La Presse Pontissalienne 165 - Juillet 2013

DOSSIER I

La Presse Pontissalienne n° 165 - Juillet 2013

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LAC SAINT-POINT Activités nautiques Un tour de pass pass Le syndicat mixte des Deux Lacs lance de nouveaux pass nautiques censés rendre plus lisibles l’offre d’activités autour du lac. Évolution.

ÉTERNOZ La ferme du Lize Des ânes et un homme Ancien ouvrier bisontin, Claude Klinguer s’est reconverti dans la location d’ânes bâtés en se fixant à Éternoz à la ferme du Lize. Retour vers le tourisme à taille humaine.

P as assez cher, donc peu crédible. Aussi surprenant soit-il, l’échec relatif de la première version du pass nautique lan- cé en 1998 serait lié à son prix trop modique. Proposer six activités à 25 euros, avec ce type d’offre, on tombe forcément dans le bas de gamme. Du moins le perçoit-on ainsi. “Au final, les activités étaient peu valorisées par ce pass” , note Didier Hernandez, le président du syndicat mixte du lac. Avec 55 pass vendus en 2012, inutile d’aller chercher de la rentabilité et encore moins de la notoriété. Même les clubs prestataires ne s’y retrouvaient pas. “À ce prix-là, on rechigne forcément” , constate Dominique Melet, le pré- sident des Foulques du Haut-Doubs. Cette asso- ciation assure la gestion de la base des Gran- gettes en collaboration avec le club de canoë-kayak de Pontarlier. À l’heure de la remise en cause, le syndicat mix- te s’est attaché les compétences d’une jeune stagiaire, Carol-Anne Ducrocq, qui a planché sur ces questions. Résultats : l’édition 2013 se décline maintenant en trois pass nautiques. La formule Moussaillon est la plus sportive des trois. Elle donne droit à deux activités nau- tiques encadrées sur les bases de Malbuisson ou des Grangettes. Au choix : aviron, catama- ran, laser bug , planche à voile et optimist. Les nostalgiques de Davy Crocket lui préféreront le pass Inuits sans encadrement et plus axé sur le canoë, le kayak ou le stand up paddle . Cette formule donne aussi l’occasion d’aller au parc de jeux gonflables de l’Aqua Saint-Point, site aussi accessible avec le pass Tribu qui vous permettra de profiter d’une entrée à la piscine

À comparer avec les villages du Haut- Doubs souvent transfigurés par la vague frontalière, Éternoz semble un peu à l’écart du mouvement, hors du temps. C’est sans doute cette authenticité pré- servée qui a conduit Claude Klinguer à chan- ger complètement d’orientation professionnelle et de style de vie. Il franchit le pas en 1996 suite à un licencie- ment économique et vient s’installer à Éter- noz où il possède une ancienne ferme. “Pour- quoi les ânes ? On n’a pas de souci avec ce type d’animal plus sûr que le cheval et la roulotte” , explique cet homme qui voit dans l’âne le com- pagnon idéal de randonnée. Docile, moins têtu qu’on ne le prétend, très attachant avec les enfants, l’âne est aussi capable de porter sans sourciller jusqu’à 40 kg de bagages. Claude ne travaille pas avec une race spéci- fique. Il privilégie plutôt des petits ânes qui mesurent environ 1,10 m et dont le poids varie entre 150 et 180 kg. Les randonneurs sont moins intimidés avec des animaux de ce for- mat. L’âne constitue aussi un très sympathique moyen d’entrer en contact avec les gens du cru. La ferme du Lize propose plusieurs modes de location à la demi-journée, à la journée et à la semaine. Le randonneur opère ensuite comme bon lui semble, au hasard de ses envies, sur les chemins balisés ou en optant pour la for- mule organisée avec réservation de gîtes pour les nuits, les repas…Claude fournit également l’alimentation nécessaire à l’animal : un kg d’avoine et d’orge par jour en plus de l’herbe

ou du foin consommé en chemin. La ferme du Lize dispose également d’un gîte qui assure un complément de revenus. “On a été les pre- miers dans le Doubs à avoir le label éco-gîte.” Avec le recul, Claude Klinguer ne regrette pas ses choix. Lui qui cherchait à vivre à un ryth- me plus naturel, plus simple et peut-être un peu moins matérialiste a réussi sa reconver- sion. Avec l’âge, il réduit peu à peu son volu- me d’activité. D’autres comme lui se sont posi- tionnés sur le créneau des ânes bâtés. Ce qui réduit aussi les parts de chacun sur un mar- ché qui reste de niche. Son expérience prouve aussi qu’on peut s’en sortir même sur une peti- te structure touristique à taille humaine.

“Le tarif à 25 euros pouvait dévaloriser les activités proposées”, indique Didier

Hernandez en justifiant les prix du nouveau pass de l’été 2013.

et d’une heure de balade en bateau collectif. L’offre s’étoffe. Elle s’appuie sur une grille tari- faire qui varie de 20 à 40 euros pour les adultes. C’est un peu moins cher pour les 7-12 ans et gratuit avant 7 ans. “Avec cet outil, on espère mieux faire connaître le lac” , conclut Didier Hernandez. Renseignements et liste des points de vente dans les bureaux de l’office de tou- risme. Tél. : 03 8169 3121.

Claude Klinguer devant sa jolie ferme du Lize à Éternoz où il a lui-même aménagé un gîte rural. Charmant.

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