La Presse Bisontine 169 - Octobre 2015

BESANÇON 12

La Presse Bisontine n° 169 - Octobre 2015

L ’ h u m e u r

ENVIRONNEMENT

2 000 bouteilles produites

Le vin municipal est certifié bio

L es élections régionales approchant,la clarté n’est pas encore de mise à moins de trois mois du scru- tin. Alors que Nicolas Sarko- zy est venu tester sa popula- rité à Gilley le 5 septembre dernier, on ne savait pas enco- re officiellement mi-septembre qui conduira la liste de la droi- te unie dans le Doubs. Alors que François Sauvadet, tête de liste pour la future grande région Bourgogne- Tête ou chef ?

rait la liste pour le Doubs, Les Républi- cains annoncent à

G ouleyant le petit chardonnay 2014 signé Ville de Besançon. S’il ne venait pas de Velotte, on le prendrait d’emblée pour un vrai bourgogne blanc. Le millésime 2015 s’annonce encore meilleur, tant les conditions climatiques ont été com- me partout ailleurs particulièrement favorables cette année. Si favorables que les oiseaux avaient commencé à s’attaquer aux grappes de raisin, si bien que les techniciens du service La cuvée 2015 du vin produit à partir des 30 ares de vignes plantées par la Ville sur le coteau de Velotte sera certifiée bio. Trousseau, pinot noir et chardonnay ont été vendangés début septembre.

grands renforts de communi- qués que ce seraValère Nedey le chef de file départemental. Tête de liste, chef de file… Il y a en fait une nuance entre les deux notions : un chef de file peut endosser la casquet- te de tête de liste,mais pas for- cément. C’est ce qui risque de se produire dans le Doubs où Valère Nedey, pourtant chef de file désigné par le parti sar- kozyste, ne serait pas tête de liste pour leDoubs,le rôle étant certainement dévolu au non- encarté Patrick Genre… Dif- ficile à suivre et pas forcément le meilleur moyen de rappro- cher les citoyens de la poli- tique…

Franche-Comté a annoncé,notamment dans nos colonnes, que ce serait Patrick Genre le maire de Pontarlier qui tire-

Géraud Fromont, viticulteur jurassien né à Besançon, est chargé d’élever le futur vin bisontin.

de vinification. Ce vigneron de Sain- te-Agnès (au Sud de Lons-le-Saunier) se charge également de l’élevage, de la mise en bouteille et de l’étiquetage du vin bisontin. Sur les 30 ares de vignes plantées face à la station de Port-Douvot, 5 sont constitués de cépage trousseau, 10 de pinot noir et 15 de chardonnay. “Avec un rendement d’une cinquantaine d’hectolitres à l’hectare, on devrait pou- voir produire environ 2 000 bouteilles cette année. Assemblage pinot-trous- seau pour le vin rouge et vin blanc avec le chardonnay” ajoute le viticulteur. Ce vin de pays des collines de Besan- çon recevra cette année le label bio cer- tifié par Écocert. Il sera servi dès l’automne prochain sur les tables lors des réceptions organisées par la Ville. Pour Johnny Magnenet, du service espaces verts, “plus qu’un beau coup de communication pour laVille, ce pro- jet de vin bisontin est un vrai projet en

cohérence avec la politique environne- mentale de cette ville qui s’occupe de ses collines. La Ville n’a pas vocation à faire du vin mais c’est aussi une manière d’encourager les particuliers qui ont des terrains en friche de les exploiter. Ça peut être de la vigne, des vergers, ou dumaraîchage par exemple. C’est aussi un projet social car il implique les associations d’insertion comme le centre Croppet, l’association bisontine pour le renouveau de la vigne et les jardins familiaux.” Pour Anne Vignot, l’adjointe bisontine à l’environnement, “ce type d’opération change le regard que l’on porte sur une ville de 120 000 habitants. Et nous sommes pleinement dans la question de l’adaptation de nos pratiques au changement climatique.” À l’heure de la dématérialisation à tous crins, cet- te forme de “rematérialisation” fait du bien… J.-F.H.

espaces verts ont dû pré- cipiter le jour des ven- danges. Une trentaine de personnes s’activaient donc ce jeudi 3 sep- tembre pour arpenter les 30 ares de vigne, sécateur enmain. Béné- voles, membres de chan- tiers d’insertion ou sala- riés du service espaces verts de laVille, tous ont suivi les instructions du viticulteur jurassien natif de Besançon Géraud Fromont, mis- sionné par la Ville pour dispenser ses conseils techniques en matière

Assemblage pinot- trousseau pour le rouge, et chardonnay.

Les 30 ares de vignes ont été vendangés en une matinée.

POLITIQUE Conseil municipal Christine Werthe fait

son entrée au conseil

L a Presse Bisontine :Vous voilà au conseil à la faveur de la démission de MichelVienet. Enfin ? Christine Werthe : J’étais la 14 ème sur la liste d’union de Jacques Grosperrin et la pre- mière non élue, donc forcément il y a une petite frustration au soir des résultats. Cette fois, après avoir frappé longtemps à la porte, on me laisse rentrer au conseil, à ma grande satisfaction. Je suis particu- lièrement contente de pouvoir participer aux débats de cette assemblée. intègre les bancs du conseil municipal. Première réaction de l’élue Les Républicains. Suite à la démission de Michel Vienet, la suivante dans la liste d’union menée par Jacques Grosperrin

L.P.B. : Pourquoi cet engagement en politique ? C.W. : J’avais déjà un engagement en tant que sympathisante puis militante aux Républicains. Jacques Grosperrin était venu me chercher l’an dernier pour figu- rer dans sa liste, sensible à mes affinités avec le monde du commerce (N.D.L.R. : Christine Werthe attachée technico-com- merciale dans le secteur du bâtiment) et précisément le commerce de proximité. L.P.B. : En tant qu’observatrice jusque-là de la vie locale, quelle est votre opinion de Besançon ? C.W. : J’ai une très bonne opinion de cette ville, je ne la dénigre surtout pas, elle est très verte, agréable à vivre. Il y a néan- moins quelques domaines sur le plan de l’emploi, du commerce ou encore de la cul- ture dans lesquels il reste pas mal de choses à faire. Tout n’est pas perdu… On essaie- ra de faire des propositions constructives. J’ai assisté à tous les conseils en tant que spectatrice depuis mars 2014, maintenant je veux être dans l’action même si la posi- tion dans la minorité n’est pas évidente. Je vais m’efforcer de faire des propositions dès que je le pourrai. L.P.B. : Vous étiez aussi en binôme avec Michel Omouri sur le canton de Besançon 1 aux dernières

départementales en mars, un des seuls cantons à ne pas avoir basculé à droite. Pas trop amère ?

C.W. : C’était une très bel- le expérience et je ne rou- gis surtout pas du score que nous avons fait, près de 25%, du jamais vu pour des candidats de droite à Planoise. En périphérie, nous avons quasiment fait jeu égal. La vraie décep- tion a été d’être derrière le Front National dont nous combattons les idées. Cette expérience a été très formatrice pour moi. Mais je ne lâche pas l’affaire… L.P.B. : Vous pensez déjà à d’autres échéances ? C.W. : Bien sûr. Si les Départements exis- tent encore dans quelques années, on sera là. Et il y aura bien sûr les municipales de 2020. Je pense que pour nous cette fois sera la bonne. L.P.B. : Prête à consacrer du temps à la politique ? C.W. : Il y en a qui dans leur temps libre font du foot, moi je fais de la politique. Propos recueillis par J.-F.H. “On essaiera de faire des propositions constructives.”

Christine Werthe, 40 ans, a intégré le conseil municipal de Besançon ce jeudi 17 septembre.

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