La Presse Bisontine 58 - Septembre 2005

L’ÉCONOMI E

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A NIMAUX Changement de législation pour les espèces exotiques Demander l’autorisation pour élever son python

Serpents, tigres, mygales… Désormais, pour avoir toutes ses charmantes bêtes chez soi, il faut obtenir un certificat ou une autorisation de détention. Un changement de la législation cen- sé protéger ces animaux et en limiter la prolifération en France

P our les amoureux de ser- pents et autres animaux exotiques, attention, la loi change et se fait un peu plus restrictive. “Même si elle laisse encore de grandes latitudes. C’est juste un pre- mier pas. Avant, le public pou- vait avoir des animaux sans qu’on le sache” , reconnaît la direction départementale des services vétérinaires du Doubs. Par un arrêté du 10 août der- nier, le gouvernement a cher- ché à limiter la possession de ces “nouveaux animaux de com- pagnie”, appelés N.A.C. par des particuliers, alors qu’au- cune véritable régulation n’exis- tait jusque-là. Les espèces consi- dérées comme dangereuses, tels que les serpents ou les arai- gnées venimeuses sont désor- mais interdits à la possession pour les particuliers. De même que la plupart des espèces pro- tégées, celles trop fragiles pour vivre dans des conditions d’éle- vage ainsi que les espèces pou- vant représenter un risque pour le milieu naturel et l’environ-

mentale des services vétéri- naires, D.D.S.V. En France, près de 600 000 rep- tiles sont élevés par des parti- culiers, pas toujours bien infor- més des spécificités de leur animal. Si par contre votre ani- mal exotique fait partie des espèces protégées, sans pour autant être sur la liste des ani- maux interdits - c’est le cas de

nement, comme les tortues aquatiques. Conséquence directe, les ani- maleries vont devoir retirer de la vente les espèces concernées, mygales, scorpions, varans ou autres serpents. Si par contre vous souhaitez garder votre animal et continuez votre éle- vage, il faudra passer un cer- tificat de capacité, où une com- mission d’experts vérifie les

certains perroquets oude rapaces -, il vous faudra obtenir tout demême une autori- sation de détention. Dans ce cas-là, plus simple. “Il faut juste nous retourner un for- mulaire et on vérifie

En France, près de 600 000 reptiles sont élevés.

connaissances du candidat en bio- logie et zoologie. Le but du chan- gement de la législation est clair. “Limiter la

la connaissance de l’animal” , reprend-on à la D.D.S.V. Sinon, il vous reste toujours l’option chien ou chat. O S.D.

vente des espèces dangereuses. Et aussi permettre à terme, grâ- ce à l’obligation de marquage et d’autorisation obligatoire pour posséder certaines espèces protégées à domicile, d’arriver à la formation de deux popu- lations distinctes repérables, pour éviter les prélèvements dans le milieu naturel” , pour- suit-on à la direction départe-

Élever des animaux sauvages est de plus en plus encadré. On ne peut plus faire n’importe quoi.

É TÉ 2005

En bref

Fréquentation en baisse

Les acteurs du tourisme local sont unanimes, les visiteurs de passage dans la région étaient moins nombreux. Besançon et sa région n’échappent pas à la règle. Une saison touristique en demi-teinte

Entreprises Les entreprises créées en Franche-Comté sont plus durables que leurs homologues de métropole. 5 ans après leur création, les entreprises francs- comtoises sont encore 58% à poursuivre leur activité, ce qui classe la Franche-Comté au 3 ème rang des régions françaises, après l’Auvergne et les Pays de Loire. Trophée L’association “Planète avenir” a pour objectif d’aider les jeunes à découvrir le développement durable à travers des initiatives concrètes des entreprises, des associations ou des collectivi- tés. Elle a décerné à la ville de Besançon son trophée “éner- gie” pour l’installation d’un toit solaire. Tourisme Selon l’observatoire régional du tourisme, les dépenses glo- bales des touristes en Franche- Comté se sont élevées à 711 millions d’euros en 2003- 2004. La dépensemoyenne est de 43,80 euros par personne et par jour. La dépensemoyen- ne est plus élevée en hiver qu’en été (50 euros contre 41). Sans surprise, l’hébergement et la nourriture représente le gros des dépenses : plus de la moi- tié du budget des touristes.

L’ été 2005 n’est pas un millésime exception- nel en terme de fré- quentation touris- tique. Les visiteurs se sont moins pressés aux portes de la Franche-Comté, en tout cas

en place une communication commune. Les quatre struc- tures sont présentes aux salons du tourisme. Mais cela ne suf- fit pas à doper les entrées, en particulier à Nancray. Toutefois, le mois d’août s’est présenté sous de meilleurs cieux que juillet. Le musée des Maisons Comtoises est à 500 visiteurs par jour. La Citadel- le enregistre une hausse de 5 % de sa fréquentation par rapport à 2004. Les touristes serait-il plus aoûtiens que juillettistes ? Probablement. O T.C.

juillet en demi-teinte, le site bisontin reste attractif. En revanche, il semble que les lieux touristiques les plus proches de la capitale régio- nale comme le musée des Mai- sons Comtoises de Nancray ne profitent pas, ou très peu, du flux de touristes généré par la Citadelle. Situé à quelques kilomètres de Besançon, le musée reconnu d’intérêt com- munautaire qui s’étend sur 25 hectares, enregistre le passa- ge de 45 000 visiteurs par an. La fréquentation a du mal à décoller. “Peut-être faudrait-il

plus au phénomène. Le site phare du tourisme en Franche- Comté (275 000 visiteurs sur l’année 2004) a relevé un recul de 4 % du nombre d’entrées sur le mois de juillet. “Cette baisse est assez difficile à expli-

mettre en place une communi- cation plus agressive” dit-on au musée. “Il est vrai aussi qu’entre la Citadelle et nous, le public va choisir la Citadelle car un certain nombre de vec- teurs guident les touristes vers ce site. Par exemple, il a trois étoiles au guide Michelin. Le public fait un choix. C’est plus difficile de le faire venir à Nan- cray. Pourtant, nous sommes capables d’absorber plus de visiteurs.” Le Musée Peugeot, Nancray, Arc-et-Senans et la Citadelle se sont associés pour mettre

au mois de juillet. Le comité régio- nal du tourisme qui a enquêté auprès des pro- fessionnels du sec- teur indique que

quer. La facilité est de dire qu’elle est liée à la météo et à l’état de la conjoncture éco- nomique. Il fau- drait plutôt

“Les gens sont aussi beaucoup plus exigeants.”

essayer de voir dans quelle mesure la tendance se confir- me ou non sur le long terme” remarquent les services de la Citadelle. Cependant, il y a des signes qui ne trompent pas. “Nous avons beaucoup d’appels de personnes qui veulent connaître les tarifs de la Citadelle. Cet- te démarche était moins fré- quente avant. Les gens sont aussi beaucoup plus exigeants. Il est certain que ces réactions sont liées à la conjoncture.” La Citadelle consacre 10 % de son chiffre d’affaires par an à des actions de communication (entre 100 000 et 150 000 euros) pour maintenir son niveau de notoriété. Entre 15 et 25 % de sa clientèle est étrangère. Le public hollandais est le plus représenté. Malgré un mois de

“47 % des structures interro- gées (campings, hôtels, musées) déclarent avoir enregistré une baisse par rapport à juillet 2004.” La principale raison avancée pour justifier ce constat est la conjoncture économique moro- se. Mais cela n’explique pas tout. “La Franche-Comté souffre de la concurrence d’autres régions et des destinations étrangères” poursuit le C.R.T. Difficile de rivaliser lorsqu’une semaine en Tunisie en pension complète coûte parfois moins cher qu’une semaine de vacances dans le Doubs. L’office de tourisme de Besan- çon confirme cette tendance puisqu’en juillet, il a enregis- tré une baisse de la fréquen- tation de l’ordre de 1,8 %. La Citadelle n’échappe pas non

La fréquentation de la Citadelle était en baisse en juillet par rapport à 2004.

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