La Presse Bisontine 64 - Mars 2006

SPÉC IAL HABITAT

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M ORRE

Panneaux photovoltaïques

La maison est ordinaire, sauf qu’elle est équipée de panneaux solaires pour chauf- fer l’eau, de panneaux photovoltaïques pour produire l’électricité et d’une chau- dière à granulés bois. Quand E.D.F. rachète l’électricité d’un particulier

kwh. Nous revendons donc 400 kwh par an à E.D.F.” explique Michel Vermot-Desroches qui a dû batailler avec l’adminis- tration pendant plus d’un an pour qu’elle lui rachète son sur- plus de production qui alimente le réseau général. Bien évidemment, pour atteindre ces niveaux de consommation, il faut “jouer le jeu jusqu’au bout. C’est-à-dire que tous les appareils électro- ménagers consomment peu d’énergie.” C’est le cas par exemple pour le réfrigérateur ou la machine à laver. La télé- vision de son côté ne reste jamais en veille. Les principaux inconvénients des panneaux solaires sont pré- cisément le temps d’enso- leillement et la neige. C’est pour cette raison que Michel Vermot-Desroches s’est tour- né vers un chauffe-eau qui ne fonctionne pas qu’à l’électrici- té, mais qui peut également tirer parti de la chaudière à granulé bois dont le silo de 12 m 3 n’est alimenté qu’une fois par an, soit un coût d’environ 600 euros. Les montants pour- raient être amoindris si la mai- son était mieux isolée. Ces tra- vaux sont sans doute la prochaine étape pour ce foyer qui avance dans sa démarche d’économie d’énergie. ■ T.C.

L a maison de Michel Ver- mot-Desroches est recon- naissable aux panneaux solaires et photovol- taïques posés sur le toit. Une installation moderne, d’un cer- tain anachronisme avec cette demeure construite en 1977, dans laquelle on s’attend davantage à trouver une bon-

ré par une chaudière à granu- lé bois au sous-sol. À l’inter- saison, un poêle à bois suffit à tempérer l’intérieur de la mai- son de 100 m 2 . L’ensemble fonctionne depuis bientôt quatre ans et Michel Vermot-Desroches n’a aucun regret d’avoir fait ce choix pour remplacer de vétustes radia-

La maison de Michel Vermot-Desroches est équipée de 24 m 2 de panneaux photovoltaïques.

ne vieille cuve à mazout en guise de chauffage central, et pas de tels équipe- ments. Et pourtant, cette famille a gagné son indépendance éner- gétique en faisant le

teurs électriques. “J’ai au départ une sensibilité à ces nou- velles énergies dont je suis l’évolution depuis les années 80. Je sais que les pre- miers chauffe-eau solaires fonction-

“Nous revendons

dit d’impôt qui entre en ligne de compte dans l’amortisse- ment de l’appareil. Le prix n’est qu’un des élé- ments de la réflexion de ce foyer qui est énergétiquement auto- nome et n’a plus à s’acquitter de factures d’électricité. Mieux ! Il revend une partie de sa pro- duction électrique à E.D.F. ce qui lui permet de couvrir à la fois les frais d’abonnement au réseau et la consommation qu’il en retire - en effet, les pan- neaux ne fonctionnent pas la nuit, c’est donc E.D.F. qui four- nit l’électricité. “Nous produi- sons 2 000 kwh par an. Or nous en avons besoin que de 1 600

Mais sur ces coquettes sommes, Michel Vermot-Desroches a perçu des subventions, impor- tantes parfois, de la part de l’Europe, de l’agence de la maî- trise de l’énergie, et du Conseil général. “Pour le photovoltaïque, les travaux ont été effectués en deux temps. Pour la première tranche, j’ai perçu 80% de sub- ventions et près de 70% pour la seconde.” Un sérieux coup de pouce donc, incitatif. Il per- cevra environ 3 000 euros d’ai- de pour la chaudière à granu- lé bois. Aujourd’hui, les subventions sont moins abon- dantes. Mais il reste encore la possibilité de bénéficier du cré-

gie” qui ne feront probablement qu’augmenter. Ce particulier à l’âme verte a la certitude d’avoir fait un choix à la fois économique, écologique et qui s’inscrit dans la durée. Toutefois, pour équiper son habitation de ce genre d’ins- tallation, cet habitant de Mor- re a dû investir 15 000 euros pour la chaudière, 4 500 euros pour le chauffe-eau et les pan- neaux solaires, et 22 000 euros pour les panneaux. Des coûts prohibitifs aux départs, et de nature à dissuader les per- sonnes qui n’ont pas une tota- le volonté de passer aux nou- velles énergies.

donc 400 kwh par an à E.D.F.”

choix des énergies renouve- lables, il y a quatre ans, lors- qu’elle emménage à Morre, dans ce pavillon fraîchement acquis. En résumé ici, les pan- neaux solaires (6 m 2 ) alimen- tent le chauffe-eau de 300 litres, l’électricité générale de la mai- son est produite par les pan- neaux photovoltaïques (24 m 2 ) et le chauffage central est assu-

naient de façon catastrophique, comme les équipements photo- voltaïques d’ailleurs. Il y en a qui ont essuyé les plâtres avant nous, car aujourd’hui, ces ins- tallations marchent bien” plai- de-t-il en convaincu. Certains ont essayé de lui conseiller le fuel, “j’ai bien fait de ne pas marcher dans la combine en raison des coûts de cette éner-

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