La Presse Bisontine 169 - Octobre 2015

22 DOSSIER I

La Presse Bisontine n° 169 - Octobre 2015

Témoignages

Micro-trottoir

Théo, étudiant, utilise 4 fois par jour le tram. Axel (à gauche) préfère le bus, plus rapide.

Le tram a-t-il changé vos habitudes ?

Pourquoi montent- ils dans le tram ? Entre les convaincus

et les utilisateurs occasionnels, les motifs varient.

Ce papa réside à la Grette. Tous les jours, il conduit ses

B ientôt midi sur la ligne 1 du tramway de Besançon. La rame n’est pas enco- re bondée.Assise avec une amie au fond de la rame, Marie-Hélène L. est montée à l’arrêt Chalezeule au départ de la ligne. Direction place de la Révolution pour quelques emplettes en centre-ville : “C’est la quatrième fois depuis la mise en service que je prends le tram. Je stationne ma voiture à Car- refour et je me rends en ville. J’ai fait le calcul : si j’ai un ren- dez-vous qui dure moins d’une heure en ville, je prends ma voi- ture. Dès lors qu’il faut passer plus d’une après-midi, c’est éco- nomique de prendre le tram” explique cette retraitée qui

enfants à l’école en tram.

demeure à Thise. Son regret : qu’il y ait trop peu de bus pour rejoindre une station de tram- way. Cela implique de prendre son véhicule. Autre regret, par- tagé par un autre utilisateur : “Que la ligne n’aille pas jusqu’à Châteaufarine ou encore au cam- pus universitaire” ajoute-t-elle. Autre arrêt, autres motivations : aux Orchamps, côté est bison- tin, ce sont les lycéens qui gros- sissent les rangs des voyageurs. Théo en fait partie. Inscrit en B.T.S., il prend quatre fois par jour le tramway. Depuis Fon- taine-Argent où il habite, il met 12 minutes pour rejoindre l’établissement Louis-Pergaud. Cet habitué émet quelques plaintes : le coût et parfois le manque de place aux heures de pointe : “265 euros par an pour un étudiant, c’est très cher !, dit cet élève en B.T.S. Et il faut pous- ser pour avoir de la place aux heures de pointe.” Son camara- de Axel, qui habite le quartier du Rosemont, pourrait aussi choisir ce mode de locomotion pour se rendre au lycée. Mais il préfère le bus : “Je mets beau- coupmoins de temps avec le bus ! Le tram fait trop de détours” dit- il. Domiciliée à Planoise, Jeanne regrette le prix de 1,40 euro le ticket mais s’est résolue à uti- liser le tram depuis que le par- king Chamars est devenu payant. “Je l’ai déjà pris une vingtaine de fois” dit cette qua- rantenaire. Retraitée, Jacqueline réside quartier Saint-Claude. Elle rejoint à pied ou en bus l’arrêt gare Viotte. “Cet été, je l’ai uti-

“Pour une après-midi en ville, je choisis le tram : c’est plus économique. Sinon, je prends ma voiture” dit Marie-Hélène.

Publi-information

Un grand festival d’accordéon dansant aux Fins Réservation à l’office du tourisme

de Morteau au 03 81 67 18 53

dien. “Je les conduis et les ramè- ne de l’école en trammatin, midi et soir” explique-t-il. Le tram a ses convaincus, ses fidèles. Même les plus réticents louent son côté design . Demeu- rent les mécontents : manque de place pour les poussettes, temps de trajet trop long entre l’hôpital et le centre-ville, cha- leur l’été, coups de frein parfois violents (ils se sont estompés avec la formation des conduc- teurs), les fréquences peu inté- ressantes pour le côté est bison- tin en soirée et le dimanche. L’intervalle est en effet de 30 minutes entre les rames entre Chalezeule et Viotte. Pour l’extension de la ligne, il faudra repasser…

lisé quasiment tous les jours pour me rendre à l’hôpital de

L’association Festival d’Accordéon des Régions de Fran- ce et le comité des fêtes finnois se sont réunis pour la deuxième fois pour finaliser le programme et les pré- paratifs de ce premier festival d’accordéon que se dérou- lera dans le Val de Morteau les 16, 17 et 18 octobre 2015.

collectionneur bisontin Thierry Cornot, réunira une cinquantaine d’accordéons de collection de 1850 à nos jours, avec des instruments de facture exceptionnelle avec des incrustations de nacre, des bois précieux, des touches en ivoire, des grilles et caisses ciselées à la main… La seconde exposi- tion sera consacrée à une rétrospective de la vie d’André Verchuren avec des centaines de photos inédites, des affiches parfaitement conservées des années cin- quante à 70 alors que le suc- cès d’André Verchuren était à son apogée, une période où il vendait plusieurs mil- lions de disques par an. Outre un film qui tournera en continu, les festivaliers pourront voir et toucher trois accordéons ayant apparte- nu à celui que l’on surnom- mait le roi de l’accordéon. Il est d’ailleurs préférable de réserver ses places car plus de 350 passionnés de toute la France ont déjà réservé, et notamment plusieurs cars, dont un de l’Aube, un grou- pe de camping-caristes de la Manche et une douzaine de mélomanes du Mans qui font le tour de France des festivals.

Besançon. C’est vraiment avanta- geux et pratique. Mais je regrette que les horaires de bus, notam- ment pour la ligne 23 et 24, ne cor- respondent pas avec les horaires du tram. Ils sont si rapprochés que je manque le bus à mon retour” dit-elle. Du côté de ce père de trois enfants demeurant à la Grette, le tram a simplifié son quoti- “265 euros pour des étudiants, c’est cher.”

A près le concert d’ouverture le ven- dredi 16 octobre à 20 h 30 au théâtre de Mor- teau, le souper dansant du samedi soir à la salle poly- valente des Fins, animé par le grand orchestre attractif de Frédéric Buch et six accor- déonistes de renommée nationale, réjouira les dan- seurs. LeThé dansant réuni- ra dès 13 h 30 le dimanche 17 octobre une dizaine d’accordéonistes français de

diverses régions telle que l’Auvergnate Virginie Pou- get, le Pyrénéen Frédéric Laurent et en tête d’affiche l’accordéoniste du tour de France Bernard Marly… Mais ce festival proposera également à tous les pos- sesseurs d’un billet d’entrée soit au souper dansant ou au thé dansant d’accéder dans les annexes de la sal- le polyvalente à deuxmagni- fiques expositions. La pre- mière, présentée par le grand

Les Bisontins

choisissent également le tram pour son côté sécurisant en terme de ponctualité.

Le comité d’organisation en pleine préparation de ce grand événement qui aura lieu du 16 au 18 octobre.

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