La Presse Bisontine 197 - Avril 2018

BESANÇON

13 La Presse Bisontine n° 197 - Avril 2018

EN BREF

SOCIAL

D’abord destiné aux étudiants Les agents de permanence : une main-d’œuvre bon marché ? Employés par le Centre communal d’action social (C.C.A.S.), ces agents veillent la nuit sur les résidents des ex-logements foyers et ne sont payés que 5 heures sur 14 heures Une situation dénoncée par certains qui y voient une paupérisation des travailleurs territoriaux.

Autisme L’Association des Autistes de Besançon (A.A.B.) organise du 26 au 31 mars la semaine de l’autisme intitulée “Autistes et citoyens : à Planoise on y croit”. L’association est basée dans le quartier de Planoise à Besançon et a souhaité organiser un événement citoyen, sur le thème de l’inclusion dans la cité des personnes autistes. Renseignements : Valéry Garcia au 06 83 11 21 14. Exposition Exposition de l’artiste bisontin Jean-Pierre Sergent “Shakti-Yoni : the small paper works” du 29 mars au 13 avril à la galerie Keller de Zürich. Vernissage en présence de l’artiste le mercredi 4 avril de 17h à 20h Artiste peintre franco- new-yorkais, il vit et travaille aujourd’hui à Besançon. Besançon (56, rue de Dole) propose un stage d’initiation à la musique classique de l’Inde du Nord “Dhrupad”, à la voix ou à l’instrument, accessible à tous, sans pré- requis nécessaires. Une exploration sonore en territoire inconnu, une ouverture vers un langage musical très ancien et chargé de profondeur avec Pandit Pushpraj Koshti. Du 19 au 21 avril. Rens. 03 81 80 50 77 ou www.catco.eu Musique indienne Le centre “Catco” de

“C ertaines contra- dictions ont la vie dure” , selon Mar- tin qui préfère res- ter anonyme, puisqu’étant directement concerné. “La Vil- le qui se targue d’appliquer une politique sociale généreuse, ne semble pas hésiter à diminuer les coûts salariaux des petites mains, qui mettent cela en appli- cation sur le terrain.” Son retour d’expérience lui lais- se un goût amer. “On précari- se des travailleurs territoriaux, devenus indispensables avec le vieillissement de la population. Avec les risques éventuels que cela comporte (négligence, incompétence, maltraitance…), à mettre à tort du personnel largement sous-payé, souvent lui-même déjà précaire, en contact étroit avec des popula-

nu la sécurité des biens et des résidents, la fonction d’agent de permanence ne constitue pas un emploi à temps complet” , rappelle Anne-Paule Roposte, directrice de l’autonomie au C.C.A.S. “C’est pourquoi nous le destinons en priorité aux étu- diants. Nous sommes bien conscients qu’au vu des temps de travail, ce n’est pas suffi- sant pour gagner sa vie. En revanche, c’est un statut adap- té pour les personnes en études, qui, une fois leurs principales missions effectuées (ronde, dis- tribution de médicaments…), disposent de temps libre et d’une chambre pour la nuit.” Quant à la rémunération qui ne prend en compte que les heures de travail actives (hors période où l’agent est censé dormir), “c’est le modèle qui

tions vulnérables.” Le problème est d’autant plus grand, d’après lui, “qu’il touche à la façon dont on souhaite prendre en charge nos aînés.” C’est pourtant bien dans la capitale comtoise que sont nés les tout premiers logements- foyers, devenus depuis des rési- dences autonomies. Non médi- calisés, ces bâtiments accueillent des personnes âgées de plus de 60 ans, valides et autonomes, et offrent une alter- native au maintien à domici- le et au placement en E.H.P.A.D. Le C.C.A.S., qui en gère cinq sur Besançon (Les Cèdres,Hen- ri-Huot, Les Hortensias, Les Lilas et Le Marulaz), se défend d’y employer une main-d’œuvre bon marché. “Créée spécifi- quement pour assurer en conti-

L’agent “assure de nombreux rôles auprès des résidents”, d’après Martin : tantôt aide-soignant, soutien psychologique, dame de compagnie, animateur…

en cas d’absence d’après le centre communal. S’il est d’ac- cord sur l’indispensable pré- sence d’un agent dans ces rési- dences, Martin dénonce la “législation discutable” autour de son statut, qui devrait davantage s’apparenter à celui de surveillant-visiteur de nuit. “Ce nouveau métier créé avec le vieillissement, ne devrait pas répondre au système d’heures d’équivalence, d’autant que les responsabilités et les tâches qui lui incombent sont grandes et appelées à croître.” n S.G.

prévaut dans ce genre de rési- dence” , d’après le C.C.A.S. “Il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’une structure médi- calisée. Les agents ne sont pas dérangés toutes les nuits” , pré- cise la directrice de l’autono- mie. “Et si nous avons tenu à maintenir cette présence humai- ne, ce n’est pas le cas de tous les C.C.A.S. qui, pour certains, ont supprimé ce personnel.” Quinze personnes en C.D.D. renouvelables assurent actuel- lement les permanences de nuit par roulement, avec le ren- fort de trois agents tournant

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