La Presse Bisontine 58 - Septembre 2005

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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Place du Marché : la fin des travaux approche l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Une association pour sauver le funiculaire de Bregille

I l s’appelle Alexandre July. Et à 23 ans, cet étudiant bisontin en langues étran- gères s’est lancé un défi : faire revivre le petit funiculaire de Bregille. Il a décidé de créer, à la rentrée, une association pour sa sauvegarde. Construit au début du siècle dernier en 1913, le funiculaire a relié pendant plus de 70 ans la gare de laMouillère aux hauteurs de Bregille avant de s’arrêter définitivement en 1987. Alexandre ne l’a jamais vu fonctionner. “Mais dès le début, j’étais curieux à chaque fois que je passais à côté des rails vides. Et puis si on veut le sauver, il faut faire quelque chose maintenant. Il y a déjà eu quelques dégradations, après, il sera trop tard” , explique-t-il. Premier objectif du jeune homme, faire inscrire aux monu- ments historiques les gares et rails de l’ancien funiculaire. Puis rouvrir la voie

pour la transformer en petit train touris- tique. “L’intérêt n’est pas d’en faire un moyen de transport quotidien - pour cela il y a déjà des bus - mais uniquement tou- ristique, ouvert quelques mois par an durant l’été” , affirme-t-il en mettant en avant “l’intérêt avant tout historique” du funiculaire bisontin, qui serait, selon lui, l’un des rares exemplaires urbains de cette époque encore debout. D’autres villes se sont déjà lancées dans la res- tauration de leurs funiculaires. Cela a notamment été le cas il y a quelques années à Évian. L’investissement s’était élevé à près de 8 millions de francs. “Mais à Besançon, le coût devrait être beaucoup moins élevé. Car la ligne est moins longue et en meilleur état. Et les voitures existent toujours, stockées dans un hangar” , reprend Alexandre July. O

V oilà trois ans que le vaste chantier de requalification du quartier du Marché a démarré. Il avait commencé par l’aménagement des rues Petit et Paris. Ce dossier qui se chiffre à 5,8 millions d’euros est en pha- se d’achèvement. Il ne reste en effet plus que trois mois de tra- vaux. Sauf événement climatique exceptionnel, tous les travaux doivent être achevés fin novembre. À partir de début sep- tembre, la dernière partie de la place sera concernée, à savoir le secteur situé entre le musée et la voie de bus de l’ex-rue des Boucheries. Cette phase - ter- rassement et pavage - s’étalera jusqu’à la fin novembre. Parallè- lement sera mené le chantier de repose de la fontaine Delacroix (datant de 1854). Le local tech- nique est en voie d’achèvement. “Les travaux de repose de la fon- taine seront attaqués début sep- tembre, avec remise en eau et mise en lumière. Elle sera opé- rationnelle mi-octobre” précise

le service “études et travaux” de la mairie. À partir de cette date, le plan Lumière entrera en œuvre. “Le conservatoire, la présidence de l’Université, le musée et le temple seront mis en valeur par un éclairage encastré dans le sol. L’ombre de la fontaine sera pro- jetée sur la place avec un systè- me évoquant le temps, c’est-à- dire avec un changement de position à chaque heure.” Fin novembre, la place du Marché aura retrouvé tout son lustre. À noter l’inscription, au sol, sur les grilles qui accueilleront les arbres, du nom qu’a porté le site au fil de l’histoire grâce à des lettres découpées au laser dans ces grilles. On se souviendra que l’en- droit se sera appelé avant de prendre le nom de place de la Révolution, place de l’Abondan- ce, place Labourey, place du Mar- ché ou encore place du Puits au Marché. Dans le cœur des Bison- tins d’aujourd’hui, elle reste la place du Marché. O

Temis en pole position

L a nouvelle a été plutôt bien accueillie dans la capitale comtoise : Besançon est rete- nu comme le centre du pôle de compétitivité “microtechniques”, labellisé le 12 juillet parmi les 67 pôles à vocation régionale ou nationale lors du comité intermi- nistériel à l’aménagement du ter- ritoire. Besançon serait passé à deux doigts de décrocher la tim- bale et d’être retenu comme pôle à vocation internationale. Mais on est bien obligé de se contenter de ce qu’on a obtenu. L’essentiel est là : avoir engagé une dyna- mique qui n’est certainement pas près de s’essouffler. Le 1 er juillet dernier, tous les acteurs des microtechniques se sont retrouvés sur le pôle Temis, pour réaffirmer leur volonté de travailler en commun et faire le point sur l’avancée de cette technopole microtechnique et scientifique lan- cée en 2000. Temis, ce sont 75 hectares de terrain aux Mont- boucons. 37 ont été commercia- lisés dès 2001, 10 ont trouvé pre- neurs. “Seulement !” s’étonnent les détracteurs de Temis. La répon- se de Jean-Louis Fousseret, mai- re de Besançon, est claire : “À ce

jour, la zone Temis pourrait être complètement remplie. Mais nous avons dit non à certaines entre- prises car elles n’étaient pas dans la philosophie de Temis qui doit rester une zone high-tech .” On préfère avancer lentement mais sûrement. Une dizaine d’entreprises sont présentes aujourd’hui sur Temis. “Elles devraient être une quaran- taine dans deux ans. Nous consta- tons actuellement une accéléra- tion des demandes d’implantation” poursuit le maire et président de la communauté d’agglomération. Parmi les récentes implantations, on peut citer l’entreprise P.S.P. Peugeot, spécialisée dans les salières et poivrières. En 2006, l’entreprise Sophysa élira égale- ment domicile sur Temis (un des leaders mondiaux en matière de valves neurologiques). Avant la fin de l’année, Temis Innovation (la maison des microtechniques) ouvrira ses portes avec 7 entre- prises innovantes qui ont déjà réservé un emplacement dans ce bâtiment de 6 500 m 2 . Autre projet prochainement en chan- tier : Temis Center 1, program- me immobilier de services aux

entreprises, suivi de deux autres projets similaires (Temis Center 2 et Microtech). Quant aux emplois créés sur Temis, ils sont estimés actuellement à “environ 80.” D’ici deux ans, “300 nouveaux emplois devraient être créés.” À moins

que ces prévisions soient dopées par la labellisation du pôle de compétitivité “microtechniques”. Quoi qu’il en soit, il reste encore plusieurs dizaines d’hectares dis- ponibles avant que la zone Temis soit remplie. O

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