La Presse Bisontine 197 - Avril 2018

BESANÇON 16

La Presse Bisontine n° 197 - Avril 2018

HAUTS-DU-CHAZAL

Un salon pour les hommes

Haircut & Barber, la nouvelle adresse tendance On y vient par bouche-à-oreille pour une coupe de cheveux, un rasage ou un soin beauté. Le salon du 22, rue Professeur Milleret, ouvert depuis seulement deux mois, fait des émules chez ses messieurs jusqu’à 22 heures le soir !

La taille et le traçage de la barbe, c’est tout un art. Maîtrisés ici à la perfection.

À la tête de cette enseigne à la mode figure Mehdi Chaoui, 26 ans, dont 15 ans de coiffure derrière lui. Le jeune homme, originai- re de Besançon, est passé par Jean-Louis David, les Barbiers de Saint-Amour et Laurenzo Serretti avant de peaufiner sa technique à Genève, pour mettre de l’argent de côté dans la pers- pective de l’ouverture de sa propre enseigne. Un bon bagage dont il garde un carnet d’adresses, qu’il partage volontiers avec ses amis et sa clientèle. Au cours d’un appel ce jour-là, on lui demandera d’ailleurs conseil pour trouver un coiffeur à Annemasse et lui de répondre “Tu y vas de ma

part.” Ici, l’ambiance se veut conviviale, quasi familiale. Des télés qui relaient des clips et un canapé cuir avec son coin Plays- tation amènent les jeunes géné- rations à s’y sentir comme à la maison.

venue de Chalon pour teindre ses cheveux en gris-blanc. “Je suis de passage une fois par mois à Besançon et j’en profite pour m’arrêter au salon.” L’entretien de la barbe et les soins font aus- si recette. “Un copain a essayé le black mask et son teint était top, j’ai bien envie d’essayer” , glisse Senad en train de se fai- re couper les cheveux. Pour ce client, c’était une première mais il reviendra, il l’assure, “pour tester d’autres choses.” “Il n’est pas rare que les clients choisissent la formule complète (coupe, traçage, épilation) avec un panier moyen de dépenses de 50 euros.” Tous les âges sont aus- si représentés, de 3 à 90 ans. “Les hommes prennent de plus

L’équipe devrait également être renforcée. À courte échéance, Mehdi projette enfin d’ouvrir un deuxième salon, pour fem- me cette fois. n S.G.

Ouvert en nocturne le vendre- di jusqu’à 22 heures et tous les autres soirs jusqu’à 20 heures, avec ou sans rendez-vous, le salon prévoit déjà de nouveaux aménagements pour satisfaire les demandes avec le rajout d’un troisième poste de coiffure.

en plus soin d’eux, c’était peut- être moins vrai il y a 20 ans” , concède Mehdi. Aujourd’hui en tout cas, il arrive qu’on fasse la queue dans son salon. Les ven- dredis et samedis, jours d’af- fluence, jusqu’à 10 personnes attendent leur tour.

Mais on vient sur- tout y chercher ce qui ne se fait pas ailleurs. Dessins de type tribal, mèches ou colo- rations inspirées des coupes de footballeur, sont largement relayés sur les réseaux sociaux “pour donner l’envie.” Isa est justement

Mèches et colorations parmi les must-have.

Contact : 03 81 55 87 50

LOISIRS

Jeux grandeur nature

Laser Game et escape game investissent le nouveau site Megazone Ce sont cinq nouvelles salles de jeux “grandeur nature” qui débarquent à Besançon, sur la zone de Chalezeule. Sensations garanties.

POLITIQUE

L’opposition s’interroge

Flottements au Département La collectivité fait face aux départs successifs de trois de ses cadres au moment où la réorganisation des services se met en place.

E nseignant la semaine, combattant le week-end…Armé d’un pistolet laser et d’un gilet, vous vous apprêtez à toucher le plus d’ennemis possible dans une ambiance post-apocalyptique. Voici l’épopée proposée par le laser game du nouveauMega- zone de la zone commerciale de Chalezeule. Une immersion totale qui vous permettra d’in- carner le temps d’une vingtaine de minutes un personnage fictif dans un monde imagi- naire. Les jeux grandeur nature indoor fleurissent à Besançon, et en l’espace de quelques mois, ce sont huit nouvelles salles qui viennent d’ou- vrir. Après avoir lancé à Besançon le premier Megazone et son laser game boulevard Ken- nedy il y a cinq années,Vincent Leguyon, déjà gérant de cinq sites dans l’est de la France (Besançon, Pontarlier, Les Fins, Colmar et Strasbourg), a saisi l’occasion de se dévelop- per à l’est de la ville. Dans une zone com- merciale en plein essor, il installe sa nouvel- le aire de jeu au sein d’une partie des anciens locaux du magasin Toutoccas. Ouvert en octobre 2017 et inauguré le 14 mars dernier, le site accueille une salle de laser game, et deux salles en double d’escape game. “Ces acti- vités attirent de plus en plus de joueurs. Les participants doivent faire appel à la cohésion,

à la réflexion, et ressortent avec le sentiment d’avoir accompli quelque chose” explique ce passionné. Avant de pénétrer dans la salle du laser game, vous serez équipé d’un gilet couvert de cap- teurs laser, et d’un pistolet. Une fois dans le dédale à l’atmosphère angoissante à souhait, il vous faudra marquer le plus de points en touchant vos adversaires, en vingt minutes. Juste à côté, dans la première salle d’escape game,“Globe des vents”, vous devrez vous éva- der en soixante minutes. “C’est une histoire de pirates, et il faudra trouver le trésor de Bar- be Noire pour sortir” , explique Leslie Solvet, responsable du site. La seconde salle “The

A u Département du Doubs, l’exécutif se plaît à rappe- ler qu’il a fixé un cap.C’était le 25 septembre dernier en séan- ce plénière. À l’époque, en capi- taine de navire, Christine Bou- quin clouait le bec à son opposition qui l’accusait d’avoir trop patienté (2015-2017) dans l’organisation des axes de poli- tique. Trop de temps perdu disaient-ils.Mais patatra.Depuis la fameuse réorganisation, le bateau départemental voit - cer- tains - de ses matelots sauter de l’embarcation. Avis de tem- pête ? “Nous sommes dans la continuité du service public” répond Florence Rogeboz, vice- présidente en charge des res- sources humaines. En quelques semaines pourtant, le directeur général des services Gilles Da Costa, précédé du directeur géné- ral adjoint Bernard Rach ont annoncé leur départ. Le Dépar- tement a alors demandé au direc- teur général adjoint Jean-Louis Guillet de rempiler alors que la quille (la retraite) l’attendait. Raisons de ces départs ? Le direc- teur adjoint Bernard Rach est parti pour le Département de la Haute-Savoie, une promotion, et Gilles Da Costa (ex-D.G.S.) prend un poste à la Région Bour- gogne-Franche-Comté depuis début avril. Il a contribué durant 27 mois à refonder l’organisa- tion des agents et des services en avril 2017, à redresser les finances de la collectivité. Il n’a pas souhaité commenter son départ, “un choix personnel dans

face aux réorganisations. Selon Martine Voidey, chef de file de la minorité (canton de Valentigney), “l’ensemble du groupe s’interroge et regrette de voir la collectivité confrontée à cette situation inédite, peut-être de nature à la fragiliser. Ceux qui sont plus anciens ressentent de la tristesse à voir ces direc- teurs de services talentueux par- tir, sur lesquels ils ont pu s’ap- puyer entre 2004 et 2015 pour conduire leurs politiques - car il est bon de rappeler qu’il n’y a eu aucune “chasse aux sorcières” au moment où Claude Jeannerot a succédé à Claude Girard - et avec qui s’étaient nouées des relations de respect et de confiance mutuels” dit-elle. La minorité fait face également au départ de Philippe Tempes- ta (il rejoint la Région). “Nous observons cependant qu’il a occu- pé ce poste de directeur de cabi- net durant les 11 années de pré- sidence Jeannerot, alors que ce sont 5 directeurs de cabinet ou adjoints qui se sont succédé depuis 2015 ! S’interroger n’est pas accuser. Peut-être sommes- nous face à une forme de “loi des séries” ? , interroge M. Voidey. À sa décharge, le Département a développé la prévention face aux risques psycho-sociaux à travers un plan de formation obligatoire ainsi que l’expéri- mentation du télétravail. Les têtes vont changer. Pas C@p 25 qui attend son nouveau capi- taine dans les services. n E.Ch.

la logique d’une carrière” dit-il. Ses décisions ont notamment conduit la direction des res- sources humaines à procéder à 632 entretiens qui ont conduit à 523 changements de bureaux chez les agents. Désormais, la question est la suivante : le futur D.G.S. (dont l’arrivée n’est pas encore connue) va-t-il tout détri- coter ? Les agents dans le flou, veulent savoir. “Nous avons un projet en place qui fixe les orien- tations, répond Florence Roge- boz. Si ces questions peuvent être légitimes de savoir si l’organi- sation va changer, je peux vous répondre qu’elle reste en place ! Elle fonctionne et nous sommes dans la continuité du service public” poursuit l’élue. Sa mis- sion : dénicher les remplaçants. “Les recrutements sont en cours et ne sont pas terminés.” Selon la conseillère départementale de la majorité, ces départs ne doivent pas être interprétés : “Il y a des opportunités profession- nelles que l’on peut comprendre. Il y a juste une concomitance de dates.” La présidente Christine Bou- quin a - depuis 2015 - changé tout de même par trois fois de directeur cabinet avec les départs de Daniel Bénazéraf, puis de Philippe Pichery (il est devenu président du Conseil départe- mental de l’Aube), remplacé aujourd’hui parVincent Jacquet. Selon lamajorité,le navire dépar- temental est paré pour affron- ter toutes les tempêtes. Sauf que des agents, sur le terrain, font

Long John” vous plongera dans une enquête criminelle avec un serial killer. Le premier étage accueille ces deux mêmes salles, accessibles aux groupes cette fois- ci. Trois salariés ont été embauchés pour animer les lieux, et une qua- trième embauche est prévue. Quelque 1 500 personnes ont déjà été accueillies pour les escape game, et le laser game enregistre déjà 20 000 entrées depuis octobre. n C.G.

“Faire appel à la cohésion, à la réflexion.”

Pistolet en main, le joueur devra toucher ses adversaires sans se faire toucher.

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