La Presse Bisontine 64 - Mars 2006

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

N° 64

Mars 2005

1,80 € Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

Le pouvoir des sectes à Besançon L’ENFER DES SECTES : LE TÉMOIGNAGE D’ANCIENS ADEPTES

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Mais où est passé le personnel technique ? Au moment où le Conseil régio- nal de Franche-Comté prend sous sa responsabilité les per- sonnels techniques des établis- sements scolaires, un absen- téisme étonnant inquiète les responsables. p. 8 Tous les investissements engagés en 2006

- Quel est le paysage sectaire du Grand Besançon. - Les nouvelles formes des mouvements sectaires. - Sectes et mouvements religieux : le cas bisontin. - Analyse et témoignages.

Ville de Besançon et commu- nauté d’agglomération ont adop- té leur budget respectif. La Pres- se Bisontine fait le point sur les principales dépenses engagées cette année. L’événement p. 6 et 7 L’entreprise Bourgeois poursuit son expansion Le leader mondial des stators d’al- ternateurspour automobileaenga- gé une nouvelle phase d’inves- tissement. L’effectif doit dépasser les 600 salariés. p. 36

Lire le dossier p. 10 à 15

Dans ce numéro, notre cahier “habitat” spécial “nouvelles énergies dans le Grand Besançon” 10 pages d’informations et de reportages Lire p. 20 à 29

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

L’ INTERVI EW DU MOIS

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Éditorial

C INÉMA

Le phénomène “Les Bronzés 3”

“C’est une vraie amitié, sincère. C’est ce qui plaît aux gens”

Discret Les sectes ont changé de visage. Le temps est révolu des communautés où l’on vivait coupé du monde et des règles de société, en groupe et sous les ordres d’un gourou tout puissant. Des mouvements comme le Manda- rom, paroxysme du ridicule, ont fini par se noyer avec les délires de son “maître”. Quelques-uns de ces grands mouvements sectaires existent tou- jours, certes. Ils font étape de temps à autre à Besançon pour tenter de gla- ner quelques nouvelles victimes. L’es- sor de la scientologie, avec des figures de proue aussi porteuses que Tom Cruise atteste aussi de la puissance de ces mouvements de masse. Mais la mode actuelle est ailleurs. Ce qui prend racine subrepticement, et ce, dans toutes les couches de la socié- té et autant en campagne que dans les grandes villes, c’est une nouvelle toile de mouvements pseudo-médi- caux qui surfent sur la vague du bien- être et de la relaxation, sous des atours scientifiques que n’importe quel qui- dam n’hésite pas à s’approprier. Ces “nouvelles sectes” constituent pour beaucoup de gens paumés un pallia- tif aux problèmes actuels de la socié- té. Solitude, soucis d’argent, rythme effréné de la vie moderne, tout est pré- texte à faire de nouveaux adeptes. Les frontières entre la médecine et les thérapies fondées sur le bien-être sont de plus en plus floues. La difficulté aujourd’hui pour les pouvoirs publics est de circonscrire le périmètre de ces pratiques certes légales mais situées aux confins du charlatanisme dès lors qu’elles font appel à la dépendance psychologique et qu’elles sont coû- teuses pour leurs pratiquants. Si on ne peut pas forcément qualifier ces organisations de mouvements sec- taires, on peut sans conteste parler de dérives. Les autorités scientifiques et médicales autant que le législateur seraient bien inspirés de se pencher sérieusement sur cette question. Le rapport entre sectes et santé est le cheval de bataille d’une poignée de députés qui actuellement réclament l’ouverture d’une commission parle- mentaire sur ce problème aussi dis- cret que rampant. L’autre phénomè- ne montant est l’essor du satanisme. Diffus et incontrôlable car utilisant l’au- toroute internet, il est encore plus dif- ficile à maîtriser, donc d’autant plus pernicieux. ■ J ean-François Hauser

Le film “Les Bronzés 3” a attiré plus de six millions de spectateurs en à peine deux semaines dans les salles obscures. Comédienne, Caroline Réali vient de sortir un livre consacré à l’aventure du Splendid (*). Elle revient sur l’histoire de la troupe née du café-théâtre.

théâtre. Ils étaient sûrs que si ceux-ci riaient, alors le public aussi. Les techniciens se souviennent de moments de fou rire énormes. L.P.B. : Ils retravaillent ensemble après avoir mené leurs carrières de façon séparée. Quel est le secret de leur amitié ? C.R. : S’ils ont pu se retrou- ver, ce n’est que parce que tous les six ont fait une bel- le et grande carrière. Pour Jugnot, l’aboutissement est arrivé un peu tard, il a fallu mais a fait une belle carriè- re au théâtre. Ce qui est éton- nant, c’est qu’en dehors des films du Splendid, ils n’ont jamais tourné les uns avec les autres. À part dans “Gros- se fatigue”, le film de Michel Blanc, qui les réunit tous. Thierry Lhermitte et Josia- ne Balasko sont les seuls qu’on a pu retrouver ensemble plusieurs fois dans des films. Je pense que c’était volon- taire, il fallait que chacun fasse son chemin, tout seul, sans l’aide des autres. L.P.B. : Quand est née alors l’idée de se retrouver ? C.R. : Gérard Jugnot devrait réaliser l’adaptation d’Asté- rix en Hispanie et réunir tout le Splendid dans le film. Mais finalement, le projet est tom- bé à l’eau. Uderzo, qui n’avait pas trop apprécié “Astérix et Cléopâtre” d’Alain Chabat, a eu peur d’un village de bron- zés au milieu de son univers et l’a refusé. C’est à ce moment-là qu’a germé l’idée des “Bronzés 3”. L.P.B. : Quel est le membre du Splendid qui vous a le plus intri- gué ? C.R. : Incontestablement Michel Blanc. C’est celui que j’ai eu le plus de mal à dis- cerner. Il a une personnalité tellement particulière, très torturée. C’est le premier, après le tournage des “Bron- zés font du ski” qui a voulu partir du groupe. Il avait beaucoup de choses à se prou- ver et il n’a pas fini d’ailleurs de prouver, un peu comme Woody Allen. Il prend tou- jours des risques, c’est celui qui est allé le plus loin avec Balasko. C’est ce qui plaît au public. Les autres sont plus lisses, même si Christian Cla- vier essaye un peu de casser son image. ■ Propos recueillis par S.D. (*) L’aventure des Bronzés, éditions France-Empire attendre les “Choristes” pour vraiment être reconnu. Marie- Anne Chazel est restée un peu en retrait pour s’oc- cuper de sa fille

C.R. : En fait, oui. Ils ont pris des cours de théâtre classique avec Tsilla Chelton, qui inter- prétera plus tard “Tatie Danielle”. Elle leur a donné une solide base classique. Même sur le premier “Bron- zé”, où on pourrait croire que c’était un peu des vacances au soleil, tout était travaillé, précis. Pourtant, le filmn’était pas gagné. Comme il n’y avait pas de tête d’affiche, aucun réalisateur ne voulait faire le film. Finalement c’est Patri- ce Leconte, qui les connais- aussi eu des difficultés pour tourner sous la chaleur. Le souci majeur du film a peut- être été de maintenir Michel Blanc blanc pour son rôle. Il devait rester à l’ombre en per- manence. Mais cela n’a pas été aussi simple au monta- ge. La difficulté, c’est de ne pas couper n’importe où. Une seconde de trop et la chute du gag tombe à l’eau. La trou- pe venait du café-théâtre, le film était une suite de sketches. Leur but, sur le pla- teau, c’était de faire rire les seuls spectateurs, c’est-à-dire les techniciens, comme au sait bien, qui s’y colle. Ils sont par- tis en Côte d’Ivoi- re, dans un villa- ge concurrent du ClubMed qui leur avait refusé le tournage. Il y a

L a Presse Bisontine : Com- ment expliquez-vous que les films Les Bronzés soient devenus cultes ? Caroline Réali : Je crois que cela tient au départ à leur histoire d’amitié. Ils se sont rencon- trés au lycée. C’est une vraie amitié, sincère, pas préfa- briquée. C’est ce qui a plu aux gens, on sent qu’ils s’amu- sent sur l’écran. Et finale- ment, même si le premier film des Bronzés est un peu kitsch

écrivent des petites scènes. Mais c’est Jugnot qui les pous- se. Sans cela, ce n’est pas sûr que Christian Clavier et Thierry Lhermitte auraient persévéré dans la comédie. Marie-Anne Chazel est arri- vée un peu après. Pendant longtemps, elle les a suivis avant de jouer avec eux. Puis Balasko et Lamotte sont arri- vés. L.P.B. : Est-ce qu’il y avait une répartition des tâches au sein du groupe ? C.R. : Dès le départ, ils ont fait le choix d’être une vraie com- pagnie. Tout le monde met la main à la pâte pour écrire, repeindre le théâtre… Ils ont tous touché à tout. Coluche a un temps essayé de prendre la main sur le groupe. On lui a alors gentiment fait com- prendre qu’il n’en était pas question. Ça n’empêchait pas Coluche de continuer à les recevoir chez lui.

suivre le même parcours ? C.R. : C’est différent. Ça ne peut pas être le même phé- nomène qu’il y a trente ans. Je ne pense pas que celui là deviendra culte. Parce que tout est fait avec beaucoup moins de naïveté, tout est beaucoup plus calculé. Ce qui manque, c’est cette sponta- néité des premiers films. Même si c’est un plaisir de les retrouver réunis.

“Pour Jugnot, l’aboutissement est arrivé un peu tard.”

et n’a pas forcément très bien vieilli, on continue à rire en le voyant par ce que cet- te bonne humeur transparaît. Des films comme “Le père Noël est une ordure” ou “Les Bronzés font du ski” ont marqué au

L.P.B. : Comment démarre l’aventure du Splendid ? C.R. : Tout part de Gérard Jugnot, c’est lui qui avait un vrai désir de théâtre et de ciné- ma. Lorsqu’il arri- ve au lycée Pasteur

“Coluche a essayé de prendre la main sur le groupe.”

à Neuilly, il se présente à Cla- vier, Lhermitte et Blanc, com- me “Gérard Jugnot, 14 ans et demi, réalisateur”. À l’époque, c’était du bricolage. Ils ont l’occasion de se retrou- ver dans le ciné-club du lycée,

moins trois générations. C’était une époque où les gens s’amusaient. Pour le groupe du Splendid, tout part de mai 1968.

L.P.B. : C’était de gros travailleurs ?

L.P.B. : Et “Les Bronzés 3” vont-ils

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue - BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne,

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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2006 Commission paritaire : 1102I80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, A.D.E.M.E., Les Berthes, France Empire, F. Grimaud CG 27, ville de Besançon.

Caroline Réali surfe également sur la déferlante “Bronzés”.

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RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Collectionneurs de véhicules militaires, aux abris !

Soldes : une assez bonne saison à Besançon

U n bon démarrage pendant les pre- miers jours, mais qui s’essouffle à partir de la troisième semaine. Voilà, en résumé, le bilan que tirent les commerçants bisontins des soldes d’hiver qui viennent de s’achever le 11 février der- nier. “C’est assez similaire à ce qu’on a fait l’année dernière, avec un premier week- end très bon, puis cela va en diminution” , affirme Jean-Charles Diéterlé, le président de l’Union des commerçants de Besan- çon. Avec une particularité cette année. Les réductions ont été plus importantes dès les premiers jours, “avec des - 30 % ou - 40 % dès le début. Les - 20 % auxquels

on avait l’habitude avant ont disparu, il faut tout de suite attaquer fort car les clients atten- dent cette période depuis longtemps. Et si on ne vend pas dès le début, les articles risquent de rester” , poursuit une commerçante de prêt- à-porter du centre-ville. Quant à porter le nombre de périodes de soldes à trois ou quatre, comme le ministre de l’Éco- nomie Thierry Breton l’avait proposé, les com- merçants sont unanimes. “Deux dans l’année, c’est largement suffisant. Lorsqu’on est indé- pendant, il faut faire de la marge pour pouvoir survivre. Et moi, quand je vends à - 40 %, c’est simple, je ne gagne rien. Si on vend en per- manence en soldes, on ne peut pas s’en sor- tir” , affirme une autre commerçante. ■

Centre-ville : le chèque-déplacement ne fait pas recette

L a nouvelle a fait l’effet d’une bombe atomique dans le monde confiné des collec- tionneurs. Par décret, le gouver- nement vient de classer tous les véhicules militaires, y compris les véhicules de collection, comme “armes de catégories 2.” Consé- quence : en détenir un est deve- nu interdit. “On risque de me sai- sir et de me détruire ma Jeep 44” s’étonne encore Michel Marlin, historien local spécialiste de la seconde guerre mondiale et membre de l’association de la troi- sième division américaine (celle qui a libéré Besançon en 1944). Comme lui, les collectionneurs sont éberlués d’une telle annon- ce. Le texte qui a mis le feu aux poudres, passé inaperçu, c’est le décret n° 2005-1 463 du 23 novembre 2005, “relatif au régi- me des matériels de guerre, armes et munitions, pris pour l’applica- tion du code de la défense.” En substance, le texte réglementai- re oblige les possesseurs de véhi- cules militaires, quels qu’ils soient, à obtenir une autorisation pré- fectorale pour exercer leur pas- sion. “Les collectionneurs et asso- ciations peuvent demander une autorisation de conservation seu-

lement, c’est le terme employé indique Michel Marlin. Les ras- semblements seraient donc a prio- ri interdits. Le texte parle aussi de destruction du matériel en cas d’utilisation, c’est aberrant.” Inter- rogée par le spécialiste, la dépu- tée Françoise Branget n’a pas encore pu éclairer les collection- neurs sur la véritable portée de ce texte. Elle a prévu de poser une question écrite au gouverne- ment. Si le texte est appliqué à la lettre, tout rassemblement comme celui organisé par exemple à Micro- polis en mai dernier, serait prohi- bé. Comme les rassemblements auxquels participent certaines associations locales, à l’image de “Militari Doubs 44”, une associa- tion bisontine présidée par Phi- lippe Petetin, de Beure, qui regrou- pe une soixantaine de férus de l’histoire de la seconde guerre mondiale. “Ce que le législateur ignore, c’est que les mitrailleuses qui sont installées sur certains véhicules militaires de collection, sont soit des faux, soit elles sont démilitarisées.” Si le texte n’est pas modifié, l’absurde ira jusqu’à interdire tous les rassemblements et meetings aériens également. ■

E n association avec les commerçants du centre-ville, la ville de Besançon a souhaité généraliser le principe des chèques- déplacements. Initiée en juin 2004, l’opération a été relan- cée à grand renfort de communication en avril 2005. Le sys- tème est simple et devait contribuer d’abord à inciter les consommateurs à venir faire leurs emplettes au centre-ville et indi- rectement, à “compenser la gêne occasionnée” par la pose de bornes dans certaines artères. Avec le chèque-déplacement, une heure de parking est offerte au client. La moitié du ticket, soit 0,50 euro, est payée par les commerçants adhérant à l’opération, l’autre moitié est prise en charge par la ville de Besançon. Moins d’un an après la mise en place de cet outil, il faut bien recon- naître que l’opération n’apporte pas les résultats escomptés. Lors de la dernière assemblée générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie, le 30 janvier, l’adjoint bisontin au commerce Jacques Mariot, n’a pas caché son amertume. “Les commerçants n’achè- tent pas ces chèques ! déplore-t-il. Je lance un appel solennel pour que tous les consommateurs potentiels fassent pression sur les commerçants pour qu’ils jouent le jeu. Il y a 800 commerçants dans la Boucle. Quand on nous rétorque qu’il est impossible de se garer en ville, c’est faux. Les parkings sont loin d’être pleins. Alors mesdames, messieurs les commerçants, jouez le jeu !” De son côté, l’Union des commerçants présidée par Jean- Charles Diéterlé, reconnaît que “tout le monde ne joue pas le jeu. Même si c’est un coût de 50 centimes d’euro par ticket, il faut remettre la main à la poche. Pour certains, ça compte” note M. Diéterlé. L’Union des commerçants, un des partenaires de l’opération en a “vendu pratiquement 10 000” depuis le départ. Le souhait affiché par la ville était d’en “écouler 30 000 entre avril et décembre 2005.” ■

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6 L’ÉVÉNEMENT ’

Besançon, agglomération : quelles dépenses en 2006 ?

La ville de Besançon et la com- munauté d’agglomération du Grand Besançon, fédération des 59 communes du bassin bisontin, ont chacune voté leur budget 2006. La Presse Bisontine a décortiqué le contenu des principaux inves- tissements qui seront réalisés tout au long de cette année. De quoi 2006 sera-t-il fait pour les Bisontins ? La réponse dans ces deux pages.

O RIENTATIONS BUDGÉTAIRES 30 millions d’euros d’investissement Les grands projets de Besançon pour 2006 “U n grand programme de petits travaux.” En 2006, les investissements de la ville doivent s’élever à près de 30 millions d’euros pour un budget global de 200millions. Un léger recul donc par rapport à l’an- ment l’année dernière. Cette année, nous nous trouvons dans les prévisions” , note Jean-Claude Chevailler, adjoint au maire en charge du budget. Le projet-phare des investissements 2006 devrait être sans conteste le plan de rénovation urbaine de Pla- noise et de Clairs-Soleils qui doit se poursuivre jusqu’en 2010. Enfin, en dehors des projets qui seront réalisés pendant l’an- née, plusieurs opérations sont également en phase d’études. C’est le cas de l’aménagement de l’îlot Pasteur, de la S.M.A.C. toujours bloquée par le plan de prévention des risques d’inon- dations. Mais aussi de la cantine scolaire municipale, dont les travaux devraient débuter en 2007. Côté recette du budget, les impôts devraient augmenter cette année très légèrement, en dessous de la barre des 1 % après une année de stabilité, pour faire face à une “situation budgétaire de plus en plus tendue.” ■ née précédente, dû essentiellement au fait que 2005 avait vu la réalisation d’un gros flot d’investissements programmés et non réalisés les années précédentes. “Il y avait eu un surinvestisse-

Inauguration du square Castan en mai… D ébutée en 2004, la res- tauration du square Castan inscrit aux Les projets de la ville

…Et de la chaufferie bois en février E n construction depuis mi-mars 2005, la chaufferie bois de Pla- noise, située juste à côté de

3,7 millions d’euro, initié dès 2001, avait été retardé suite à la décou- verte d’une faille géologique à l’en- droit prévu pour le bâtiment, ce qui a obligé les architectes à scinder la chaufferie bois en deux construc- tions accolées. Au total, l’utilisation du bois devrait permettre de réduire fortement la consommation en fioul de la muni- cipalité, qui représente 30 % envi- ron des sources d’énergie actuelle. ■

La première flambée de la chaufferie bois a eu lieu le 10 février.

l’usine d’incinération, rue de Dole, est entrée en fonctionnement le 10 février. L’installation, une des plus importantes en France doit fournir une puissance de 6 méga- watts. Une énergie suffisante pour le chauffage de 2 500 foyers, soit 18 % des besoins du quartier de Pla- noise. Le projet, d’un coût final de

archéologique de la ville. Une exposition qui a reçu le label du ministère de la Culture. Sur le plan des investissements culturels, la seconde tranche de travaux duMusée du temps et la salle d’exposition tempo- raire de celui-ci doit être inau- gurée cette année. Pour un bud- get de près de 200 000 euros. Enfin, 1,6 million d’euros doi- vent être investis pour la réno- vation du parvis de l’Église de la Madeleine. ■

Monuments historiques est bientôt achevée. Le jardin archéologique, avec ses ves- tiges et colonnes de l’antiqui- té gallo-romaine doit être inau- guré enmai prochain. Enmême temps que commencera l’évé- nement culturel de l’année 2006, la grande exposition dumusée des beaux-arts et d’archéolo- gie de Besançon sur le passé

Université : le campus et la cité internationale font peau neuve

de et les chambres devraient être remises à neuf. Un espace international, comprenant une salle d’exposition, un espace multimé- dia et un café international, devrait aussi être créé. “La cité Canot relève de l’État nor- malement, la ville met de l’argent en dehors de ses propres compétences” , précise le mai- re, Jean-Louis Fousseret. “Mais parce que l’Université est quelque chose de capital pour Besançon, pour l’image de la ville, on a déci- dé de faire tout pour accélérer les rénova- tions.” Les travaux, qui doivent commencer à l’été 2006 devraient s’achever été 2007. Pour un coût total de 8 millions d’euros, dont 1,7 sup- porté par la ville. ■

L’ Université de Franche-Comté est au cœur des grands investissements de la ville en 2006. Création de pistes cyclables, agrandissement du parking devant l’Uni- versité… les environs du campus de la Bou- loie doivent être réaménagés pendant l’été, de mai à septembre. Coût total : 1,2 million d’euros, dont 450 000 à la charge de la ville. Autre chantier, la réhabilitation de la cité universitaire internationale rue Canot. Construit dans les années trente, le bâti- ment, qui héberge des étudiants étrangers, nécessitait une rénovation d’urgence. La faça-

La cité Canot date des années trente.

Le square Castan a été intégralement restauré.

7 L’ÉVÉNEMENT

A UTO

Salles de quartier : chacun la sienne

T illeroyes, lesMontboucons, les Bains douches à Bat- tant,Montrapon…Les der- niers quartiers à ne pas dispo- ser de salles de quartiers devraient être tous équipés d’ici 2008. “La philosophie premiè- re, c’est demutualiser lesmoyens et de rentabiliser les locaux. Ne pas faire un équipement uni- quement à la disposition des associations du quartier, mais avoir des salles qui peuvent ser- vir aux habitants et aux écoles par exemple” , explique-t-on au cabinet du maire. ÀMontrapon, la future salle de quartier doit être installée dans les locaux de l’actuelle cantine de l’école Brossolette. La canti- ne retournant elledans les locaux de l’école. Les travaux doivent

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te doit être désigné dans les jours à venir. Une salle de réunion et d’exposition et plu- sieurs bureaux pour les asso- ciations devraient prendre pla- ce dans les locaux rénovés. Travauxprévus en2007et ouver- ture début 2008. ■

débuter à partir du second semestre 2006, pour une mise en service prévue dès début 2007. Aux Montboucons, c’est dans une salle de l’école - qui sera utilisée la journée par les enfants et le soir par les asso- ciations - que la salle de quar- tier doit être construite à par- tir de début 2007. Les études pour le projet doivent être menées en 2006. Moins avan- cé, le projet des Tilleroyes est lui aussi en phase d’étude et de concertation avec le conseil de quartier. La salle de quartier devrait se situer au centreCrop- pet. ` Enfin, concernant la réfection desBainsDouches, dans le quar- tier Battant, le projet est là aus- si en phase d’étude. L’architec-

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Tous les quartiers doivent être “desservis”.

“E n 2005, ça a été le temps des projets. 2006 sera celui des travaux et 2007 de la mise en service des instal- lations” , expliqueMichel Loyat, l’adjoint en charge de l’urba- nisme à Besançon. Les opéra- tions de rénovation urbaine des quartiersdePlanoiseet deClairs- La déconstruction du Tripode, ruedeCologneàPlanoise, devrait aussi débuter très prochaine- ment. Rien que sur Planoise, l’ensemble des travaux devrait représenter 87millions d’euros, financés enpartiepar l’État dans le cadrede l’agencepour le renou- vellement urbain. ■ Opérations de rénovation urbaine : Planoise et Clairs-Soleils Soleils sont entrées dans leur phase active. Aux Clairs-Soleils, les décons- tructions de bâtiments et d’im- meubles sont déjà bien enga- gées. Le Mirabeau, la tour 106, rue deChalezeule ont commencé à être déconstruits. La “Bana- ne”, toujours rue de Chalezeu- le, doit elle, être rasée au pre- mier semestre 2006. Doivent suivre, toujours aux Clairs- Soleils, l’extension de la biblio- thèque et la transformation du point public en M.J.C. Les tra- vaux de ces deux équipements publics doivent commencer au cours de l’année. Pour une ouver- ture au public aux environs de septembre 2007. “On n’a pas de retard sur le calendrier, au contraire, sur certaines opéra- tions comme la déconstruction de la tour 106, nous sommes en avance” , se féliciteMichel Loyat. À Planoise, le point-phare du plande rénovationurbaine, c’est la construction du pôle d’ani- mation culturel, qui devrait com- prendre unemédiathèquemais aussi une maison d’animation avec des salles de réunion et de spectacles. Le chantier, de 6mil- lions d’euros, doit démarrer cet- te année, pour une ouverture en 2007.

Infrastructures : les débuts de la ligne T.G.V. À partir de 2006, deux mil- lions d’euros vont être Les projets de la Communauté d’agglomération du Grand Besançon Une passerelle piétonne à la Malate U ne passerelle piétonne doit être installée au-dessus

Bus en site propre aux Hauts-du-Chazal et à T.E.M.I.S. P our rendre le transport collectif encore plus compéti- tif par rapport à la voiture, la C.A.G.B. a choisi d’op- ter pour la construction de sites propres, réservés aux bus Ginko. Ce qui devrait permettre d’augmenter la vites- se de circulation de ceux-ci, en baisse depuis quelques années à cause de l’augmentation de la circulation et des embouteillages. Les Hauts-du-Chazal et le site de T.E.M.I.S. devraient être les premiers équipés en site propre. À ter- me, les transports collectifs en site propre devraient per- mettre de transporter 50 000 à 70 000 personnes de plus par jour. Pour un coût total du dispositif entre 120 et 155 millions d’euros. ■

et la gare de Besançon-Viot- te doit également être menée cette année. Au total, la C.A.G.B. investit en 2006 près de 11,9 millions d’euros dans les infrastructures, princi- palement routières - avec le contournement et la voie des Mercureaux, pour près de 3,8 millions d’euros - et fer- roviaires. ■

affectés par la C.A.G.B. à la ligne T.G.V., comme subven- tion d’équipement. Une som- me qui devrait progressive- ment augmenter dans les années à venir. Une étude portant sur les infrastruc- tures ferroviaires entre la future gare T.G.V. à Auxon

du Doubs à la Malate, près de l’écluse. Le projet de créa- tion d’un stade aquatique sur le Doubs à cet endroit, un temps envisagé, a finalement été abandonné. ■

Mise en service de l’aire d’accueil des gens du voyage

L ’ aire d’accueil des gens du voyage de Thise devrait être achevée à l’été 2006. Les ter- rains nécessaires ont déjà été acquis par la C.A.G.B. L’aire ne devrait cependant servir que de zone d’accueil temporaire,

lors des grands rassemblements en juillet des gens du voyage et ne pas être équipée pour accueillir une installation per- manente. L’aire d’accueil de Besançon devrait aussi être modernisée avant l’été. ■

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BESANÇON L YCÉE Transfert des personnels d’entretien en 2007

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En bref

Mais où sont passés les personnels A.T.O.S. absents ?

● V.T.T. Le 12 ème V.T.T. de la Dame Blanche (10, 25 ou 50 km) a lieu le 26 mars prochain à Châ- tillon-le-Duc. ● Chorale Les chorales de Thoraise, Deluz, Châtillon-le-Duc, de Velotte, le chœur d’hommes de Franois et la chorale du C.A.E.M. de Planoise, se réunissent dimanche 19 mars 2006 à 18 heures à l’église Saint-Louis de Montrapon dans le cadre de l’opération “Mille chœurs pour un regard”, soutien aux personnes atteintes de cécité. ● Pain La fête du pain change de date. Elle débute désormais le lun- di qui précède la 16 mai, jour de la Saint-Honoré, patron des boulangers. Du 15 au 21 mai prochain, c’est la 11 ème fête du pain. Thème 2006 : les tartines. ● Sandales Prochaines rencontres de l’as- sociation “Au-dessous du Vol- can” : 1 er mars 20 h 30 (débat sur l’art, la psychanalyse et la politique), 2 mars (jeunesse : rencontre avec Christian Voltz), 14 mars (soirée sur les vio- lences faites aux femmes), 15 mars (Russell Banks pré- sente son dernier roman “Ame- rican Darling). Renseignements au 03 81 82 00 88.

Les personnels A.T.O.S., qui s’occupent du fonctionnement des lycées, affichent un surprenant taux d’absentéisme de près de 14 % en moyenne dans la région. Les syndicats mettent en cau- se la gestion des personnels en question.

H aro à l’absentéisme. Le Conseil régional qui doit gérer l’en- semble des personnels A.T.O.S., chargés de l’entretien et du fonctionnement des lycées de la région à partir de 2007 dans le cadre de la décentrali- sation, a choisi de prendre le problème à bras le corps. Car le taux d’absence à de quoi don- ner le tournis. Quatorze pour-

sonnels T.O.S. À partir du 1 er janvier, les 1 387 agents techniques des lycées franc-comtois doivent être trans- férés à la Région. La collectivi- té territoriale s’est donnée “un an, peut-être plus” pour “stabi- liser” la situation. Pour les nou- veaux employeurs des person- nels A.T.O.S., la situation sur le front de l’absentéisme serait en partie imputable à la non

président en charge du budget au Conseil régional. “Il faut fai- re en sorte que les personnes soient reconnues et davantage écoutées. On se rend compte qu’il y a une certaine usure des personnels” , reprend-il. Pour y remédier, la Région avance ses solutions : une visite médica- le pour tous chaque année et une meilleure gestion des res- sources humaines et des demandes de mutations. Du côté des syndicats, si on est en partie d’accord sur le constat, les mesures annoncées sont loin d’être satisfaisantes. “Les 14 % d’absentéisme, ils sont parfaitement clairs et lisibles, ils sont sur les conditions de travail. Et ce n’est pas un arbre de Noël pour les enfants du per- sonnel et une visite médicale qui va changer les choses” , affir- me Annie Bouvier, représen- tante syndicale C.G.T., qui sou- haiterait qu’une étude sur les conditions de travail soit menée

La question du transfert des personnels techniques ne va pas sans difficultés concrètes.

seurs et attend sa mutation dans un autre établissement. “Car j’ai vraiment envie de reprendre mon travail.” Un problème que le rectorat prend de plus en plus en comp- te. Une réunion sur le sujet s’est tenu début février, àBesan- çon. “Le problème, dans l’Édu- cation nationale, c’est que le personnel est censé faire toutes les tâches, rien n’est fixé, par exemple pour une femme de ménage le nombre de salles de classes à nettoyer par jour. Du coup, tout dépend des chefs, qui sont libres de faire ce qu’ils veu- lent. Alors que dans l’entrepri- se, il y a plus de cadres” , reprend Annie Bouvier. ■ S.D.

dans les établissements sco- laires. Elle reproche le “mana- gement viril” employé dans bon nombre d’établissements sco- laires, particulièrement au sein de la restauration et le laxis- me d’une partie de la hiérar- chie face aux problèmes de har- cèlement. Quatorze dossiers de harcèlement moral au travail sont en cours cette année. Un record. “C’était des insultes du matin au soir. On m’avait mis à la place d’un cuisinier alors que je n’ai pas la formation pour cela. Je n’étais pas capable, je le reconnais. Mais au bout de trois mois, à force d’être déni- grée, j’ai craqué” , affirmeNatha- lie (le prénom a été changé). Elle est en arrêt maladie depuis deux mois, sous antidépres-

cent de moyenne, sur l’ensemble des établissements sco- laires ! “Il faut qu’on trouve les raisons de cet absentéisme et les moyens d’y remédier. Dans certains éta-

prise en compte des problèmes sociaux et de santé auparavant, la “législation de la médecine du travail n’ayant jamais été appliquée” , affirme Raymond Forni.

Quatorze dossiers de harcèlement moral.

Mais aussi à une gestion inadaptée des ressources humaines. “L’État, l’employeur précédent, était très imperson- nel. Quand il n’y a pas d’ob- jectif et de projet bien détermi- né, on se démobilise” , tente d’avancer Loïc Niepceron, vice-

blissements, le taux d’absen- téisme est supérieur à 20 %. Je ne connais pas d’entreprises qui se gèrent comme cela” , martè- le Raymond Forni, le président du Conseil régional, à chaque réunion d’information organi- sée depuis janvier avec les per-

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BESANÇON

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R ESTAURATION

Un restaurant autour du vin

Gastronomie : Besançon perd ses dernières étoiles

Après le départ annoncé de Jean-François Maire du restaurant le Valentin, c’est Jocelyne Lotz-Choquart du Mungo Park qui remet sa toque. Les deux seuls étoilés Michelin de Besançon disparaissent. C’est aussi un coup dur pour le tourisme gastronomique.

L e Mungo Park - une étoile au Michelin - fermera définitive- ment ses portes le 22 mai après le dernier service du samedi soir. e Valentin - deuxième étoilé bisontin - baissera pour la dernière fois son rideau le 4 mars, dernière occasion pour ceux qui apprécient la cuisine de Jean-FrançoisMaire de lui rendrehom- mage. Avec ces deux cessations d’acti- vités, Besançon perd deux fleurons de la gastronomie. Pour découvrir les saveurs d’unétoiléMichelin, il est désor- mais obligatoire de se rendre dans le Haut-Doubs (Bonnétage, Malbuisson, Grand’Combe-Châteleu…), dans le Jura ou en Haute-Saône. La capitale régionale en est dépourvue, elle est désormais une des seules villes de plus de 100 000 habitants. Tant pis pour le tourisme gastronomique. Après une quinzaine de jours de fer- meture, une enseigne dédiée aux plai- sirs du vin ouvrira à la place du Mun- go Park, sous la responsabilité de ChristopheMenozzi, sommelier franc- comtois et récent propriétaire du res- taurant le Comtois à Doucier (Jura). Le nom du futur établissement n’est pas encore totalement arrêté - il pour- rait s’agir de “Vin sur vin”. Une chose est sûre : il sera largement dédié à la

Menozzi se fera début mai. D’ores et déjà, le futur responsable a concocté des animations pour le lancement de son établissement. “Les 9 et 10 mai, nous allons proposer la dégustation de 114 millésimes de vins du Jura, entre 1885 et 2003. 15 dégustateurs seront présents avec notamment 4 meilleurs sommeliers du monde.” Las, épuisés par plus de vingt ans de quête de la perfection, Jocelyne Lotz- Choquart et Jean-François Maire posent leur toque. La première s’en va “parce que mon mari qui a l’âge de la retraite souhaitait arrêter et que

passion qui anime le nouveau pro- priétairedes lieux. Soiréesœnologiques, colloques, dégustations, bibliothèque du vin… “Au-delà du vin, je veux fai- re à Besançon une petite “Maison de la Franche-Comté” dans laquelle les gens pourront trouver tous les produits qui se rapportent au terroir régional.” Christophe Menozzi ne tire pas un trait sur ce qui a fait la réputation duMungo Park : la cuisine. Il repend le personnel en place, soit 7 personnes, dont le second de Jocelyne Lotz-Cho- quart qui deviendra ainsi le nouveau chef. “Je souhaite proposer un menu

je n’imagine pas tenir lamaison sans lui.” Elle avoue aussi “ne pas avoir d’autre projet en matière de restauration” , sentant “une fatigue générale liée à cette pas- sion dévorante. J’ai fait le mieux que je pouvais

du marché le midi, un menu du terroir et une carte dégustation. Toutes les semaines, une soirée sera dédiée à la gastronomie d’une région française ou d’un pays.” Les tarifs se voudront “abor-

“Je veux faire à Besançon une

petite “Maison de la Franche-Comté.”

Plusieurs fois capé de titres de meilleur sommelier, Christophe Menozzi reprendra le “futur-ex” Mungo Park début mai.

avec ce que la vie m’a donné” dit-elle. Le second part “le cœur léger créer une académie culinaire, faire de la vente de vin et du consulting pour d’autres établissements” comme le château de la Dame Blanche à Geneuille où toute son équipe reprend les cuisines. “Je ressens un certain

dables, avec un menu du marché aux alentours de 15 euros.” Quant au macaron Michelin, “si on peut l’avoir dans les cinq prochaines années, c’est très bien mais ce n’est pas notre prio- rité.” Le passage de relais officiel entre Jocelyne Lotz-Choquart et Christophe

comtoise ne reste pas trop longtemps anonyme sur ce plan-là si, une fois encore, elle ne vaut pas que les tou- ristes passent leur chemin. ■ J.-F.H.

ras-le-bol, surtout sur le plan admi- nistratif. Je retourne donc à mon métier de base, la cuisine.” Besançon se cherche un nouveau chef de file en matière de gastronomie. Il serait souhaitable que la capitale

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13,5 millions d’euros de travaux Un nouveau conservatoire de musique à l’horizon 2008 Les travaux du futur conservatoire régional de musique devraient débuter fin 2007 ou début 2008 au plus tard. Et le bâtiment devrait être situé sur l’ancien port fluvial de Besançon. Même si rien n’a pas encore été arrêté

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À quel endroit le futur conservatoire natio- nal de région demusique (C.N.R.) doit- il se construire, personne ne le sait enco- re. On sait pourtant, désormais, quand doivent débuter les travaux. À la fin de l’année 2007 ou au plus tard au début 2008, selon la communauté d’agglomération duGrand Besan- çon, qui gère depuis le 1 er janvier 2006, le C.N.R. Le futur bâtiment, dont la construction devrait atteindre les 13,5 millions d’euros hors taxes, devrait “très probablement” se situer sur l’an- cien port fluvial de Besançon, propriété de Voies Navigables de France (V.N.F.), juste à côté des

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bâtiments actuels du port qui devraient eux héberger le pro- chain fond régional d’art contemporain. “Rien n’est fixé. Mais il y a des idées, notam- ment sur le port fluvial, avec toutes les contraintes qui pèsent sur ce site, notamment avec le P.P.R.I., le plan de prévention

“Il faut que le bâtiment soit facile d’accès.”

des risques d’inondations” , affirmait Gabriel Baulieu, vice-président de la C.A.G.B., début février. Ce qui est sûr, c’est que l’option d’un bâtiment en périphérie de Besançon est abandonnée. “Il faut que le bâtiment soit facile d’accès, notam- ment pour les transports en commun” , reprend- on à la C.A.G.B. ■

L’actuel conservatoire, place du Marché, devrait déménager avant 2010.

10 DOSSIER

Le pouvoir des sectes À BESANÇON Le sujet, sensible, est à manier avec précaution.

Délimiter la nébuleuse sectaire en France est un exercice délicat. Le législateur a beaucoup de dif- ficultés à circonscrire le périmètre des mouvements sectaires, tant les associations ou groupuscules divers se font et se défont à un rythme de plus en plus rapide. Il y a 10 ans, un rapport parlementai- re élaboré par les députés Alain Gest et Jacques Guyard a dressé une liste de 173 structures à ten- dance sectaire. C’est le seul document officiel réper- toriant le nom des sectes en France. Malheureuse- ment, en dix ans, le paysage sectaire français a bien évolué. Si bien que personne, aujourd’hui, n’est en mesure de dresser une liste précise des organisa- tions sectaires. Le plus récent rapport officiel est belge. Il émane d’une commission parlementaire selon laquelle il existerait “entre 500 et 600 sectes en France.” Comme toutes les régions, le Grand Besançon est touché par le phénomène. Mais ici comme ailleurs, il est tout aussi impalpable. Ten- tons alors dans ces six pages de cerner le phéno- mène sectaire actuel et de comprendre les carac- téristiques locales. Pour La Presse Bisontine, plusieurs anciens adeptes ont accepté de témoigner. Comment reconnaît-on un mouvement sectaire ?

C ROYANCES

3 000 Témoins de Jéhovah en Franche-Comté Le Grand Besançon n’échappe pas au phénomène sectaire Depuis les Témoins de Jéhovah, l’organisation la plus répandue, jusqu’aux grou- puscules ésotérico-religieux les plus divers, les dérives sectaires n’épargnent pas notre région. Encore faut-il savoir ce que recouvre le terme de secte.

L’ absence de définition juri- dique des sectes en droit est la principale difficul- té que rencontrent les associa- tions dans leur combat anti- sectes. Cette absence de définition résulte en fait de la conception française de la notion de laïcité. L’origine de cette conception est à rechercher dans l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen qui dispose que “nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur mani- festation ne trouble pas l’ordre public institué par la loi.” Par ailleurs, l’article 2 de la Consti- tution du 4 octobre 1958 préci- se ainsi que la France, Répu- blique laïque, “assure l’égalité devant la loi des citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion” et qu’elle “respec- te toutes les croyances.” Le principe de neutralité de l’É- tat signifie donc que les croyances religieuses ne sont pas un fait public et que le fait religieux relève des seuls indi- vidus, de la seule sphère privée des citoyens. Dès lors, on conçoit dès lors l’impossibilité juridique de défi- nir les critères permettant de distinguer une Église d’une sec- te. Les spécialistes de la question établissent plusieurs paramètres complémentaires pour qualifier unmouvement de sectaire. Selon

Pierre Manger, responsable du Centre Contre les Manipulations Mentales (C.C.M.M.) pour la région Franche-Comté, “il faut d’abord voir comment ce mou- vement, ou cette association, est dirigé. Y a-t-il des votes, des assemblées générales, le mou- vement est-il dirigé par un auto- crate ? Ensuite, il faut savoir si, une fois les gens entrés dans le mouvement, ils peuvent en sor- tir. Car les manipulations, les menaces et les pressions sont caractéristiques des mouve- ments sectaires”, ajoute le spé- cialiste. “Si tu nous quittes, il va arriver des malheurs à ta famille.” Voilà le genre de menaces proférées à celui qui voudrait quitter un mouvement sectaire. “On regar- de aussi si ces mouvements-là essaient de séparer les gens de leur famille. Enfin, un des élé- ments caractéristiques, c’est l’ar- gent. Certains mouvements, dans la région, conseillent à leurs adeptes de verser la dîme, c’est- à-dire 10 % de leurs revenus. C’est le cas desMormons notam- ment. D’autres mouvements sec- taires font participer à des stages, gratuits pour les premiers et de plus en plus chers ensuite.” Une des dernières caractéris- tiques de la plupart des mou- vements sectaires, c’est le sexe. Exemple le plus connu : Raël - alias Claude Vorilhon - qui pas- se fréquemment dans notre région lorsqu’il se rend en Suis-

S elon un rapport confidentiel éta- bli par les forces de l’ordre bison- tines, que nous nous sommes pro- curé, plusieurs communautés auraient été “sous surveillance” dans le Grand Besançon ces dernières années. Sans qu’elles soient pour autant qualifiées de “sectes” - le rapport parle- mentaire de 1995 étant aujourd’hui dépas- sé -, elles suscitent néanmoins la curio- sité des forces de l’ordre. Qui sont-elles ? La communauté “le Soleil Bleu” à Mont- faucon, le groupe “Énergo Chromo Kinè- se” à Besançon, le mouvement “Mahika- ri” à Roche-lez-Beaupré, en passant par les adeptes de “Squash et Nature” àAmon- dans, ou encore l’institut “Sordes” à Deve- cey, et même les membres de l’église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (plus communément appelés les Mormons) qui seraient environ 150 réper- toriés à Besançon, ces différentes com- munautés sont, soit encore présentes, soit l’ont été dans le Grand Besançon ces dix dernières années. Particularité locale, la Franche-Comté est même soumise à l’in- fluence sectaire suisse. “Le phénomène sectaire évolue sans cesse, commenteAlain France, spécialiste local de la question, ancien délégué du C.C.M.M. (comité contre les manipulations mentales). Avec la cri- se économique actuelle, la baisse du pou- voir d’achat, les gens recherchent autre chose. Certains se réfugient dans l’alcool, la drogue, d’autres dans les sectes. Les gens sont aussi de plus angoissés, stres- sés, ils cherchent du réconfort. D’où éga- lement le nombre incroyable de soi-disant guérisseurs ou de personnes qui surfent sur la vague des thérapies basées sur le bien-être ou la relaxation.” Même s’ils ne peuvent pas tous être qualifiés de mou- vements sectaires, “les frontières sont de plus en plus floues et poreuses entre ces

Les membres bisontins des Témoins de Jéhovah ont leur “salle du royaume”. Elle se situe à Planoise, non loin du lycée Victor Hugo.

existence, liberté de pensée oblige. “Les seuls choses qui peuvent être condamnés, ce sont les comportements déviants tels qu’abus sexuel sur mineur et désormais abus de faiblesse.” Phénomène encore plus récent : les mou- vements sectaires liés au satanisme (voir page suivante). “Ce sont des organisa- tions qui incitent par exemple les jeunes à rejeter l’idée de société, à sa scarifier, etc.” commente Pierre Manger, le res- ponsable franc-comtois du C.C.M.M. Ces organisations ont désormais une nouvelle cible : les adolescents, par le biais de sites internet. Jusqu’ici, les sectes ne s’atta- quaient qu’aux adultes, les enfants étant particulièrement bien protégés par la loi (infraction de détournement de mineur, etc.). Sur internet, ils n’hésitent pas à cibler les adolescents. La plupart de ces sites sont basés à l’étranger, ils ne peu- vent donc pas être poursuivis devant la justice française. ■ J.-F.H.

thérapies “parallèles” et la médecine” confie Jean-Marc De Sède, médecin et membre local du C.C.M.M. (voir article page 13). “Tant que la personne n’est pas reconnue en tant que “médecin”, atten- tion !” prévient Alain France. La difficulté que rencontrent les autori- tés locales, c’est que “dans le droit fran- çais, l’infraction “secte” n’existe pas. Et 95 % des mouvements sectaires se réfu- gient légalement à travers les associations culturelles (loi de 1901) ou cultuelles (loi de 1905)” ajoute M. France. La publication en 1995 d’une liste de 173 mouvements référencés comme sectes n’a pas eu l’effet escompté dans la lutte contre ce phénomène. Selon le correspondant local de la Miviludes, la mission de vigi- lance et de lutte contre les dérives sec- taires, “beaucoup de mouvement n'avaient pas été identifiés dans ce rapport. Et ceux qui l’ont été se sont immédiatement dis- souts et reformés sous une autre identi- té” ajoute-t-il. Aucun mouvement ne peut être poursuivi sur le simple fait de son

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