La Presse Bisontine 197 - Avril 2018

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 197 - Avril 2018

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EN BREF

SOCIAL Moins d’aides pour les agents Le C.O.S. touché par les réductions budgétaires, une première Le Comité des œuvres sociales de la Ville, de l’Agglo et du C.C.A.S. permet à 3 500 agents de partir en vacances à moindres frais, d’acheter des places de concert ou de cinéma moins cher. Il perd 82 000 euros, et un poste. Quelles conséquences ?

Droits des femmes À l’occasion du dernier conseil municipal le 8 mars à Besançon, le livre d’Olympe de Gouges “Femme, réveille-toi” a été offert à tous les élus du conseil municipal. Considérée comme une pionnière du féminisme français, guillotinée sous la Terreur, en 1793, Olympe de Gouges s’inscrit dans la droite ligne de la philosophie des lumières. “Je conseille la lecture ou la relecture de cet ouvrage, qui est tout à la fois un outil de lutte pour les droits des femmes, qu’un texte qui doit aujourd’hui tous nous rassembler” observe le maire de Besançon Jean- Louis Fousseret. Pompiers Ces derniers mois, les agressions envers les forces publiques de sécurité et notamment les sapeurs-pompiers se sont multipliées. Le S.D.I.S. 25 est très attentif à cette problématique et une plainte est par principe systématiquement déposée pour toute agression. En 2017, 44 agressions verbales ou physiques ont été enregistrées à l’encontre de sapeurs- pompiers du Doubs. Les pompiers du Doubs viennent de lancer la campagne #TouchePasAMonPompier.

Jean-Luc Donier (président du C.O.S.)

ici à l’accueil situé à la City. Les bénéfi- ciaires reti- rent ici des places de concerts,

des achats groupés…

50 euros de facture, le C.O.S. donnait entre 30 et 40 euros pour des activités loisirs). Nous avons fait en sorte que les plus bas salaires ne soient pas tou- chés. Seuls les plus hauts salaires seront impactés : par exemple sur une billetterie, ils touchaient 0,80 euro. Désormais, ce ne sera plus que 0,20 euro” poursuit le président du C.O.S. Les retrai- tés (2 800 environ) pourraient mettre la main à la poche. En 2016, 12 087 bénéficiaires (agents, conjoints, enfants…) ont profité des “bons plans”. La Ville et l’Agglomération ont argumenté ce choix en raison des contraintes budgétaires. n E.Ch.

demandé un peu de temps pour nous adapter. Nous sommes par- venus à un accord qui nous per- met d’avoir une lisibilité à 2020” explique Jean-Luc Donier, pré- sident du C.O.S. et agent de la Ville.

agents de catégorie C à qui le point d’indice est déjà gelé” sou- ligne Thibaut Bize, président du groupe communiste. Même son de cloche du côté de Jean- Michel Avondo du syndicat C.G.T. “Nous avions alerté sur cette baisse aumoment de l’arbre de Noël car c’est une première depuis sa création” témoigne le syndicaliste. Besançon demeure le premier contributeur avec une subven- tion de 420 953 euros pour l’an- née en cours. Elle oblige l’or- ganisme à faire des choix : “Cette annonce couve depuis deux ans. Au départ, la Ville voulait nous supprimer 240 000 euros en une seule fois ! On a dit non et on a

L e C.O.S. organise par exemple l’arbre de noël des enfants des 3 500 agents de laVille, de l’Ag- glomération et du Centre com- munal d’action sociale où 2 136 cadeaux ont été distribués. Plus récemment, une commande groupée a permis de vendre 4 500 mont-d’or, 300 000 litres de fuel, 30 000 places de ciné- ma ou encore 20 tonnes de pommes de terre achetées à un producteur local, à prix défiant toute concurrence. Le Comité des œuvres sociales, le pendant des comités d’entreprise dans le privé, est une véritable “entre-

prise” dotée d’un budget de 828 974 euros. Son but : amé- liorer les conditions d’existen- ce des agents via des presta- tions à caractère social, culturel ou de loisirs. Problème : il vit - pour la pre- mière fois de son existence - une véritable révolution. La Ville de Besançon, son principal finan- ceur avec l’Agglo, a décidé lors du conseil municipal de mars une baisse de 10 % de sa sub- vention soit - 82 897 euros, et la restitution d’un poste par le C.O.S. (29 178 euros). Le grou- pe P.C.F. s’est opposé à cette baisse “car elle impactera les

Y aura-t-il moins d’aides pour des séjours vacances, pour une location s a i s o n n i è r e ? “Nous avons été contraints de sup- primer le passe- port loisirs, ce qui nous permet d’éco- nomiser 30 000 euros (N.D.L.R. : sur

Le passeport loisirs supprimé.

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