La Presse Bisontine 169 - Octobre 2015

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 169 - Octobre 2015

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EN BREF

POLITIQUE Le D.G.S. s’engage en politique “Un besoin de liberté de parole”

Patrick Ayache quitte son poste

Campus Jeudi 24 septembre, les étudiants bisontins ont rendez-vous avec une course pas comme les autres : munis d’un tee- shirt blanc, ils seront 1 500 à parcourir un tracé de 5 km. But : revenir couverts de farines multicolores, écologiques et biodégradables sur le maillot et le visage. Renseignements : www. sportubesancon.com Vide-greniers Le quartier de la Combe-Saragosse à Besançon accueille dimanche 27 septembre un Vide-greniers organisé au 34, chemin de Vieilley. Vide-greniers bis La Maison de quartier Rosemont-Saint-Ferjeux accueille 260 exposants dimanche 20 septembre de 9 à 18 h aux abords de l’avenue Ducat. Exposition À voir jusqu’au 26 septembre en mairie d’Avanne-Aveney, l’exposition des sculpteurs Guilleume Martin et Emmanuelle Seys en duo avec le peintre Chalonnais Guillaume Vervandier. rencontre avec les artistes les 19 et 26 sept. de 14 h à 17 h.

À la surprise générale, le directeur général des services de Besançon quitte son poste pour s’engager auprès de Marie-Guite Dufay dans la bataille des régionales. Confidences.

l’envie d’accompagner Marie- Guite Dufay. Mais, c’est aussi, je ne le cache pas, un besoin de liberté, liberté de parole, liber- té d’action que seuls des fonc- tions politiques peuvent per- mettre. Je veux me libérer de mon devoir de réserve, pouvoir dénoncer. L.P.B. : Suivez-vous les exemples de Dominique Schauss ancien membre de cabinet de Pierre Moscovici deve- nu adjoint, et Thierry Morton, adjoint au commerce ? P.A. : Thierry Morton et Domi- nique Schauss n’étaient pas D.G.S., ils dirigeaient ou étaient membres d’un cabinet. C’est dif- férent, ils étaient déjà dans l’action politique. Il y a peu de D.G.S. qui franchissent le pas. L.P.B. : Estimez-vous que les hommes politiques ont besoin de connais- sances techniques ? P.A. : Oui, désormais, en poli- tique l’expérience, la maturité sont indispensables. Construi- re une nouvelle région est une responsabilité importante et c’est une chance que de pouvoir y participer. Avec leurs nou- velles compétences, elles devront être en capacité de développer leur territoire, de soutenir les entreprises, d’assurer la for- mation professionnelle de tous les salariés mais aussi de pré- server écologiquement celui-ci.

de directeur général des services à la Ville de Besançon pour se

L a Presse Bisontine :Après qua- torze années à la Ville de Besan- çon, vous quitterez vendredi 16 octobre votre fonction de directeur général des services alors que Jean- Louis Fousseret vous proposait la direc- tion conjointe de l’agglomération du Grand Besançon et de la Ville. Pour- quoi ce choix ? Patrick Ayache : En effet, Jean- Louis Fousseret m’avait propo- sé la direction conjointe de la ville et de la C.A.G.B. et je n’occuperai donc pas ce poste. Ce n’est pas très important. Ce qui l’est, c’est d’avoir enfin déci- dé de le faire, de mutualiser, de rationaliser et de mettre au ser- vice du Grand Besançon une grande partie de l’administration municipale. C’est ce que je pen- sais utile, l’objectif est atteint et cette décision est désormais irréversible. Il n’y a donc pas d’abandon et mon “compa- gnonnage” avec Jean Louis Fous- seret se serait de toute façon terminé un jour. L.P.B. : Votre dernier conseil munici- pal avait lieu ce 17 septembre. Une page se tourne. P.A. : Quatorze années au servi- ce de cette collectivité se seront

écoulées. Une page profession- nelle très importante pour moi. Cette ville et son agglomération disposent de nombreux atouts et j’espère avoir su accompa- gner leur développement au mieux dans un contexte où la concurrence entre les territoires est rude. Mais j’espère surtout avoir su mobiliser une admi- nistration autour de moi riche de ses multiples talents. Je me suis d’ailleurs beaucoup atta- ché aux hommes et aux femmes qui font le service public à Besan- çon. Il y a des talents incroyables, souvent insoupçonnés. C’est une véritable communauté dont je me sens membre à part entiè- re et que je la regretterai. L.P.B. : Quitter un poste de fonction- naire pour la politique : n’est-ce pas dangereux ? P.A. : Mon “entrée” en politique est juste le prolongement d’une carrière entièrement dédiée au service public. Ce n’est pas un deuxième métier, c’est autre chose. C’est la volonté de faire bouger les lignes en toute res- ponsabilité, de redonner du sens à la parole politique si souvent critiquée à tort. C’est aussi

lancer en politique.

L.P.B. : Quelle sera votre position sur la liste ? Et vos chances de vaincre ? P.A. : Je serai 8ème sur la liste. Je ne sais pas qui va gagner cet- te élection, elle est forcément difficile (pour tous !) compte tenu du contexte national, du désarroi des uns et des autres. Ce qui fera la différence, ce sera notre capacité à convaincre. L.P.B : Quel est votre regard sur la ges- tion de la Ville par Jean-Louis Fous- seret ? Qui vous remplacera ? P.A. : La gestion de Jean-Louis Fousseret, dont je suis totale- ment solidaire, est une gestion protectrice (pas d’endettement excessif, pas de dépenses inutiles) de l’avenir. Cet homme est à la fois l’architecte et le maçon de cette ville. Je ne connais pas le nom de mon successeur. J’aurai toujours un œil attentif sur cet- te ville. Je serai un Bourgui- gnon-Franc-Comtois et Bison- tin ! Propos recueillis par E.Ch.

L.P.B. : Parlez-nous de votre bilan à la Ville ? P.A. : Mon bilan à la ville est dif- ficile à faire. Qu’ai-je apporté ? Sans doute une certaine façon d’administrer qui m’est propre, en tentant de conjuguer deux rationalités qui souvent s’opposent, la rationalité admi- nistrative et la rationalité poli- tique. Je suis fier du bilan de Jean-Louis Fousseret et j’osem’en approprier une petite partie. L.P.B. : Pourquoi rejoindre Marie-Gui- te Dufay ? P.A. : A titre privé, et avec toute la discrétion et la réserve que ma fonction impose, j’ai toujours été engagé sur des valeurs de gauche. Rejoindre Marie-Guite Dufay était naturel. Je n’aurais pas accompagné n’importe qui. Nous partageons une même vision de la politique et de la façon d’en faire, très volontai- re, désintéressée, sans déma- gogie, sans promesses intenables.

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