La Presse Bisontine 64 - Mars 2006

Agenda

41

En 2006

En bref

ANNIVERSAIRE - INAUGURATION OFFICIELLE LE 4 MAI

● Cabaret L’association Interval (asso- ciation des acteurs écono- miques de l’espace Valentin) organise une soirée cabaret le 18 mars au centre d’activi- tés et de loisirs d’École-Valen- tin. Renseignements et réser- vations au 06 10 58 41 33 (M. Richard) ou au 06 13 21 68 29 (M. Grosjean). ● Tarot Le comité de quartier Rose- mont-Saint-Ferjeux organise un concours de tarot dimanche 26 février de 14 heures à 19 heures. Ins- criptions sur place. Rens. 03 81 52 42 52. ● Loisir Le premier salon des loisirs créatifs a lieu à Besançon- Micropolis du 9 au 12 mars. ● Livre Mercredi 28 février à 20 h 30 à la librairie les Sandales d’Em- pédocle, le professeur de socio- logie Francis Farrugia présen- tera son dernier essai : “La construction de l’homme social. Essai sur la démocratie disci- plinaire”. Soirée animée par Georges Ubbiali, enseignant de sociologie à Dijon. ● Le Forestier Le concert de Maxime Le Forestier “Chante Brassens, 2 ème cahier” du 1 er février der- nier au Grand Kursaal ayant rencontré un immense suc- cès, Maxime Le Forestier don- nera un nouveau concert le lundi 23 octobre au Grand

le Doubs célèbre Ledoux

Qui était Claude-Nicolas Ledoux ? I l y aura bientôt deux siècles, le 19 novembre 1806, l’ar- chitecte Claude-Nicolas Ledoux mourait à Paris. Il avait 70 ans. De son temps, il a été reconnu comme l’un des 5 ou 6 architectes les plus fameux du XVIIIème siècle. Il était en bonne compagnie avec les Blondel, Boullée, Bron- gniart, Gabriel, Soufflot, etc. Mais petit à petit, ses construc- tions ont été négligées et détruites. Il est l’un des bâtis- seurs dont l’œuvre a le plus disparu : les 4/5èmes des constructions de Claude-Nicolas Ledoux ont été anéan- tis. Ce qui reste a souvent été modifié. Il ne subsiste guè- re comme chef-d’œuvre respecté que la Saline royale d’Arc- et-Senans et le théâtre de Besançon. Ils étaient, avec les Portes de Paris (dont quatre subsistent aujourd’hui) ou Bar- rières de l’Octroi, les trois œuvres majeures construites par Ledoux. C’est seulement depuis une trentaine d’années que l’on commence à reconnaître que Claude-Nicolas Ledoux est l’un des plus grands architectes français. ■

L’ année Ledoux sera offi- ciellement lancée le 4 mai et close le 19 novembre 2006 (date de la mort de Claude-Nicolas Ledoux). Mais elle se pro- longera au-delà, car la pen- sée de Ledoux et sa réflexion sur l’homme et la cité se pour- suivent et sont toujours d’ac- tualité. Les festivités se déclineront autour de trois périodes. Première période : jusqu’à juin 2006 : les jeunes décou- vrent le génie de Ledoux. Cette période est tournée vers les jeunes avec unmodu- le “collégiens” pour expliquer Ledoux, ses idées et son siècle. Lemodule “collégiens”

On commémore cette année le 200 ème anniversaire de la mort de ce grand architecte, créateur de la saline royale d’Arc-et-Senans et du théâtre de Besançon. Près de 30 événements, en grande majorité gratuits, sont en préparation.

et ses manifestations sont organisés par leConseil géné- ral du Doubs. Il comprend des actions en direction des collèges et concerne, ensemble ou séparément, les enseignants d’histoire et géo- graphie, demusique, de fran- çais et d’arts plastiques dans les collèges du Doubs. En mai et juin, les élèves auront la possibilité de venir visi- ter gratuitement (transport compris) la Saline et l’expo- sition sur Claude-Nicolas Ledoux commentée. Seconde période : de mai à septembre 2006 où le chef- d’œuvre de la Saline d’Arc- et-Senans s’ouvre à tous. Cette période de festivités

Demandez le programme.

cette période dédiée au grand public, de juin à septembre. Troisième période : de sep- tembre à décembre sur le thème “Toutes les Lumières

est tournée vers le grand public et les touristes. L’inau- guration officielle de l’année Ledoux le 4 mai à la Saline royale d’Arc-et-Senans don-

E X P O S I T I O N

de Ledoux”. Selon le Conseil général, ce sera “une période plus culturelle, plus intellec- tuelle, tournée vers la réflexion avec des tables

nera également le coup d’envoi de l’exposition “Ledoux, homme des Lumières”, réalisée par l’Ins- titut Claude- Nicolas Ledoux. Cette exposition

Le chef d’œuvre de la Saline d’Arc-et-Senans s’ouvre à tous.

se poursuivra jusqu’en sep- tembre. De nombreuses jour- nées festives (concerts, théâtre, chorales, harmo- nies…) viendront rythmer

rondes, des colloques, des expositions, un cycle cinéma à Pontarlier et un cycle de conférences sur Ledoux et son époque…” ■

Avec le théâtre de Besançon, Ledoux a créé le plan incliné pour voir la scène, quelle que soit la place occupée par le spectateur, les bancs pour permettre à tous les specta- teurs, quel que soit leur rang social et la fosse d’orchestre, qui redonne toute son ampleur à la scène et crée l’acous- tique moderne de la fosse. (photo ville de Besançon).

Kursaal de Besançon. Rens. 03 81 80 86 03.

“La peinture, PEINTRE - EXPOSITION EN OCTOBRE AUTOUR DE LEDOUX

c’est la rencontre”

D ans la cuisine, sur le piano du petit salon, l’espace dis- ponible a été envahi de toiles aux couleurs éclatantes, presque agressives, du bleu azur au rouge sang. On y distingue des toréadors qui rentrent dans l’arène, des bords de mers paisibles, des scènes de cirque. Le tout esquissé par un pin- ceau nerveux, énergique. L’univers d’Arnaud Courlet de Vregille. À 48 ans, le peintre bisontin doit participer, à l’automne, à l’une des expositions organisées dans le cadre de l’année consacrée à Ledoux, l’ar- chitecte d’Arc-et-Senans. Des toiles qui n’ont rien d’apaisées, dominées par la passion. “La violence, c’est un À 48 ans, le peintre bisontin, Arnaud Courlet de Vregille, est reconnu dans le monde artistique pour ses œuvres. Une exposition de ses toiles est prévue à l’automne, dans le cadre de l’année Ledoux.

Fasciné par le sud, la corrida, les chevaux, le peintre retranscrit ses thèmes fétiches sur ses toiles, à mi- chemin entre le figuratif et l’abs- traction. Mais refuse d’être catalo- gué. “Certains critiques ont vu l’influence de Dufy, de Staël ou Picas- so dans mes toiles. Mais pourquoi un peintre aurait besoin de s’inspi- rer d’un autre. Tous ont un point commun, le dessin. Mais après l’émo- tion, c’est l’émotion” , reprend-il. Il définit son travail comme une “impro-

élément moteur. Le galop d’un che- val, c’est violent, la tempête, c’est vio- lent. Mais ce n’est pas une violence de destruction pour autant” , affir- me le peintre. Reconnu par ses pairs - il a entre autres reçu le prix d’Argenson à Paris en 2002 -, Arnaud Courlet de Vregille expose ses toiles depuis plus d’une dizaine d’années déjà, dans toute la Franche-Comté et à Paris. Et la peinture est pour lui une affai- re de famille. Ou presque. Sur l’un

P E I N T U R E

des murs, près de ses propres toiles, de vieux petits tableaux dans le sty- le de la peinture fla- mande rappelle une partie de cette his-

visation totale mais avec une longue maturation.” “Quand je vais me pro- mener dans un endroit, je ne pars pas avec l’idée de faire un tableau. C’est quelque temps après que

“Une improvisation totale mais avec une longue maturation.”

“L’artiste qui s’enferme dans sa tour d’ivoire parce qu’il se pense génial, c’est son problème. Mais on peint pour être aimé”, affirme Arnaud Courlet de Vregille.

toire. L’un de ses aïeuls fut le maître de Rubens au XVII ème siècle. Depuis, la famille a toujours compté en son sein des artistes peintres. “J’ai tou- jours été entouré de collections. C’est un bain familial. Ce n’est pas pour autant une obsession pour moi, mais je ne vois pas d’autre explication” , dit-il simplement.

ce moment va me revenir en mémoi- re et que je vais peut-être en faire quelque chose” , explique-t-il. Récemment, en dehors de ses toiles, il a aussi peint une fresque dans une propriété. Et expose régulière- ment. “La peinture, c’est la rencontre. L’artiste qui s’enferme dans sa tour d’ivoire parce qu’il se pense génial,

de mes toiles, sur le thème de la soli- tude. Je n’avais pas eu l’intention de le dessiner, ce n’était qu’une tache de couleur pour moi. Mais, c’était sa vision du tableau. Et ça, ça me touche.” ■ S.D.

c’est son problème. Mais on peint pour être aimé. Il a une nécessité vitale à voir les gens recevoir ce que vous faites” , reprend-il. “C’est ce qu’ils ressentent qui comptent. Une dame m’a une fois parlé d’un petit enfant qui joue dans un coin d’une

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker