La Presse Bisontine 169 - Octobre 2015

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 169 - Octobre 2015

PASSAGES PASTEUR : L’ÎLOT TRÉSOR ?

L’ouverture mercredi 18 novembre de la zone commerciale des Passages Pasteur à Besançon clôt un chantier étalé sur de nombreuses années et ouvre de nouvelles perspectives commerciales mais aussi de fréquentation du centre-ville.

Taux de commercialisation : 80 % des baux sont signés Passages Pasteur Créateur d’emplois et d’activités Initialement prévue mercredi 9 septembre, l’ouverture de la galerie marchande des Pas- sages Pasteur est repoussée au mercredi 18 novembre. 175 emplois seront créés. Zara ne viendra pas mais Klépierre négocie avec d’autres pour combler les dernières cellules vides.

M agnifique et authentique. Si le chantier du centre commercial des Passages Pasteur à Besançon n’est pas (encore) terminé, les superlatifs ne manquent pas pour décrire le lieu. À mesure que les ouvriers s’affairent sous l’immense baie vitrée faisant péné- trer la lumière, on imagine les pas- Une navette de bus dans la Boucle Lʼouverture de la galerie commercia- le de centre-ville coïncidera avec la mise en place dʼune navette de bus dans la Boucle de Besançon. Les com- merçants du centre-ville se sont plaints - depuis lʼarrivée du tram - de la chu- te du nombre de bus en centre-ville. En lien avec la Ville de Besançon et la C.A.G.B., ils ont obtenu la mise en place dʼune navette (minibus) qui pas- serait par la place du 8-Septembre, la Grande rue, la place Victor-Hugo, la rue des Granges.

sants déambuler dans ce qui sera le plus grand centre commercial du centre- ville. Un lieu à la fois moderne et trans- pirant l’histoire. Environ 10 000 pas- sages par jour sont espérés côté Grande rue. À un mois et demi de l’ouverture, du travail, il en reste. Les équipes com- merciales de Klépierre tentent de convaincre les dernières enseignes pour remplir les cellules commerciales inoccupées. Les entreprises terminent le ponçage des dalles, la mise en pla- ce des escalators, les raccordements électriques. Bref, les équipes ne chô- ment pas. Mais le 18 novembre, de 9 h 30 à 19 h 30, les lumières des vitrines éclipseront l’ombre des nuages de pous- sière. Une poussière qui sera un loin- tain souvenir pour Éric Godart, gérant de l’enseigne Krys installée sur le devant de la Grande rue. La porte arriè- re de son magasin donne sur le “mail” d’entrée. “J’aurais préféré que les tra- vaux se terminent en septembre… J’ai procédé durant l’été à la rénovation totale de mon magasin mais la gale- rie n’est pas encore ouverte alors qu’el- le aurait dû l’être” regrette-t-il. Mal-

gré les protections, ses équipes net- toient sans cesse les lunettes exposées. D’un coup, son magasin devrait connaître un afflux de passage. “On espère retrouver le flux de 2009, au moment oùMonoprix était là. Il y avait 7 000 passages dans la rue lorsque cet- te enseigne était là. Lorsqu’elle est repar- tie, c’est tombé à 3 500 !” calcule le pro- fessionnel. L’ouverture, si elle a été retardée, est le fait de plusieurs facteurs que sont les aléas du chantier, la commerciali- sation. Mais Klépierre rassure : “Le taux de commercialisation est de 80 %. Ce sont les baux signés hors prospects.”

Le magasin d’optique géré par Éric Godart a été refait à neuf cet été. Sa deuxième entrée donne sur les Passages Pasteur.

Beaucoup de magasins ont signé (lire par ailleurs). D’autres ont été approchés puis éconduits comme Zara. “Cette enseigne ne viendra pas. Ses exigences en terme de vitrine ne collaient pas mais on ne désespère pas de la faire venir ailleurs à Besançon” explique l’adjoint au commerce Thierry Mor- ton, pas inquiet pour l’at- tractivité du site. “Il reste

Le projet générera environ 175 emplois équivalents temps plein. Il sera ouvert de 9 h 30 à 19 h 30 (sauf le Café Lef- fe) ainsi que les dimanches autorisés par la collectivité. Il redonnera de l’ac- tivité au centre-ville, de l’air. Les cha- lands pourront déambuler de la Gran- de rue par le centre commercial et sortir rue du Lycée ou Claude-Pouillet, voire place Pasteur. Vivement novembre. E.Ch.

quelques cellules. Nous sommes en négo- ciations mais nous ne pouvons en dire davantage au risque de les faire capo- ter.” Quelques emplacements pour- raient être vides à l’ouverture. “Ou pas, corrige l’élu. Cela peut aller très vite. La commercialisation des grandes cel- lules a été bonne : c’est là que se joue l’équilibre financier de la galerie.” La chance des Passages Pasteur est d’of- frir de grands espaces aux marques que le centre-ville peine à offrir.

“Il n’y aura pas Zara.”

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