La Presse Bisontine 197 - Avril 2018

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

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AVRIL 2018

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr

PROSTITUTION DE RUE, PROSTITUTION CACHÉE,

PROSTITUTION ÉTUDIANTE… LA GUERRE À LA PROSTITUTION EST DÉCLARÉE À BESANÇON

Une commission de lutte créée à l’échelle du département

p. 2 Les Vaîtes : l’utilité publique du projet remise en question

p. 6 à 8 Chantier R.N. 57 Miserey-Devecey Une année charnière pour le Nord de l’agglomération

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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - Tél. 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr - www.presse-bisontine.fr

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 197 - Avril 2018

Les travaux démarrent au pôle Viotte

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Une propriétaire des Vaîtes remporte une bataille

Éditorial

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B esançon devra-t-elle rendre les terrains qu’el- le a exproprié 8 euros du m 2 aux Vaîtes ? La copie entière de l’écoquartier sera- t-elle revue alors que les pre- miers travaux de construction doivent débuter au second semestre ? Ces interrogations, brutes, méritent d’être posées au moment où l’écoquartier des Vaîtes connaît un nouvel épisode, judiciaire celui-là. Les arrêtés préfectoraux décla- rant l’opération des Vaîtes d’uti- lité publique et la cessibilité des terrains expropriés au béné- fice d’un concessionnaire Ter- ritoire 25 ont en effet été annu- lés par un arrêt de la Cour administrative d’appel de Nan- cy suite à une audience du 8 juin 2017. C’est une propriétaire Bisontine représentant deux indivisions, déboutée au T.A. de Besançon, qui a été enten- due à Nancy. Elle n’a jamais étalé sur la place publique cet- te décision.

tions faites, sans quelconques travaux, le P.L.U. a été modi- fié (approuvé au conseil muni- cipal du 7 novembre 2016). Les mêmes terrains ont été clas- sés en 1AU pour permettre au concessionnaire mandaté par la Ville de mener à bien le pro- jet de constructions. Au-delà de la perte financière, c’est la déclaration d’intérêt général qui est remise en cau- se. La retraitée se bat pour ses parents qui ont, toute leur vie, travaillé comme maraîchers- horticulteurs sans pouvoir jouir de droits de propriété effectifs tant sur le plan personnel (impossibilité de construire leur maison sur un de leurs terrains) que professionnel. Toute struc- ture destinée à la production horticole n’était autorisée qu’à condition d’être démontable. Amertume supplémentaire : un des terrains qui lui ont été retirés, supportant des jar- dins familiaux, l’aurait été… pour y faire des jardins fami- liaux ! “Certains terrains reti- rés à d’autres expropriés ont été redistribués (à quelles conditions ?) pour l’extension du cimetière rue Anne-Frank, et à l’association petite fer- me des Vaîtes. Où est l’inté- rêt général ?” questionne cet- te dernière. La préfecture n’a pas souhaité apporter de commentaires. La décision du Conseil d’État est atten- due : elle pourrait faire juris- prudence. n

L’expropriant - Territoire 25 - et le ministère de l’Intérieur - qui représente le préfet - ont déposé, chacun, un pourvoi au Conseil d’État. La date de l’au- dience n’est pas encore connue. Pourquoi la C.A.A. de Nancy a-t-elle annulé ces arrêtés pré- fectoraux ? “L’enquête publique aurait dû porter sur l’utilité publique du projet et sur la modification concomitante du plan local d’urbanisme car les terrains étaient situés en zone 2AU du Plan local d’urbanis- me à la date de référence. Cet- temodification du P.L.U. n’ayant pas été associée à l’enquête publique, les arrêtés sont donc entachés d’illégali- té” a estimé la Cour adminis- trative. “Ce n’est pas sans conséquence, car les expro- priés l’ont été sur la base de terrains déclassifiés et donc, sous-évalués” , indique la Bison- tine qui préfère rester discrè- te, la procédure étant en cours. Une fois toutes les expropria-

Le futur pôle Viotte a été conçu par l’architecte d’origine bisontine Brigitte Métra.

L e maire prévient : “Je ne cache pas que pour les riverains, il y aura quelques nuisances…” mais on n’a rien sans rien. Pour rassurer autant que faire se peut les riverains du quartier Viotte, la Ville a pro- grammé une réunion publique le 3 avril à 18 heures au foyer Les Oiseaux rue des Cras pour “présenter cette nouvelle phase d’aménagement et l’im- pact du chantier sur les circu- lations riveraines et le station- nement du quartier” précise la Ville. Le démarrage du chantier est imminent avec les travaux de terrassement et de soutène- ment du premier bâtiment de 24 000 m 2 et du parking de 320 places du pôle administratif. “Cette première phase de tra- vaux réalisés par l’entreprise Eif- fage Construction durera 3 mois et demi.” Le futur pôle admi- nistratif Viotte comprend deux bâtiments. “Grâce à leur hau- teur de 5 et 8 étages, ces deux bâtiments joueront le rôle de signal du pôle administratif de la Gare Viotte et de symbole de la transformation du quartier”

ajoute la Ville. Une visite du chantier le 9 mars dernier en présence d’Éric Lom- bard, le directeur général de la Caisse des Dépôts, un des prin- cipaux partenaires financiers de l’opération a permis demesu- rer l’ampleur du futur site Viot- te qui accueillera fin 2019 850 agents des services de l’État sur 17 150 m², et un an plus tard, 250 agents du Conseil régional de Bourgogne-Franche- Comté qui occuperont 6 000 m² dans l’un des deux bâtiments de 160 mètres de long. “Il y aura également un restaurant inter- administratif sur 1 000 m 2 ” pré- cise Raphaël Bartolt, le préfet du Doubs. La programmation totale s’élè- ve à 44 000 m² de surface de plancher, le tout conçu par l’ar- chitecte native de Besançon Brigitte Métra, élève de Jean Nouvel avec qui elle a notam- ment réalisé le bâtiment de la Philharmonie à Paris. Les tons bleus rappelant la pierre de Chailluz prédomineront. Une tuile bleutée conçue par la socié- té Migeon a même été créée pour l’occasion. n

Les travaux se poursuivent aux Vaîtes alors que la D.U.P. a été annulée par la Cour administrative d’appel de Nancy.

“Il n’y a plus d’amiante dans la Rhodia !”

L es images d’ouvriers “har- nachés comme s’ils étaient sur la Lune” laissent Pierre Grandperrin un peu pan- tois. Pour cet ancien salarié de l’usi- ne Rhodiaceta où il avait été embau- ché en 1961, les travaux de désamiantage en cours sont tout simplement “du gaspillage d’ar- gent public.” Une accusation plu- tôt déroutante quand on sait que la Ville de Besançon consacre à cette opération en cours près d’1,5 million d’euros. “L’usine est ouverte à tous les vents depuis tren- te ans, toutes les machines ont été démantelées il y a bien longtemps et sont parties en Thaïlande ou en Chine. L’amiante est parti avec les machines. On nous dit maintenant que l’amiante est dans les mastics ou la colle : on peut lécher la col-

le, on n’aura pas un gramme d’amiante sur la langue” affirme cet ancien mécanicien. L’amiante a pourtant été utilisé à grande échelle dans l’ancienne usi- ne textile : ce matériau servait à confectionner des coussins qui pro- tégeaient les tuyaux de la chaleur. “Il y a bien longtemps que ces tuyaux et ces machines n’existent plus” insiste M. Grandperrin qui avec cer- tains anciens collègues s’élève contre les sommes investies dans ces actuelles opérations de désa- miantage. Pourtant, selon la Ville et l’entre- prise Heitmann chargée du désa- miantage, il ne resterait pas loin de 40 tonnes d’amiante à retirer du site. Entre les anciens Rhodia et les autorités, il y a comme un gros malentendu… n

Selon des ex-salariés Rhodia, il ne resterait plus une once d’amiante dans l’usine…

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L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 197 - Avril 2018

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POLITIQUE

L’ancienne députée Barbara Romagnan

“On peut avoir une vraie utilité

en dehors de tout mandat”

L a Presse Bisontine : Avec le recul, com- ment analysez-vous votre défaite de juin dernier. C’était attendu ? Barbara Romagnan : Malgré le contexte national, j’ai tout de même été sur- prise. Quand on fait campagne, on se dit toujours qu’on va gagner. Cette défaite était peut-être prévisible, mais je ne la prévoyais pas. L.P.B. : On vit mal d’autant plus mal ce gen- re de déconvenue ? B.R. : J’ai été assez surprise de ma réac- tion car je pensais que je vivrais plus mal que ça cet échec. Bon, c’est com- me ça, c’est la démocratie et dans la démocratie, ce ne sont pas forcément toujours les meilleurs qui gagnent, y compris quand c’est moi qui gagne… Bien sûr, ce genre d’échec amène for- cément à des remises en cause, mais il faut dire aussi que la vie de dépu- tée s’accompagnait d’une vraie fatigue physique. Quand on est député, on ne s’arrête jamais : le week-end, le soir, pendant les vacances… Même si on a une grande liberté d’organisation et la chance de choisir ses sujets de tra- vail, le rythme est particulièrement usant. Maintenant, il faut trouver d’autres choses pour se sentir utile. L.P.B. : Votre position de frondeuse sous le précédent gouvernement ne vous a-t-elle pas coûté votre réélection ? B.R. : Si je n’avais pas été frondeuse, le résultat aurait sans doute été le même. J’ai défendu tout au long du mandat ce que je croyais juste. L.P.B. : Avez-vous repris une activité profes- sionnelle ? B.R. : Depuis juin, je n’ai pas de travail. Comme tout autre salarié, je touche société. Et n’exclut pas un jour de revenir sur la scène politique. Interview. L’ancienne députée bisontine victime de la vague macroniste qui a balayé la France en juin dernier sort de son silence. Même si elle a quitté le parti socialiste, elle n’en reste pas moins impliquée sur les questions de

Barbara Romagnan n’a pas d’emploi pour l’instant. Elle prépare un concours pour intégrer l’enseignement professionnel.

ment. Sur la question migratoire, c’est encore pire : la façon dont on traite les gens qui arrivent sur notre territoire est indigne et participe du racisme. J’estime que la politique à l’égard des migrants est la plus dure de ces 50 dernières années. L.P.B. : Il faut donc accueillir tout le monde sur le sol français ?! Soutenez-vous le col- lectif bisontin Sol Mi Ré qui a réquisitionné illégalement un local rue d’Arènes ? B.R. : On peut choisir de ne pas accueillir les migrants, mais ils viendront quand même. Bien sûr que je soutiens Sol Mi Ré même s’ils ne sont pas dans la léga- lité. Ils investissent un lieu qui n’est pas occupé. Certes, c’est illégal, mais ce n’est pas illégitime. C’est même sou- haitable…Et pour qu’on ne tombe pas dans l’anarchie, il faut que les pou- voirs publics accompagnent ces gens en établissant un bail précaire. En plus, la politique actuelle sert le commerce des passeurs. Il faut créer en France les conditions de l’accueil. L.P.B. : Un mot enfin sur les propos tenus (puis rectifiés) par l’autre député bisontin Éric Alau- zet sur les retraités qui feraient partie d’une “génération dorée”. C’est une maladresse ? B.R. : Expliquer que les retraités peu- vent contribuer à remplir les caisses de l’État alors qu’on fait des fleurs à ceux qui sont déjà privilégiés, c’est contribuer à opposer les gens entre eux. Les retraités contribuent aussi beaucoup à la richesse du pays, notam- ment à travers leur engagement dans les associations. Du haut de ses 5 000 euros par mois, on ne peut pas affir- mer que les retraités sont des privilé- giés. n Propos recueillis par J.-F.H.

vernement. Ce n’est pas cela que j’appelle la démocratie. L.P.B. : Un mot sur votre suc- cesseure Fannette Charvier ? B.R. : Je n’ai rien vu de ce qu’elle a fait. Cela ne veut pas dire qu’elle n’a encore rien fait… Mais si on cherche des infor- mations sur ses actions, on ne trouve pas grand- chose pour l’instant. Elle fait sans doute de son mieux. Je lui reproche juste de renoncer à son pouvoir de législateur en approuvant le système des ordonnances. L.P.B. : Vous estimez tout de même que l’actuel gouver- nement fait mieux que le pré- cédent ?

en octobre dernier.

moins de chance à la base. Pour moi, c’est aussi un enjeu d’égalité démo- cratique. Et ce métier peut aussi me laisser du temps pour réfléchir et m’en- gager dans la cité.Avoir du temps pour soi et pour les autres, c’est ce que je souhaite aussi. L.P.B. : Y a-t-il une vie possible après la poli- tique ? B.R. : Ma vie a beaucoup été organisée autour de la politique, c’est vrai, avec quatre campagnes législatives à mon actif. J’essaie aujourd’hui de m’enga- ger différemment. Je participe par exemple aux discussions qu’organise le C.D.N. autour de sa programmation théâtrale, sur des thèmes qui me tien- nent à cœur comme la désobéissance civile, les classes sociales ou le sort des migrants par exemple. On peut avoir une vraie utilité en dehors de tout man- dat quand je vois le combat que mènent des femmes comme Dominique Hen- ry, la paysanne du Haut-Doubs qui s’est battue contre la ferme des 1 000 vaches, ou encore Laurence De Cock sur les utilisations médiatiques et poli- tiques de l’histoire. C’est dans ce gen- re d’engagements que je me reconnais aussi. L.P.B. : Les élections, c’est terminé pour vous? B.R. : Non, pas forcément. Je ne serai pas candidate dans des élections proches, c’est sûr, ni pour la mairie de Besançon non plus, mais de manière générale, je n’exclus rien du tout. Je ne dis pas que je ne serai plus jamais candidate à une élection. L.P.B. : Vous êtes toujours socialiste ? B.R. : Je suis socialiste, écologiste et féministe. Même si j’ai quitté le P.-S.

L.P.B. : À cause de quoi ? B.R. : La goutte d’eau a été le jour où les députés socialistes n’ont pas bron- ché au sujet de la sixième prolonga- tion de l’état d’urgence qui devient une loi commune. Les députés P.-S. ont voté pour et le P.-S. n’a exprimé aucune opi- nion sur le sujet. L.P.B. : Vous êtes toujours une militante pour- tant ? B.R. : Oui, au sein du mouvement Géné- ration-s lancé par Benoît Hamon. Je représente régulièrement le mouve- ment dans des réunions publiques en France. Récemment, j’étais par exemple au nom du mouvement aux assises de l’écologie. Et sur le plan local, je tra- vaille à animer un groupe local Géné- ration-s qui s’est constitué à Besan- çon. L.P.B. : Revenons sur les dernières législa- tives dont un des mérites, vous le reconnais- sez sans doute, est d’avoir largement régé- néré la classe politique ? B.R. : On est bien obligé de reconnaître qu’il y a plein de visages nouveaux, ce qui n’est pas une qualité en soi, mais en effet, ils sont nouveaux. Ensuite, sur le plan de la diversité, on ne voit guère de différences ar rapport à avant et je dirais même qu’il y a une plus grosse proportion dans l’assemblée de catégories sociales privilégiées, rien qui reflète le vrai visage de la société. Mais ce qui me choque le plus, c’est que ces nouveaux députés votent tous comme un seul homme et ont voté, avec l’approbation des ordonnances sur le travail ou la S.N.C.F., pour qu’on leur retire leur pouvoir de contrôle du gou-

“On ne peut pas affirmer que les

retraités sont des privilégiés.”

encore 57 % de la rému- nération brute de dépu- té, pendant 23 mois. Mais je prépare actuel- lement le concours de l’enseignement profes- sionnel. J’ai enseigné pendant quinze ans, j’ai envie d’enseigner cette fois en lycée profes- sionnel. Ce concours que je passerai en interne en décembre et en exter- ne en mars me per- mettra d’avoir l’assu- rance d’un emploi en devenant titulaire. L.P.B. : Et pourquoi pas dans les filières générales ? B.R. : C’est un public dif- férent en enseignement professionnel, avec des jeunes qui ont peut-être

“Je n’ai rien vu de ce qu’a fait Fannette Charvier.”

B.R. : J’estime surtout qu’il fait, en pire, ce qu’il avait annoncé sur la libérali- sation de l’économie et continue à pri- vilégier le libéralisme économique à tout crin. Ce gouvernement favorise non pas le travail, mais les plus riches, c’est une réalité. Pour le reste, c’est une politique dans la continuité de la précédente. L.P.B. : Et sur les sujets de société ? B.R. : Sur l’école par exemple, on est dans le recul. Le dédoublement des classes de C.P., c’est bien, mais cela se fait au détriment des classes suivantes avec des moyens qui ne suivent pas. Au lieu de faire une évaluation serei- ne de ce qui a été mis en place les années précednets, on casse directe-

BESANÇON

5 La Presse Bisontine n° 197 - Avril 2018

L ’ h u m e u r

COMMERCE Une application pour acheter local Teekers, pour “consommer de façon plus vertueuse”

Lisez

rieur. Six boîtes ont déjà été installées. Grises au centre-ville pour

L a ville natale de Victor Hugo s’est enfin mise à la page. Besançon, sur proposition du conseil

respecter le bâti, elles sont colo- rées ailleurs. Fabriquées en régie par les menuisiers du service municipal des bâtiments, elles sont installées rue de la Pré- fecture, chemin des Tilleroyes, rue Picasso, rue de Vignier, au pôle d’échanges des Orchamps, rue de l’Église, rue Jean-Wyrsch, chemin deValentin, rue de l’Épi- taphe, chemin des Monts de Bregille, place Flore, carrefour des chemins du Sanatorium et Courvoisier. l

Créée par deux Bisontins, l’application shopping promet au client une expérience sur-mesure. Les commerçants, eux, y trouveront une lisibilité. De l’intelligence artificielle au service de l’humain.

est de ramener cette technologie au ser- vice du territoire et de ses acteurs car le paysage local commercial est hacké par des O.V.N.I. que sont les e-distri- buteurs. Nous voulons renverser ce pro- cessus” précise le co-fondateur de la société bisontine Teekers, associé à Alae Quarjouane, ingénieur. Teekers promet donc de révolutionner le com- merce local. Il s’appuie sur “l’intelli- gence artificielle”, principe qu’il a pu expliquer lors des journées Granvelle organisées par l’Agglomération et la C.C.I. du Doubs les 20 et 21 mars. Son consultatif des habitants de la Boucle, a installé 13 boîtes dans lesquelles les habitants, les pas- sants, peuvent partager des livres et de la lecture. Cet- te initiative qui a fleuri dans beaucoup d’autres communes arrive dans la Boucle et à l’exté-

C ommander un article chez un e-distributeur comme Amazon alors que le même produit est vendu à moins de 10 km d’où l’on réside (et pas forcément plus cher)

est arrivé à de nombreux chalands. “70 % des produits consommés sont effectivement vendus à moins de 10 km de chez soi, confirme Jean-Georges Tonon de la société Teekers. L’objectif

mander un vêtement qui finalement n’était pas en stock. Là, l’utilisateur pourra savoir si le jean à sa taille est disponible” précise un co-fondateur. Lamise au point de ce service fait appel à des algorithmes très poussés visant à créer un “marketing bienveillant en rupture avec les actions classiques : flyers, prospectus,mailing intrusif, cam- pagne S.M.S., etc.” explique Alae Quar- jouane. Les commerçants commencent à franchir le pas mais certains demeu- rent frileux. Question de mentalité ? Sans doute. Teekers propose une solu- tion pour obtenir son produit dans la demi-heure avec “Le Click & Collect et la livraison express”. Le nombre fera la force l’application qui va utiliser Besançon comme terrain d’expéri- mentation. n

objectif : accompagner le commerçant sur Internet et offrir au client un shop- ping sur-mesure, selon ses centres d’in- térêt tout en lui faisant profiter d’offres commerciales. Actuellement, Teekers rencontre les commerçants de Besançon mais aus- si Montbéliard, Belfort, Vesoul, pour les inciter à s’inscrire sur leur base de données. C’est payant. En étant lisible sur l’application, le vendeur de vélo ou de vêtements par exemple peut direc- tement mettre en avant ses offres, ses promotions. L’acheteur, en se connec- tant gratuitement, trouve directement ce dont il a besoin en recevant les “bonnes” informations : “Cela évite éga- lement les mauvaises surprises : nous avons tous sur Internet voulu com- ‘

Alae Quarjouane

(à gauche) et Jean-Georges Tonon, fondateurs de

Teekers à Besançon.

Découvrir : https://www.teekers.fr

L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n° 197 - Avril 2018

MISE À 2 X 2 VOIES DE LA R.N. 57 :

L’ANNÉE CHARNIÈRE

La mise à 2 x 2 voies de la route nationale 57 s’accélère à l’entrée de Besançon depuis Devecey même s’il faudra patienter jusqu’à 2019 pour l’emprunter. Pour l’aménagement côté Devecey et Châtillon-le-Duc (vers Cayenne), les procédures pour engager les travaux ont débuté. Une révolution pour l’accès nord de l’agglomération. Mais patience…

l Miserey-Salines

Des nuisances encore à prévoir pour les riverains

Transformation d’un village et nouvelles perspectives pour l’espace Valentin Les premiers travaux liés au doublement de la R.N. 57 ont réinventé les flux de circulation et la vie à Miserey-Salines. Ce n’est pas ter- miné ! Réunion publique le 3 avril.

Marcel Felt,

maire de Miserey- Salines, devant le nouveau d’accéder au village via la rue des Vergers. rond-point permettant

M iserey-Salines se réinvente.Terminé le - fameux - car- refour R.N. 57-R.D. 5 “coupe-gorge” qui permettait d’accéder au village. Tous les flux de circulation transitent désormais par la rue Ariane II (vers le garage BMW). D’ici la fin de l’année, l’automobiliste arrivant de Devecey accédera au village et à la zone de Valen- tin grâce à une bretelle d’accès dédiée.Autour de cette voie, des commerces ont déjà flairé le “bon” coup : Burger King a annoncé son installation. D’autres devraient suivre. Une nouvelle zone commerciale est en projet derrière le garage BMW, un lieu unique puisque ce sont les seuls mètres carrés restants à Valentin. Un amé- nageur s’est positionné sur cet- te zone.

La mise à 2 x 2 voies de la R.N. 57 entre Devecey et l’entrée de Besançon engagée par l’État engendre une “révolution” pour le nord de l’agglomération bison- tine et lui offre de nouvelles perspectives enmatière de déve- loppement économique et démo- graphique. Pour exemple, sur les 26 parcelles mises en vente

Marcel Felt (maire deMiserey-Salines) : Nous le sommes ! L’État (via le service de la D.R.E.A.L.) a été à la hauteur. Les travaux ont été exemplaires. Aujourd’hui, l’impact pour Miserey et ses administrés, ce sont moins de camions et de véhicules qui pas- sent au centre, donc davantage de sécurité. Nous étions à 5 000 véhicules par jour. On va des- cendre à 2 500. Des habitudes ont été prises mais il faut avoir l’idée de protéger nos commerces. Il n’y a pas de dégâts car c’est compensé par l’augmentation de population du village qui est désormais de 2 423, soit + 20 % d’habitants. L.P.B. : Les panneaux pour accéder à Miserey ne sont pas simples à trou- ver… M.F. : Oui, mais la signalisation est provisoire. L’État mettra les

aménagé la rue des Vergers (530 000 euros, en autofinan- cement) avec trottoirs, lampa- daires à leds, voie cyclable. Il y a une nouvelle approche du vil- lage avec cette nouvelle entrée, sécurisée. Nous avons désor- mais une connexion pédestre avecValentin, ce qui était impos- sible avant ! La deuxième pha- se constitue sur l’autre moitié du chemin : il y aura du bruit, de la poussière, de la circula- tion d’engins, pour créer la bre- telle d’accès. L.P.B. : Encore des désagréments… M.F. : On joue carte sur table avec les administrés : on dit, oui

panneaux réglementaires à la fin du chantier. Cela a créé quelques perturbations car ce nouvel itinéraire n’est pas dans tous les G.P.S., notamment pour accéder à la zone de transports. L.P.B. : 2018 sera une année char- nière. Pourquoi ? M.F. : C’est une année charniè- re car je considère que nous sommes à la moitié du chemin qui s’est concrétisé avec l’amé- nagement de la rue Ariane II, le nouveau rond-point de la rue des Vergers. Cette partie est ter- minée et nous en sommes satis- faits. La commune a pris ses responsabilités : nous avons

il y aura des nuisances, mais patience. Serrons-nous encore les coudes sixmois.Mardi 3 avril à 20 heures, une réunion publique animée par l’État se tiendra pour parler de la deuxiè- me partie du projet. Mi-2019 : tout sera terminé. Ensuite, les habitants vont gagner en qua- lité de vie. L.P.B. : Économiquement, certains ont compris l’intérêt ? M.F. : C’est un deuxième souffle pour la zone de Valentin. Bur- ger King sera la locomotive de cet espace et un autre projet devrait se créer non loin de là… n Propos recueillis par E.Ch.

à l’entrée de Mise- rey, 18 permis de construire ont été signés. Les habi- tants attendent désormais la fin des bouchons. La Presse Bisontine : L’aménagement à 2 x 2 voies de la route nationale entre dans sa seconde phase. Êtes-vous satisfait du premier résultat ?

“Les habitants vont gagner en qualité de vie.”

La Presse Bisontine n° 197 - Avril 2018

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l Travaux

87 millions d’euros pour les deux phases Deux fois plus long qu’un chantier ordinaire La mise à 2 x 2 voies entre Miserey et Besançon sera

effective en 2019. La phase 2, entre Cayenne et Devecey débutera après des fouilles archéologiques menées cette année. Les financements sont actés.

L es travaux de mise à 2 x 2 voies de la route nationale 57 entre Châtillon-le-Duc et Besançon font partie du paysage. Des années que les pelleteuses s’activent. Des années que les automobilistes sont bloqués ! Qu’ils ne perdent pas patien- ce : en 2019, ils rejoindront Besançon (où sortiront) sur une double voie jus-

En chiffres l 6 km de nouvelles voiries l 2 échangeurs entièrement nouveaux (Z.A.C. Espace Valentin et Devecey) l 4 communes limitrophes concernées l 30 000 véhicules par jour

Olivier Thirion, chef de service adjoint à la D.R.E.A.L. : “Le bouchon

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bien entamée, “nous avons déjà forte- ment réduit le bouchon à l’entrée de Miserey-Salines grâce à la fermeture du carrefour R.D. 5 et R.N. 57 qui per- mettait de sortir et d’entrer de Mise- rey. Nous avions un phénomène de “un sur un”, c’est-à-dire qu’un véhicule de

ports à la D.R.E.A.L. Une partie du trafic s’est toutefois reportée le matin dans la rue Ariane II, saturée à cer- tains moments. Et de nombreux véhi- cules shuntent par le centre de Châ- tillon-le-Duc. Le pont situé en face de Buffalo Grill est actuellement dédoublé. Ensuite, à partir de mai, le “gros” du chantier consistera à créer la bretelle d’accès (lorsque l’on vient depuis Vesoul) à la zone et à Miserey. Elle passera par la route qui mène actuellement au siège des Restos du cœur. Des travaux de nuit (à partir de mars) vont être menés durant 6 semaines. Pour ces travaux entre l’entrée de l’A 36 et la R.D. 1, 53,1 millions d’euros sont injectés, dont 17,3 millions d’eu- ros uniquement pour l’échangeur Z.A.C. Valentin-Miserey. Le financement est supporté par l’État (37,36 millions d’euros) la Région (15,24 millions d’eu- ros) et la C.A.G.B. (500 000 euros). n E.Ch.

qu’à la hauteur de l’échangeur des Auxons. Pour la seconde partie, celle reliant le hameau de Cayenne au giratoire de Devecey qui a valu des recours (tous épuisés), il faudra s’armer encore de patience. Première bonne nouvelle, le maître d’ouvrage a confirmé l’enve- loppe : 34 millions d’euros, financés par l’État (27,54 millions) et la Région (6,46 millions) seront investis. Des fouilles archéologiques supplémen- taires doivent être menées cette année sur une partie du tracé après que l’I.N.R.A.P. a découvert des indices. “Le déboisement d’une parcelle agri- cole est en cours” rapporte Catherine Botteron, maire de Châtillon-le-Duc. Sauf avis contraire de la Direction régionale des affaires culturelles (D.R.A.C.), les travaux pourraient débu- ter en 2019 là-bas. Il y aura donc bien une 2 x 2 fois en continu du Doubs à la Haute-Saône. Pourquoi des délais si longs ? “Si nous avions à créer cette 2 x 2 voies dans un univers sans circulation, on mettrait deux fois moins de temps” commente un technicien. Sauf que là, la Direc- tion régionale de l’environnement et du logement (D.R.E.A.L.) s’interdit de bloquer le trafic. Logique : près de 30 000 véhicules par jour transitent sur le secteur 1 (Miserey) dont le gaba- rit est adapté à 15 000. Forcément, ça coince. Avec la première phase de travaux

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D u 19 au 21 février, ce sont 305 grenouilles et autres batraciens qui ont été déplacés de leur mare, située au nord de l’aménagement du futur réseau routier. Dans les enquêtes, leur présence avait été notifiée. Il a été demandé de créer une nouvelle mare, cette fois au sud de la route. Sous la 2 x 2 voies, un accès pour les agriculteurs a été réalisé. Il permettra également aux animaux sauvages de traverser. La 2 x 2 voies sera grillagée. n 305 grenouilles déplacées

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L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 197 - Avril 2018

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l Commerce

Des changements d’habitude mais pas moins de clients

Ce qu’en pensent les commerçants Miserey-Salines et son cœur de village dynamique doit-il craindre l’effet pervers de la déviation ?

Patrice Ehinger, du restaurant “La Menuiserie” à Miserey- Salines.

À entendre les premières réactions, les professionnels sont plutôt rassurés.

Patrick Gaillard

(Miserouley gourmand) : “N’avons pas perdu nos clients habituels mais ceux de passage.”

L es commerçants, en général, sont de bons comptables. Apprendre que le trafic de la R.D. 5 - qui passe devant les commerces de Miserey - sera divisé par deux inquiète les professionnels, forcément. De 5 000 véhicules par jour, le chiffre passe à 2 500, l’autre partie du trafic étant reporté sur la rue Aria- ne II qui mène à Pelousey ou à Pouilley via la nouvelle route parallèle à l’A 36. Les usagers ont-ils déjà pris leurs habi- tudes ? Au centre de Miserey-Salines, le gérant du bureau de tabac et du res- taurant “La Menuiserie” livre ses pre- mières impressions : “Grâce à quelques comptages, je peux dire que nous avons pour l’instant le même nombre de clients, environ 250 par jour. Ce qui a changé, c’est leur arrivée dans le temps. Lors- qu’il y a eu la fermeture de la voie vers le garage BMW, ce fut une catastrophe pour nous. Petit à petit, on sent que les clients reviennent” répond Patrice Ehin- ger, installé ici depuis 6 ans. La clientèle de 16 heures à 18 heures n’est plus là. Pour autant, le commer- çant ne semble pas inquiet face à cet- te nouvelle déviation qui le prive d’une partie du trafic : “Je pense même que la future bretelle d’accès en 2019 va nous apporter du positif puisque l’on I ls ne savent plus à quel saint se vouer les riverains de l’étroite rue de la Cha- pelle à Miserey-Salines, devenue un raccourci pour les voitures arrivant des Auxons ou de Devecey. Une déviation, mise en place durant les travaux de la R.N. 57, a donné de mauvaises habi- tudes. “Plutôt que rejoindre le rond- point du garage BMW pour se rendre à Miserey, les voitures venant des Auxons ou de Devecey préfèrent pas- ser par le garage Peugeot (LesAuxons), arrivent vers le cimetière de Miserey et accèdent au centre du village. Ils pen- sent éviter les bouchons mais la rue est étroite. C’est encore plus dange- reux !” témoigne un riverain. La D.R.E.A.L. reconnaît “que cette pro- blématique est connue et a toujours existé. Il s’agit d’automobilistes qui pas- sent par là afin d’éviter les bouchons. En soit, ce n’est pas une conséquen- ce des travaux. Elle devrait être sup- primée à la mise en service de la R.N. 57 à 2 x 2 voies, puisqu’il n’y aura plus de bouchon” promet le service de l’État. Les riverains n’y croient plus depuis longtemps. n l Zoom Le calvaire des habitants de la rue de la Chapelle

pourra accéder à la zone de manière plus directe et plus sécurisée.” Les fidèles sont donc de retour. “Il manque encore de la signa- létique” , résume l’un d’eux en avalant sa tasse de café. Un grief que de nombreux commerçants soulèvent. En face du restaurant et du bureau de tabac, la bou- langerie-pâtisserie “Au

Un nombre de clients habituels.

Miserouley gourmand” a noté elle aus- si des évolutions. “Nous avons connu deux mois plus compliqués lors de la fermeture de l’accès à Miserey sur la R.N. 57. On peut considérer aujour- d’hui qu’il y a un retour à la normale. Si nous n’avons pas perdu nos clients habituels, nous avons toutefois perdu ceux de passage. Quand les gens vien- nent de Vesoul, ce n’est pas évident de nous trouver” témoigne PatrickGaillard, le responsable, installé ici depuis 32 ans. Rien de dramatique en somme mais des adaptations à prendre en compte chez les professionnels. Savoir que la zone commerciale de Valentin s’étend dans leur direction ne les inquiète pas : “Plus il y aura de développement, plus cela nous servi- ra” conclut le responsable de “LaMenui- serie” qui promeut les produits locaux à sa carte et la convivialité. Sans dou- te la recette des commerçants de Mise- rey pour contrer l’effet déviation. n

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La Presse Bisontine n° 197 - Avril 2018

Bientôt un livre mémoire des 408 LA GRETTE En parallèle des premières démolitions Les anciens et derniers habitants du quartier sont invités à raconter leur histoire. Un appel à témoignages a été lancé par la Ville et la compagnie Tera Luna dans l’optique d’une publication à l’automne.

Noémie Dorchies et Sébastien Barberon de la compagnie Tera Luna invitent les habitants à se raconter.

“4 08”, comme le nombre des pre- miers logements créés le long de la rue Brûlard. L’appellation était

son côté les archives photos. 1 000 exemplaires prévoient d’être édités et distribués à l’oc- casion de la réouverture de la maison de quartier, lors d’un moment festif. “La mise en page est prévue pour juin-juillet, le tirage suivra durant l’été pour une publication en octobre.” n 3 ans de chantier L’entreprise Chastagner, du grou- pe Eiffage, a été chargée de la démolition des trois immeubles, chiffrée à 2,9 millions d’euros (sur un budget global de 9,5 mil- lions). Le chantier, commencé en février, se poursuivra jusqu’en septembre 2021, avec de pre- miers démontages visibles à par- tir de cet été. n

toute trouvée pour ce quartier, né après-guerre pour loger les salariés de la Rhodiaceta et de Lip. Un nom qui lui restera, alors qu’il deviendra pourtant

vite obsolète, avec l’ajout un an plus tard d’un troisième immeuble et de 180 logements supplémentaires pour accueillir également les rapatriés d’Al- gérie et les vagues de migra- tion. De ces constructions et des années qui ont suivi, avec une période récente plus noire fai- te de paupérisation et de tra- fics de drogue, reste bien sûr une histoire, qui, à l’aube de la déconstruction du quartier, se devait d’être racontée. “Nous voulions en garder la mémoire” , explique Thibault Respingue, chargé de mission à l’action cul- turelle de la Ville de Besançon. Comme un passage de témoin avant la future reconstruction et “comme cela a déjà été fait sur Fontaine-Écu ou les Clairs- Soleils.” La compagnie bisontine Terra Luna, spécialiste de cette ques- tion de la mémoire, a été choi- sie pour mener à bien ce projet,

encore fixée. Il s’agira en tout cas de “faire parler les gens et les murs, plus que d’apporter un point de vue historique et socio- logique.” Convaincu que “la mémoire collective n’existe pas” et qu’elle résulte plus “d’une somme de mémoires indivi- duelles” , Sébastien Barberon veut mettre le doigt sur l’inti- me. “Certains y ont vécu 6 mois, d’autres 30 ans, mais à chaque fois il y a cette impression de microcosme.” L’écueil serait de tomber dans le misérabilisme ou le voyeu- risme. “Les habitants ne veulent pas qu’on dise que c’était un quartier chaud.” Lui compte sur- tout “raconter la petite et la gran- de histoire avec l’écho d’événe- ments nationaux ou locaux (coupe du monde 98, grèves…).” Le photographe et graphiste Quentin Coussirat, également associé à l’ouvrage, réunit de

lancé il y a un an et demi et qu’elle a baptisé “Les veilleurs de jour.” Il devait prendre la for- me d’un spectacle vivant, avec des visites théâtralisées, mais un changement de cap il y a six mois a opté en fin de compte pour un livre. “Les familles étant nombreuses sur le départ, cela nous a paru plus légitime” , résu- me Thibault Respingue. L’auteur, Sébastien Barberon,

aidé de Noémie Dorchies, en est pour l’heure à la collecte de témoi- gnages. “On vou- drait que cela prenne l’allure d’un carnet de voyage.” Est-ce le quartier qui par- lera de lui ou un personnage ima- ginaire qui s’y baladera ? Là- dessus, la com- pagnie n’est pas

“Pas un quartier chaud pour eux.”

En guise de clin d’œil, les 408 premiers livres seront numérotés. On y retrouvera aussi de vieilles photos de famille (photo Q. Coussirat).

S.G.

Contact : teralunadiffusion@gmail.com

EN BREF

CHAPRAIS Vie associative Le grand retour du polaroïd et de la photo argentique L’Inutile association, à l’origine d’un happening photomaton autour du Petit Prince de Saint-Exupéry, remet au goût du jour le “pola”. Pour le plus grand plaisir des nostalgiques.

Mort imminente Conférence-débat le samedi 21 avril à 14 h 30 à l’hôtel Siatel (Châteaufarine) organisée par l’association Cercle Spirite Allan Kardec sur le thème “Expériences de mort imminente”. Il arrive qu’après un fort traumatisme, (opération chirurgicale, coma, accident…), le témoin se voit flotter au-dessus de son corps dans un bien- être total, traverser un tunnel conduisant à une attirante lumière, ressentir la présence d’êtres décédés et aimés, un amour inconditionnel et l’obligation de faire un choix, rester ou retourner dans son corps pour continuer sa vie auprès des siens. Allan Kardec fut le premier à étudier de façon rationnelle des phénomènes Rens.: 03 81 51 25 33. Madeleine Proust Comme les trois dates à Besançon, au théâtre Ledoux, sont complètes, la Madeleine Proust a ouvert une quatrième représentation le lundi 2 avril à 17 heures Location : N.G. au 03 81 54 20 47 ou Forum au 03 81 81 86 06. Par ailleurs, un bus Ontours est organisé pour la représentation à L’Olympia le dimanche 3 juin à 16 h 30. Voir info sur le site : www.madeleineproust.fr

I ci, on ne parle pas de club photo à proprement parler mais plutôt d’échanges sur les pratiques. Cette association bisontine, créée il y a un peu moins de deux ans, rassemble des amoureux de vieux appareils photos et de belles images. “Nous sommes des grands fans de vide-greniers. On récu- père des objets qui ont parfois mal vieilli et d’autres qui sont de vraies merveilles. On aime les imperfections et le caractè- re aléatoire de l’argentique” , remarque Annaïck Le Scouëzec, sa présidente. “Pour nous, l’image, c’est quelque chose qui se touche, se patine et se travaille” , ajoute Vincent Capelli. Cette bande de copains fait pourtant partie de cette génération qui est pas- sée très vite au numérique. Certains ont toutefois connu les labos photos, chambres noires et tirages papiers par l’intermédiaire de leurs parents. Ils en ont gardé cette image sacrée de la pho- to. “Autrefois, on ne faisait qu’une à deux photos par week-end, bien loin de cette

logique de consommation et du jetable.Au tout début, il y avait même ce temps de pose long avec des postures dignes et figées, alors qu’aujourd’hui on est sur des selfies et des bouches en cœur !” C’est donc par “ras-le-bol du numérique” et avec cette envie “de prendre le contre- pied de ce qui se passe aujourd’hui dans le milieu culturel, où l’on cherche en per- manence à savoir combien ça coûte, com-

Les “inutiles associés” (de gauche à droite : Cyril, Annaïck et Vincent) partagent ce goût pour les vieux appareils photos.

pour en faire un ouvrage” , explique Annaïck Le Scouëzec. L’association a également déjà prêté des polaroïds à la Citadelle pour des ani- mations et participe chaque mois d’avril au festival national “Expolaroïd”. “On voit bien que ça revient au goût du jour, à travers notamment les filtres d’Insta- gram, sa réapparition dans les mariages ou l’arrivée de nouveaux appareils sur le marché, mais ça reste encore margi- nal.” L’an dernier, leurs ateliers polaroïd (qui fournissaient appareil et pellicule à qui

le souhaitait pour se balader en ville), avaient en tout cas bien fonctionné, avec “des prises de vues très variées, aussi bien de jeunes qui n’en avaient jamais touché que de plus anciens qui avaient ce lien nostalgique au pola” , souligne Cyril Chataigner, parmi les “inutiles associés”. Ces passionnés du old school photographique en avaient tiré une expo- sition et fourmillent déjà de bien d’autres idées (encore à concrétiser) pour asseoir cette deuxième jeunesse de l’instanta- né. n S.G.

bien ça va rapporter” , que l’association a eu l’idée de monter des projets “inutiles” tels que sa “revi- site” du Petit Prince. L’été dernier, lors de la fête de quartier Chaprais-Cras- Viotte, elle a ainsi propo- sé ce happening. “On attri- buait des séquences du Petit Prince à des volontaires, en les déguisant sommai- rement. Ils repartaient avec leur photo polaroïd et nous en avons gardé des copies

Un festival dédié en avril.

Contact : linutileassociation@gmail.com

BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 197 - Avril 2018

“Nous avons sauvé la Maison de l’Europe” RÉGION La polémique lancée par Jean-Philippe Allenbach Patrick Ayache répond à l’accusation du fédéraliste Jean-Philippe Allenbach selon laquelle le vice-président à la Région aurait “trahi” et fait “cadeau” de l’association “franc-comtoise” à la Bourgogne.

L a Presse Bisontine : L’asso- ciation Maison de l’Europe en Franche-Comté que vous pré- sidiez est devenue en mars un établissement public nommé “Mai- son de l’Europe en Bourgogne-Franche- Comté” géré par la Région. Jean-Phi- lippe Allenbach (Mouvement Franche-Comté) estime que vous avez trahi et sabordé l’association “franc- comtoise” basée à Besançon. Com- prenez-vous cette attaque ? Patrick Ayache (vice-président de la Région) : Je ne la comprends mais en plus elle n’est pas fondée. Il ne connaît pas laMaison de l’Eu- rope et a commencé à s’y inté- resser en prenant son adhésion en 2016 alors qu’elle est créée depuis 2006 et il n’a jamais pris la peine de demander pourquoi on faisait cela, pourquoi les sta- tuts changeaient. Le conseil d’ad- ministration du 14 novembre 2017 a validé à l’unanimité la modification des statuts avec la société civile, les élus… Le pro- cès qu’il me fait est injuste.

que la Région prenne ses res- ponsabilités et qu’elle soutien- ne un organisme dont l’objet est l’information citoyenne sur l’Eu- rope. La réponse de la Région a été “oui”. Nous avons un bud- get au moins égal ou supérieur puisque nous avons réussi à convaincre la Côte-d’Or et la Nièvre notamment de nous rejoindre dans cet établisse- ment. Modestement, nous avons sauvé la Maison de l’Europe, maintenu les deux sites à Dijon et Besançon, les 6 emplois, pen- dant que deux autres Maisons de l’Europe ont disparu, à Caen et à Ajaccio. L.P.B. : Est-ce un procès d’intention que d’imaginer que la Région pour- rait utiliser cette entité à ses fins, quelques mois avant les élections européennes ? P.A. : Si on fait cela, le label de l’Union européenne saute ! C’est impossible. Nous n’avons jamais fait d’intrusion politique. Dans notre conseil d’administration, il y a des Européens fédéralistes,

tuts ? N’y a-t-il pas eu un mélange des genres entre votre mandat asso- ciatif et votre mandat politique ? P.A. : Il n’y a jamais eu de mélan- ge. Les collectivités dans le cadre de leur contrainte budgétaire nous ont prévenus en nous disant qu’elles ne pourraient plus financer la Maison de l’Eu- rope de Franche-Comté (basée rue de la République à Besan- çon) à cette hauteur, environ 50 000 euros pour Besançon,

50 000 euros pour le Doubs. Il a donc fallu réagir. J’ai demandé un peu de temps car si ces deux col- lectivités ne maintenaient pas leurs subven- tions, c’était le dépôt de bilan et la fin. Étant pré- sident de cette association, confrontée à ce problème, nous avons demandé

“Le procès qu’il me fait est injuste.”

Patrick Ayache, le nouveau président de la Maison de l’Europe Bourgogne-Franche-Comté qui rayonne à Dijon et à Besançon.

Au sein de la commission, cer- tains voudraient diminuer les aides des fonds structurels ou de la P.A.C. Les enjeux sont énormes. L’Europe va distribuer à la Bourgogne-Franche-Com- té 1,4 milliard d’euros dans le cadre de la préparation du bud- get jusqu’à 2020. n Propos recueillis par E.Ch.

des Européens tout court. Le débat n’est jamais là. Le débat est le suivant : c’est quoi l’Eu- rope, comment contribuer à ame- ner les étudiants, les entreprises, à s’emparer de cette question ? Nos missions restent les mêmes : informer les citoyens en toute indépendance, inciter à une réflexion, promouvoir les ini-

tiatives et diffuser les informa- tions communautaires. L.P.B. : Vous représentiez la Région à Bruxelles le 20 mars. Qu’avez-vous demandé ? P.A. : Je suis allé défendre le maintien de la politique de cohé- sion dans le cadre de la prépa- ration du budget de l’Europe.

L.P.B. : Pourquoi avoir modifié les sta-

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