La Presse Bisontine 64 - Mars 2006

BESANÇON

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R ESTAURATION

Un restaurant autour du vin

Gastronomie : Besançon perd ses dernières étoiles

Après le départ annoncé de Jean-François Maire du restaurant le Valentin, c’est Jocelyne Lotz-Choquart du Mungo Park qui remet sa toque. Les deux seuls étoilés Michelin de Besançon disparaissent. C’est aussi un coup dur pour le tourisme gastronomique.

L e Mungo Park - une étoile au Michelin - fermera définitive- ment ses portes le 22 mai après le dernier service du samedi soir. e Valentin - deuxième étoilé bisontin - baissera pour la dernière fois son rideau le 4 mars, dernière occasion pour ceux qui apprécient la cuisine de Jean-FrançoisMaire de lui rendrehom- mage. Avec ces deux cessations d’acti- vités, Besançon perd deux fleurons de la gastronomie. Pour découvrir les saveurs d’unétoiléMichelin, il est désor- mais obligatoire de se rendre dans le Haut-Doubs (Bonnétage, Malbuisson, Grand’Combe-Châteleu…), dans le Jura ou en Haute-Saône. La capitale régionale en est dépourvue, elle est désormais une des seules villes de plus de 100 000 habitants. Tant pis pour le tourisme gastronomique. Après une quinzaine de jours de fer- meture, une enseigne dédiée aux plai- sirs du vin ouvrira à la place du Mun- go Park, sous la responsabilité de ChristopheMenozzi, sommelier franc- comtois et récent propriétaire du res- taurant le Comtois à Doucier (Jura). Le nom du futur établissement n’est pas encore totalement arrêté - il pour- rait s’agir de “Vin sur vin”. Une chose est sûre : il sera largement dédié à la

Menozzi se fera début mai. D’ores et déjà, le futur responsable a concocté des animations pour le lancement de son établissement. “Les 9 et 10 mai, nous allons proposer la dégustation de 114 millésimes de vins du Jura, entre 1885 et 2003. 15 dégustateurs seront présents avec notamment 4 meilleurs sommeliers du monde.” Las, épuisés par plus de vingt ans de quête de la perfection, Jocelyne Lotz- Choquart et Jean-François Maire posent leur toque. La première s’en va “parce que mon mari qui a l’âge de la retraite souhaitait arrêter et que

passion qui anime le nouveau pro- priétairedes lieux. Soiréesœnologiques, colloques, dégustations, bibliothèque du vin… “Au-delà du vin, je veux fai- re à Besançon une petite “Maison de la Franche-Comté” dans laquelle les gens pourront trouver tous les produits qui se rapportent au terroir régional.” Christophe Menozzi ne tire pas un trait sur ce qui a fait la réputation duMungo Park : la cuisine. Il repend le personnel en place, soit 7 personnes, dont le second de Jocelyne Lotz-Cho- quart qui deviendra ainsi le nouveau chef. “Je souhaite proposer un menu

je n’imagine pas tenir lamaison sans lui.” Elle avoue aussi “ne pas avoir d’autre projet en matière de restauration” , sentant “une fatigue générale liée à cette pas- sion dévorante. J’ai fait le mieux que je pouvais

du marché le midi, un menu du terroir et une carte dégustation. Toutes les semaines, une soirée sera dédiée à la gastronomie d’une région française ou d’un pays.” Les tarifs se voudront “abor-

“Je veux faire à Besançon une

petite “Maison de la Franche-Comté.”

Plusieurs fois capé de titres de meilleur sommelier, Christophe Menozzi reprendra le “futur-ex” Mungo Park début mai.

avec ce que la vie m’a donné” dit-elle. Le second part “le cœur léger créer une académie culinaire, faire de la vente de vin et du consulting pour d’autres établissements” comme le château de la Dame Blanche à Geneuille où toute son équipe reprend les cuisines. “Je ressens un certain

dables, avec un menu du marché aux alentours de 15 euros.” Quant au macaron Michelin, “si on peut l’avoir dans les cinq prochaines années, c’est très bien mais ce n’est pas notre prio- rité.” Le passage de relais officiel entre Jocelyne Lotz-Choquart et Christophe

comtoise ne reste pas trop longtemps anonyme sur ce plan-là si, une fois encore, elle ne vaut pas que les tou- ristes passent leur chemin. ■ J.-F.H.

ras-le-bol, surtout sur le plan admi- nistratif. Je retourne donc à mon métier de base, la cuisine.” Besançon se cherche un nouveau chef de file en matière de gastronomie. Il serait souhaitable que la capitale

QUAD VOLVERINE 450

M USIQUE

13,5 millions d’euros de travaux Un nouveau conservatoire de musique à l’horizon 2008 Les travaux du futur conservatoire régional de musique devraient débuter fin 2007 ou début 2008 au plus tard. Et le bâtiment devrait être situé sur l’ancien port fluvial de Besançon. Même si rien n’a pas encore été arrêté

NOUVEAU QUAD HOMOLOGUÉ 2 PLACES

HOMOLOGUÉ 2 PLACES

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À quel endroit le futur conservatoire natio- nal de région demusique (C.N.R.) doit- il se construire, personne ne le sait enco- re. On sait pourtant, désormais, quand doivent débuter les travaux. À la fin de l’année 2007 ou au plus tard au début 2008, selon la communauté d’agglomération duGrand Besan- çon, qui gère depuis le 1 er janvier 2006, le C.N.R. Le futur bâtiment, dont la construction devrait atteindre les 13,5 millions d’euros hors taxes, devrait “très probablement” se situer sur l’an- cien port fluvial de Besançon, propriété de Voies Navigables de France (V.N.F.), juste à côté des

QUAD RAPTOR 700

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bâtiments actuels du port qui devraient eux héberger le pro- chain fond régional d’art contemporain. “Rien n’est fixé. Mais il y a des idées, notam- ment sur le port fluvial, avec toutes les contraintes qui pèsent sur ce site, notamment avec le P.P.R.I., le plan de prévention

“Il faut que le bâtiment soit facile d’accès.”

des risques d’inondations” , affirmait Gabriel Baulieu, vice-président de la C.A.G.B., début février. Ce qui est sûr, c’est que l’option d’un bâtiment en périphérie de Besançon est abandonnée. “Il faut que le bâtiment soit facile d’accès, notam- ment pour les transports en commun” , reprend- on à la C.A.G.B. ■

L’actuel conservatoire, place du Marché, devrait déménager avant 2010.

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