La Presse Bisontine 58 - Septembre 2005

7 L’ÉVÉNEMENT

A CTIVITÉ 6 entreprises concernées Les entreprises qui exploitent les terres dans le quartier des Vaîtes devraient être expropriées. Elles seraient trans- férées à la Malcombe, comme le propose la municipalité. Une perspective qui n’est pas du goût de tout le monde. Les horticulteurs déménageraient à la Malcombe

L e quartier des Vaîtes, c’est aussi des horticulteurs et des maraîchers. Six entre- prises au total qui exploi- tent des terres dans le sec- teur Est de Besançon. Aujourd’hui, leur outil de production - et parfois même leur habitation - est directe- ment menacé de disparition si l’on se fie aux ébauches du futur plan local d’urbanisme communiqué à l’ensemble de la population par la mairie. Sur les esquisses, soumises au débat, les plants de végétaux ont été rem- placés par un boulevard et de l’ha- bitat collectif. “Quand on a vu cela, ils nous ont sciés les jambes” lance l’horticulteur Patrick Boichard, dépi- té. La nouvelle était d’autant plus amère que ces entrepreneurs l’ont apprise en ouvrant leur boîte aux lettres. “On s’est dit “tiens, nous ne sommes plus sur la carte.” Nous

le, on peut difficilement déménager de l’autre côté de Besançon.” L’ar- gument vaut pour la plupart des entrepreneurs. “La ville pensait que nous étions des grossistes qui commercialisions nos pro- duits à des grandes surfaces. Dans ce cas, notre situation géographique n’avait, selon elle, pas d’importance. Alors qu’en réalité on fait du détail. Et 85% des clients se déplacent à la serre.” Les avis sont partagés sur un trans- fert d’activité à l’Ouest de Besançon. Certains, qui ont entrepris des inves- tissements en vue de transmettre leur affaire, sont hostiles au départ. “ Apriori , une partie des terrains pour- rait rester horticole à l’avenir. Le but pour moi est de rester en place, même si je dois diminuer un peu ma surfa- ce d’exploitation. En tout cas, notre intention n’est pas de partir.”

regrettons que la ville n’ait pas eu la délicatesse de prévenir les gens à l’avance” poursuit l’un d’eux. L’annonce a eu l’effet d’un coup de

massue. En réaction, toute la profession concernée par le projet s’est réunie au mois de juin pour faire le point sur la question et obtenir de la ville des informations sur son sort à court terme. Conclu-

Au-delà de l’attachement au quartier, il y a un risque commercial à déménager de l’autre côté de Besançon.

“Ils nous ont sciés les bras.”

ces professionnels, propriétaires de leur terre pour la plupart, qui n’ont pas l’intention de se laisser exproprier sans mot dire, alors que l’ave- nir de leur société et des emplois qui vont avec est peut-être sur la sellette. Sur ce point, le débat res- te ouvert entre les maraî- chers, les horticulteurs et la ville de Besançon. O T.C.

D’autres au contraire s’attendaient depuis longtemps à être confrontés un jour ou l’autre à cette situation. La classification du terrain en zone 1 NA signifie que la collectivité se réserve le droit d’entreprendre des aménagements sur le site à un moment donné. “C’était sûr qu’ils allaient nous pondre un projet. C’est pour cette raison que nous avons choi- si d’investir de façon mesurée” lan- ce un horticulteur des Vaîtes, dont la serre est traversée par un boule- vard sur les plans. Il semble prêt à quitter les lieux mais pas sans com- pensation de la part de la ville. Désormais, tout l’enjeu est là pour

sion, “la municipalité propose à toutes les entreprises en activité de démé- nager dans le secteur de la Malcombe, pas très loin d’Emmaüs” note un hor- ticulteur qui a souhaité garder l’ano- nymat. Une alternative qui dans l’immédiat ne réjouit pas totalement les principaux intéressés. Au-delà de l’attachement sentimental au quartier, il y a un aspect com- mercial à prendre en compte. “Quand on a développé un marché dans un secteur où on a fidélisé une clientè-

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