La Presse Bisontine 197 - Avril 2018

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n° 197 - Avril 2018

Rotary Le Rotary Club de EN BREF

ÉDUCATION

Nouveautés à la rentrée Ce qui va changer pour les écoliers bisontins Début des cours à 8 h 15 et

Besançon contribue à la restauration de l’ancien Hôpital du Saint-Esprit, témoin remarquable de l’architecture et plus ancien bâtiment du Moyen Âge, classé Monument Historique. En vue de collecter des fonds, le Rotary Club de Besançon organise, avec le concours des Amis de la Tour du Saint-Esprit, l’exposition des dessins d’un artiste bisontin, Jean Polliot. Agencée sous forme de rues, cette exposition invite à une déambulation dans les rues de Besançon des années 1943 à 1960 : Grande-rue-Battant, quartier Saint-Jean, rue Mégevand, rue des Granges… Du 5 au 15 avril à la Tour du Saint-Esprit, salle de l’Épi, 5 rue Goudimel, tous les jours de 11h à 19h30, entrée 7 euros. Trois autres manifestations auront lieu au même endroit. Samedi 7 avril à 17h : concert d’orgue de Charles Metzger, organiste de la Cathédrale Saint-Jean. Mercredi 11 avril à 18 heures : Conférence de Nicole Brocard sur “L’hôpital du Saint-Esprit de Besançon : Fondation, fonction, rayonnement et redressement. Et samedi 14 avril à 18 heures : Conférence de Lionel Estavoyer et Éveline Toillon : “Rues et patrimoine de Besançon dessinés par Jean Polliot : déambulation, histoire et anecdotes.” Contact : Cf2g@wanadoo.fr

l Réforme des rythmes scolaires Comme les Bisontins l’ont déci- dé lors d’un référendum en décembre, les enfants iront 4 jours à l’école, non plus 4 jours et demi. Les horaires vont chan- ger à la rentrée pour respecter la pause méridienne pour envi- ron 9 000 élèves. - Pour les écoles élémentaires : 8 h 15 à 11 h 45 et 14 heures à 16 h 30. - Pour les écoles élémentaires et maternelles menu de la rentrée scolaire. Et aussi la fermeture de l’école Ronchaux. augmentation de 80 places de la capacité dans les cantines scolaires au prochain

Yves-Michel Dahoui et Jean-Louis Fousseret ont présenté les nouveautés pour la rentrée prochaine en maternelle et primaire, dans le public.

l Mercredi Vu qu’il n’y a plus classe, le périscolaire du mercredi est terminé. La Ville précise que des associations peuvent prendre le relais. l Ronchaux Les écoles maternelles Gran- velle, Ronchaux et Bersot comp- tent chacune deux classes. Cet- te faible densité invite à répartir ces 6 classes non plus dans trois, mais dans deux écoles. L’école Ronchaux va être fermée. Le bâtiment pourrait être vendu.

l Ouverture L’académie de Besançon a pro- cédé à l’ouverture de 12 classes et 5 ouvertures conditionnelles. Il y aura 4 fermetures et 7 fer- metures conditionnelles. l Cantine 80 places supplémentaires dans les cantines de Besançon vont être dégagées à la rentrée pro- chaine. Pas de quoi satisfaire toutes les demandes. “La Ville n’en a matériellement et régle- mentairement pas les moyens” précise l’adjoint à l’Éducation

Yves-Michel Dahoui. Besançon souhaite une réflexion commu- ne avec l’agglomération pour réfléchir à l’idée d’une cuisine commune pour

une famille à la Ville, un sursis à exécution a été ordonné. L’en- fant a été accueilli dès le mois de janvier. La Ville a fait appel. l Bruit Les élèves de deux écoles de Planoise en R.E.P. + (réseau d’éducation prioritaire) pour- ront bénéficier de panneaux amovibles permettant de rédui- re le bruit. C’est l’Institut Fem- to-St qui a demandé que Besan- çon soit pilote dans cette initiative. Le coût est évalué à 20 000 euros par classe. n

(sur le même site) : 8 h 20 à 11 h 50 et 13 h 50 à 16 h 20. - Pour les maternelles éloignées : 8 h 30 à 12 heures et 13 h 45 à 16 h 15.

répondre aux besoins tout en garantissant des repas équilibrés et abordables, dont une partie sont issus de l’agriculture bio. Besançon accueille 4 000 enfants par jour dans 67 restaurants. Concernant l’affaire judiciaire opposant

Un test pour réduire le bruit.

Le périscolaire prendra ensuite le relais le soir de 1 h 30 à 1 h 45 selon les écoles (il débute à 7 h 30).

ÉDUCATION

Dans leur temple de la rue Zola Les francs-maçons brisent les fantasmes

Quelque 120 “profanes” ont assisté à une conférence sur l’instruction publique organisée par la loge bisontine Fraternité 1877 du Grand Orient de France.

U ne occasion d’envoyer valser les idées reçues et les fantasmes qui circulent toujours sur la confrérie, tout en levant - très légèrement - une partie du voile qui l’entoure depuis toujours. Une volon- té d’ouverture et de transparence certes, mais pas trop quand même, car la dis- crétion est toujours un principe fon- damental pour tout franc-maçon qui se respecte… Composée de 70 frères et sœurs, cette loge mixte créée il y a cinquante ans et affiliée au Grand Orient de France, la première obédiencemaçonnique fran- çaise, se réunit en “tenues fermées” au sein du temps maçonnique bisontin, rue Émile Zola. Elle organise égale- ment une fois par an des “tenues blanches ouvertes”, c’est-à-dire des réunions ouvertes à certains profanes. “Ils ne peuvent être reçus que sur invi- tation, précise le maître vénérable de la loge. Il n’y a aucune publicité exté- rieure, afin d’éviter de se retrouver débor- dés. Ce n’est pas un moyen de recrute- ment, car nous n’avons pas d’aspiration à nous développer, mais un moyen de rayonner, d’afficher notre volonté de

transparence, et aussi de briser les idées reçues.” Ces dernières sont encore légion et les théories du complot fleurissent. “J’ai entendu dire que nous étions des Illu- minati, ou encore que nous perpétrions des meurtres rituels” sourit cet autre franc-maçon. Des accusations complo- tistes qui font florès notamment auprès du jeune public, alimentées par cette volonté de discrétion. “Discret mais pas secret” , reprend le grand maître. “Un franc-maçon peut se dévoiler, mais ne peut pas dévoiler un autre franc-maçon.” Le 16 mars dernier, dans le cadre de cette tenue blanche ouverte, la philo-

Le temple de la rue Émile Zola à Besançon accueille tous les rassemble- ments maçonniques.

sophe spécialiste de la laï- cité Catherine Kintzler, elle- même maçonne, était conviée par la loge pour donne une conférence sur Condorcet et l’instruction publique, “La pensée poli- tique et l’école”. “Nous sommes une loge très atta- chée à la laïcité, reprend le maire vénérable. Étant déjà beaucoup intervenue sur cette thématique, Catheri-

“Discret mais pas secret.”

fois en 2015. “Je me suis intéressée à cette question car j’ai été indignée contre cette politique où l’école devient un lieu de vie et non un lieu d’émancipation. Un peuple souverain s’expose à deve- nir son propre tyran s’il n’est pas ins- truit” dit-elle. La solennité et les rituels ont été res- pectés au cours de cette soirée, bien que moins marqués que lors des tenues

fermées. “Il y a une qualité d’écoute qu’on ne trouve nulle part ailleurs. C’est un modèle d’écoute et d’expression de la pensée. Ce qui est visé, c’est avant tout le partage universel” précise Cathe- rine Kintzler. Une démarche person- nelle qui n’a d’autre vocation que de venir enrichir la réflexion de chaque franc-maçon. n C.G.

ne Kintzler nous a proposé cet axe, et ça a fait tilt. C’est un sujet de réflexion de la maçonnerie et un des thèmes qui nous préoccupent.” Durant son intervention, Catherine Kintzler a dévoilé la théorie de l’ins- truction publique conduite par Condor- cet, en s’appuyant son ouvrage “Condor- cet, l’instruction publique et la naissance du citoyen”, réédité pour la troisième

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