La Presse Pontissalienne 165 - Juillet 2013

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La Presse Pontissalienne n° 165 - Juillet 2013

MÉTABIEF Une saison de transition Attention travaux ! Le chantier de l’enneigement artificiel à Métabief attire les curieux sans trop perturber l’exploitation estivale de la station qui adapte ses activités et fait évoluer ses projets.

La plupart des activités estivales sont maintenues sur la station malgré les travaux liés à l’en- neigement artificiel.

C e n’est pas tous les ans qu’on creuse un (petit) lac au Mont d’Or. Cha- cun a forcément envie d’aller voir, d’apporter son com- mentaire, de participer en quelque sorte à l’événement. Histoire de pouvoir dire plus tard, j’y étais. Sauf que cela res- te un chantier avec des circula- tions d’engins, des tirs de mines, donc des règles de sécurité à res- pecter notamment au niveau des accès. “La route qui monte au Morond depuis Métabief est interdite à la circulation et les gendarmes surveillent” , juge uti-

le de rappeler Olivier Érard, le directeur de la station. Les forces de l’ordre ne font preuve d’au- cune mansuétude.Même un élu s’est fait prendre par la patrouille. L’accès routier au chalet duGros Morond est aussi fermé. Pelle- teuses et camions perturbent depuis plusieurs semaines la quiétude des lieux. Au final, ils extrairont 85 000 m 3 de maté- riau pour réaliser cette retenue d’altitude qui fera une dizaine de mètres de profondeur. “Les remblais sont utilisés pour nive- ler les creux sur la piste de la Berche. Tous les mardis des vacances, l’accompagnateur de la station assurera une présen- ce aux abords du site pour infor- mer les badauds.” L’itinéraire pédestre qui rejoignait le som- met duMont d’Or par leMorond puis le sentier des crêtes est dévié à mi-parcours pour contourner la zone de travaux. Le réseau de pistes V.T.T. reste accessible à l’exception de la per- manente mise en veille pendant les travaux car elle passe sur la zone de remblai et suit ensuite le tracé des canalisations qui alimenteront l’installation de neige artificielle. La politique de la station vis-à- vis du V.T.T. est en pleine évo- lution. “On change de braquet avec la volonté d’aller vers une pratique plus familiale.Aujour- d’hui, on a une offre sportivemais pas du tout adaptée d’un point de vue touristique” , justifie le directeur. Sur le terrain, cela va se traduire par l’ouverture au pied des pistes de deux circuits enduro pour les enfants et les débutants. Autre projet à venir avec l’es- pace multiglisses à réaliser vers le pôle V.T.T. Ce terrain com- portera différents modules et obstacles. Il se transformera en un grand jardin d’enfants en hiver pour devenir un site dédié au pilotage V.T.T. en été. “Cet équipement servira de base à la création de l’école de V.T.T.” Toujours sur deux roues mais avec un moteur électrique, l’e- tricks fait toujours partie des modes de déplacement sans effort proposé aux vacanciers.Les pres- tataires, à savoir Adrenaline Point et Sport 2000 proposent plusieurs formules de location à l’heure, à la demi-journée ou

à la journée. “On offrira aussi la pos- sibilité de venir en tester le mercredi et le dimanche après-midi pen- dant une heure à partir du syndicat mixte. Les ama- teurs de sauts acro- batiques en V.T.T. auront tout loisir de s’adonner à leur loisir préféré sur le BigAir Bag ouvert tous les jours de 13 heures à 17 heures.” Métabief au soleil,

On ne parle plus de la tyrolienne géante.

c’est encore et toujours la luge d’été qui ouvrira tous les après- midi de 13 heures à 18 heures Les familles qui souhaitent tout simplement se promener pour s’amuser avec les enfants trou- veront leur bonheur sur le che- min ludique jalonné de trois aires de jeu. “On met en place un pro- duit découverte sur les contes.” Il faut se procurer la fameuse besace disponible au syndicat mixte ou au parc aventure. Elle comprend un livret adulte et un autre enfant. Le candidat doit résoudre sept épreuves et énigmes pour rejoindre l’arbre magique… On ne parle plus au syndicat mixte de la tyrolienne géante qui aurait certainement fait le buzz, mais à quel prix ? En revanche, le naturel revient au galop avec le sentier du Mont d’Or. Ce projet associera un volet muséographique réalisé dans une galerie à l’intérieur de la nouvelle usine à neige. Il est pré- vu d’y présenter l’histoire de la station et la fabrication de nei- ge artificielle. “La galerie sera le point de départ d’un sentier didac- tique de 5 à 6 km sur les crêtes et les alpages. On fait appel à des chantiers d’insertion pour réno- ver les murets. Ce circuit com- prendra tout une série d’expli- cations sur le pastoralisme, la flore, la faune, le souci de l’eau. Ona recruté un technicienmuséo- graphe qui est chargé de la concep- tion.” Ce projet qui verra le jour l’an prochain est intéressant dans le sens où il aborde à la fois la station et l’univers des alpages. Une vraie réconciliation. F.C.

MALPAS Transmission Passage de rênes

aux Attelages des Deux Lacs

L e cheval n’a pas vraiment les faveurs des banquiers dans ce Haut-Doubs où il semble plus facile de s’installer avec un trou- peau de montbéliardes. La réussite du comté, c’est infiniment plus sûr et sécu- risant. Mélanie Leblanc l’a appris à ses dépens. Cette jeune Suissesse de mère anglaise et de père français a pas- sé son enfance à Nyon.Très attirée par les métiers du cheval, elle a choisi de se former en France et plus exacte- ment au lycée agricole de Levier. “J’ai passé un bac pro élevage et valorisa- tion du cheval” , indique celle qui fré- quente les Attelages des Deux Lacs depuis plusieurs années. D’abord com- me simple cliente, puis au cours de stages professionnels et finalement en y mettant son cheval en pension. Elle connaît la maison. Son envie d’installation coïncidait avec la volonté de Patrick David de trans- mettre son affaire. Ils travaillent d’élevage déjà bien aguerrie au rodéo administratif. Patrick David s’apprête à remettre l’affaire qu’il a créée de toutes pièces à une jeune passionnée

Mélanie Leblanc va pérenniser le travail investi par Patrick David aux Attelages des Deux Lacs.

proposera de la pension pour chevaux à l’intérieur d’un bâtiment agricole en cours d’aménagement. “Les animaux seront en stabulation libre. Cette pres- tation s’adresse plutôt à des chevaux d’élevage ou en fin de vie car je n’ai pas de carrière pour les faire travailler.” Mélanie dispose actuellement de cinq chevaux de trait et de quelques che- vaux de selle utilisés pour l’activité ski-jöring. Elle récupère 12 hectares de terrain et ne serait pas contre le fait d’en avoir dix de plus. “Je pourrais mettre des chevaux tout l’été à l’herbe.” Dans l’immédiat, il lui reste à donner un petit coup de neuf aux installations. Àmoyen terme, elle envisage de déve- lopper une activité petite randonnée à destination des enfants en fonction- nant avec une amie monitrice. Plus tard, elle souhaiterait aussi se lancer dans l’insémination. “Je prépare les diplômes requis et des opportunités vont se présenter avec la restructura- tion des haras.”

tabilité, administratif lié à la gestion d’une entreprise.” Celle qui n’attend plus que le feu vert des banques a calibré son projet sans tomber dans la démesure. Si son pré- décesseur arrivait à gérer une dizaine de roulottes avec le personnel adéquat, elle réduit la voilure de façon impor- tante sur le volet tourisme. “Comme je ne peux pas me permettre d’embaucher, trois roulottes me suffiront dans un premier temps. C’est gérable et cela lais- se du temps à consacrer aux clients” , observe Mélanie Leblanc, heureuse de pouvoir bénéficier du travail réalisé par Patrick David au niveau des cir- cuits et de la clientèle. Une chance qu’elle ne veut surtout pas gaspiller. Avec ce printemps particu- lièrement pluvieux, ils ont été obligés de repousser par mal de commandes sur l’été. “Avec ces reports, on se prive d’une autre clientèle estivale.” Pour compenser le côté saisonnier des roulottes et des traîneaux en hiver, elle

ensemble sur ce dossier de reprise depuis 18mois. “On est toujours content de pouvoir pérenniser ain- si ce que l’on a créé” , explique le cédant qui ne ménage pas ses efforts pour accompagner Méla- nie Leblanc, tout à fait consciente des contraintes induites par cette prise de responsabilités. “J’avais déjà une petite expérien- ce au niveau des chevaux et des rapports avec la clientèle et je découvre aujourd’hui le volet comp-

Trois roulottes me suffiront.

Les amateurs de randonnée plaisir trouveront leur bonheur avec l’e-trick.

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