeur routier et de Charline ROSSI, ouvrière en horlo- gerie. 05/06/13 – Louane de Thierry CHABOD, kinési- thérapeute et de Clémence ALBER, infirmière. 06/06/13 – Paul de Nicolas ROYER, régleur et de Lise BOLE-RICHARD, responsable qualité. 07/06/13 – Esma de Veli KANTAR, ouvrier et de Nefide YILDIZ, sans profession. 06/06/13 – Rider de Johnny CARLOS, peintre et de Mandy DEMESTRE, sans profession. 06/06/13 – Semih de Ahmet KURTOGLU, ouvrier et de Gülsüm ÇEKEREK, employée en fromage- rie 06/06/13 – Flora de Thierry PYANET, mécanicien automobile et de Julie BOURGEOIS, assistante commerciale. 08/06/13 – Hugo de Henri RUIZ, industriel forain et de Angélique GUINCHARD, commerçante.

08/06/13 – Natchaya de Cyril MOYSE, polisseur et de Nittaya PANTHALUANG, sans profession. 08/06/13 – Sara de Egzon SHABANAJ, mécani- cien et de Valmire KURTAJ, sans profession. 09/06/13 – Capucine de Florian DONVAL, agent Electricité Réseau Distribution France et de Méla- nie PERNET, assistante dentaire. 09/06/13 – Gaspard de Benjamin SIMONET, pay- sagiste et de Déborah HUGOT, coiffeuse. 10/06/13 – Foucault de Charles-Henri GRUEL, sans profession et de Hortense RICHARD, contrô- leuse de gestion. 09/06/13 – Sarah de Claude PIANEZZA, ouvrier et de Aurélie REBILLET, ouvrière. 10/06/13 – Lucie de Thierry BOUVARD, maçon et de Nathalie TESTUD, aide à domicile. 10/06/13 – Louna de Guillaume CHIAPPINI, décol- leteur et de Sabrina CAIGNE, serveuse. 10/06/13–ZoélinedePhilippeANCELOT,employé de commerce et de Laura BRUN, employée de commerce. 10/06/13 – Yasmine de Olivier JUNIAT, chauffeur livreur et de Essâdia EL HAIDI, sans profession. 11/06/13 – Tolga de Sadik ÇEKEREK, horloger et de Arife YÜKSEL, sans profession. 12/06/13 – Yelïn de Ferruh OZKARACA, chef d'équipe et de Marie DA COL, conseillère de ven- te. 12/06/13 – Alexis de Sylvain VIENOT, ingénieur et de Julie MOLLIER, assistante éducatrice. 12/06/13 – Théo de Mickaël JUCQUIN, techni- cien et de Cécilia LHOMME, femme de chambre. 12/06/13 – Giulia de Nicolas EUVRARD, chef d'équipe et de Cristina GONCALVES, aide-soi- gnante. 13/06/13 – Alexandre de Laurent PELLEGRINI, employé administratif et de Marina KOROVNI- KOVA, médecin. 13/06/13 – Louis de Guillaume ROLOT, mécani- cien agricole soudeur et de Laetitia HAINAUT, sans profession. 13/06/13 – Tylio de Anthony PAILLARD, régleur et de Gaelle POBELLE, employée de commerce.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 165 - Juillet 2013

9

EN BREF

ENSEIGNEMENT Un projet école-entreprise Jeanne d’Arc s’enflamme pour le e-commerce L’établissement pontissalien va mettre en

Lac L’association Mountain Riders organise la sixième édition de la journée “éco-aquatique au lac de Saint-Point samedi 27 juillet de 12 heures à minuit sur la base nautique des Grangettes. Restauration, concerts de plein air et nettoyage du lac. Couleur Le C.P.I.E. du Haut- Doubs propose une animation mardi 23 juillet sur le site du Gounefay : de la nature à la couleur. Les couleurs vous entourent et les textures vous chatouillent… Laissez divaguer votre imagination grâce aux encres naturelles. 8 euros par adulte, gratuit pour les moins de 12 ans. Européen a développé une application pour smartphone : le convertisseur euros- gratuitement depuis votre téléphone sur Apple Store ou Play Store. L’application permet aussi de recevoir les dernières actualités sur le monde frontalier. francs suisses, téléchargeable Convertisseur Le Groupement Transfrontalier

Tous les acteurs du projet étaient dans les locaux de l’Unité de Formation par Alternance Jeanne-d’Arc le mardi 18 juin pour la présentation du module e-commerce.

S elon une récente enquête de la C.C.I. du Doubs, 31 % des com- merçants ont un site Internet vitrine, 27 % un site marchand et 24 % déclarent que disposer d’un site Internet est un projet à réaliser. Se posi- tionner sur la toile Internet s’impose et s’imposera comme un passage obli- gé pour qui veut renforcer son attrac- tivité commerciale. s’appuiera sur la création d’une école-entreprise. Innovation. place à la prochaine rentrée un module d’initiative professionnel- le en e-commerce qui

directeur du lycée Jeanne-d’Arc à l’origine de cette innovation pour l’instant unique en son genre. Ce modu- le d’initiative en e-commerce concer- nera les formations Bac Pro Conseil Vente et B.T.S.A. technico-commercial. Les équipes enseignantes du lycée et de l’Unité de Formation par Alternan- ce Jeanne-d’Arc vont travailler sur ce module en partenariat avec le Crédit Agricole, une agence web locale, le cabi- net d’expertise-comptable Mazars et l’entreprise Romanzini de La Rivière- Drugeon. “On met en place une double formation pédagogique” , précise le direc- teur. Le projet intègre un module d’initiative professionnelle de 45 heures, réparti en 15 séances de trois heures sur un trimestre. “La création d’un site web ne

des produits. Le paiement se fera en ligne avec l’accompagnement du Cré- dit Agricole et les conseils du Cabinet Mazars dans le domaine des procédures fiscales et commerciales. “Pour finan- cer cette formation, on bénéficie égale- ment des soutiens de l’A.S.P., organis- me collecteur de la taxe d’apprentissage de l’enseignement catholique et du Conseil régional” , n’oublie pas de men- tionner Hervé Floch. Dès la rentrée, les élèves scolarisés en seconde professionnelle vente auront droit dans leur programme à 10 heures de sensibilisation au e-commerce. “Com- me il s’agit encore d’une expérimenta- tion, on lancera le module de 45 heures avec les B.T.S. puis on renouvellera l’opération au second semestre avec les Bac Pro” , conclut Hervé Floch.

se réduit pas seulement à la mise en ligne de produits. Cela implique aussi de la gestion de stock et de ventes. 45 heures, c’est peu et mais c’est déjà beaucoup” , note Éric Vidal de la socié- té web partenaire. Ce module e-commerce comprend aus- si la mise en pratique des acquis, ce qui se traduira par la création d’une éco- le-entreprise avec un site marchand. L’entreprise Romanzini a accepté de jouer le jeu dans la mise à disposition des produits. “Tout tourne autour de l’escargot en produits frais ou surgelés. Il faudra gérer la contrainte d’un pro- duit très festif où l’essentiel des ventes se concentre en fin d’année” , indique Corinne Romanzini. Les élèves s’occuperont de la gestion du site, de la promotion et de la vente

L’offre de formation exis- tante n’est pas encore en phase avec cette évo- lution. D’où l’intérêt de pallier cette carence le plus en amont possible et préparer les futurs commerçants à ce qui fera partie intégrante de leur quotidien pro- fessionnel. “Le e-com- merce ne s’invente pas” , constate Hervé Floch, le

Une double formation pédagogique.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online