La Presse Bisontine 64 - Mars 2006

L’ÉCONOMI E

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R OUTAGE

La première entreprise franc-comtoise Gem’services : “1,5 million d’euros d’investissement en deux ans”

Filiale du groupe de bijouterie Maty depuis 1999, Gem’ser- vices est la première entreprise de routage de Franche-Com- té. Avec un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros, l’en- treprise a enregistré une augmentation de 25 %des messages déposés en 2004. Entretien avec Renaud Guyon, son gérant et Philippe Varlet, chargé de clientèle

L a Presse Bisontine : Comment est né Gem’services ? Renaud Guyon : La société appar- tient au groupe Gemafi, qui possède entre autres Maty. Depuis une trentaine d’années, Maty avait ses propres ateliers d’impression et de routage de documents commerciaux inté- grés. En 1999, le groupe a déci- dé de filialiser cette activité, pour développer un courant d’affaire extérieur. Et on a réel- lement commencé en 2001. C’est le sens du développement du groupe. Maty est avant tout une société commerciale, ce n’est pas toujours facile de mener une activité industriel- le à côté. Quand on a le choix entre ouvrir un magasin ou acheter une nouvelle machi- ne, c’est souvent le magasin qui est choisi. L.P.B. : Quelle est votre activité, pré- cisément ? R.G. : À l’origine, on a surtout développé le routage - mettre sous enveloppe et adresser les communications des clients. Cela peut être des catalogues à envoyer, des publicités ou des offres spéciales. Depuis 2002, on a augmenté et diversifié

80 % de notre activité est réa- lisée dans la région. Nous conti- nuons à nous occuper de tou- te la communication de Maty. Par an, cela représente 20 mil- lions de messages, dont unmil- lion de catalogues deux fois par an. Maty, c’est un fichier client de 3 millions de personnes, géré en interne. On a la rigueur

notre offre. En proposant aux entreprises de gérer leurs fichiers de clients, pour affi- ner les destinataires des publi- cités. Si vous vendez des pis- cines, mieux vaut vous adresser à des personnes qui vivent en maison individuelle. Dans l’ab- solu, il n’y a pas de société qui n’est pas amenée à communi-

de la vente à distan- ce. Quand une opé- ration de communi- cation est prévue par Maty, cela représen- te 400 000 mailings à envoyer en quelques jours. L.P.B. : Maty représente quelle part de votre acti- vité actuellement ?

quer au moins une fois par an. Donc tou- te entreprise peut avoir besoin de nos services. L.P.B. : Quel est votre positionnement sur le marché ? Philippe Varlet : Nous avons un position- nement local essen-

“Nous sommes les seuls de cette

Pour Renaud Guyon, son gérant et Philippe Varlet, chargé de clientèle, “l’objectif, à terme, c’est d’augmenter la part de l’activité extérieure pour atteindre à peu près 50 % du chiffre d’affaires.”

ganisation de nos locaux, qui doit s’achever à la fin de l’an- née seulement.

être valorisés. Dans l’avenir, on se dirige vers cela, plus de personnalisation. Avec la nou- velle technologie, on peut ima-

à des opérations massives, col- ler des timbres à la main. L.P.B. : Quelles sont les évolutions actuelles de Gem’services ? R.G. : Depuis le second semestre 2005, nous nous sommes spé- cialisés sur nos moyens d’im- pression. On a désormais une vraie imprimerie et on est désormais à même de traiter de la donnée variable, grâce à notre dernière machine. On est capable de faire une pla- quette en y ajoutant votre nom ou d’autres informations per- sonnalisées. Ce sera accessible normalement à partir du second semestre 2006. C’est très qua- litatif et a un impact fort. Quoi de plus valorisant, pour un client, de voir que quelqu’un s’intéresse à soi, connaît ses habitudes de consommation, sait déjà ce qu’il est suscep- tible d’acheter. Les gens aiment

taille dans la région.”

giner des courriers illustrés d’images dif- férentes en fonction des goûts du client. Une image de canard pour un chasseur par exemple, autre cho- se pour une ado…

L.P.B. : Et en terme d’em- plois ? R.G. : Comme le métier demande d’être très réactif, on fait beaucoup recours à l’intérim et aux C.D.D. Car l’activité est très cyclique, en

“On fait beaucoup recours à l’intérim.”

R.G. : En terme de chiffre d’af- faires, on réalise près de 70 % avec Maty et 30 % avec l’exté- rieur. L’objectif, à terme, c’est d’augmenter la part de l’acti- vité extérieure pour atteindre à peu près 50 % du chiffre d’af- faires. En fait, nous ne sommes pas dans le même métier dans les deux cas, nous avons une palette beaucoup large. On peut aller du micro- mailing de 50 ou 100 lettres personnalisées

tiellement. Jusqu’à présent, il n’y avait pas de structure de routage en Franche-Comté. Il fallait aller en Alsace, à Lyon ou à Dijon pour en trouver. On est donc parti dumarché bison- tin, puis nous avons élargi à la région. Nous sommes les seuls de cette taille dans la région. Il y a plusieurs mini- structures sur Besançon, mais nous sommes la seule struc- ture industrielle.Actuellement,

dent de scie. En l’espace de 48 heures, on peut avoir un afflux d’activité et être obligé de tra- vailler en 3 x 8, comme actuel- lement. En moyenne, on est une quarantaine de personnes à travailler. Dont 31 femmes. Et on est actuellement en train de créer un nouveau poste d’as- sistant de production. ■ Propos recueillis par S.D.

L.P.B. : Qu’est-ce que cela repré- sente en terme d’investissement ? R.G. : Depuis début janvier 2006, nous avons aussi une nouvel- le machine de mise sous plis des courriers. En deux ans, on a investi à hauteur de 1,5 mil- lion d’euros. On va encore conti- nuer notre effort d’investisse- ment, mais sur la partie informatique, cette fois-ci. Le gros chantier de 2006, cela va être la rénovation et la réor-

Depuis début janvier, une nouvelle machine de mise sous plis des courriers est en service. 6 000 lettres sont mises sous enveloppes par heure.

La société Gem’services travaille à 70% pour le bijoutier Maty.

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