La Presse Bisontine 169 - Octobre 2015

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 169 - Octobre 2015 34

EN BREF

RÉFORME Code du travail Les petites entreprises attendent plus de simplification Les T.P.E. et les P.M.E. sont des mines d’emplois. Mais les petits patrons hésitent à embaucher, effrayés par les charges et le code du travail. La C.G.P.M.E. monte au créneau pour les défendre.

Concert Ils chantent pour l’emploi ! Pour fêter ses 30 ans, l’association S.N.C. Besançon (Solidarités Nouvelles face au Chômage) organise un spectacle-concert gratuit et “haut en couleur” animé par le chœur d’hommes “Humour et chansons, la Débandade”. Ce spectacle aura lieu le dimanche 11 octobre à 17 heures à l’église Saint-Louis de Montrapon, 28, avenue de Montrapon à Besançon. www.snc.asso. Marchaux L’association Team Organisation Marchaux en partenariat avec Jura cyclisme organise samedi 19 et dimanche 20 septembre le prix cycliste de Marchaux. Le dimanche, l’épreuve propose un format inédit avec une étape montagneuse le matin de 25 km et une étape de 100 km l’après-midi avec, à chaque tour, le franchissement d’un chemin blanc de 600 m, donnant des airs de mini Paris- Roubaix.

L a réforme du Code du tra- vail est le grand chantier social engagé par le gou- vernement. Les organisa- tions professionnelles patronales accueillent avec autant de bien- veillance que de prudence ce pro- jet qui va prendre forme autour d’un engagement deManuel Valls. Le premier ministre à promis “plus de souplesse, pas moins de protection” dans cette réforme qui doit être soumise au vote d’ici l’été 2016. “Notre crainte est que les évolutions à venir soient compli- quées à appliquer dans les petites structures” redoute Daniel Petit- jean, président de la C.G.P.M.E. du Doubs, l’organisation patro- nale des dirigeants de T.P.E. et de P.M.E. Il est de ceux qui croi- sent les doigts pour que “ce qui va sortir du chapeau” ne soit pas une nouvelle usine à gaz qui rui- nerait une fois de plus les espoirs des entreprises d’obtenir plus de

gile. Il faut être dans la gestion de l’entreprise pour le mesurer. Celui qui n’a jamais employé quel- qu’un ne peut pas comprendre les difficultés par rapport au coût du travail, à la gestion des salariés et aux problèmes rencontrés” ajou- te-t-il. La C.G.P.M.E. espère que les T.P.E. et les P.M.E. ne seront pas laissées pour compte dans la réforme du Code du travail. Les craintes de cette organisa- tion patronale sont d’autant plus fortes qu’elle a été échaudée au printemps dernier lors du projet de loi relatif à la réforme pour la simplification du dialogue social. Le résultat sera exactement inver- se pour les T.P.E. de moins de 11 salariés qui représentent pour- tant l’immense majorité des entre- prises françaises. La défiance se traduit en chiffre : 78 % des employeurs de T.P.E. craignent que ce texte “ne constitue une éta- pe vers de nouvelles contraintes

flexibilité sur les contrats de tra- vail, plus de liberté pour embau- cher et licencier. Des requêtes qui s’ajoutent à leur sempiternelle demande de voir baisser le coût du travail. “Les entrepreneurs ont peur d’embaucher. Les actions pru- d’homales sont nombreuses. Ce

qui est malsain, c’est cette complexité qui fait qu’ils se sentent vite piégés. Si on va vers de la simplifica- tion, ce sera une bon- ne nouvelle” poursuit Daniel Petitjean. Le président de la C.G.P.M.E. du Doubs espère que dans ce débat, le bon sens l’emportera. “Cette réforme ne doit pas être un acte politique, mais un acte écono- mique. L’économie est un mikado très fra-

“Que des compli- cations.”

Daniel Petitjean, président de la C.G.P.M.E. du Doubs.

de notre économie. Elles pour- raient être un levier pour l’emploi si elles pouvaient bénéficier d’une réglementation simplifiée. “Il y a un pari à faire. Si toutes les per- sonnes qui entreprennent seules accueillaient un salarié dans leur entreprise, vous imaginez le nombre d’emplois qui seraient créés” remarque Daniel Petitjean. Nous n’en sommes pas encore là. T.C.

sociales” a commenté le bureau national de la C.G.P.M.E. Un avis relayé dans le Doubs par Daniel Petitjean qui estime que “le dia- logue social pour nos entreprises n’aura ni incidence, ni effet, mais que des complications. Seules les grosses entreprises qui auront un service de ressources humaines pourront s’y plier.” Les temps sont durs pour lesT.P.E. et les P.M.E. qui forment le socle

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online