La Presse Bisontine 169 - Octobre 2015

BESANÇON 16

La Presse Bisontine n° 169 - Octobre 2015

EN BREF

ENVIRONNEMENT Les enseignes des commerces Mauvais coup de pub Carrefour Chalezeule a démonté un mât publicitaire non conforme suite au combat de l’association Paysages de France qui traque les enseignes ne respectant pas le code de l’environnement. D’autres sont pointées du doigt.

Resto U Depuis mardi

1 er septembre, les étudiants en médecine des Hauts-du- Chazal à Besançon disposent d’un restaurant universitaire flambant neuf. Il se situe au 22, rue Ambroise-Paré dans l’alignement de l’actuelle bibliothèque universitaire. Il se présente sous la forme d’un bâtiment isolé de plain-pied le long de la voie du tramway. Doté d’une capacité de 513 places, le restaurant universitaire fonctionne en liaison froide produite par le resto U Lumière à Besançon. Il est conçu pour servir 900 repas par jour dont 200 en restauration rapide et vente à emporter. La surface du bâtiment se décompose en une zone de distribution éclatée des repas, une salle à manger, une cafétéria avec terrasse. La zone de distribution est constituée de trois boutiques : plat du jour, grillades, pizzas-pâtes. Exposition Jusqu’au 17 octobre, la bibliothèque municipale d’étude et de conservation (1, rue de la Bibliothèque) fait revivre les loisirs de nos aïeux avec l’exposition “Un dimanche à Besançon-les-Bains : les loisirs du second Empire au Front populaire”.

N on, ils ne sont pas des empêcheurs de tourner en rond. Simplement des bénévoles désireux de faire respecter la loi en matiè- re d’environnement. “On œuvre pour le bien commun” commente François-Alexandre Guyot, relais local de l’association Paysages de France laquelle a remporté une première bataille. Mais pas la guerre. Après deux ans et demi de com- bat judiciaire, l’enseigne Car- refour de Besançon-Chalezeu- le a retiré durant l’été le pylône publicitaire jugé non conforme. Il était trop haut. “C’est une vic- toire oui, mais après une longue bataille” témoigne le bénévole. L’affaire aura traîné.Après une demande adressée au maire en mars 2013, une partie des dis- positifs en infraction était tou- jours en place. “Face à la per- sistance de cette situation de non droit, l’association avait saisi la justice (18 mars 2015). Mal- gré une tentative pour bloquer le processus, Carrefour s’est donc enfin résigné à démonter son dispositif irrégulier” commen- te l’association. Deux ans et

demi pour obtenir le respect de la loi : voilà ce qui irrite les béné- voles. Ils ont dans leur viseur d’autres enseignes à l’image du portique commercial situé pla- ce Cassin à Planoise (Inter- marché) ou l’enseigne Darty pla- ce Leclerc. Un procès-verbal de constatation d’infraction a été dressé et un arrêté de mise en demeure (depuis le 3 avril 2015) coure : “On demande simple- ment pour Darty et Intermar- ché que les affiches soient redes- cendues au niveau de la façade du bâtiment. Pour une ville clas- sée U.N.E.S.C.O., c’est fort” com- mente François-Alexandre Guyot. La S.E.D.D. - qui gère le centre Cassin - assure qu’elle suivra les recommandations de la Ville, qu’elle vient de consul- ter à ce sujet. Si un certain nombre de dispo- sitifs ont fini par être démon- tés ou mis en conformité, cela après de multiples relances et, pour certains, après la saisine de la justice, le travail n’est pas toujours achevé. “Or, à la connaissance de l’association, le préfet du Doubs, qui aurait dû dès l’origine pallier la caren-

ce des maires et mettre fin à cet- te situation de non droit, n’a tou- jours pas fait constater cette infraction pourtant particuliè- rement ostentatoire ni a fortio- ri mis en demeure le contreve- nant. Pas plus qu’il ne l’avait fait pour les autres infractions, ce qui a permis à certains contre- venants de maintenir en place pendant des années et en toute impunité leurs dispositifs en infraction” lâche l’association qui ne se laisse pas impres- sionner. Le paysage n’est la pro- priété de personne. Paysages de France en fait son credo. E.Ch.

Le mât Carrefour a été démonté après une longue procédure.

E n matière dʼaffichage publi- citaire illicite, Besançon nʼest pas un cas à part pour une ville de province mais “ce qui est extravagant pour Besançon, cʼest que cette ville autorise la publi- cité sur le domaine public alors que Paris a limité lʼaffichage à tation actuelle.” À Grenoble, le maire Éric Piolle a fait campagne sur le thème “Pas de pub, des arbres” . Le 12 février dernier, un panneau de pub a été enlevé. Il a été remplacé le 3 mars par un arbre… Lʼopération va se poursuivre. “Besançon, un cas absurde” 2 m 2 ” confie Pierre-Jean Dela- housse, président de lʼassociation Paysages de France. Toujours selon lui, “le plus absurde est quʼun nouveau règlement est en vigueur pour améliorer la situa- tion par Besançon mais rien nʼest fait pour respecter la réglemen-

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