La Presse Bisontine 58 - Septembre 2005
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon
1,80 € N° 58 Septembre 2005 Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.
Les francs-maçons à Besançon : qui sont-ils, que font-ils, que veulent-ils ?
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Mais où est donc passée la police ? Le commissariat de quartier de Clairs-Soleils a fermé ses portes, tandis qued’autres, commeSaint- Ferjeux, ne sont quasiment jamais ouverts. Un véritable recul par rap- port aux intentions de départ. p. 9 Plan local d’urbanisme : ce que craignent les quartiers
Les phases de concertation sont bientôt terminées concernant le futur plan local d’urbanisme (P.L.U.). Certains riverains crai- gnent une dénaturation totale de leur habitat. L’événement p. 6 à 8 La nouvelle vie des salariés d’Augé Quelques mois après l’annonce d’un dramatique plan social dans une des principales entreprises bisontines, comment les salariés mis à l’index rebondissent-ils aujourd’hui. p. 25
- Pour la première fois, un dossier sur la franc-maçonnerie locale. - Une visite inédite de leur “temple”. - Des francs-maçons témoignent
à visage découvert sur leurs pratiques.
Lire le dossier p. 11 à 14
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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
L’ INTERVI EW DU MOIS
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Éditorial
S CIENCES
Les Américains à nouveau sur la lune
Alain Cirou : “On voit plus clair, plus loin, mais on comprend de moins en moins l’univers”
Secret Ils affirment ne pas entretenir le secret. Ils préfèrent parler de discrétion. Soit. Mais dès qu’on tente de fendre l’ar- mure d’un franc-maçon, il se réfugie derrière ces sacro-saints textes sur les- quels repose aujourd’hui encore le dog- me franc-maçon : surtout ne pas affir- mer son appartenance à la grande famille et dévoiler la teneur des réunions. D’où, naturellement, tous ces fantasmes et suspicions nés de la méconnaissance d’unmonde qui, quoi que sesmembres en disent, entretient un véritable culte du secret. Vue de l’extérieur, la franc- maçonnerie passe tantôt pour un club ésotérique (voire pour une secte), tan- tôt pour un cercle de réflexion philoso- phique, tantôt pour un réseau d’influence où se trament manigances et lobbies en tout genre. La maçonnerie, ce serait un peu tout cela à la fois aux yeux du profane. Rien de tel pour le maçon en qui l’appartenance à une loge ne ser- virait qu’à s’élever individuellement pour mieux transmettre ensuite les idéaux maçonniques en société, fraternité et tolérance en tête. Mais que ce soit sur le plan national ou pire encore, local, l’omerta est bien la règle d’or. On le ver- ra dans ce numéro. Certes, quelques maçons acceptent de parler à visage découvert de leur appartenance. Mais quand il s’agit de les interroger sur leurs travaux en loge, quand on les titille sur leurs supposés “pouvoirs”, ils s’accro- chent comme la bernique au rocher à ce fameux vœu de discrétion. Ils se tar- guent de débattre des grands thèmes de société quand ils plaident en même temps la démarche initiatique person- nelle. Ils se disent ouverts et font pour- tant une enquête approfondie sur tout postulant à l’initiation. Ils prônent le pro- grès et la tolérance quand la grande majorité des loges refuse, au nom de principes qui se perdent dans la nuit des temps ou tout simplement par machisme, que les femmes soient ini- tiées. Dernier paradoxe : malgré leur propension à faire de l’honnêteté une règle d’or, il n’en reste pas moins que plusieurs scandales ont déjà éclaboussé des loges maçonniques dont certains membres s’étaient perdus dans des dérives affairistes. Alors, vaste impos- ture la franc-maçonnerie ? Nul profa- ne ne peut se permettre de l’affirmer sans preuve. En revanche, les maçons n’ont pas à s’étonner que tous les fan- tasmes et toutes les rumeurs plus ou moins fondées circulent sur leur comp- te alors qu’eux-mêmes ne font rien pour lever une partie du voile. O Jean-François Hauser
Après les “Nuits des Étoiles” qui ont réuni mi- août des milliers de passionnés d’astronomie pour observer le ciel et la pluie d’étoiles filantes, le journaliste scientifique Alain Cirou, rédac- teur en chef de la revue Ciel et Espace et consul- tant sur Europe 1, revient sur les grandes mis- sions spatiales de ces derniers mois.
L a Presse Bisontine: Mis- sion exploratrice sur Mars, sur Titan, Deep Impact…depuis 6 mois, on a l’impression d’assister à un nombre incalculable de missions spatiales. Simple coïncidence ou regain d’intérêt pour le domaine spatial ?
voit n’est pas celui que l’on perçoit. Il va y avoir une révo- lution dans les années à venir, dans un an ou dans un siècle, je ne sais pas. La découverte la plus impor- tante jamais réalisée, c’est qu’il y a plus de planètes en dehors de notre système solaire que dedans. Depuis 1995, on a découvert 140 pla- nètes, d’ici 10 ans, on en connaîtra certainement quelques milliers et dans 50 ans quelques milliards. Et on ne risque pas trop en disant que dans 20 ans on saura répondre à la question de la présence de vie dans l’univers. On construit en ce moment des machines, en orbite dans quinze ans, qui pourront observer les atmo- sphères des planètes et détec- ter si quelque chose respire. L’époque est passionnante. L.P.B. : On n’entend plus beau- coup parler de la station spatia- le internationale. A.C. : Ce n’est pas quelque chose de perti- nent. La Après la Lune, il en fallait un nouveau, pour en mettre plein la vue aux Soviétiques, on a proposé la coopération internationale. Elle doit coû- ter 20 milliards de dollars et n’est pas encore finie. Mais une fois terminée, on pas- sera à autre chose. Au plan scientifique, c’est une inep- tie, on n’a pas besoin de cela. Et quand la navette spatia- le ne volera plus, la station sera condamnée. Car qui vou- dra payer pour ce machin ? L.P.B. : Le site internet de la N.A.S.A. a enregistré près d’un milliard de connexions après la publication des photos de Deep Impact. Est-ce qu’il y a un nou- vel engouement du public ? A.C. : Oui, mais les raisons ne sont pas nécessairement celles auxquelles on pense en priorité. Ce qu’on a le plus N.A.S.A. fonc- tionnait aupa- ravant avec des grands pro- grammes.
robots pendant des années. L’espace est un enjeu stra- tégique. Les Européens n’ont pas de politique. Il existe une agence spatiale européenne, mais on manque de grands desseins, d’une vision. C’est cruel car l’espace est un
domaine pour les scientifiques, qui tire les activités technologiques vers le haut. Ce n’est pas uniquement pour aller s’amuser à visiter des pla- nètes lointaines, ça fait aussi avancer la science. L’argent n’est pas dépensé dans l’espace, mais
Alain Cirou : En ce moment, il y a un certain nombre de programmes qui arrivent à terme, des programmes enga- gés il y a 5 ou 10 ans, qui ont été financés à ce moment-là. Cela correspond à une époque où les grandes agences spa-
“Dans 20 ans, on saura s’il y a de la vie dans l’univers.”
Pour Alain Cirou, rédacteur en chef de la revue Ciel et Espace, “il faut redonner le goût des sciences, faire passer l’idée que ce n’est pas nécessairement chiant et réservé aux garçons doués en maths.”
sur terre, c’est de l’investis- sement dans les hommes, dans la technologie. L.P.B. : Des grandes missions conduites ces derniers mois, les- quelles sont fondamentales pour l’avancée des connaissances scien- tifiques ? A.C. : J’en retiens quelques- unes. La mission sur Titan, tout d’abord, est très impor- tante. Parce que c’est un monde totalement différent, jamais on n’avait rencontré un monde tel que celui-là. C’est suffisamment surpre- nant et original pour vouloir y retourner. Cela va chan- ger nos connaissances, même si je ne sais pas dans quel sens. Mars aussi est inté- ressant, mais c’est plus quelque chose qui continue. En fait, les choses les plus importantes de ces dernières années sont invisibles, situées aux confins de notre système solaire. On a décou- vert que Pluton n’est pas la dernière planète de notre système, mais qu’il y a des milliers de planètes au-delà Les télescopes spatiaux ont multiplié par deux l’univers dont on dispose. On voit plus clair, plus loin mais en même temps, on comprend de moins en moins. Il y a encore 15 ans, tout paraissait simple. Désormais, on parle de matière noire, d’énergie sombre. L’univers que l’on
tiales ne voulaient plus s’en- gager dans de grosses mis- sions, mais plutôt dans des missions plus petites, peut- être moins ambitieuses, mais très rapides. Il y a un phé- nomène de communication aussi, surtout côté améri- cain. Que ce soit pour une mission sur Mars ou sur une étoile quelconque, 10 à 15 % du budget sont consacrés à la promo. Pour Hubble, une quinzaine de personnes étaient employées pour la communication des résul- tats, sortir des photos, des vidéos… L’idée des Améri- cains, c’est qu’on travaille avec l’argent du public et il faut montrer que ça marche. C’est une énorme bêtise euro- péenne de ne pas avoir com- pris cela, car l’appui du public est prépondérant. L.P.B. : Et quels sont les grands rendez-vous des années à venir ? A.C. : Les comètes sont une vraie cible, Mars aussi. Les Américains vont également retourner sur la Lune, cer- tainement entre 2015 et 2020, le programme est déjà décidé. La navette devrait être arrêtée en 2010 puis sera remplacée par un nouveau véhicule spatial. Le credo des Américains, c’est “On va sur la Lune pour s’en- traîner, pour ensuite aller sur Mars.” Mais avec Mars, on va encore se contenter de
ne, la curiosité, la découver- te. Ensuite, on a laissé l’ini- tiative aux groupes locaux. L.P.B. : Les “Nuits” ont pris beau- coup d’ampleur… A.C. : C’est devenu européen. La seule déception, c’est l’at- titude de la télévision, qui a accompagné l’événement pendant des années. Faire une émission scientifique avec les frères Bogdanov, c’est comme présenter la Bourse avec Madame Soleil. On s’est retiré pour cela, on ne peut pas cautionner ce genre de choses. La télévi- sion a une lourde responsa- bilité de mettre à l’antenne ces gens, qui sont des mani- pulateurs. Depuis 3 ans, on organise aussi les nuits juniors, organisées par des enfants qui présentent à d’autres enfants ou à leurs parents leurs connaissances. C’est fondamental parce que c’est un passage de relais, c’est très bien perçu, notam- ment par les éducateurs. Les disciplines scientifiques sont en chute libre à l’universi- té, il faut redonner le goût des sciences, faire passer l’idée que ce n’est pas néces- sairement chiant et réservé aux garçons doués en maths. Il faut donner l’envie. O Propos recueillis par S.D.
ramené de la Lune, c’est cet- te image de la terre, si peti- te. L’espace, le ciel, c’est un miroir des angoisses, des cul- tures, des rêves. Le même phénomène se passe dans la situation actuelle. Chacun a besoin de rêver, d’être émer- veillé ou de se faire peur.
“Depuis 1995, on a découvert 140 planètes.”
L.P.B. : Du 11 au 13 août, l’asso- ciation française d’astronomie
organisait les Nuits des étoiles. Là aussi l’intérêt du public ne se dément pas. A.C. : Oui, clairement, l’inté- rêt est là. On a proposé plus de 350 sites cette année dans toutes les régions, avec des passionnés qui sont là pour apprendre au public à obser- ver, les guider. En 14 ans, la manifestation s’est institu- tionnalisée mais est restée un rendez-vous familial. Cet- te année, on a en plus eu la chance que la Lune n’éclaire pas trop les étoiles. Tout le monde pense à regarder au moins une fois les étoiles, il suffit de donner une occasion. On passe 99 % de notre vie au sol et de temps en temps on lève la tête au ciel. Notre objectif, c’était vraiment de donner un rendez-vous régu- lier pour se faire plaisir à observer. Cette année, on a retenu le thème de Jules Ver-
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande rue
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Imprimé à I.P.S. - ISSN: 1623-7641 Dépôt légal: Septembre 2005 Commission paritaire: 1102I80130
Crédits photos: La Presse Bisontine, Côté Bersot, Éric Châtelain, Europe 1, Festival de musique, Hom’art, Denis Maraux (dossier et couverture), Terroirs gourmands.
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Place du Marché : la fin des travaux approche l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de
Une association pour sauver le funiculaire de Bregille
I l s’appelle Alexandre July. Et à 23 ans, cet étudiant bisontin en langues étran- gères s’est lancé un défi : faire revivre le petit funiculaire de Bregille. Il a décidé de créer, à la rentrée, une association pour sa sauvegarde. Construit au début du siècle dernier en 1913, le funiculaire a relié pendant plus de 70 ans la gare de laMouillère aux hauteurs de Bregille avant de s’arrêter définitivement en 1987. Alexandre ne l’a jamais vu fonctionner. “Mais dès le début, j’étais curieux à chaque fois que je passais à côté des rails vides. Et puis si on veut le sauver, il faut faire quelque chose maintenant. Il y a déjà eu quelques dégradations, après, il sera trop tard” , explique-t-il. Premier objectif du jeune homme, faire inscrire aux monu- ments historiques les gares et rails de l’ancien funiculaire. Puis rouvrir la voie
pour la transformer en petit train touris- tique. “L’intérêt n’est pas d’en faire un moyen de transport quotidien - pour cela il y a déjà des bus - mais uniquement tou- ristique, ouvert quelques mois par an durant l’été” , affirme-t-il en mettant en avant “l’intérêt avant tout historique” du funiculaire bisontin, qui serait, selon lui, l’un des rares exemplaires urbains de cette époque encore debout. D’autres villes se sont déjà lancées dans la res- tauration de leurs funiculaires. Cela a notamment été le cas il y a quelques années à Évian. L’investissement s’était élevé à près de 8 millions de francs. “Mais à Besançon, le coût devrait être beaucoup moins élevé. Car la ligne est moins longue et en meilleur état. Et les voitures existent toujours, stockées dans un hangar” , reprend Alexandre July. O
V oilà trois ans que le vaste chantier de requalification du quartier du Marché a démarré. Il avait commencé par l’aménagement des rues Petit et Paris. Ce dossier qui se chiffre à 5,8 millions d’euros est en pha- se d’achèvement. Il ne reste en effet plus que trois mois de tra- vaux. Sauf événement climatique exceptionnel, tous les travaux doivent être achevés fin novembre. À partir de début sep- tembre, la dernière partie de la place sera concernée, à savoir le secteur situé entre le musée et la voie de bus de l’ex-rue des Boucheries. Cette phase - ter- rassement et pavage - s’étalera jusqu’à la fin novembre. Parallè- lement sera mené le chantier de repose de la fontaine Delacroix (datant de 1854). Le local tech- nique est en voie d’achèvement. “Les travaux de repose de la fon- taine seront attaqués début sep- tembre, avec remise en eau et mise en lumière. Elle sera opé- rationnelle mi-octobre” précise
le service “études et travaux” de la mairie. À partir de cette date, le plan Lumière entrera en œuvre. “Le conservatoire, la présidence de l’Université, le musée et le temple seront mis en valeur par un éclairage encastré dans le sol. L’ombre de la fontaine sera pro- jetée sur la place avec un systè- me évoquant le temps, c’est-à- dire avec un changement de position à chaque heure.” Fin novembre, la place du Marché aura retrouvé tout son lustre. À noter l’inscription, au sol, sur les grilles qui accueilleront les arbres, du nom qu’a porté le site au fil de l’histoire grâce à des lettres découpées au laser dans ces grilles. On se souviendra que l’en- droit se sera appelé avant de prendre le nom de place de la Révolution, place de l’Abondan- ce, place Labourey, place du Mar- ché ou encore place du Puits au Marché. Dans le cœur des Bison- tins d’aujourd’hui, elle reste la place du Marché. O
Temis en pole position
L a nouvelle a été plutôt bien accueillie dans la capitale comtoise : Besançon est rete- nu comme le centre du pôle de compétitivité “microtechniques”, labellisé le 12 juillet parmi les 67 pôles à vocation régionale ou nationale lors du comité intermi- nistériel à l’aménagement du ter- ritoire. Besançon serait passé à deux doigts de décrocher la tim- bale et d’être retenu comme pôle à vocation internationale. Mais on est bien obligé de se contenter de ce qu’on a obtenu. L’essentiel est là : avoir engagé une dyna- mique qui n’est certainement pas près de s’essouffler. Le 1 er juillet dernier, tous les acteurs des microtechniques se sont retrouvés sur le pôle Temis, pour réaffirmer leur volonté de travailler en commun et faire le point sur l’avancée de cette technopole microtechnique et scientifique lan- cée en 2000. Temis, ce sont 75 hectares de terrain aux Mont- boucons. 37 ont été commercia- lisés dès 2001, 10 ont trouvé pre- neurs. “Seulement !” s’étonnent les détracteurs de Temis. La répon- se de Jean-Louis Fousseret, mai- re de Besançon, est claire : “À ce
jour, la zone Temis pourrait être complètement remplie. Mais nous avons dit non à certaines entre- prises car elles n’étaient pas dans la philosophie de Temis qui doit rester une zone high-tech .” On préfère avancer lentement mais sûrement. Une dizaine d’entreprises sont présentes aujourd’hui sur Temis. “Elles devraient être une quaran- taine dans deux ans. Nous consta- tons actuellement une accéléra- tion des demandes d’implantation” poursuit le maire et président de la communauté d’agglomération. Parmi les récentes implantations, on peut citer l’entreprise P.S.P. Peugeot, spécialisée dans les salières et poivrières. En 2006, l’entreprise Sophysa élira égale- ment domicile sur Temis (un des leaders mondiaux en matière de valves neurologiques). Avant la fin de l’année, Temis Innovation (la maison des microtechniques) ouvrira ses portes avec 7 entre- prises innovantes qui ont déjà réservé un emplacement dans ce bâtiment de 6 500 m 2 . Autre projet prochainement en chan- tier : Temis Center 1, program- me immobilier de services aux
entreprises, suivi de deux autres projets similaires (Temis Center 2 et Microtech). Quant aux emplois créés sur Temis, ils sont estimés actuellement à “environ 80.” D’ici deux ans, “300 nouveaux emplois devraient être créés.” À moins
que ces prévisions soient dopées par la labellisation du pôle de compétitivité “microtechniques”. Quoi qu’il en soit, il reste encore plusieurs dizaines d’hectares dis- ponibles avant que la zone Temis soit remplie. O
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6 L’ÉVÉNEMENT ’
Un P.L.U. qui fait des vagues L’élaboration du plan local d’urbanisme (P.L.U.) est un des grands chantiers entrepris par l’équipe municipale. La réflexion lancée en 2001 a abouti cette année à la réalisation d’un avant-projet qui trace l’évolution de la ville, quartier par quartier, pour les vingt ans à venir. Or, ce document d’urba- nisme qui sera encore soumis au débat avant d’être approuvé en 2006 soulève une vague d’inquiétudes et de consternation dans le quartier des Vaîtes, à l’Est de Besançon. La future urba- nisation telle qu’elle est présentée par la mairie se traduirait avant tout par une série d’expropriations. Pour les habitants, propriétaires de leurs biens, la pilule est difficile à avaler. Ils viennent de s’unir pour faire front et obtenir des dédomma- gements, le cas échéant, à hauteur de leurs attentes. Une image de synthèse du futur quartier des Vaîtes. (source ville de Besançon)
A MÉNAGEMENT 2 000 logements Les Vaîtes ne se laisseront pas faire ! Une centaine d’habitants de ce quartier du secteur Est de Besan- çon viennent de se constituer en association en réaction à la présentation de l’avant-projet du plan local d’urbanisme (P.L.U.) qui s’accompagne d’une série d’expropriations.
T ÉMOIGNAGE
Expropriayion possible
La propriété de Michel Pape, située au 171 de la rue de Belfort, intéresse la collectivité qui pour- rait la saisir dans les années à venir pour en faire une voie de bus. “Pour moi, c’est très dur”
L e conseil municipal de Besançon pren- dra une délibéra- tion qui arrêtera le projet de plan local d’ur- banisme dès cet automne. Le P.L.U. sera ensuite sou- mis à enquête publique. C’est en 2006 que ce docu- ment qui scelle la desti- nation des sols bisontins (zone à urbaniser ou zone naturelle par exemple) sera adopté. Voilà pour le calendrier. Dans l’immédiat, le plan est encore dans une pha- se de concertation. Et heu- reusement ! Car la pré- sentation faite par la ville de l’avant-projet du P.L.U. fait des vagues dans cer- tains quartiers de la capi- tale régionale comme celui des Vaîtes. La municipa- lité annonce que l’urbani- sation des Vaîtes consti- tue l’une de ses “priorités.” Il suffit de se reporter aux images de synthèse qui accompagnent la commu- nication de la mairie sur ce dossier pour comprendre que la collectivité a des ambitions d’aménagement pour ce quartier. Il devrait connaître de profondes mutations dans les vingt prochaines années avec la construction de 2 000 loge- ments, d’un parc, et la créa- tion de nouvelles voies de circulation. La métamorphose est tota- le si l’on compare les pers- pectives d’évolution avec le site existant qui res- semble encore à un écrin de verdure d’une quaran-
la ville voient leur avenir tracé en pointillés. Ils ont peur de tout perdre si la ville les exproprie. D’ores et déjà, ils veulent éviter d’être lésés si le pire des scénarios devait se réali- ser. “On redoute que la municipalité nous dédom- mage de nos biens à des prix bien inférieurs à ce qu’ils valent en réalité. Et ça, nous n’en voulons pas. Mais nous allons nous armer de force pour réagir. Nous souhaiterions que le prix du m 2 soit le même pour tout le monde.” La ville n’a pas pris de position ferme et définiti- ve sur ce dernier point. Les tractations sont en cours, les premiers élé- ments de réponse à cette question doivent tomber dès la rentrée. O T.C.
par des expropriations. “Notre objectif est d’entrer en relation avec la ville pour savoir précisément ce qu’elle envisage de faire, pour pouvoir ensuite agir en fonction des décisions qui seront prises. Tant que
taine d’hectares, où l’ur- banisation n’a pas encore fait son œuvre. Rien d’anormal donc à ce que l’audace de la ville génè- re aujourd’hui un senti- ment de vive inquiétude au cœur de ce quartier. Pour cause, la municipalité prévoit des
nous n’avons pas eu de contact avec les services de la ville intéressés, nous tenons à rester prudents tout en veillant à ne pas jeter de l’huile sur le feu” explique
“La ville peut éliminer toute une vie en claquant des doigts.”
expropriations en série pour parvenir à ses fins. Des proprié- taires pour- raient voir leur maison démolie
La propriété de Michel Pape pourrait être transformée en voie de bus.
l’un de ses représentants qui a souhaité garder l’ano- nymat. Une assemblée générale de l’association est prévue en septembre. Les craintes sont pal- pables. Les Bisontins ins- tallés dans cette partie de
dans le cadre de cette opé- ration. “La ville peut éli- miner toute une vie en cla- quant des doigts. C’est regrettable” lance un habi- tant de la rue du Brûle- foin dont la demeure est menacée par le projet. “On sait désormais que des pavillons vont sauter dans ce secteur, même s’il n’y a rien de tout à fait concret pour l’instant. Je ne com- prends pas que l’on puis- se envisager d’exproprier des gens pour refaire de l’habitat au même endroit. N’est-il pas possible de s’adapter à l’existant ?” ajoute-t-il. Des interroga- tions qui restent actuel- lement sans réponses pré- cises. Les citoyens des Vaîtes n’entendent pas se laisser faire. Ils viennent de se constituer en association appelée “Les Vaîtes.” Elle regroupe une centaine de propriétaires concernés
L a propriété de Michel Pape se situe en bordure de la rue de Belfort, juste dans l’axe de la rue du Docteur Schweitzer. Elle s’étend sur 2 500 m2 fleuris, avec dans le fond, son habitation. Or, ce petit havre de paix qui appar-
sa propriété où étaient autrefois dres- sées des serres. “Je suis né là, j’ai travaillé là depuis toujours, c’est un bien de famille. Je voulais poursuivre la rénovation et transmettre la mai- son à mon fils. Depuis que j’ai appris cela, je suspends tous mes projets. Pour moi, c’est très dur.” ça l’est d’autant plus que ce sont ses anciens collègues de travail concernés eux- mêmes par des expropria- tions qui l’ont informé du problème. “Je suis allé voir le maire, et j’ai demandé des renseignements com- plémentaires. En réponse, j’ai reçu ce courrier” dit-il. Avant cela, rien ne laissait augurer que Michel Pape puisse être expro- prié. Car il y a encore quelques mois il sollicitait la ville pour obtenir un permis de construire. Les services de l’urbanisme n’avaient alors for- mulé aucune réserve à ses projets. “Si j’avais su cela plus tôt, je n’au- rais pas investi. Mais je n’ai pas bos- sé toute ma vie pour me faire avoir” prévient-il. O T.C.
tient à la famille depuis quatre générations pour- rait être transformé en une voie de bus d’ici une dizai- ne d’années. Le courrier qui lui a été transmis par la ville est explicite. “Votre propriété est concernée par un empla-
“Si j’avais su plus tôt, je n’aurais pas investi.”
cement réservé destiné à la réali- sation d’une voirie reliant la rue de Belfort à la rue de la Corvée et consti- tuant le dernier lien entre le bou- levard urbain projeté dans l’amé- nagement du secteur des Vaîtes et la rue de la Corvée. La totalité de la parcelle est concernée.” À la lec- ture du document, Michel Pape est déconcerté. En retraite depuis 18 mois, l’ancien horticulteur a entrepris des travaux de rénovation et d’aménagement de
Une quarantaine d’hectares est concernée par des aménagements futurs.
7 L’ÉVÉNEMENT
A CTIVITÉ 6 entreprises concernées Les entreprises qui exploitent les terres dans le quartier des Vaîtes devraient être expropriées. Elles seraient trans- férées à la Malcombe, comme le propose la municipalité. Une perspective qui n’est pas du goût de tout le monde. Les horticulteurs déménageraient à la Malcombe
L e quartier des Vaîtes, c’est aussi des horticulteurs et des maraîchers. Six entre- prises au total qui exploi- tent des terres dans le sec- teur Est de Besançon. Aujourd’hui, leur outil de production - et parfois même leur habitation - est directe- ment menacé de disparition si l’on se fie aux ébauches du futur plan local d’urbanisme communiqué à l’ensemble de la population par la mairie. Sur les esquisses, soumises au débat, les plants de végétaux ont été rem- placés par un boulevard et de l’ha- bitat collectif. “Quand on a vu cela, ils nous ont sciés les jambes” lance l’horticulteur Patrick Boichard, dépi- té. La nouvelle était d’autant plus amère que ces entrepreneurs l’ont apprise en ouvrant leur boîte aux lettres. “On s’est dit “tiens, nous ne sommes plus sur la carte.” Nous
le, on peut difficilement déménager de l’autre côté de Besançon.” L’ar- gument vaut pour la plupart des entrepreneurs. “La ville pensait que nous étions des grossistes qui commercialisions nos pro- duits à des grandes surfaces. Dans ce cas, notre situation géographique n’avait, selon elle, pas d’importance. Alors qu’en réalité on fait du détail. Et 85% des clients se déplacent à la serre.” Les avis sont partagés sur un trans- fert d’activité à l’Ouest de Besançon. Certains, qui ont entrepris des inves- tissements en vue de transmettre leur affaire, sont hostiles au départ. “ Apriori , une partie des terrains pour- rait rester horticole à l’avenir. Le but pour moi est de rester en place, même si je dois diminuer un peu ma surfa- ce d’exploitation. En tout cas, notre intention n’est pas de partir.”
regrettons que la ville n’ait pas eu la délicatesse de prévenir les gens à l’avance” poursuit l’un d’eux. L’annonce a eu l’effet d’un coup de
massue. En réaction, toute la profession concernée par le projet s’est réunie au mois de juin pour faire le point sur la question et obtenir de la ville des informations sur son sort à court terme. Conclu-
Au-delà de l’attachement au quartier, il y a un risque commercial à déménager de l’autre côté de Besançon.
“Ils nous ont sciés les bras.”
ces professionnels, propriétaires de leur terre pour la plupart, qui n’ont pas l’intention de se laisser exproprier sans mot dire, alors que l’ave- nir de leur société et des emplois qui vont avec est peut-être sur la sellette. Sur ce point, le débat res- te ouvert entre les maraî- chers, les horticulteurs et la ville de Besançon. O T.C.
D’autres au contraire s’attendaient depuis longtemps à être confrontés un jour ou l’autre à cette situation. La classification du terrain en zone 1 NA signifie que la collectivité se réserve le droit d’entreprendre des aménagements sur le site à un moment donné. “C’était sûr qu’ils allaient nous pondre un projet. C’est pour cette raison que nous avons choi- si d’investir de façon mesurée” lan- ce un horticulteur des Vaîtes, dont la serre est traversée par un boule- vard sur les plans. Il semble prêt à quitter les lieux mais pas sans com- pensation de la part de la ville. Désormais, tout l’enjeu est là pour
sion, “la municipalité propose à toutes les entreprises en activité de démé- nager dans le secteur de la Malcombe, pas très loin d’Emmaüs” note un hor- ticulteur qui a souhaité garder l’ano- nymat. Une alternative qui dans l’immédiat ne réjouit pas totalement les principaux intéressés. Au-delà de l’attachement sentimental au quartier, il y a un aspect com- mercial à prendre en compte. “Quand on a développé un marché dans un secteur où on a fidélisé une clientè-
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P ARAPENTE
En bref
Un club de passionnés fait voler six enfants malades Toujours plus haut dans le ciel
Musée Le musée rural de Foucherans est ouvert jusqu’à la fin dumois d’août. Dans une immense fer- me de 1642, les différents aspects de la vie paysanne sont représentés. Visites guidées tous les jours sauf lemardi. Ren- seignements au 03 81 86 73 20. Radio Jusqu’au 28 août, France Bleu Besançon est aux couleurs du Brésil. Durant tout l'été, l’anten- neestrythméedemusiquesbré- siliennes. Sur101.4ou102.8F.M. Vide-grenier Le 4 septembre, vide-grenier au centre du village d’Avanne- Aveney. Entrée gratuite aupublic dès 7 heures. Organisé par l’as- sociation de parents et d’élèves d’Avanne-Aveney-Rancenay. Rens. au 06 72 37 69 48. Médecin Pour plus d’informations sur le dispositif du médecin traitant mais en place par l’assurance maladie sur le secteur deBesan- çon, consulter le site www.besancon-ameli.fr Micronora La 16 ème édition du salon inter- national des microtechniques aura lieu du 26 au 29 sep- tembre 2006.
Ils sont six enfants malades, soignés à l’hôpital Saint-Jacques. Le 23 septembre, ils s’envoleront en parapente en ouverture de la coupe Icare, en Isère, l’un des plus gros rassemblements de la discipline en France. Comme pour prendre un nouveau départ.
L e crâne rendu chauve par les traitements, Sébastien a le regard captivé par le film. Sur l’écran, une cassette de présen- tationde parapentes défile. Pour le petit garçon de huit ans, voler est un rêve. Plus que celamême. Dans sa chambre, les posters d’hélicoptères, avions, parapentes en tout genre commencent à envahir les murs. “Depuis qu’il a fait sa rechute, il est passion- né. Il veut absolument aller voir ce qu’il y a dans le ciel. Peut-être parce qu’un jour, on lui a dit que sa grand-mère était au ciel, je ne sais pas” , explique sa mère en souriant. Alors, depuis qu’il sait qu’il va voler en parapen- te, il compte les jours et s’im- patiente. “Ça lui a donné une force énorme pour faire face à ses traitements, il ne pense plus qu’à cela” , reprend sa mère. Comme cinq autres enfants malades de 7 à 15 ans, atteints comme lui de leucémie ou de cancer, Sébastien a été choisi pour faire partie de l’opération “L’aile aux enfants”. Les 23 et
adolescent fluet, avec sa cas- quette grise sur la tête. Dès qu’il a entendu parler du projet, il a dit oui. “C’était vraiment un truc que je voulais faire, le parapen- te” , dit-il doucement. Depuis un an, il se bat avec la maladie, a dû suivre des cours par corres- pondance, faute de pouvoir aller à l’école. Désormais, il est en rémission et est retourné chez ses parents. Le vol en parapen- te, c’est un peu aussi le symbo- le d’un nouveau départ, la fin
24 septembre prochains, tous s’envoleront enparapente bipla- ce des hauteurs de Saint-Hilai- re-du-Touvet, en Isère, pour l’ou- verture de la coupe Icare, l’un des plus grands festivals dugen- re, qui attire chaque année près de 80 000 passionnés de la dis- cipline. L’opération est née d’une ren- contre entre le clubde parapente Decouv’air, basé àMontfaucon, et l’un des médecins de l’hôpi- tal Saint-Jacques de Besançon,
Premiers contacts avec le parapente. Le 23 septembre, Sébastien, Dimitri et quatre autres enfants malades de l’hôpital Saint-Jacques de Besançon devraient effectuer leur baptême de l’air en parapente, en ouverture d’un des grands festivals de la discipline.
des séjours à l’hô- pital et de la pério- de sombre de la maladie. “Et puis ça va aider à oublier un petit peu” , ajoute-t-il.
PierreRohrlich, lui aussi parapentis- te. “J’avais envie depuis plusieurs années de faire par- tager cela aux enfants. De les sor-
“On sait mieux profiter de chaque instant.”
petit garçon regrette juste une chose : devoir se déguiser en sou- ris. Les organisateurs ont choi- si d’illustrer, lors du vol, le thè- me du comté. Un premier parapentiste serahabillé enmor- ceau de fromage, les enfants en rongeurs. Alexis, lui aurait pré- féré “militaire.” LamèredeSébas- tien elle aussi sera du voyage, avec son petit frère. “Pour qu’il participe un peu à la fête. Car lui aussi a souffert de la mala- die de son frère.” O S.D.
tant. Et puis si ça peut aider à montrer que tout le monde n’est pas en bonne santé, qu’il faut penser à eux aussi.” D’une voix monocorde, il raconte la vie qui change avec la maladie, tout à coup “on ne prévoit plus rien, maintenant, on sait peut-être mieux profiter de chaque instant aussi.” Il ne pourra pas faire le déplacement pourtant jusqu’en Isère. La familled’Alexis, sept ans, elle, sera du voyage. Chapeau cou- leur camouflage sur la tête, le
Devant le film, qui montre quelques images de la coupe Ica- re, à laquelle il va participer, lui aussi a les yeux brillants. “Ça a l’air vraiment super. Je m’at- tendais pas à cela, un festival avec autant de monde” s’en- thousiasme-t-il. Richard, son père, approuve. “Pour les enfants en voie de guérison, c’est impor-
tir du cadre de l’hôpital et de s’amuser deux jours avec eux” , affirme le médecin. Chaque année, le service accueille près de 45nouveauxpatients. Il a fal- lu faireun choix, “en fonctiondes traitements de chacun et puis ensuite la motivation.” Dimitri, quinze ans, est le plus vieuxde labande. C’est ungrand
P U B L I - I N F O R M A T I O N
C’est la rentrée, courez chez Delsey ! Le magasin d’usine de la rue de Vesoul propose une vaste gamme de sacs à dos et cartables pour équiper l’écolier, de la maternelle aux études supérieures.
L a rentrée est là, avec son traditionnel cortège de fournitures à acheter pour équiper les enfants. Parmi les incon- tournables, il y a le cartable, qui se décline aujourd’hui en d’innombrables modèles où la fantaisie prend souvent le dessus sur le côté pratique.
Pour faire son choix en toute sérénité, le maga- sin de la rue de Vesoul Delsey Factory Store pro- pose sur près de 1 000 m 2 , un choix parmi les plus étendus enmatière d’équipements scolaires. “Depuis quelques années, le sac à dos est à la mode. Nous avons donc évolué en fonction de la demande. Nous proposons un vaste choix dans les gammes de produits des marques Eastpak, Camps, Rika Lewis ouKipling. Pour les plus petits, les sacs Walt Disney sont disponibles” présente Esther Favard, responsable du magasin. Delsey Factory Store est un des 5 magasins d’usine de la marque Delsey en France. Uni- quement composés de fins de série, les stocks sont constitués de produits de l’année précé- dente. Avantage du système : des prix nette- ment inférieurs au marché. “Dans un magasin d’usine, on fait vraiment de bonnes affaires. La décote est d’au moins 30 %. Elle peut aller jus- qu’à 50 %. Souvent d’une année sur l’autre, ce
Des dizaines de références différentes sont disponibles chez Delsey Factory Store.
ne sont que de petits détails qui changent selon les collections, parfois ce sont juste les couleurs. L’avantage d’un sac ou d’un bagage, c’est qu’il se démodemoins vite qu’un vêtement” poursuit Esther Favard. Entièrement rénové en 2002, spacieux et lumi- neux, lemagasin d’usine de la rue de Vesoul pro- pose aussi une gamme complète en matière de bagagerie, de sacs à main, de parapluies, d’ac- cessoires et de petitemaroquinerie. 5 personnes sont à votre disposition pour vous conseiller au mieux en cette période de rentrée… Le sourire en prime.
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Esther Favard, responsable du magasin : “Dans un magasin d’usine, on fait vraiment de bonnes affaires.”
BESANÇON
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C LAIRS -S OLEILS Réouverture courant 2006
Implanté dans une tour vouée à la démolition, le bureau de poli- ce des Clairs-Soleils est fermé depuis le début de l’été, et ce jusque courant 2006. Une permanence sera tenue au Point Public. Cet- te fermeture intervient alors que la municipalité pointe déjà du doigt le manque d’effectif policier sur l’agglomération. Aux Clairs-Soleils, rideau pour le bureau de police
I nstallés dans une des tours vouées à la démo- lition en septembre - le quartier va être presque entièrement réhabilité - les policiers ont dû déménager au début de l’été. “On a été dans les derniers à partir, il n’y avait plus que nous et l’électricité commençait à être coupée” , se justifie Didier Perroudon, com- missaire divisionnaire de la
nant, on nous explique que plu- tôt d’être dans les bureaux, il vaut mieux être dans la ville. On le comprend bien. Mais on regrette juste que les consignes de l’État soient allées dans un sens puis dans l’autre. Parce qu’au passage, les dépenses ont été engagées, mais on a rideau fermé” , reconnaît, un peu amer, le directeur de cabinet du mai- re. Cette fermeture intervient alors que, dans le même temps, la municipalité se plaint depuis plusieurs mois des baisses d’ef- fectifs de policiers sur son agglomération. “Selon nos comptages, on a perdu entre 30 et 40 hommes entre 2002 et 2004, sur un effectif de 250 policiers. Les discours minis- tériels musclés, c’est bien, mais nous, on a besoin de policiers, pas de discours” , affirme-t-on à la mairie. En juin, le maire a envoyé un nouveau courrier au ministère de l’Intérieur pour faire part de son “inquié-
ce immobilise beaucoup pour simplement être ouvert, on perd le potentiel” , affirme-t-il. “La ligne Maginot n’a jamais fait gagner une guerre, mieux vaut avoir le maximum de person- nels sur la voirie.” D’ici là, une permanence devrait être tenue au Point Public, pour maintenir le ser- vice pour les riverains. À Besançon, cinq bureaux de
police ont été ins- tallés dans les quar- tiers, à Palente, Pla- noise, Saint-Ferjeux notamment. Tous devraient pour le moment se mainte- nir. Un dispositif,
direction départe- mentale des services de police. Le bureau de police devrait res- ter fermé jusque cou- rant 2006, mais le commissaire relati- vise l’impact de cet-
“On a perdu entre 30 et 40 hommes.”
que sans le remettre en cau- se, Didier Perroudon souhai- te pourtant voir évoluer, “sui- vant les réalités du terrain, en adaptation permanente.” Du côté de la mairie, on regret- te cette décision. “On nous a demandé à aménager les bureaux de police et mainte-
te fermeture provisoire. “Notre présence sera complètement identique, même sans implan- tation immobilière. C’est un élément important, un service qui correspond à un besoin et une fréquentation, mais on ne peut fonder toute une politique là-dessus. Si le bureau de poli-
Le poste de police de Clairs-Soleils a discrètement fermé ses portes au début de l’été.
tude” devant la “fragilité des effectifs.” Une fragilité des effectifs que ne confirme pas le commissaire divisionnaire. “Mais il y a des périodes où ces
effectifs insuffisants rendent le nombre de policiers sur le terrain peu nombreux. Et ce qui nous inquiète, c’est que cet- te diminution va de pair avec
une augmentation de la délin- quance selon nos chiffres” , affir- me la mairie. O S.D.
S électionnée parmi 5000 entreprises par le magazine “l’Entreprise” avec le concours de “COFACE SCRL”, la société BATIMENTS ET LOGEMENTS RESIDENTIELS, par abréviation “BATILOR”, principal constructeur de maisons individuelles en Franche-Comté, figure désormais dans l’élite des 100 plus belles entreprises indépendantes de France. S’il affiche sa fierté de figurer au sein de cette liste d’entreprises prestigieuses, David BAUDIQUEY, PDG de la société n’en garde pas moins la tête froide: << notre succès repose sur la qualité de nos constructions; elle est le fruit du travail quotidien de notre réseau d’ar- tisans qui chaque jour oeuvrent sur nos chantiers. Par ailleurs, chaque fois que je le peux, je privilégie les fournisseurs régionaux plus Le constructeur de Maisons individuelles BATILOR rentre dans l’élite des 100 plus belles entreprises indépendantes de France
attentifs aux souhaits de nos clients: nous avons selectionné de très belles sociétés, dont on ne parle pas assez, qui se battent pour maintenir et developper l’emploi en Franche-Comté: j’en veux pour exemple la société COMAFRANC de Belfort, la société CLIMENT, leader du carrelage, à Saône, ou la société PEVESCAL spécialisée dans la menuiserie PVC et l’escalier en bois massif à Arc et Senans. Le point commun de toutes ces sociétés: la fierté d’être et de rester franc-comtois avant tout,
“Le bouche à oreille fonctionne bien ” et l’année 2005, bien engagée, s’annonce exceptionnelle.
une volonté de toujours faire mieux, et un refus de la morosité ambiante par un dynamisme permanent.“ Ce classement établi par le magazine “l’entreprise” intervient alors que la société BATILOR vient de se voir décerner il y a quelques mois le trophée d’or VIVRELEC sur 19 départements de l’Est de la France, et le trophée de Bronze au niveau national, récompensant la qualité, à travers
divers critères (architecture, innovation, isolation, rapport qualité/prix). Notre solidité financière est un atout supplémentaire pour nos clients, certains de voir leur constructeur durer dans le temps. BATILOR est une société familiale franc-comtoise , créee il y a presque 30 ans.
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C ULTURE Premier festival des musiques de rue en octobre 2006 “Un événement culturel festif et participatif”
En octobre 2006, la ville de Besançon vivra pendant quatre jours au rythme du festi- val des musiques de rue. Avec plus de 900 000 euros de budget, le festival s’an- nonce comme un des temps forts du calen- drier culturel. Et ambitionne à termes d’at- teindre une envergure nationale
E xit les “Instemps’festifs” et “le festival jeunes créations”. Les deux manifestations culturelles, qui se déroulaient respectivement
nonce donc comme un des temps forts de l’année cultu- relle 2006. “Il y aura les fanfares tradi- tionnelles. Mais aussi tout un
en octobre et juin, ont vécu cette année leur dernière édition. Pour 2006, la muni- cipalité de Besançon voit les choses en grand et a choisi d’in- nover, avec un nou- veau rendez-vous culturel d’ampleur. Les Bisontins pour-
courant de jeunes musiciens qui font des choses très bien, souvent très contem- poraines mais qui n’ont pas toujours de lieu pour se produi- re. Et des fanfares venant du monde entier” , s’enthou- siasme Pascal
“On veut vraiment que tous
s’emparent du festival.”
Esseau. Avec son compère François-Xavier Ruan, il a été choisi en juin dernier pour organiser l’événement. Ensemble, les deux hommes ont déjà à leur actif la créa- tion, en 1994, de Pannonica, une scène de musiques actuelles et de jazz de la ville de Nantes. Et ils caressaient depuis longtemps le projet d’un événement autour des fan- fares. “On a pensé le projet en fonction de la ville. Ce qu’on veut, c’est quelque chose qui envahisse tout le centre-ville, des parades, des concerts. Il faut que ce soit une explosion” , explique Pascal Esseau, qui
ront donc découvrir du 5 au 8 octobre 2006, le “festival des musiques de rue”. Un rendez- vous dédié aux fanfares sous toutes ses formes, de la plus traditionnelle à la plus farfe- lue et loufoque. L’ambition affi- chée par la ville avec ce pro- jet est d’en faire rien moins qu’un grand festival incon- tournable et de renommée nationale, pour que la cultu- re devienne “un vecteur de noto- riété” d’une ville qui souffre souvent au niveau hexagonal d’une image terne. Et pour cela, elle a mis le budget néces- saire. 900 000 euros. D’ores et déjà, la manifestation s’an- Agriculture D’après la direction régionale de l’Agriculture, le résultat cou- rant avant impôt des exploi- tations agricoles francs-com- toises a baissé de 16,5 % entre 2002 et 2003. Beaux arts L’exposition intitulée “Diplômes 2005”, sélection de travaux présentés par des élèves des beaux arts, est à voir jusqu’au 3 septembre à la galerie d’art contemporain de Besançon, place du Huit Septembre. Édition “Malroche”, le dernier ouvra- ge de Guy-Louis Anguenot est sorti aux éditions Sékoya. L’au- teur s’attache à faire redé- couvrir la langue comtoise. Parfois oubliée, ou endormie, elle surprend et amuse au détour des dialogues. Enfance Le maire de Besançon s’est fendu d’un courrier au ministre délégué à la famille pour faire part de son “étonnement face aux projets de restrictions bud- gétaires sur les secteurs de l’enfance.” En bref
Fanfares, “bricophonistes”, musiciens de rue des quatre coins du monde, le festival des musiques de rues s’annonce comme l’un des grands rendez-vous culturel de l’année prochaine (photo Éric Châtelain).
suivre. “On veut vraiment que tous ceux qui ont envie rap- pliquent, que tous s’emparent du festival” , reprend Pascal Esseau. Et même si le rendez- vous se veut familial, les orga- nisateurs misent sur la qua- lité musicale. Car la rue, affirment-ils, est propice à la découverte des formes les plus ardues de la musique actuel- le. “La musique contemporai- ne, il faut vraiment faire un effort, pour aller dans un
créer des sons. Les organisateurs ambition- nent aussi de faire du festival un lieu d’échange et de mélan- ge entre professionnels et ama- teurs. Pendant toute l’année, des artistes devraient être en résidence dans des formations musicales locales, école de musique, fanfares, M.J.C. et travailler avec les amateurs… Des partenariats sont en cours avec la M.J.C. de Palente et le Cylindre, d’autres devraient
veut faire de cette manifesta- tion un “événement culturel festif et participatif, une vraie fête de la musique.” Pendant quatre jours, le fes- tival des musiques de rue - entièrement gratuit normale- ment - accueillera des fanfares, donc, mais aussi des brico- phonistes. Des artistes, sou- vent plasticiens, qui créent leurs propres instruments. Objets de bric et de broc ou machines de savants fous à
concert. On peut faire passer plus de choses dans la rue, avoir un champ musical beau- coup plus élargi, Cela permet les mélanges de genre. Les gens s’amusent et en même temps, ils découvrent des choses, par- fois artistiquement très poin- tues.” O S.D. Contact : so@musiquesderues.com
C OMMUNAUTÉ GAY
Un bar et deux discothèques
Nuits gays et festives Deux discothèques, un bar, un café. La communauté gay ne manque pas de lieux festifs à Besançon. Quartier Battant, “Le Bar” accueille depuis trois ans une clientèle presque exclusi- vement masculine pour des soirées très chaudes.
L e bar affiche la couleur. Des drapeaux arc-en-ciel, étendard de la commu- nauté gay. “Il y avait déjà un sauna gay, une discothèque mais il manquait un bar. C’est pour cela qu’on s’est lancé” , explique Alain Dugas, 40 ans, qui a ouvert le lieu il y a quatre ans, en lieu et place d’un café de quartier.
lieux festifs réservés à la com- munauté gay fleurissent à Besançon. Deux discothèques, le Privé et depuis six mois le P.P.M., à la sortie de Besançon, à Morre, le bar en question et le café du théâtre, estampillé gay friendly , qui sans être réser- vé aux seuls homosexuels les accueille volontiers. “Les men-
ville de province, ce n’est pas toujours facile de s’assumer, on a peur d’être repéré.” Parmi la clientèle, ils accueillent par- fois des femmes ou des couples hétérosexuels, venus accom- pagner un ami gay ou pour l’ambiance “particulière dans les lieux homos. Moi, j’aurais du mal à faire la fête dans les lieux hétéros” , selonAlain. “En fait, chez les gays, le côté fes- tif, c’est assez sexe, glamour. Les gens montent sur les tabou- rets pour danser, des gars improvisent un strip-tease , jus- te pour s’amuser. Souvent, on n’a même pas besoin de lancer, continueDavid. C’est plus insou- ciant, il y a une plus grande liberté d’esprit. Peut-être par- ce que, une fois qu’on a déjà réussi à s’assumer comme gay, après c’est plus facile de se lâcher.” O S.D.
talités ont changé. Il y a plus d’homos qui vont dans des lieux hétéros et vice-versa. Mais il y a juste quelques années, on n’avait
Pourtant, les débuts ont été difficiles.
Au “bar”, encore désert en ce début de soirée, murs aux tons chauds et lumière tami- sée, on vient pour
pas le choix, on était obligé de rester entre nous. Et encore maintenant, deux gars qui s’em- brassent dans une boîte clas- sique, parfois on leur deman- de d’arrêter si ça gêne les autres clients” , explique David. Pourtant, les débuts ont été difficiles, “car dans une petite
“discuter, boire un verre ou dra- guer” , affirme David son asso- cié. La cave voûtée, jadis sal- le de restauration, est devenue une backroom , avec affiches de prévention contre le sida et dis- tributeurs de préservatif à l’en- trée. Depuis quelques années, les
Alain et David ont ouvert depuis quatre ans leur bar. “Les débuts ont été parfois difficiles. Car dans une petite ville de province, ce n’est pas toujours facile de s’assumer.”
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