La Presse Bisontine 64 - Mars 2006

D ÉVELOPPEMENT Deux agences créées Région et Département s’accaparent l’économie Un budget de fonctionnement de 2,1 millions d’euros par an et 20 salariés d’un côté, 1,536 million d’euros de budget et 16 salariés de l’autre. Le Conseil régional de Franche-Comté et le Conseil général du Doubs ont désormais chacun leur agence de développement économique. Est-ce bien raisonnable ? De son côté, le Jura a fait le choix de ne pas créer d’agence départementale. L’ÉCONOMI E

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“familiale” tandis que l’A.R.D. aura plus une stratégie de filières et de travail avec les entreprises de grande dimension. Nous assurons la proximité par notre rôle de conseil et de suivi tan- dis qu’eux gèrent plus la pros- pection” estimeM. Galliot. Mais à toutes deux, elles devront rele- ver une tâche immense, sachant qu’en Franche-Comté à l’heu- re actuelle, seulement 14,5 % des créations d’entreprises béné- ficient d’un service d’accompa- gnement. “Il faut qu’on amé- liore nos performances” commente Gérard Galliot. Dans le département voisin du Jura, on a fait le choix de ne pas superposer les structures. “Nous nous sommes vite rendu compte qu’avec 250 000 habi- tants, nous n’avions pas la taille critique pour créer notre propre agence, commente Jean-Marie Sermier, vice-président du Conseil général du Jura. Quand la Région nous a proposé une agence régionale, nous avons été le premier département à avoir répondu favorablement. On aurait notre propre agence départementale, je pense qu’il y aurait vraiment redondance” estime-t-il. ■ J.-F.H.

A.R.D., Développement 25, qui fait quoi ? L e plan d’actions 2006 de l’A.R.D. se résume ain- si : la promotion du ter- ritoire (un programme de com- munication est en cours d’élaboration), la prospection, l’accompagnement des filières, le suivi des entreprises stratégiques, l’accompagne- ment des territoires et l’ingé- nierie territoriale. De son côté, Développement 25 s’est fixé sept priorités en faveur de l’économie et de l’emploi : sensibiliser à la créa- tion d’entreprise, accompa- gner les porteurs de projet, financer le cycle de vie des entreprises, soutenir les filières microtechniques, automobi- le, industrie agroalimentaire, bois, service aux particuliers, hôtellerie-loisirs, développer la recherche et les projets inno- vants, accueillir les hommes et accueillir les entreprises.

L’ une des deux collecti- vités, le Conseil géné- ral duDoubs avait l’an- tériorité avec son A.D.E.D. (agence de développement économique et

membres ont été choisis parmi des chefs d’entreprises régio- naux, soit 21 personnes au total avec les suppléants. Dévelop- pement 25 dispose pour sa bon- ne marche d’un conseil d’ad- ministration composé d’un collège “collectivités locales, d’un collège “organismes pro- fessionnels et interprofession- nels” et d’un collège “expert”, soit 16 personnes supplémen- taires. Les deux agences se disent bien sûr complémentaires. “En col- laboration avec les agences départementales, notre mission sera d’identifier les besoins des entreprises en amont” commente Marie-Marguerite Dufay, pré- sidente de l’A.R.D. Le président de Développement 25 estime quant à lui que “les deux agences ne se superposent pas. Si nos objectifs sont communs, on ne travaille pas dans les mêmes cercles. Nous nous intéressons plus à des entreprises de taille

naux. Résultat, le Conseil régio- nal de Franche-Comté a créé sa propre agence, l’A.R.D. (agen- ce régionale de développement), portée sur les fonts baptismaux le 22 janvier dernier. Elles disent ne pas avoir les mêmes mis- sions. L’A.R.D. poursuit l’ob- jectif de “dynamisation écono- mique de la Franche-Comté, de coordination efficiente de l’ac- tion économique et de prospec- tive territoriale” , tandis que Développement 25 s’est assi- gné d’autres missions, résumé par son nouveau président Gérard Galliot, conseiller géné- ral du canton d’Audeux : “le développement des entreprises, le développement des filières, le développement technologique et l’accueil des entreprises et des hommes.” Toutes deux sont flanquées de multiples organismes de contrô- le. L’A.R.D. dispose d’un conseil de surveillance composé d’élus, et d’un directoire dont les

touristique du Doubs), récem- ment rebaptisée Développe- ment 25. Mais elle n’a pas, selon la loi, la “compétence” écono- mique que le gouvernement a attribuée aux Conseils régio-

L’A.R.D. a été lancée officiellement le 22 janvier. Son directeur, à droite, est Yann-Yves Le Goffic. Le président du directoire est Jacques Gouzy (à gauche), responsable du site Alstom d’Ornans.

E NVIRONNEMENT Une reconnaissance nationale Le marais de Saône distingué par le ministère de l’Écologie Le site naturel a été reconnu site pilote pour son action en faveur de la reconquête de l’eau. La ministre de l’Écologie remet la distinction au syndicat du marais de Saône le 27 février.

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L’ appel à projets lancé par leministère de l’É- cologie et du Dévelop- pement durable à des- tinationdes collectivités a pour objectif d’expérimenter la loi D.T.R. (développement des territoires ruraux). Il s’agit de proposer unpland’action visant à restaurer, préserver, gérer et mettreenvaleurde façondurable une zone humide. Les mesures proposées par le syndicat du marais visent différentes pro- blématiques : l’enfrichement de la zone humide, les espèces envahissantes, les phytosani- taires et la pollution diffuse. Le montant de ce programme a été estimé entre 170 000 et 196 000 euros. “Cette labellisationnatio- nale est une vraie reconnaissance du travail effectué” se réjouit Yves-Michel Dahoui, le prési- dent du syndicat. Selon ses pro- moteurs, cette labellisation doit permettre entreautres, “larecon- naissance au niveau national des actions engagées par les dif- férents acteurs locaux, la struc- turation d’échanges avec les

toriés” explique le syndicat. Aujourd’hui, le Conseil général duDoubs étudie le dossier d’ins- cription dumarais de Saône en tant qu’Espace naturel sensible. Le fonctionnement hydrogéolo- gique dumarais est régi par des circulations karstiques com- plexes. En période de crue, il s’engorge pour former un grand lac dont la capacité de stocka- ge est estimée à trois millions demètres cubes. Cette eau peut semaintenir pendant près d’un mois et lavidange se fait endeux ou trois jours. Les drainages successifs du marais de Saône, l’abandon de la fauche ou du pâturage et les aménagements divers au sein du site ont conduit à la dégra- dation des milieux humides. Mais il constitue encore un site majeur en terme hydrologique, écologique et paysager quimobi- lise et fédère un certain nombre d’acteurs conscients de la néces- sité de réhabiliter et protéger ce marais. Cette reconnaissan- ce nationale ne fera que ren- forcer la sensibilisation. ■

autres sites sélectionnés via la mise en place d’un réseau, le fait de bénéficier de retour d’expé- riences, l’apport d’un soutien financier complémentaire de la part de l’Agence de l’eau et du ministère de l’Écologie et lapour- suite de la dynamique engagée en faveur de la préservation du marais.” Qu’est-ce qui justifie cette dis- tinction nationale ? “Le marais de Saône, zone humide de 800 hectares présente des enjeux majeurs en terme de biodiversi- té et de ressource en eau. Il s’agit dudernier grandcomplexemaré- cageux du secteur localisé au point bas du bassin versant fer- mé de la source d’Arcier de 102 km 2 . Une mosaïque de milieux trèsdiversifiés constitue cemarais : aulnaies marécageuses, rose- lières, saulaies,mégaphorbiaies, cariçaies, bas-marais alcalin, étangs et autres plans d’eau. Cet- te zone est inscrite en tant que zone naturelle d’intérêt écolo- gique, faunistique et floristique et des habitats et espèces d’inté- rêt communautaire y sont réper-

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