La Presse Bisontine 169 - Octobre 2015

24 DOSSIER I

La Presse Bisontine n° 169 - Octobre 2015

Agglomération Attente Le Plateau réclame “son” parking-relais Le tram est loin d’avoir réglé toutes les questions en matière de transport et de report modal. Les élus de certains villages réclament un parking-relais à Saône. C’est en discussion.

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L e matin, les habitants de Mamirolle, Saône, Gennes, Nancray, Le Gratteris, Montfau- con ouMorre ont inté- rêt à utiliser le train pour arri- ver à l’heure au bureau ou en classe à Besançon. Ils sont de plus en plus nombreux à utili- ser ce mode de transport au point que le parking de la gare de Saône, partagé avec un super- marché, est saturé.Mais la jour- née, faute d’horaires de bus adap- tés, il n’y a pas d’autres choix que de prendre son véhicule pour rejoindre Besançon. “Les villages de l’est ou de l’ouest de Besançon ont leurs parkings- relais. Nous, toujours rien alors que nous réclamons un parking- relais avec les maires de Gennes et Montfaucon, explique le mai- re de Nancray Frédéric Salvi. Or, nous n’avons pas eu de répon- se de la C.A.G.B.” regrette-t-il. Une fois dans leur voiture et à Besançon, les habitants du Pla- teau sont moins en effet moins tentés de monter dans le tram.

Un projet de communication ? Parlons-en !

Un parking-relais sur le Pla- teau et des horaires adaptés pourraient-ils convaincre ? “Il y a toujours un souci aux heures de pointe dans la côte de Morre où le bouchon n’est pas résorbé, confirme un responsable de Gin- ko. Pourtant, c’est à ces heures qu’il y a le plus de trains entre le Plateau de Saône et Besan- çon. Il y a un problème de cul- ture du transport en commun sur le Plateau. Il y a tout un tra- vail de communication à faire

d’augmenter la capacité du par- king. Mais je ne peux pas dire quand il serait fait. En tout cas, ce dossier n’est pas à la cave” rapporte lemaire de SaôneYoran Delarue, conscient de la néces- sité de trouver une solution pour augmenter les capacités de stoc- kage de véhicules. Entre ceux qui veulent rejoindre Besançon, et les frontaliers qui covoitu- rent, le parking est souvent rem- pli. Des voitures se stationnent au-dessus de la R.N. 57, route d’Ornans. Pas top niveau sécu- rité. Reste à savoir où installer ce parking-relais. “Nous sommes dans une zone commerciale. Nous, mairie, avons un projet d’extension mais la zone n’est pas extensible. Cela demande des discussions” ajoute le pre- mier magistrat de la seconde commune (en nombre d’habitants) de la C.A.G.B. La question des bouchons voie des Mercureaux et côte de Mor- re risque encore d’alimenter les conversations.

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Trafic automobile Étude Circulation à Besançon : du mieux et des points noirs Une étude réalisée par Besançon compare les temps de trajet entre 2009 et le début de la mise en service du tram. Il y a du mieux, mais des points doivent être corrigés comme Canot, la gare Viotte, les entrées de Besançon.

pour amener les gens à abandon- ner leur voiture à Saône pour prendre le train avec un abonne- ment Ginko” ajou- te-t-il. Un avis qui ne semble pas par- tagé. “La question de la création d’un parking-relais à Saône est un sujet d’actualité car il est nécessaire

“Problème de culture du transport public.”

E ffet direct ou non de l’arrivée du tramway, la circulation dans l’hypercentre a baissé de 20 % entre 2009 et la fin 2014. “Mais le centre-ville a tout de même continué à être attractif puisque nous avons constaté une sta- bilisation du stationnement dans les parkings. Les Bison- tins se sont adaptés et ont choi- si d’autres modes de transport” explique la direction de la voi- rie. Le départ de l’hôpital Saint- Jacques et de la faculté à Min- joz explique en partie cette baisse de circulation en centre- ville. Sans compter l’ouverture de la voie des Mercureaux qui avait déjà shunté le trafic de la côte de Morre. À l’entrée de Micropolis, le nombre de véhi- cules par jour est passé de 28 000 à 37 000 ! L’arrivée du tram n’a toute- fois pas chamboulé les trajets des conducteurs bisontins puisque seulement 1,5 % des rues (soit 7 km) ont été modi- fiées dans leur sens de circu- lation comparé à l’avant-tram. Le tram n’a pas occasionné de chaos : “Selon nos comptages,

met la Ville. Le pont Canot est à satura- tion mais la fluidité revient : “Il était auparavant bouché toute la journée. Aujourd’hui, il faut quelques pourcentages en moins et ça fonctionne. On note des changements d’habitude.” Le passage devant la Cité des Arts, c’est l’autre casse-tête. Cette entrée de ville joue son rôle de régulateur. Si les auto- rités ouvrent les vannes des feux verts, le flot créera des bouchons plus avenue Droz. Peu de solutions pour le moment. Idem pour l’entrée de Besan- çon en venant de Dole où le trafic s’intensifie. De nouveaux chiffres de cir- culation enregistrés avant l’été sont en cours de dépouille- ment. Même avec 40 carre- fours supplémentaires liés à l’arrivée du tram (130 aujour- d’hui contre 90 avant les tra- vaux), la circulation bisonti- ne fonctionne “globalement bien.” Mais il faut toujours prendre son mal en patience aux heures de pointe.

il n’y a pas de dégradation net- te des temps de parcours. Le temps de parcours depuis l’entrée de Besançon en venant de Pontarlier (côte de Morre, tunnel, Chamars) a même été réduit (il faut entre 14 et 18 minutes depuis le Trou-au- Loup pour arriver à Chamars)” indique laVille. La circulation rue de Vesoul est également meilleure. Idem pour l’entrée Est de Besançon lorsque l’on vient de Roche-lez-Beaupré : les automobilistes ont gagné 4 minutes dans les deux sens. Des points noirs persistent. C’est le cas rue Nodier, du pont Canot, de la gare Viotte. Le secteur de la gare est sou- vent englué jusqu’à la rue de Belfort. La faute à un feu tri- colore : “C’est la réglementa- tion qui nous l’impose” , fait remarquer la voirie. Ce feu sépare la voie du tram avec l’entrée de la rue de la Viotte pour ceux qui veulent couper la voie. “On sait que 90 % des automobilistes veulent aller tout droit en direction de la rue deVesoul ou place Leclerc… Nous étudierons un nouveau mode de fonctionnement” pro-

Commerce Effet positif à Battant “Les valeurs locatives commerciales augmentent” Le tram à Battant a engendré un net report de trafic de personnes sur le quai et à l’entrée de quartier. Si le haut de la rue peine à sen- tir les effets positifs, un projet de pépinières d’artisans est en cours.

Battant : un quartier

qui semble reprendre du souffle avec le tram.

E lle a de la gueule cette nouvelle entrée du quartier Battant. Personne ne dira le contraire. Si tout n’est pas réglé en matiè- re d’offre commerciale, le quartier a retrouvé avec l’arrivée du tramway et la réouverture de son pont une nouvelle vie, une nouvelle couleur, un nouvel espace. “Nous avons remarqué un très net changement de fréquentation avec un report très fort au niveau de l’arrêt de Battant mais aussi de Révolution au détriment de Chamars” fait remarquer le service commerce de la Ville. Plus de passagers qui s’arrêtent ou qui montent ici, c’est davantage d’activités. Et donc de poten- tiels clients : “Les valeurs locatives de certains baux ont augmenté d’environ 10 %” témoigne la

Ville. L’arrivée de nouveaux magasins sur le quai Veil- Picard mais aussi rue Battant ou rue de laMade- leine offrent un nouveau visage. Certes, des

rideaux en fer sont toujours bais- sés, notamment dans la partie hau- te du quartier. La Ville a un projet. Il semble prendre forme. Elle veut créer au 52, rue Battant une pépi- nière d’activités. En clair, des arti- sans, créateurs, artistes, se regrou- peraient dans des locaux où ils afficheront et vendront. Cette action économique pourrait voir le jour d’ici la fin 2016.

Artisans et créateurs au 52, rue Battant.

Les secteurs des Glacis, Viotte et place Leclerc font partie des points noirs aux heures de pointe.

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