La Presse Bisontine 169 - Octobre 2015

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Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr OCTOBRE 2015 N° 169

BESANÇON s CHATEAUFARINE s PONTARLIER

COMMERCE Après quelques mois de retard,le nouveau centre commercial bisontin ouvre ses portes le 18 novembre

LES PASSAGES PASTEUR PEUVENT-ILS SAUVER LE CENTRE-VILLE ?

L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8

LE DOSSIER

COMMERCE

p. 20 à 25

p. 40

L’Intranquille-Plazza, la librairie ouvre en octobre Besançon retrouve une grande librairie

Tramway, un an de fonctionnement Le bilan et les projets

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@publipresse.fr

RETOUR SUR INFO

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La Presse Bisontine n° 169 - Octobre 2015

Le sceau de la cathédrale Saint-Étienne revient à Besançon

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Locomotives Le centre-ville bouge à Besançon. Tour à tour, certes avec quelques mois de retard pour le premier et quelques années pour le second, deux projets d’envergure vont enrichir dans les prochaines semaines l’offre commerciale sur Besançon. Le pre- mier, c’est l’ouverture imminente, courant octobre, de la librairie L’Intranquille en lieu et place de l’ancien cinéma Plazza long- temps resté en friche. Une prouesse, une audace pour ce libraire investisseur qui est convaincu que l’amour du livre et l’attraction du centre-ville seront plus forts que les rouleaux compresseurs que consti- tuent aujourd’hui les zones périphériques et les ventes en ligne. L’autre événement commercial de l’automne, c’est l’ouverture le 18 novembre des fameux Passages Pas- teur, le nouveau spot commercial du bas de la Grande rue, annoncé depuis plus de… vingt ans. À l’image de la nouvelle librairie aménagée dans un ancien édifi- ce religieux, les Passages Pasteur pré- senteront l’attrait d’être construits au sein d’un ensemble au cachet indéniable. L’opération, alliée à l’arrivée récente du tram en ville, vaut à Besançon d’avoir été récemment distinguée sur le plan natio- nal par l’association “Centre-ville en mou- vement”. Pendant que les Bisontins affir- ment que leur centre-ville meure, les regards extérieurs sont beaucoup plus bienveillants. Maintenant que ces deux locomotives commerciales s’apprêtent à démarrer, le centre-ville n’a a priori plus aucune raison de rester à quai et de voir passer les trains de clients filant tout droit à Châteaufarine. Sauf que… Il faut main- tenant que ces mêmes chalands aient envie de revenir en ville. On sait que la politique de dissuasion menée depuis plu- sieurs années à l’encontre des automobi- listes est sans doute la bonne à long ter- me. Il ne faut toutefois pas oublier que la transition entre l’automobile et les trans- ports en commun, tram en tête, ne peut pas se faire en un an, ni même en cinq ans. C’est pourquoi les responsables du commerce dans cette ville, qu’ils soient élus ou acteurs du commerce, doivent maintenant réfléchir à des actions plus percutantes qui ramèneront le flux que les travaux du tramway avait chassé hors la ville. Pour cela, quelques initiatives ont fleuri comme les “Samedis piétons”. Mais est-ce vraiment un samedi piéton qui fera revenir en masse les clients en ville ? Sans doute pas. Car avant d’arpenter le centre-ville à pied, il faut le plus souvent laisser sa voiture. Débourser dix euros de parking n’est pas tolérable quand on vient dépenser son argent en ville. Plutôt qu’un samedi piéton, pourquoi la Ville ne met- trait-elle pas en place - occasionnellement seulement - des samedis “stationnement gratuit” ? Ce serait là un vrai signal pour réveiller le centre-ville. Jean-François Hauser Éditorial

l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

P.V. de stationnement : les derniers chiffres de la police

L a police municipale a communiqué les tout derniers chiffres relatifs aux P.V. de stationnement à l’occasion des articles que nous avons consacrés à ce sujet dans notre précédent numéro. Pour l’année 2014, 37 972 contraventions ont été dressées par la police municipale, dont 25 544 sur le seul stationnement. Pour mémoire, 38 101 contraventions avaient été dressées en 2013. Légère baisse donc pour 2014. “Le nombre de contraventions a fortement évolué à la bais- se ces dernières années, durant les travaux liés à l’aménagement du tramway notamment, du fait de la suppression ponctuelle ou non, de zones de stationnements réglementés ou par l’engagement important des policiers munici- paux sur les questions de facilitation de circu- lation qui les a sortis ponctuellement de leur rôle de contrôle du respect de la réglementa- tion” commente la direction de la police bison-

tine. En contrepartie, la Ville de Besançon a reçu de l’État la somme d’1,15 million d’euros, calculé sur le nombre de contraventions de l’année précédente. Les nouvelles zones dites de stationnement très gênant, passibles d’amendes à 135 euros, donnent lieu à leurs premières verbalisations sur Besançon. La police bisontine avait jusque- là fait preuve d’une certaine clémence. “Il n’y a eu que peu de verbalisations de ce type. Il faut le temps nécessaire pour les adaptations des dispositifs techniques (logiciels et termi- naux pour le P.V. électronique) et leur valida- tion par les autorités nationales. Nos terminaux sont à jour depuis quelques jours” note la poli- ce. À fin août, une dizaine de contraventions à 135 euros avaient été dressées. “Le choix ne relève pas de l’agent, mais est lié directe- ment à la caractérisation de l’infraction” ajou- te la direction de la police.

Le sceau représente le bras de Saint-Étienne.

réalisée à partir d’un mélan- ge cuivreux” indique le Conseil pastoral de la cathédrale. L’iconographie représente le bras de Saint-Étienne, mar- tyr du I er siècle, qui “devint le symbole de l’église métro- politaine et la cité.” Le généreux donateur a sou- haité conserver l’anonymat. Nous ne connaîtrons pas non plus le prix de ce sceau. En revanche, il sera possible de le découvrir lors de l’ouverture exceptionnelle du Trésor de la Cathédrale pendant les jour- nées du patrimoine les 19 et 20 septembre. Renseignements et inscriptions www.cathedrale-besancon.fr

L e trésor de la cathédra- le Saint-Jean s’enrichit d’une nouvelle pièce. Récemment, un mécène de Besançon a fait don à l’Archevêché d’un sceau qu’il a acquis aux enchères à Paris et qui était vendu par un par- ticulier de la région de Metz. Il s’agit du sceau de la cathé- drale Saint-Étienne qui s’élevait dans l’enceinte de la Citadelle, et dont il ne res- te aujourd’hui qu’une cha- pelle. “Ce sceau était celui du procureur de la fabrique (l’équivalent de l’économat) de l’église Saint-Étienne de Besançon. C’est une très bel- le pièce du XIV ème siècle d’un diamètre de 3,2 centimètres,

Les premières amendes à 135 euros ont été dressées à Besançon pour stationnement dit “très gênant.”

Deux offres d’achat pour le bâtiment du Pavé dans la Mare

Or, plusieurs personnes qui ont visité le bâti- ment ont estimé que ce n’était pas rentable. Nous verrons donc si dans les deux offres que nous avons reçu notre souhait sera exaucé” poursuit Catherine Thiébaut. La municipalité vient d’ouvrir les plis. Elle pren- dra le temps d’étudier chaque offre avant de rendre sa décision. Si les propositions sont trop éloignées de ses attentes, notamment en terme de prix, la municipalité n’exclut pas de conserver ce bâtiment dans son patrimoine et trouver le moyen de le valoriser. Rappelons que la Ville de Besançon est propriétaire de 531 000 mètres carrés de locaux. Elle a enga- gé une étude de ce patrimoine bâti pour le rationaliser en vue de réaliser des économies. Le bâtiment est vide depuis l’été 2013. La ville souhaite qu’une brasserie soit aménagée au rez-de-chaussée.

L es acquéreurs intéressés par les anciens locaux du Pavé dans la Mare, place Vic- tor-Hugo à Besançon, avaient jusqu’au 31 août pour faire une offre d’achat à la muni- cipalité qui en est propriétaire. Selon nos infor- mations, malgré la publicité qui a été faite autour du bien, la ville n’a reçu que deux pro- positions pour cet ensemble immobilier de 500 mètres carrés répartis sur trois niveaux. “Nous allons étudier les offres et voir si l’une d’elles nous convient” remarque Catherine Thiébaut, adjointe en charge des bâtiments. Les murs ont été mis à prix 500 000 euros. Une somme conforme à l’estimation de Fran- ce Domaine, mais qui a sans doute découra- gé les investisseurs qui doivent y ajouter un coût de travaux important pour transformer ces locaux en appartements. L’autre frein qui a sans doute eu un effet dissuasif sur les acqué- reurs est une prescription louable de la muni- cipalité. “Nous avons émis le souhait qu’une brasserie soit aménagée au rez-de-chaussée.

est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : ÉricTOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-FrançoisHAUSER Directeur artistique : OlivierCHEVALIER Rédaction : ÉdouardChoulet,ThomasComte, Jean-FrançoisHauser. Co ntact publicitaire : FrançoisROUYER au0670109004 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2015 Commission paritaire : 0217I79291

Crédits photos : La Presse Bisontine, L. Cheviet, L. Godard, Habitat 25, M. Méchiet, Y. Petit, J. Varlet.

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L’INTERVIEW DU MOIS

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POLITIQUE

Marie-Guite Dufay “Je suis une adepte de la politique par la preuve”

L a Presse Bisontine : La plupart des candidats ont rencontré des difficultés à constituer une liste. Cela a-t-il été votre cas ? Marie-Guite Dufay : Nous venons de clore un épisode qu’il me tardait de voir s’achever. Pour constituer la liste, il a fallu trouver des compétences, veiller à ce que chaque bassin de vie soit représenté, s’ouvrir à des personnes de la société civile et accorder de la place à nos alliés. L.P.B. : Une fois de plus, les Verts ont refusé de fai- re alliance avec le P.S. au premier tour de l’élection. La gauche se présente désunie face à une droite unie. Vous le regrettez ? M.-G.D. : Je ne peux en effet que le déplorer d’autant que nous avons très bien travaillé avec les Verts en Franche-Comté pendant tout le mandat. C’est dommageable. Mais je ne peux rien contre cette décision natio- nale. Les Verts veulent faire entendre leur voix au premier tour. En revanche, ce qui dépend de moi, c’est de parvenir à créer le rassemblement le plus large possible à gauche malgré l’absence des Verts. Je suis intransigeante sur les alliances au premier tour. Nous nous retrouverons avec les Verts au second tour, à condition qu’ils fassent plus de 5 %. L.P.B. : Le contexte de politique en France est défa- vorable à la gauche. Avez-vous hésité à conduire cette liste en sachant que la partie s’annoncerait difficile ? M.-G.D. : J’ai hésité à me présenter. Mais finalement je ne regrette pas mon choix. Je sais que la situation est compliquée, qu’il y a des doutes dans notre famille poli- tique, que les gens sont inquiets, mais c’est justement pour cela qu’il est nécessaire d’amener du débat, du dialogue, des expli- cations. Ce qui compte pour moi, c’est de défendre les valeurs qui m’animent. Le moment est crucial pour cela. Perdre une élection fait partie du jeu, mais je rentre dans le jeu avec ma propre musique. Il y a des énergies. Je vais les fédérer. L.P.B. : La vice-présidente du Conseil régional de Bourgogne, Safia Otokoré, a indiqué qu’elle refu- sait de faire partie de votre liste, estimant ce qu’elle ne pouvait pas “se contenter du flou” après avoir travaillé avec “l’homme d’exception” François Patriat. Comment recevez-vous cette critique indi- recte à votre égard ? prononce sur les enjeux qui attendent le nouveau territoire Bourgogne-Franche-Comté. Tête de liste aux prochaines élections régionales, la socialiste Marie-Guite Dufay se

gé. Il faut parvenir à constituer un terri- toire. Cela prendra au moins un mandat. C’est une élection régionale, mais pour une nouvelle région. L’enjeu est de créer la dynamique qui va nous permettre de don- ner son identité à ce nouveau territoire et d’amener les habitants à y adhérer. C’est un défi. Il faut mettre à contribution tout le monde. Cela passe par la culture qui, à mon sens, doit tenir une place importan- te pour faire naître cette identité nouvel- le, et par la mise en mouvement de tous les habitants. Je le répète, cela prendra sept ans, mais la campagne électorale dans laquelle je suis engagée donne le “la”. L.P.B. : Votre bureau sera à Dijon. N’allez-vous pas de prendre vos distances avec le territoire franc- comtois par la force des choses ? M.-G.D. : En tant que présidente, je passe aujourd’hui plus de temps sur le territoi- re que dans mon bureau à Besançon ! Ma place est aux côtés de celles et ceux qui prennent des initiatives qui peuvent débou- cher sur un développement local. Je suis attentive à tout ce qui se crée dans nos bassins de vie. Nous sommes en pleine mutation. Les repères d’hier ne sont pas ceux d’aujourd’hui. Notre rôle d’élu est de préparer le monde de demain en encoura- geant l’initiative, tout en assurant la pro- tection sociale de ceux qui en ont besoin. Si je suis élue, je ne serai pas à Dijon, mais je serai présente partout en Bourgogne- Franche-Comté. L.P.B. : Vous défendez “l’économie de la qualité”. De quoi s’agit-il ? M.-G.D. : Je vais me battre pendant cette campagne pour défendre l’économie de la qualité qui n’est pas soumise au diktat des marchés et de la finance. Je parle de l’économie de nos T.P.E. et P.M.E., des entre- prises familiales, des entreprises qui inno- vent. L’économie de la qualité, c’est l’économie des ressources locales et en par- ticulier de l’économie verte, de l’économie sociale et solidaire.

Marie-Guite Dufay : “Ce monde a des besoins et on peut y répondre.”

Bio express

re, des start-up , des entreprises de luxe, des chercheurs. Le véhicule du futur, c’est ici qu’on l’invente ! Sur le plan de la san- té, à Dijon comme à Besançon, des labo- ratoires travaillent sur les thérapies de demain pour lutter, par exemple, contre le cancer. Nous avons aussi une industrie de luxe. Ce n’est pas un hasard si Hermès s’installe à Héricourt. Le premier atout de la Franche-Comté est l’habileté de sa main- d’œuvre et la performance de ces filières de formation. Pour les énergies nouvelles, il y a Alstom, Le Creusot. La Bourgogne- Franche-Comté a des atouts pour construi- re le monde de demain. Elle a des armes pour affronter des défis mondiaux. La cam- pagne électorale est l’occasion de le rap- peler. Je suis une adepte de la politique par la preuve. Mais dans cette période de transition, il faut faire en sorte de proté- ger les salariés qui sont inquiets. L.P.B. : Que dites-vous à ceux qui contestent enco- re cette réforme territoriale ? M.-G.D. : Je ne regarde pas en arrière, mais vers l’avenir. La grande région ne va pas bouleverser le quotidien des gens. Il y a beaucoup de fantasmes autour de cela. Si on fusionne, c’est pour se donner les moyens de booster l’action économique principale- ment. En unissant nos forces, nous aurons un budget plus fort et nous pèserons davan- tage aux yeux de l’Europe pour obtenir des financements européens. L.P.B. : Quel rôle va tenir Besançon dans ce nou- veau territoire ? M.-G.D. : La D.I.R.E.C.C.T.E., la D.R.E.A.L., l’A.D.E.M.E. restent à Besançon. Cela montre que l’État qui a voulu cette réfor- me ne veut pas paupériser les villes qui ne sont plus capitales régionales. Il faut que Dijon et Besançon, deux villes qui se sont longtemps ignorées, croissent ensemble désormais. Propos recueillis par T.C.

L.P.B. :Quel genre de région voulez-vous construire ? M.-G.D. : Je crois en la force du territoire. Je veux construire une région solidaire, une région responsable engagée dans la mutation écologique et énergétique. La mutation est aussi démocratique. Le poli- tique perd le lien avec la population. Je veux que le Conseil régional ait un lien avec les habitants, comme il l’a été lors des journées citoyennes que nous avons orga- nisées. Nous sommes d’ailleurs la seule région à l’avoir fait. Je ferai des proposi- tions en ce sens. Sur le plan financier, je viserai également la sobriété, comme je l’ai fait au Conseil régional de Franche-Com- té qui a été le mieux géré de France. Je veux tenir un langage de vérité car les gens sont inquiets dans ce monde en muta- tion. Il est nécessaire d’expliquer ce qui est en train de se passer, et de s’appuyer sur ce qui va bien pour ouvrir des pers- pectives d’avenir. L.P.B. : Vous prétendez vouloir défendre l’emploi. Or, on le voit, le taux de chômage ne cesse de croître y compris dans la plupart des bassins d’emplois de Franche-Comté. Une région a-t-elle réellement le pouvoir de changer le cours des choses sur le plan de l’emploi ? M.-G.D. : Il y a des emplois perdus, mais il y en a de nouveaux qui se créent. Il faut inves- tir dans la recherche pour que les entre- prises innovantes produisent de la valeur ajoutée. L’union de la Bourgogne et de la Franche-Comté permet de donner du tonus à tout cela. Arrêtons de nous plaindre. Il y a des initiatives positives. Il faut savoir les repérer et les accompagner.Je veuxm’appuyer sur tout ce qui est source d’espoir.De l’espoir, il y en a aussi dans la société civile. L.P.B. : Quelles sont les chances de la Bourgogne- Franche-Comté dans la concurrence des territoires en France et sur le plan international ? M.-G.D. : Ce monde a des besoins et on peut y répondre. Nous avons sur notre territoi-

1989 - 1995 Conseillère municipale Ville de Besançon 1995 - 2001 Conseillère Municipale déléguée à la politique de la ville à Besançon 2001 - 2008 4ème adjointe à la ville de Besançon : Action Sociale (personnes âgées, handicapés, lutte contre les exclusions) 2004 - 2008 1ère vice-présidente du Conseil régional de Franche- Comté 2008 Élue présidente du Conseil régional de Franche-Comté suite au décès de Raymond Forni. 2010 Élue présidente du Conseil Régional de Franche-Comté 2015 Candidate aux

M.-G.D. : C’est son jugement, point. Je ne suis pas à l’abri des coups. L.P.B. : Redoutez-vous que le défi- cit d’image que vous avez en Bour- gogne vous soit préjudiciable ? M.-G.D. : Je me donne les moyens de me faire connaître en Bourgogne en sillonnant le territoire. Je reçois un accueil chaleureux là où je vais. Du point de vue de la notoriété, François Sauvadet (N.D.L.R. : le candidat Union de la Droite) rencontre en Franche-Comté le même pro- blème que moi en Bourgogne. L.P.B. : Si vous êtes élue, comment espérez-vous donner sa cohéren- ce à cette nouvelle grande région ? M.-G.D. : Ce qui change la don- ne, c’est que la carte a chan-

“Je ne regarde pas en arrière.”

élections régionales Bourgogne-Franche- Comté

BESANÇON

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2089, la révolution numérique INNOVATION Une nouvelle école à Besançon L’école supérieure de communication digitale “2089” ouvre bientôt ses portes à Besançon. La ministre chargée de l’Économie numérique est annoncée pour l’inauguration le 2 octobre.

“L e digital révolu- tionne la commu- nication. Et si on révolutionnait l’école ?” se sont demandé Sté- phane Bonnotte et Hervé Pizon, les deux créateurs de cette nou- velle école qui ouvre ses portes début octobre sur la zone de Besançon-Témis. Pour que cet- te école démarre dans les délais prévus, il a d’abord fallu sur- monter le premier obstacle : trouver des locaux. C’est grâce

à la compréhension de Thierry Bisiaux, le patron de la société Cryla, que le challenge a pu être relevé en un temps record. “Les deux associés cherchaient une surface de 300 à 350 m 2 . Com- me une partie de nos bâtiments àTémis est sur pilotis, je me suis dit qu’on pouvait construire une nouvelle surface sous une par- tie de l’usine. Les futurs locaux de l’école ont été construits et aménagés enmoins de troismois” résume Thierry Bisiaux. Juste

à temps pour l’inauguration du 2 octobre avec la présence annon- cée d’Axelle Lemaire, la secré- taire d’État chargée du numé- rique, et la première “rentrée des classes” pour la vingtaine d’élèves qui se sont déjà inscrits. “Ils seront une vingtaine au démarrage et l’effectif s’étoffera au fil des mois. Nous pensons avoir une bonne cinquantaine d’élèves l’an prochain et une cen- taine au bout de trois ou quatre ans.À ce moment-là, nous serons obligés de nous installer dans des locaux plus grands” indique Stéphane Bonnotte, ancien élè- ve de l’I.U.T. Info-com de Besan- çon qui a travaillé douze ans aux côtés de Christian Blachas, le Monsieur “Culture Pub”. Son collègue Hervé Pizon est Bison- tin d’origine, il a notamment dirigé le département Info-com de l’I.U.T. Quel est le concept “révolu- tionnaire” de cette école ? “Chez 2089, on travaille le cours avant de venir en cours. La salle de classe est un espace de discus- sion et de travaux de groupe, c’est le principe de la pédagogie inversée. Notre espace de co-wor- king sera l’élément central du

Stéphane Bonnotte (à gauche) et Hervé Pizon, les deux créateurs de cette école en communication digitale.

Deux cycles de formation démar- rent en octobre. Le premier “Cycle start-up et communica- tion” est une formation inten- sive en un an avec 450 heures d’enseignement, un Tour de France digital, des ateliers, des challenges, des conférences et 6 mois de stage. Son coût : 7 589 euros l’année. Le second cursus est le cycle “Communi- cation digitale”. Pour 5 989 euros, les élèves auront droit à un par- cours progressif jusqu’à Mas- tère 2 avec 400 heures d’enseignement, et comme pour le premier programme, un Tour de France digital, des ateliers, challenges, conférences et 4 à 5 mois de stage. J.-F.H.

vent MM. Bonnotte et Pizon. Il s’agit d’apprendre du terrain et de ses acteurs : rencontrer des startupers, des influenceurs, les toutes dernières innovations, visiter les lieux clés des villes labellisées French Tech, réseau- ter… mais aussi d’être capable

dispositif pédagogique, la ruche, dans laquelle on trouve des espaces de travail mais égale- ment un coin détente et un espa- ce cafétéria. Nos salles de cours sont inspirées des learning labs : le prof au centre de la pièce, les élèves en groupes de 4 ou 5 sur des tables rondes, un mur d’expression d’un côté, un mur de projection de l’autre. Dans ce dispositif pédagogique, l’enseignant, issu du monde pro- fessionnel, est un coach, un par- tenaire pour les élèves” déve- loppent les créateurs du concept. “Dès la rentrée, on vous met dehors !” C’est la promesse fai- te aux élèves dès leur arrivée dans l’école. “Un mois à sillon- ner la France digitale poursui-

de transmettre ses compétences à des publics non-initiés ou en difficulté (inclusion numé- rique).” Autre inno- vation : dans cette école d’un nouveau type, l’espace co- working et cafété- ria sera ouvert 24 heures sur 24 aux élèves.

De 5 989 à 7 589 euros l’année.

Thierry Bisiaux, le patron de Cryla, a laissé une partie de ses locaux pour installer l’école 2089.

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L’ÉVÉNEMENT

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PASSAGES PASTEUR : L’ÎLOT TRÉSOR ?

L’ouverture mercredi 18 novembre de la zone commerciale des Passages Pasteur à Besançon clôt un chantier étalé sur de nombreuses années et ouvre de nouvelles perspectives commerciales mais aussi de fréquentation du centre-ville.

Taux de commercialisation : 80 % des baux sont signés Passages Pasteur Créateur d’emplois et d’activités Initialement prévue mercredi 9 septembre, l’ouverture de la galerie marchande des Pas- sages Pasteur est repoussée au mercredi 18 novembre. 175 emplois seront créés. Zara ne viendra pas mais Klépierre négocie avec d’autres pour combler les dernières cellules vides.

M agnifique et authentique. Si le chantier du centre commercial des Passages Pasteur à Besançon n’est pas (encore) terminé, les superlatifs ne manquent pas pour décrire le lieu. À mesure que les ouvriers s’affairent sous l’immense baie vitrée faisant péné- trer la lumière, on imagine les pas- Une navette de bus dans la Boucle Lʼouverture de la galerie commercia- le de centre-ville coïncidera avec la mise en place dʼune navette de bus dans la Boucle de Besançon. Les com- merçants du centre-ville se sont plaints - depuis lʼarrivée du tram - de la chu- te du nombre de bus en centre-ville. En lien avec la Ville de Besançon et la C.A.G.B., ils ont obtenu la mise en place dʼune navette (minibus) qui pas- serait par la place du 8-Septembre, la Grande rue, la place Victor-Hugo, la rue des Granges.

sants déambuler dans ce qui sera le plus grand centre commercial du centre- ville. Un lieu à la fois moderne et trans- pirant l’histoire. Environ 10 000 pas- sages par jour sont espérés côté Grande rue. À un mois et demi de l’ouverture, du travail, il en reste. Les équipes com- merciales de Klépierre tentent de convaincre les dernières enseignes pour remplir les cellules commerciales inoccupées. Les entreprises terminent le ponçage des dalles, la mise en pla- ce des escalators, les raccordements électriques. Bref, les équipes ne chô- ment pas. Mais le 18 novembre, de 9 h 30 à 19 h 30, les lumières des vitrines éclipseront l’ombre des nuages de pous- sière. Une poussière qui sera un loin- tain souvenir pour Éric Godart, gérant de l’enseigne Krys installée sur le devant de la Grande rue. La porte arriè- re de son magasin donne sur le “mail” d’entrée. “J’aurais préféré que les tra- vaux se terminent en septembre… J’ai procédé durant l’été à la rénovation totale de mon magasin mais la gale- rie n’est pas encore ouverte alors qu’el- le aurait dû l’être” regrette-t-il. Mal-

gré les protections, ses équipes net- toient sans cesse les lunettes exposées. D’un coup, son magasin devrait connaître un afflux de passage. “On espère retrouver le flux de 2009, au moment oùMonoprix était là. Il y avait 7 000 passages dans la rue lorsque cet- te enseigne était là. Lorsqu’elle est repar- tie, c’est tombé à 3 500 !” calcule le pro- fessionnel. L’ouverture, si elle a été retardée, est le fait de plusieurs facteurs que sont les aléas du chantier, la commerciali- sation. Mais Klépierre rassure : “Le taux de commercialisation est de 80 %. Ce sont les baux signés hors prospects.”

Le magasin d’optique géré par Éric Godart a été refait à neuf cet été. Sa deuxième entrée donne sur les Passages Pasteur.

Beaucoup de magasins ont signé (lire par ailleurs). D’autres ont été approchés puis éconduits comme Zara. “Cette enseigne ne viendra pas. Ses exigences en terme de vitrine ne collaient pas mais on ne désespère pas de la faire venir ailleurs à Besançon” explique l’adjoint au commerce Thierry Mor- ton, pas inquiet pour l’at- tractivité du site. “Il reste

Le projet générera environ 175 emplois équivalents temps plein. Il sera ouvert de 9 h 30 à 19 h 30 (sauf le Café Lef- fe) ainsi que les dimanches autorisés par la collectivité. Il redonnera de l’ac- tivité au centre-ville, de l’air. Les cha- lands pourront déambuler de la Gran- de rue par le centre commercial et sortir rue du Lycée ou Claude-Pouillet, voire place Pasteur. Vivement novembre. E.Ch.

quelques cellules. Nous sommes en négo- ciations mais nous ne pouvons en dire davantage au risque de les faire capo- ter.” Quelques emplacements pour- raient être vides à l’ouverture. “Ou pas, corrige l’élu. Cela peut aller très vite. La commercialisation des grandes cel- lules a été bonne : c’est là que se joue l’équilibre financier de la galerie.” La chance des Passages Pasteur est d’of- frir de grands espaces aux marques que le centre-ville peine à offrir.

“Il n’y aura pas Zara.”

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Un centre typé prêt-à-porter Enseignes H & M, Mango, Kiko, Monoprix, Bershka… Sont annoncés H & M, Mango, Kiko, Spartoo… mais pas encore Zara. Il y a bien longtemps que les promoteurs, et les Bisontins, ont fait une croix sur l’arrivée de la F.N.A.C.. Les derniers noms seront connus à l’ouverture.

L a vérité commerciale de 2015 n’est plus celle des années 2000. Voilà en résumé la réponse des promoteurs de l’îlot Pasteur lorsque l’on pose cette sempi- ternelle question : “F.N.A.C., vien- dra, viendra pas ?” Elle ne vien- dra pas. Les Passages Pasteur qui béné- ficient d’une image de marque avec ces bâtiments cossus atti- rent des enseignes dont la volon- té est de se démarquer des grandes zones commerciales sans identité : “Il n’y a aucun pro- blème pour commercialiser les cellules, rassure une source com-

Bershka (prêt-à-porter fem- me et homme) cible un public jeune et branché, qui connaît les dernières tendances, aime la musique, les réseaux sociaux et les nouvelles technologies. Il occupera une boutique de 930m 2 sur 2 étages avec un accès par le mail (allée centrale) et la cour de Rosières. Carnet de vol, mode tendan- ce pour les hommes, profitera d’un espace de 83 m 2 . C’est qua- siment un retour aux sources pour ce magasin fondé par la famille Weil de Besançon dont certains de ses ateliers étaient installés dans cet immeuble devenu l’îlot Pasteur. Doubs Direct. Déjà présent, le magasin (épicerie fine) pro- pose des produits régionaux (vins, charcuterie, fromages…). Il va s’étendre de quelques mètres carrés supplémentaires. C afé Leffe. Lui aussi présent aux Passages Pasteur, ce bar- restaurant spécialisé en bière et cuisine régionale profitera d’une ouverture sur la cour de Rosières. H & M s’installe sur 2 400 m 2 et deux niveaux avec un concept totalement nouveaupuisque l’ha- billement femme,hommeet enfant

merciale. L’enseigne Bershka a choisi par exemple une cellule où une cheminée du XVI ème siècle a été préservée. Cela apportera un cachet.” Pour les enseignes qui posent leurs valises ici et qui sont déjà présentes en zone à Besançon, cela ne semble pas poser de problème. Le chaland devrait y trouver son compte : “Ces enseignes pourront en effet développer une autre partie de leurs collections et développer la totalité de leur concept. Les clients trouveront ici des éléments qu’ils ne trouveront pas ailleurs.” Voi- ci, par ordre alphabétique, le nom des enseignes.

cohabitera avecH&MHome sur 400 m 2 pour la maison. Mango s’établit sur une sur- face de 1 680 m 2 . L’enseigne est spécialiste du prêt-à-porter. Pré- sente également à Châteaufa- rine, elle développera d’autres produits ici. Moa, boutique d’accessoires, bijoux et maroquinerie s’installe dans une boutique de 74 m 2 avec un accès par le mail et la Gran- de rue. Enseigne française mul- ti-accessoires qui propose à toutes les femmes les dernières tendances mode à des prix attractifs. Monoprix. C’est le grand retour de l’enseigne d’alimen- tation et de boissons attendue comme une des locomotives du centre. Plus de 5 000 clients par jour sont attendus. H & M développera un nouveau concept sur deux niveaux et 2 400 m 2 .

L’opération en chiffres 5 moyennes unités et 16 boutiques sur une surface commer- ciale de 15 000 m 2 . La surface totale de lʼopération avoisine les 25 000 m 2 . 49 appartements réhabilités, 40 appartements neufs et 15 loca- tifs publics Un parking enterré de 332 places réparties sur 5 niveaux dont 250 places publiques. Le prix du stationnement sera identique à ceux des parkings de la Ville.

Kiko (cosmétique) s’installe- ra dans une boutique de 75 m 2 avec un accès par le mail et la Grande rue. En 1997, Percassi a fondé Kiko Milano, marque italienne de produits cosmétiques professionnels qui propose une gamme demaquillage et de soins du visage et du corps d’avant- garde. Cette enseigne est très développée en Italie. Krys. L’opticien installé Gran- de rue a rénové en totalité l’in- térieur de son magasin cet été. Marionnaud (cosmétique) occupera une boutique de 175m 2

avec un accès par le mail et la rue Claude-Pouillet. Racheté en 2005, Marionnaud devient un leader mondial de la distribu- tion sélective de parfums et de cosmétiques. Spartoo, magasin de chaus- sures s’établit dans une bou- tique de 205 m 2 avec un accès par le mail et la rue du Lycée. Site internet lancé en 2006, Spar- too ouvre depuis le début 2015 des boutiques physiques. Après Grenoble, Clermont-Ferrand et Bourg-en-Bresse, il ouvre sa quatrième boutique physique à Besançon.

Ce local de 1 511 m 2 est réservé… à une enseigne dont le nom sera communiqué le jour de l’ouverture.

Historique La fin d’un interminable chantier Il a fallu 17 ans au chantier des Passages Pasteur pour - enfin - voir le jour, englué par un feuilleton judiciaire puis des découvertes archéologiques. Retour.

L'emplacement des futures enseignes. Les dernières seront connues à l'ouverture.

1998. Préemption du foncier de l’îlot Pasteur par la ville de Besançon sur les biens appartenant à la familleWeil au bas de la Grande rue et aux abords de la rue Pasteur. Les consorts Wajs- brot, acquéreurs évincés par ce droit de préemption, engagent un conten- tieux avec la ville. 1999. Le tribunal administratif de Besançon puis la cour administrative d’appel de Nancy ont successivement prononcé l’annulation de la décision de préemption. Signature d’une conven- tion confiant à la S.E.D.D. l’étude et l’aménagement de l’îlot Pasteur. 2000. Concours de niveau européen afin de retenir un projet. Le groupe- ment Eiffage - Ségécé Klépierre - Chap- man & Taylor - Laffly Morel est rete- nu. 2001. Création de la Z.A.C. 2004. Dépôt du permis de démolir. 2005. Lancement du concours pour la place Pasteur. 2006. En septembre, la cour d’appel de Besançon reconnaît la qualité de propriétaire à la S.E.D.D. et le droit

de poursuivre les travaux. Les consorts Wajsbrot avaient attaqué toutes les délibérations de la ville relatives au développement opérationnel du pro- jet. Déboutés par le tribunal admi- nistratif de Nancy, ils attendaient que la cour d’appel de Nancy se prononce. Le feuilleton judiciaire s’arrêtera à ce énième rebondissement après l’accord trouvé entre les consorts Wajsbrot et la société Ségécé-Klépierre. Les consorts Wajsbrot entrent à hauteur de 15 % dans la société de portage qui a com- pétence sur tous les locaux commer- ciaux. 2007. Livraison de l’immeuble Grand Besançon Habitat, inauguration de la place Pasteur et du Café Louis (aujour- d’hui Café Leffe) 2010. Début des phases de fouilles archéologiques et de la dépollution du site. Les fouilles qui ont commencé au printemps ont duré 500 jours. Les archéologues ont quitté le site en jan- vier 2012, après avoir creusé et fouillé 30 000 tonnes de terre sur 8 mètres de profondeur.

2011. Construction de la paroi cir- culaire du parking et seconde phase de fouilles archéologiques. 2012. Fin des fouilles archéologiques. La fouille a apporté des informations inédites concernant la seconde moitié de la période antique (début III ème à fin IV ème siècle), le milieu du Moyen-Âge (IX ème à XI ème siècle) et la fin de celui- ci (XIII ème à XV ème siècle). Début du ter- rassement du silo. Signature actes de vente entre S.E.D.D.-Eiffage- Klépierre.Toutes ces découvertes feront l’objet d’une valorisation auprès de la communauté scientifique et du grand public dans le cadre d’expositions et de publications.

2013. Fin du terrassement du silo du parking des Passages Pasteur. Début de la construction du parking et du centre commercial dans les bâtiments anciens. 2014. Fin du coulage de la dalle de transfert séparant le parking du centre commercial. Déconstruction du 17-19 rue Claude-Pouillet, pose des verrières et début de la construction logements neufs. 18 novembre 2015. Ouverture du centre commercial. Restitution des trajes, véritables passages au cœur du pro- jet. Réouverture de la rue du Loup qui permet d’accéder de la place Pasteur à la rue du lycée par une ruelle.

Avec l’ouverture des Pas- sages Pasteur et le retour de Monoprix, la fréquentation place Pasteur et Grande rue oscillera entre 7 000 et 10 000 passages par jour.

L’ÉVÉNEMENT 8

La Presse Bisontine n° 169 - Octobre 2015

Commerce

Le point de vue d’un professionnel

“Ces actions concrètes font avancer le commerce” Président de l’Union des commerçants de Besançon, Pierre Bouvier estime que le commerce en centre-ville évolue positivement. La convalescence est bientôt terminée. Explications.

L a Presse Bisontine : Les Passages Pas- teur ouvriront en novembre. Quel est le sentiment des adhérents de l’Union des commerçants ? Pierre Bouvier (Président de l’Union des commer- çants et responsable du magasin de jouets la Paillot- te, Grande rue) : C’est une bonne chose. Tout ce qui va dans le sens du commerce est positif car cette ouverture sera un véri- table événement. L.P.B. : Peu importe si ce centre est tourné vers le prêt-à-porter et si la F.N.A.C. ne vient pas ? P.B. : C’est la fin d’un épisode qui aura duré : cette fois, il faut y aller. L’important est qu’il y ait des enseignes. Une base d’offre commerciale arrive et évoluera avec le temps. C’est positif. L.P.B. : L’ouverture aura-t-elle une influence sur la fréquentation des chalands au centre-ville ? P.B. : Les commerçants ont râlé parce qu’il y avait trop de bus. Puis, ils ont râlé ensui- te à juste titre qu’il n’y en avait plus assez. Nous nous sommes aperçus que le centre de gravité des passants s’était déplacé plu-

tôt vers le bas de la Grande rue, le pont Battant. Nous avons été entendus par la communauté d’agglomération et nous les en remercions : une navette sera mise en place pour conduire les personnes du bas vers le haut de la Grande rue.

mis de créer 120 rotations supplémentaires au centre. Enfin, il y a cette navette. L.P.B. : Morale de l’histoire, une association natio- nale a eu vent de l’actualité commerciale bisonti- ne. À croire que Besançon devient un exemple… P.B. : Il y a de l’actualité avec les Passages Pasteur, la librairie, Camponovo qui pour- rait être reprise… Je rappelle qu’il y a seu- lement 12,5 % de taux de vacance des com- merces à Besançon contre 25 % au niveau national. L.P.B. : Le moral semble bon. Qu’en est-il des affaires ? P.B. : 2015 fut une année difficile liée au contexte économique, aux attentats de Charlie Hebdo. Juillet et août ont été plu- tôt bons. Une chemiserie va par exemple ouvrir Grande rue et remplacer un local vide. Le commerce bouge. Avec le tram, les habitudes des personnes ont évolué. Il faut tourner cette page des travaux et montrer l’attractivité de notre centre-ville bison- tin. Propos recueillis par E.Ch.

L.P.B. : La Ville et ses com- merçants sont rabibochés ? P.B. : Nous avons des inter- locuteurs réceptifs. Je crois qu’il faut laisser les tra- vaux du tram derrière nous. Je citerai trois actions concrètes qui prou- vent qu’on se soucie de l’activité en ville. Il y a eu dans un premier temps la distribution de flyers expliquant aux Bisontins comment rejoindre faci- lement en transports en commun le centre-ville. Ensuite, je pense au mariage des deux lignes de bus (10 et 12) qui a per-

“12,5 % de vacance dans les commerces.”

Pierre Bouvier, président de l’Union des commerçants de Besançon.

Immobilier Cher mais prisé Appartements : il en reste quelques-uns Malgré un prix du m 2 avoisinant les 4 000 euros pour certains lofts, les apparte- ments neufs ont trouvé preneurs. Le cachet, l’emplacement, le parking, ont convaincu les acheteurs. Des détails ont nécessité des modifications de plans.

Témoignage Vu de l’extérieur “Besançon : un exemple de redynamisation en France” Députés de droite comme de gauche, maires ou adjoints ont visité à l’appel de l’association “Centre-ville en mouvements” la boucle bisontine. Pour prendre note.

49 appartements réhabilités, 39 flambant neufs et 15 locatifs publics : les Pas- sages Pasteur ne sont pas unique- ment une bouffée d’oxygène pour le commerce. Ils draineront une nou- velle population dans la Boucle bison- tine. Les 39 logements neufs commercia- lisés par Eiffage seront toutefois livrés avec 6 mois de retard. “La faute aux intempéries” explique un responsable de chantier.Tous ont trouvé preneurs. Assez rapidement pour 37 d’entre eux mais avec un peu plus de difficulté pour deux logements dont la vue ne donnait pas sur la magnifique ver- rière ou sur le parc arboré. Les pro- fils des acheteurs qui ont décidé de vivre en centre-ville sont variés : du couple de retraités qui a vendu sa

maison en périphérie de Besançon à l’investisseur. Prix du mètre carré : entre 3 000 et 4 000 euros. Une som- me supérieure au prix du marché qui s’explique en partie par l’emplacement. Propriétaire, ce Bisontin a opéré une visite de chantier mi-septembre. Il s’inquiétait de savoir si les rayons du soleil sur la verrière de la galerie mar-

avons déposé le permis de construire en 2006, les normes n’étaient pas les mêmes en matière de local à vélos… Nous avons toutefois pu en créer un” explique un responsable. Du neuf dans un environnement trans- pirant l’histoire, avec vue pour cer- tains sur les toits de Besançon et la Citadelle, voilà ce qui attend les futurs occupants. Ils bénéficieront d’un par- king en silo qui leur est réservé. Ils accéderont à leur logement par des zones privatives. Pour La zone com- merciale ne devrait générer aucun bruit à l’étage. La livraison est pré- vue pour la fin du premier trimestre 2016. Si Eiffage a vendu la totalité de ses logements neufs, la S.E.D.D. en pro- pose 7 à la vente. La crémaillère n’est plus pour très loin.

L a Presse Bisontine : Une délégation de l’association “Centre-ville en Mouvement”a choisi Besançon pour évoquer l’actualité commerciale en centre-ville. Pourquoi ce choix ? Pierre Creuzet (directeur général de l’association) : Besançon est un exemple de redynamisation du centre-ville. Notre association qui regroupe des élus et parlementaires de tous bords politiques met en avant les bonnes pratiques en faveur du commerce et des actions municipales menées. Cel- le-ci en est une. La présidente de notre

L.P.B. : Aucun politique bisontin n’a télégui- dé cette visite ? P.C. : Non, elle était prévue de longue date car nous avions eu vent de ce qui se passait ici. J’étais déjà venu à Besançon et ce retour m’a permis de mesurer le travail accompli en faveur du commerce. L.P.B. : Les centres-villes de France sont-ils confrontés aux mêmes problématiques que sont le stationnement, la concurrence d’Internet, les zones commerciales ? P.C. : Non, c’est le contraire : les grands centres commerciaux perdent chaque année 5 % de clientèle alors que les centres se maintiennent. Avec Inter- net, le commerce est en pleine muta- tion ! Mais les centres-villes ont un nouveau visage : des enseignes com- me Carrefour, Casino, Auchan, y reviennent. À Grenoble, c’est un site Internet de chaussures qui s’est ins- tallé. Point noir : le stationnement demeure la croix et la bannière. Bayon- ne a par exemple mis en place un réseau de navettes électriques qui conduisent les clients de l’extérieur de la ville au centre. L.P.B. :Vu de l’intérieur, certains acteurs éco- nomiques estiment que le commerce bison- tin est loin d’être tiré d’affaire… P.C. : Dans bien d’autres villes, le com- merce va mal. De l’extérieur, Besan- çon a une bonne image. Propos recueillis par E.Ch.

chande n’allaient pas le gêner dans son apparte- ment. Il a été rassuré. Adepte du vélo, il a remar- qué qu’aucun local n’était mis à disposition des pro- priétaires. Une question légitime d’autant que ce mode de transport est pour le moins utile au centre. Un oubli réparé depuis : “Lorsque nous

“Pas de local à vélo.”

association est Ber- nadette Laclais (députée P.S. de Savoie), le président fondateur est membre honoraire du Sénat, maire de Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine - MoDem). Besançon est un bon exemple entre l’ouverture de l’îlot Pasteur et le tramway qui assu- re une revitalisation. L’îlot Pasteur est un centre commercial à dimension humai- ne avec ses verrières et le tram assure la mobilité des per- sonnes.

“Le stationnement demeure la croix et la bannière.”

Les balcons des apparte- ments neufs des Passages Pasteur surplombent la verrière de la galerie marchande.

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La Presse Bisontine n° 169 - Octobre 2015

BREGILLE

La tournée des quartiers Le grand oral de Jean-Louis Fousseret Déconstruction de la friche de la Rhodia, lancement de l’opération des Vaîtes, avenir de l’ancien hôpital

Saint-Jacques… Pendant plus d’une heure le 11 septembre à Bregille, Jean-Louis Fousseret a énuméré les grands dossiers en cours de la municipalité. Mais c’est un autre sujet qui ce soir-là a lancé le débat dans la salle.

A près une année de mandat, Jean-Louis Fousseret s’est engagé à visiter chaque quar- tier de Besançon pour échan- ger avec les habitants et écou- ter leurs remarques. Des visites en immersion, souvent menées au pas de charge, mais qui ont le mérite d’exister à une époque où l’on reproche à la clas- se politique de ne plus être en prise directe avec le terrain.Ainsi, le 11 sep- tembre, il a rencontré les Bisontins du secteur des Clairs-Soleils, Vareilles, Prés-de-Vaux et Bregille. Le soir, ils étaient une soixantaine à assister à la réunion publique animée par Monsieur Fousseret accompagné pour l’occasion de plusieurs de ses adjoints. Pendant plus d’une heure, l’élu a présenté la situation de Besançon, déclinant un à un les projets engagés et ceux à venir. Parmi les grands chan- tiers attendus, il y a celui de l’aménagement des Vaîtes, une opéra- tion immobilière de plus de 1 000 loge- ments “qui va démarrer l’année pro- chaine.” L’autre sujet important est celui de la reconversion de l’hôpital Saint- Jacques “pour lequel on a de grands projets et qui s’achèvera dans quinze ans.” Un autre dossier qui concerne en premier chef les habitants du quartier visité est la démolition de la friche indus- trielle de la Rhodia aux Prés-de-Vaux. Après des années de procédures (il y a toujours des recours judiciaires), la vil- le en est devenue propriétaire pour l’euro symbolique “sachant que la décons- truction coûtera entre 3 et 5 millions d’euros. Nous conserverons seulement les bâtiments qui ont une valeur patri- moniale” a rappelé lemaire.Mais il fau- dra patienter encore quelques années avant de voir s’effondrer l’ancienne “cathédrale” industrielle. Au cours de sa présentation, Jean-Louis Fousseret a encore abordé les ques- tions de la sécurité publique, de la vidéo- protection à laquelle il est favorable, de la gestion de l’eau et des déchets. Il a évoqué, pêle-mêle, la démocratie par- ticipative, la culture et le sport, un sec- teur où les dirigeants de club “doivent

se rendre compte que l’époque de l’argent facile est terminée, en tout cas à Besan- çon. Nous soutenons les clubs qui for- ment les jeunes d’ici.” Le maire s’est prononcé également sur le rôle que doit désormais jouer la ville, privée de son titre de capitale régionale au profit de Dijon, dans le cadre de la fusion de la Bourgogne et de la Franche-Comté. “On ne se faisait pas trop d’illusions car Dijon est une ville plus grosse que Besançon et plus proche de Paris. Mais pendant trois mois, nous avons ferraillé avec Maire-Guite Dufay pour conser- ver ici la D.I.R.E.C.C.T.E., la D.R.E.AL., le Rectorat. Je ne veux pas que la ville devienne une sous-préfecture. Nous devons conserver notre capacité

Jean-Louis Fousseret : “Je ne veux pas que la ville devienne une sous- préfecture.”

le public qui écoutait le maire lancé dans un monologue teinté de satisfac- tion. C’est une tout autre affaire qui ce soir-là a fait sortir de leurs gonds des habitants du quartier : la sup- pression de la navette qui transporte

les enfants entre l’école des Prés-de- Vaux et celle de Bregille. Une préoc- cupation du quotidien qui pour les parents d’élèves dépasse toutes les autres (voir encadré). T.C.

d’entreprendre. Nous devons continuer à nous développer, et pour cela il faut continuer à construire.” Tous ces grands sujets, qui sont por- teurs d’enjeux pour l’avenir, n’ont pas franchement suscité de réactions dans

ÉDUCATION Mobilisation des parents d’élèves Ils disent “non” à la suppression de la navette

nent pas la décision de la mairie, qui selon eux sera lourde de conséquences. Tout d’abord, la suppression de la navette le midi obligera les familles qui n’auront pas de solution de transport à mettre leurs enfants à la cantine. “Des assistantes maternelles vont perdre 50 % de leurs revenus avec la suppression de cette navette. Moi, je vais perdre ma nounou” annonce unemaman. “Ce que je déplore, c’est qu’on ne nous laisse pas le

la cantine !” a tenté de temporiser Jean-Louis Fous- seret. “Je dois gérer au mieux les intérêts de cette ville” a-t-il ajouté rappelant que le budget global de l’école dans les comptes de la municipalité est de 11 millions d’euros. Ce qui semble poser problème, c’est le coût de cet- te navette qui bénéficie à une quarantaine d’enfants : environ 60 000 euros par an. Les parents dont les bambins en bénéficient estiment que la collectivi- té peut supporter cette somme au regard du ser- vice rendu. “Ce n’est pas un luxe, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire” dit un papa. Il en veut pour preuve que cette navette a été mise en place en 2008 pour éviter la fermeture de l’école des Prés-de-Vaux. La supprimer en 2016 revien- drait à prendre le risque de mettre en péril des classes. “Pour des raisons pratiques, des parents des Prés-de-Vaux préféreront mettre leur enfant en pri- maire à l’Helvétie ou à Rivotte, plutôt qu’à Bregil- le” redoute un parent. Jean-Louis Fousseret a entendu ces arguments. Il a indiqué que si la suppression de la navette le midi était actée, il était disposé à discuter de l’avenir de ce moyen de transport pour la rentrée 2016. En cas d’arrêt définitif de ce bus, la solution évoquée pour- rait être de créer des classes à plusieurs niveaux.

L e 11 septembre, en réunion publique à Bre- gille, des parents d’élèves ont demandé des comptes au maire Jean-Louis Fousseret sur l’intention de lamunicipalité de supprimer la navet- te qui assure la liaison quotidienne entre l’école maternelle des Prés-de-Vaux et l’école primaire de Bregille. Ce bus véhicule à Bregille les enfants des Prés-de-Vaux scolarisés en primaire, et descend aux Prés-de-Vaux les enfants de Bregille scolari- sés enmaternelle. Pour l’instant, le service de trans- port gratuit est assuré le matin, le midi et le soir. Le 30 juin, les parents d’élèves ont reçu un cour- rier de la municipalité leur indiquant que l’organisation allait changer. “On nous a annoncé que le voyage du midi allait être supprimé à partir des vacances de Toussaint et qu’il n’y aura plus de navette à compter de la rentrée 2016” s’insurge une mère de famille. Les parents d’élèves ne compren- Les parents d’élèves demandent à la muni- cipalité de revenir sur sa décision de sup- primer la navette qui effectue les liaisons le matin, le midi et le soir entre les écoles de Bregille et des Prés-de-Vaux.

choix. Personnellement, je n’ai pas envie d’imposer 9 heures d’affilée de vie en collectivité à mes enfants. Je veux qu’ils aient un temps calme le midi” ajoute une autremère de famil- le. De son côté, Guy a fait son cal- cul. “J’ai une petite-fille en primai- re et un petit-fils en maternelle aux Prés-de-Vaux. Si on supprime la navette, je vais faire 100 kilomètres par semaine pour véhiculermes petits- enfants à l’école. Comment feront les gens qui n’ont pas de voiture ?” s’inquiète le retraité membre du Conseil Consultatif d’Habitants.“Ce n’est quandmême pas le seul endroit de France où les enfants mangent à

Navette supprimée le midi pour commencer.

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