La Presse Pontissalienne 165 - Juillet 2013

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 165 - Juillet 2013 16

VUILLECIN

Les inquiétudes de la population Lotissement les pieds

(presque) dans l’eau

Le projet de lotissement à la sortie de Vuillecin fait beaucoup causer au village car il se situe dans une cuvette qui se transforme parfois en vrai lac. Angoisse.

2 200 m 2 . Elles sont toutes situées autour de la cuvette, trois de chaque côté pour être précis. Des études ont été effec- tuées pour déterminer une zone inconstructible, la plus inon- dable. “Aucune construction, même une simple cabane de jar- din ne sera autorisée sous la cote d’altitude 813 m” , poursuit le maire en précisant que le per- mis d’aménager est en cours d’instruction. L’élu indique que ce document sera vraisembla- blement accepté après quoi les acquéreurs pourront déposer leur demande de permis de construire. Dominique Jeannier souligne aussi qu’il n’y aura pas de drainage spécifique. Il exis-

te bien une trappe d’accès au réseau d’eau mais quand elle est utilisée, cela inonde les mai- sons à l’aval. En période de crue, l’eau affleu- rera donc dans les jardins des propriétaires. En espérant qu’elle ne monte pas au-delà de la cote référence. Ce qui laisse assez dubitatifs les habitants deVuille- cin dont certains l’ont fait savoir lors de la réunion de présenta- tion du projet organisé en mai dernier par le promoteur. Plusieurs maisons construites encore plus haut par rapport à la fameuse cuvette sont régu- lièrement confrontées à des pro- blèmes d’inondation dans leur sous-sol. Certains avaient même

Tous les ans en période de crue (ici en hiver 2006), la cuvette qui passera au plus bas du futur lotissement se remplit d’eau. Un vrai lac.

J usqu’où ira-t-on dans cet- te recherche effrénée de terrain à bâtir ? C’est l’impression qui se déga- ge en voyant les images de la cuvette inondée qui fait le bon- heur des canards et des cygnes. Le phénomène se produit plu- sieurs fois par an, pas toujours avec la même intensité. Vu la

topographie des lieux, cette cuvette sert de réceptacle aux eaux de ruissellement en pro- venance de la Côte et de Dom- martin. “On n’a jamais vu l’eau traverser la route” , indique le maire Dominique Jeannier. Le projet de lotissement se situe sur le domaine privé. Il com- prend 6 parcelles de 900 m 2 à

vu leur première demande de permis de construire refusée pour risque d’inondation et s’étaient vus contraints de signer une lettre de dégagement de responsabilité vis-à-vis de la commune au cas où. Aujourd’hui, tout semble fait

dans les règles sur ce nouveau projet de lotissement. Là où l’on peut s’interroger, c’est sur le classement du terrain en zone constructible. “Cela remonte à l’élaboration du P.O.S. en 1989” , justifie le maire. F.C.

BANNANS

Du 10 au 13 juillet

Le festival de la culture à domicile Programmé du 10 au 13 juillet, le 9 ème festival de l’Eau Vive mise une fois de plus sur la diversité d’une programmation audacieuse. Pourvu qu’il fasse beau.

cirque. En se tournant l’an dernier vers le hip-hop, on a eu la belle surprise d’attirer un public d’adolescents qui n’étaient jamais venus au festival.” Pour autant, l’association ne tient pas à travailler sur un mode thématique. Promouvoir la culture à la campagne passe aussi par une tarification par- ticulièrement encourageante.À 6 euros l’entrée, rien à redire. Idem pour le pass à 20 euros qui donne accès à une dizaine de spectacles. La programmation 2013 est un joli feu d’artifice où se mêlent le sérieux, l’insouciance, l’humour, la gravité, le classique, la tradition. “On innove en proposant dans les mêmes créneaux horaires de spectacles pour les adultes et les enfants.Toute la famille s’y retrou- ve.” L’association avait pris le risque d’avancer la programmation du festi- val dans la première quinzaine de juillet. “Un bon choix de date, estime la présidente. Cela nous a permis d’attirer un public local.On a pu consta- ter à quel point la notoriété du festi- val dépasse aujourd’hui les limites de la C.F.D.” Près de 1 500 festivaliers s’étaient don- né rendez-vous à Bannans l’an der- nier. La commune a eu l’heureuse intui- tion d’investir dans un théâtre de plein air qui donne une tout autre dimen- sion à l’événement.Assister à un spec- tacle sous les étoiles, cela vous chan- ge un spectateur. “C’est une réussite acoustique et visuelle” , confirme Pas- cale André en signalant les formules de repli à l’intérieur en cas de mau- vais temps.

L’endroit a tout pour plaire sous le soleil d’été.

A u-delà même du succès popu- laire, cet événement s’apprécie comme une réussite inter- communale. Quand le poli- tique fait confiance à l’associatif cul- turel, on obtient parfois de beaux résultats qui perdurent dans le temps. “Ce festival est été lancé par la com- munauté de communes Frasne-Dru- geon avant d’en confier les rênes à l’associationA.C.I. Eaux-Vives. Depuis, la C.F.D. est toujours partenaire de l’événement mais n’intervient pas dans la programmation” , explique Pascale André, la présidente de l’association. Chacun dans son rôle. Consciente de la nécessité de rester dans les limites financières imparties, l’association agit toujours dans lemême objectif de proposer des spectacles de bonne qualité en milieu rural. “On ne souhaite pas se cantonner dans un gen- re culturel. Au contraire, on mise sur la diversité avec des concerts, du théâtre, du chant.” L’association se donne l’embarras du choix dans la sélection des troupes et artistes. Ses membres écument tous les autres rendez-vous culturels alentour pour visualiser au préalable 30 à 40 spectacles. Une façon pragmatique d’éviter les mauvaises surprises. “On a aussi le souci d’apporter chaque année une petite nouveauté. On s’ouvre ainsi sur l’opérette, les arts du

Le théâtre de plein air à Bannans contribue aussi au charme de l’événement

Le programme sur www.aci-eauvive.org

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