La Presse Bisontine 116 - Décembre 2010
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon
Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans DÉCEMBRE 2010 N° 116 2, 20 €
CULTURE YVES-MICHEL DAHOUI : imposteur ou visionnaire ?
Encensé par les uns, décrié par les autres, il est un des adjoints
les plus en vue à la succession de Jean-Louis Fousseret
LE DOSSIER en p. 17 à 22
L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7 Petite délinquance, grosses conséquences La Presse Bisontine a mené l’enquête sur le terrain
ÉCONOMIE
p. 32-33
Arnaque au photovoltaïque : panneaux payés, jamais installés Surfant sur la vague des énergies renouvelables, une entreprise bisontine a escroqué ses clients. Plusieurs plaintes enregistrées.
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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com
RETOUR SUR INFO - BESANÇON
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La Presse Bisontine n° 116 - Décembre 2010
Les bailleurs sociaux vont passer à la caisse
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La première crèche privée de Besançon
Vacuité Celui qui aura certainement été lʼun des plus pertinents adjoints à la culture de Besançon, Albert-Maxime Kohler, dis- paraissait au moment où la ville pré- sentait par le truchement de son actuel élu à la culture, Yves-Michel Dahoui, son grand schéma dʼorientation pour la culture 2010-2020. Clin dʼœil du destin peut-être, mais il eut certainement mieux valu que lʼillustre aîné qui a su mieux que quiconque faire avancer ses idées nʼait pas entendu le niveau du débat qui a accompagné en conseil municipal la présentation de ce nouveau schéma. Avec le conseil municipal, les élus bison- tins nous ont habitués à ce théâtre de boulevard mensuel. Mais cette fois-ci, on a certainement touché le fond. Lʼadjoint actuel à la culture a beau cristalliser autour de lui quelques inimitiés, jalou- sies ou sarcasmes veules, et son plan peut être jugé bon ou mauvais sur le fond comme sur la forme, il a au moins le mérite de vouloir faire bouger les lignes. Bien sûr il aura comme boulet perpétuel le sombre souvenir de Sono- rama à traîner encore quelque temps, mais évidemment que lʼaction dʼune vil- le en matière culturelle ne doit pas se résumer en un événement raté, certes qui aura coûté une vraie somme aux contribuables bisontins. Yves-Michel Dahoui semble croire à sa mission et au-delà, à sa ville, puisquʼon le présen- te aujourdʼhui comme un possible suc- cesseur au maire actuel. Lors de la pré- sentation de ce schéma culturel, lʼopposition municipale avait une occa- sion unique de dérouler ses arguments et de montrer quʼenfin la culture nʼétait pas lʼapanage dʼune gauche des beaux quartiers. Les velléités et le début de programme du conseiller Pascal Bon- net, un des rares férus de culture, ont été mises sous lʼétouffoir par les inter- ventions ridicules, absconses et dʼun niveau lamentable de ses collègues de lʼopposition, Mireille Péquignot en tête, qui ont fait sombrer le débat à un étia- ge rarement atteint. La culture à Besan- çon vaut mieux que ces chamailleries habituelles. Les acteurs du milieu cul- turel doivent se sentir bien seuls face à une telle vacuité du débat. Certains pen- sent que lʼéconomie et lʼexercice finan- cier doivent uniquement guider la poli- tique dʼune ville. Mais remettre le débat culturel au cœur des discussions relè- ve sans doute dʼune forme de courage. Car la culture est plus que jamais un investissement sur lʼavenir. Jean-François Hauser Éditorial
À gauche, la pilule est dure à avaler. Le pro- jet de loi qui vise à instaurer en 2011 une taxe de 2,1 % sur les loyers des logements sociaux (cela permettrait de lever 340 mil- lions dʼeuros à lʼéchelle du territoire national) a fait chavirer le dernier conseil municipal dans un débat inattendu. Lʼapplication de cette taxe qualifiée dʼinjuste par Michel Loyat lʼadjoint au logement, reviendra à ponctionner 390 000 euros sur le parc locatif de Grand Besançon Habitat, et 80 000 euros sur celui de la S.A.I.E.M.B. “C’est une somme qui vient de nous être “hold-uppée”, alors qu’elle aurait pu être dédiée à la rénovation de logements” a signifié Jean-Louis Fousse- ret aux représentants de lʼopposition. “390 000 euros
en moins sur Grand Besan- çon Habitat, cela se tradui- ra par des travaux en moins” a enchéri Michel Loyat. Pour lʼélue communiste Annie Ménétrier, “cette mesure tour- ne le dos à une République solidaire.” Concrètement, lʼinstauration de cette taxe pourrait se tra- duire par une hausse des loyers de lʼordre de 240 euros par locataire sur trois ans, soit 80 euros par an. “Cela correspond au final à une augmentation de 7 euros par mois” tempère Jean-Fran- çois Girerd. Lʼélu de lʼopposition estime que plu- tôt que de disserter sur cet- te taxe, il faudrait plutôt trou- ver le moyen de réduire les dépenses des ménages liées aux contraintes extérieures (budget voiture par exemple) pour leur permettre de déga- ger du pouvoir dʼachat.
quinzaine d’entreprises nous font déjà confian- ce” se félicite Pierre Le Moël, le directeur géné- ral des crèches Baby and Co. La crèche de Témis dispose de 60 places, une cinquantaine de bébés âgés de 10 semaines à 4 ans s’y épanouissent déjà. Les plus d’une crèche comme celle-là : l’amplitude horaire - elle est ouverte de 7 h 30 à 19 h 30, 47 semaines par an - et la prise en charge d’une grande partie des coûts par l’employeur. “Le montant de réservation d’un berceau pour une entreprise est inférieur à 1 800 euros nets par an (après déduction des impôts) et les entreprises de moins de 30 salariés peuvent bénéficier d’une aide complémentaire de la C.A.F.” précise le directeur de cette structu- re qui emploie une douzaine de personnes.
C’ est le groupe Delfingen, basé à Anteuil, qui a créé à Besançon la première crèche privée de la ville en investissant 1,5 million d’euros dans la construction d’un bâtiment sur la zone de Témis (la C.A.F. a subventionné à hauteur de 884 000 euros). Ouverte depuis mai der- nier, cette crèche inter-entreprises vient d’être inaugurée. Pour les familles, c’est le même prix qu’une crèche municipale, la différence étant prise en charge par l’employeur. Parmi les principaux clients de la crèche Baby and Co, on trouve notam- ment les sociétés Super U et Maty. “Une
Dans le logement social, les loyers augmenteraient en moyenne de 7 euros par mois si la taxe est appliquée.
Une cinquantaine d’enfants profitent de la structure. Il reste une dizaine de places. Renseignements au 03 81 90 60 13.
L’humeur de Philippe
Retrouvez chaque mois l'actualité bisontine caricaturée par Philippe…
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte,
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L’INTERVIEW DU MOIS
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POLITIQUE
Et Jean-Louis Fousseret ? Besançon est-elle toujours une ville socialiste ?
L’historien et ancien élu Joseph Pinard a décortiqué cent ans de socialisme à Besançon. Jean-Louis Fousseret est-il le digne héritier des illustres Louis et Jean Minjoz ?
1976 sur le canton de Besançon-Ouest où il s’est fait élire, avant d’être élu maire en 1977. L.P.B. : Schwint, un vrai socialiste aussi ? J.P. : Ce que peu de gens savent, c’est qu’il a été M.R.P. avant. Il avait voté Lecanuet à la présidentielle de 1965, avant de voter Mitterrand au second tour. Il était syndicaliste C.F.D.T. au S.G.E.N. et le démarrage a été diffici- le. Il a dû faire digérer à Minjoz une liste d’union avec les communistes. L.P.B. : Le conseil municipal actuel compte beaucoup d’élus non encartés issus de la société civile. Besançon est-elle toujours une ville socialiste ? J.P. : Ce qui manque aux élus de gauche aujourd’hui, c’est leur diversité pro- fessionnelle et il y en a trop peu qui ont une pratique de l’entreprise. C’est ce qui fait la différence entre la muni- cipalité d’aujourd’hui et les radicaux d’avant-guerre qui avaient un qua-
drillage minutieux, par quartier et par profession. L.P.B. : Jean-Louis Fousseret est-il le digne héritier de Minjoz ? J.P. : Je le pense dans le sens où chez Jean-Louis Fousseret, il y a une cho- se très importante, c’est sa fidélité envers les vieux camarades. C’est sans doute quelque chose de familial chez lui qui a été très marqué par ses parents impliqués dans la vie associative. Et Jean-Louis Fousseret a le sens du par- ti, plus que ne l’avait Schwint par exemple. L.P.B. : Dans l’équipe Fousseret, qui incarne le mieux les valeurs socialistes de Jean Min- joz ? J.P. : J’estime que c’est Michel Loyat. Il me fait vraiment penser à Minjoz, c’est quelqu’un de discret et travailleur. Le monde politique va certainement revenir à l’anti bling-bling, il en est l’incarnation parfaite. Une autre per-
sonne que je vois bien monter dans la municipalité actuelle, c’est Patrick Bontemps. L.P.B. : Et des élus comme les Verts, ou enco- re Philippe Gonon, quel avenir ont-ils selon vous ? J.P. : Les Verts ont des gens très bien parmi eux, notamment Éric Alauzet. Mais ils ignorent encore trop le ter- reau, l’humus de Besançon. Et il ne faut pas qu’ils s’imaginent que le mon- de a commencé avec eux. Quant à Gonon, à mes yeux, c’est un techno- crate de la politique, ce n’est pas un vrai politicien. Pour être un vrai élu, il faut avoir la fibre. Propos recueillis par J.-F.H.
L a Presse Bisontine :Vous éditez “Cent de socialisme à Besançon”. Quel est selon vous le tout premier socialiste bisontin ? Joseph Pinard : Indéniablement, c’est Louis Minjoz, le père de Jean Minjoz. Il est le premier aux législatives de 1914 à franchir la barre des 10 % à Besançon. Autour de lui, il y a eu des syndicalistes horlogers comme Augus- te Jouchoux, ou des personnalités com- me Édouard Droz, professeur d’université ou le docteur Maurice Baigue. L.P.B. : Jean Minjoz a donc été largement influencé par son père et ces hommes-là ? J.P. : Louis Minjoz a été tué à la guer- re en 1916. JeanMinjoz a très vite pris le relais de ce père qui avait été insti- tuteur, puis avocat des petites gens, des locataires, des ouvriers devant les prud’hommes. Jean Minjoz aura vécu toute sa vie dans le deuil de ce père. Il aura été bien sûr en 1945 le premier maire socialiste de Besançon. L.P.B. : En quoi a-t-il été le maire le plus emblé- matique de Besançon selon vous ?
asséché le terrain de la droite.
L.P.B. : Quand il quittera la mairie en 1977, aucun membre de son équipe n’était candi- dat à sa succession. Étonnant ! J.P. : Quand on voit le nombre d’ambitions aujourd’hui, c’est en effet étonnant de voir que Minjoz n’avait aucun successeur. Pourtant, il y avait des gens brillants dans son équipe : Jean Defrasne, Henri Huot, l’adjoint Bonnefoy ou encore l’avocat Kohler. C’est la raison pour laquelle on est allé chercher au Russey, Robert Schwint qui avait été élu sénateur en 1971 et qui tournait un peu en rond dans le Haut-Doubs. On l’a “parachuté” en
Cent ans de socialisme à Besançon Joseph Pinard Disponible au P.S. à Besançon - 5 euros
“Michel Loyat, meilleure incarnation des valeurs.”
Joseph Pinard vient d’éditer “Cent ans de socialisme à Besançon”.
J.P. : Il a su pratiquer l’ouverture au centre avec des élus M.R.P. Ensuite, il avait d’excellentes relations avec le milieu asso- ciatif et a su s’entourer d’adjoints comme Régani par exemple, ouvrier ancien de la J.O.C. qui a eu la lour- de charge du nouveau plan de circulation et de la piétonnisation de la Grande rue. Dans les milieux catholiques aussi on votait Minjoz, qui avait su faire venir l’abbé Garneret en tant que conservateur des musées. JeanMin- joz avait vraiment
A
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Mensueld’informationdeBesançonetdescantonsd’Audeux,Boussières,Marchaux,QuingeyetRoulans JUILLET-AOÛT2010 N°112 2 € MERCUREAUX,MALATE,CITÉDESARTS,COURBET… CHANTIERS PUBLICS : QUAND LA FACTURE DÉRAPE ERREURSDECALCULS,FAILLESDANSLESÉTUDES, IMPRÉVOYANCEDESÉLUS
ROBERT SCHWINT “MES CONFIDENCES” T
URBANISME
p.25 25habitationsàl’hectare dansleGrandBesançon Lefuturschémadecohérenceterritorialen phasedefinalisation,prévoitunedensification del’habitatdanslescommunesprochesde Besançon.Desélusaffirmentleurscraintes.
LEDOSSIERDEL’ÉTÉ
p.6et7 Besançon l’écolo
Miseenservice dansunan,lavoie desMercureauxaboutira dansunentonnoir.
Rayonnement deBesançon, projetdutramway, Jean-LouisFousseret,
Vergers,jardins,vignes,collines,forêt, sentiers…Letitrede“villeverte”décernéà Besançonn’estpasgalvaudé.Lepointsur lesdernièresactionsengagéesenfaveurdu patrimoinevert.Etpleind’idéespourl’été.
les 12 numéros 22 €
AlainJoyandet,seséchecs, sesréussites,sesregrets… L’ancienmairedeBesançon seconfielonguementà LaPresseBisontine.
L’ÉVÉNEMENTenp.6à8
p.17à24
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p.12
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p.28 Entreprisemenacée d’expulsion LasociétéConudepdeSaint-Vit-30salariés-, pourraitêtreexpulsée manumilitari deslocaux qu’elleoccuperaitillégalement.Songérantesti- meêtrevictimede“violenceéconomique”.
Ilsontmoinsde45ans Lesnouveauxleaders del’économielocale
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PLANOISESOUSTENSION Aprèsl’accidentgravedontaétévictimelepetitBilal,lamairie etlapoliceontdécidédesifflerlafindesrodéossauvages. Unphénomènedifficilementmaîtrisable.Latensionestpalpable.
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BESANÇON
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Les réunions ont été
TRANSPORT
Les réunions s’enchaînent
Tramway : réunions publiques, tribune politique La réunion publique d’information concernant l’arrivée du tramway en centre-ville a failli basculer en tribune politique. Heureusement, des habitants ont pu l’ouvrir. Dans les autres quartiers, le maire déroule toujours aussi bien son discours, huilé. Ambiance.
encore plus suivies dans les quar- tiers, comme le 10 novembre aux Chaprais.
Florilège des questions et constats d’habitants
U n décor quasi théâtral. De beaux sièges rouge, une lumière tami- sée, 10 acteurs installés sur le devant de la scène avec le maire Jean- Louis Fousseret dans le rôle du per- sonnage principal. Devant lui, un audi- toire d’environ 250 personnes. Franchement, en ce mardi 2 novembre, le petit Kursaal de Besançon avait de faux airs de pièce de théâtre. Quasi- ment de la comédie lorsqu’un habitant demande en fin de réunion au maire si le tramway “n’allait pas être le deuxiè- me Sonorama à roulette de la ville” et tantôt du théâtre de marionnettes lorsque deux élus de l’opposition pren- nent la parole. Philippe Gonon (MoDem) le premier, Jean Rosselot (U.M.P.) ensui- te, sont intervenus alors que Jean- Louis Fousseret l’avait dit et répété : les réunions publiques ne doivent pas être un conseil municipal bis. Manqué. À la décharge de Philippe Gonon, celui- ci a apporté une précision quant au coût du Tram “qui ne sera pas de 280millions d’euros mais un peu plus.” Jean-Louis Fousseret bondit : “Je suis
ret est resté droit dans ses bottes, “j’ai été élu maire, pas vous ! J’aurais pu avoir un mandat pépère en ne faisant pas le tram, mais je veux que la ville avance, je le fais.” Une vraie pièce disait- on, corroborée ça et là par des inter- ventions de Bisontins parfois drôles, souvent pertinentes. De nombreux habitants ont fait part de leur inquié- tude quant au coût du chantier. La peur du porte-monnaie et de l’augmentation d’impôts. En revanche, personne n’a demandé des garanties techniques, juste une fois la question des travaux (qui concernera les habi- tants pour de nombreux mois) a été posée. Réponse de Nicole Weinman, adjointe bisontine en charge des dépla- cements : “Il y aura une prochaine réunion car aujourd’hui, le canevas n’est pas totalement défini…” Une dame en fin de séance conclut que le tramway est une bonne chose, “per- mettant de mieux respirer car la pol- lution des bus est sous-estimée.” Rideau. E.Ch.
un homme d’honneur, ne dites pas que je suis un menteur.” Les deux person- nages avaient donc bien répété, à la limite de la dramaturgie. Un nouveau personnage a entrecou- pé la scène… Jean-Pierre Martin, élu
- “Pourquoi pas des trolleys ?” Répon- se de Jean-Louis Fousseret : “Ils ont le même problème que les bus : un problème de capacité.” - “ Et nos impôts, ils vont augmenter !” Réponse de Gabriel Baulieu (vice-pré- sident de la C.A.G.B.) : “Non, le tram est financé par la taxe transports.” - “ Les commerçants du haut du centre- ville vont perdre de lʼactivité.” Jean- Louis Fousseret : “Les commerçants, il faut vous mettre dʼaccord. Au départ, personne ne voulait du tram dans la boucle, et maintenant, vous le voulez ! Il y aura un système de navette rue des Granges et Grande rue.” - “Pourquoi le Tram ne passe-t-il pas rue de Dole ?” Jean-Louis Fousseret : “Cʼest très compliqué dʼinsérer du trans- port en commun dans cette zone for-
tement fréquentée.” - “Pourquoi ne passe-t-il pas Grande rue ?” Jean-Louis Fousseret : “Cʼest un problème de gabarit.” - “Les arbres replantés quai Veil-Picard viendront-ils dʼAllemagne” (applaudis- sements dans la salle). Réponse de Nicole Weinman : “Faire venir des arbres de Francfort, cela ne coûte pas plus cher et cʼest moins mauvais pour notre bilan carbone que sʼils venaient de Nice.” - La question de Jean-Louis Fousse- ret : “Donnez-moi lʼexemple dʼun tram- way qui ne fonctionne pas ?” Répon- se dans la salle : “Nancy et Clermont.” Réponse du président de la C.A.G.B. : “Nancy pour des problèmes techniques et Clermont veut racheter des rames car il fonctionne justement trop bien.”
à la C.A.G.B. en char- ge de l’économie, a cou- pé court à toutes les agi- tations : “Si je suis venu ici, ce n’est pas pour entendre des querelles Bisonto-bisontines.” Et pan. C’est ce qui s’appelle un soufflet en tartufferie. Pendant ce temps, le trublion Jean- PhilippeAllenbach - qui avait distribué des tracts aux Bisontins présents - tente de prendre la parole, repro- chant au maire “de jus- tement ne pas la lui don- ner.” Allenbach a vociféré, rien n’a chan- gé, Jean-Louis Fousse-
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Non, Besançon n’est pas Marseille en terme d’insécurité. Pas de règlements de compte, encore moins d’attaques à main armée d’envergure. Pourtant, le sentiment de vulnérabilité n’a jamais été aussi élevé dans le département et la capitale comtoise, véhiculé en grande partie par des “petits” méfaits polluant la vie des Bisontins, jeunes ou âgés. Du traditionnel vol au braquage avec violence, La Presse Bisontine a enquêté, témoignages à l’appui. La mairie de Besançon qui croit à la prévention et la médiation avant la répression est attaquée par deux élus d’opposition. Ils veulent “proposer une vraie politique de sécurité.” L’insécurité augmente, les violences aussi Vols, braquages, agressions physiques et atteintes aux biens croissent inexorablement à Besançon et dans le Doubs. Le point. SÉCURITÉ EN BERNE À BESANÇON ? L’ÉVÉNEMENT 6 INSÉCURITÉ Besançon n’est pas préservée La Presse Bisontine n° 116 - Décembre 2010
POLITIQUE L’U.M.P. critique “La sécurité est un choix politique” Élus d’opposition U.M.P., Édouard Sassard et Michel Omouri délivrent des pistes pour diminuer la délinquance à Besançon. “B esançon n’est pas Chicago mais la vie des Bisontins est empoisonnée par des incivilités, de la petite délinquance.” C’est en partant de ce constat que les élus d’opposition Édouard Sassard et Michel Omou- ri (U.M.P.) lancent une série de propositions concrètes destinées “à améliorer
le quotidien des Bisontins.” Selon eux, la municipalité en pla- ce n’a pas une volonté politique de faire baisser l’insécurité. Le maire Jean-Louis Fousseret appréciera. L’incendie de l’école Champagne à Planoise, l’accident du petit Bilal renversé par un scooter, les événements de Grenoble, la mendicité agressive, les nuisances sonores en ville, tous ces événements les ont poussés à énumérer une série de proposi- tions (lire le zoom). “On a commencé à réfléchir au début de l’été en se disant : chiche, on fait quelque chose de concret pour faire baisser les incivismes” dit Édouard Sassard. Une de leur volonté :donner plus de pouvoir aux policiersmuni- cipaux tout en faisant grossir les rangs de ce service en le fai- sant passer à 21 membres et les associer avec la police natio- nale. Sur le papier, c’est bien. Dans la réalité, cela semble plus complexe car lesmoyens financiers de la ville ne sont pas exten- sibles. Comment les payer ? “En utilisant la dotation sociale
“Nos propositions ne coûtent pas d’argent.”
L es chiffres sont ce qu’ils sont. Implacables, toujours contes- tables. Si la délinquance dans le Doubs augmente de manière croissante depuis les neuf derniers mois, les statistiques tiennent à peu de cho- se. Prenez l’exemple de ce quidam d’en- viron 35 ans croupissant à la maison d’arrêt de Besançon pour avoir commis une cinquantaine de vols à Besançon et en périphérie jusqu’à la fin de l’été. À chaque fois, son mode opératoire était le même : “Il repérait une voiture avec une plaque d’immatriculation étrangè- re et volait ce qu’il y avait à l’intérieur, rapporte le commissaire de Police de Besançon. Il a été condamné une pre- mière fois mais a tout de suite récidivé en commettant d’autres vols.” Placé sous les barreaux, le chiffre des plaintes enre- gistrés au commissariat de Besançon “a mathématiquement baissé” explique ce dernier. Si ces “petits” méfaits font fluctuer les résultats, il n’en demeure pas moins que les vols avec violence ne cessent d’augmenter dans le Doubs (+ 35,7 % en septembre dernier), les cambriolages
urbaine (D.S.U.), une aide apportée par l’État” répond Édouard Sassard. Et Michel Omouri d’ajouter : “On peut également utiliser le contrat civique jeune de Martin Hirsch pour embaucher des jeunes de 16 à 25 ans. Embauchés, ces derniers pourraient accompagner des personnes âgées lorsqu’elles vont par exemple retirer de l’argent au distributeur à billets.” Pour le financement de la vidéo-protection, ce n’est pas un problème disent-ils : il y a les aides de l’État et un réseau de fibre optique à Besançon. Pour la mise en place du numéro vert que les Bisontins pourraient joindre en cas d’incivilité, les policiers municipaux répondront la journée et les corres- pondants de nuit à partir “sans que cela ne coûte plus cher.” Partants du constat que la délinquance chez les jeunes bisontins (24%) est supérieure à lamoyen- ne nationale (18 %), ils aimeraient qu’un établissement d’excellence puisse naître. Les deux élus concluent : “Nos propositions ne coûtent pas d’argent. C’est seulement une volonté politique !”‡ Cette avancéemédiatique est condam- née par la majorité en place : “Je ne laisserai pas dire que le maire de Besan- çonn’est pas sensible à ces questions de sécurité” déclare LazharHakkar,adjoint à la sécurité et tranquillité publique .“Les propositions de la droite sont à court terme.Un exemple : notre service d’action sociale prend en charge plus de 1 000 personnes. Notre dispositif vise la prévention, la médiation, la sanction. Dans les quartiers, on sent l’amélioriation mais il y a encore du travail” reconnaît l’adjoint. E.Ch. Les propositions de la droite - Utilisation de caméras de vidéosurveillance à Battant, Planoise et dans la Boucle avec un centre de supervision. - arrêté municipal interdisant la mendicité au centre-ville et près des centres commerciaux au moins en période estivale. - Création de “Proximʼsécurité” avec un numéro vert à la disposition de tous. - Proposer aux commerçants de sʼéquiper en téléprotection pouvant être reliée à la police municipale. - Permettre aux personnes âgées de retirer en sécurité de lʼargent au dis- tributeur à billets en étant accompagnés dʼune personne. - Création dʼune brigade mixte policiers municipaux et nationaux avec des chiens dissuasifs en cas de conflits avec alcool ou de tapage. - Création dʼun conseil pour les droits et devoirs des familles avec des sou- tiens aux parents ayant des difficultés à assumer leurs responsabilités édu- catives, en lien avec un plan de prévention départemental de la délinquan- ce sous lʼégide du Conseil général.
Dans le Doubs, 1 161 atteintes aux biens ont été enregistrées en septembre dernier (+ 6,42 % en un an). Les forces de l’ordre multiplient les contrôles.
votre maison, une voiture suspecte, com- posez le 17 !” dit le lieutenant-colonel Guillaume Grimaux, responsable des gendarmes du Doubs. Dans la réalité, on doute fortement qu’une patrouille se déplace à la suite d’une appréciation d’un civil. On espère avoir tort. Dans une étude inédite menée durant quatre ans auprès de 68 000 ménages dont une partie de Francs-Comtois, l’Ob- servatoire national de la délinquance livre ses résultats. À savoir que la Franche-Comté est avec le Limousin la région la plus “sûre” en terme de cam- briolage. Au hit-parade des mauvais élèves : l’Île de France, la Haute-Nor- mandie, Rhône-Alpes, P.A.C.A. Les espaces les moins peuplés seraient les moins touchés. L’enquête nous apprend que le cam- brioleur ne se retrouve qu’une fois sur cinq nez à nez avec son cambrioleur.
“Si ce chiffre est faible, l’impact psy- chologique sur la victime est, lui, très fort” analyse Cyril Rizk, un des auteurs de l’enquête et membre de l’Observa- toire national et des réponses pénales (O.N.D.R.P.). Le montant moyen d’un cambriolage est de 6 500 euros et plus que jamais, la hausse du cours de l’or fait des bijoux une cible de choix. À noter que dans un cambriolage sur trois, les voleurs repartent avec les outils de jardinage, ou de bricolage… Pourquoi le taux d’élucidation est-il si faible ? En raison du peu d’indices. Pour- quoi moins de perquisitions chez des roulottiers présumés ? “Parce que ces derniers écoulent au plus vite leur stock” répond la police. Et pourquoi très peu de filature ? “Nous ne sommes pas aux États-Unis” rétorque de son côté le com- missaire de Besançon. E.Ch.
Une étude menée durant
(+ 33,59 %), sans par- ler des abus de confian- ce (+ 104,9 %). Face à cela, la préfec- ture rappelle que “la mobilisation des ser- vices est toujours accrue, comme en témoigne la hausse notable des infractions relevées (+ 38,01 %).” Elle rap- pelle “la nécessité pour chacun d’adopter un comportement quotidien vigilant, afin de mieux garantir la protection des biens et des per- sonnes.” En clair, “si vous voyez quelque cho- se d’anormal devant
quatre ans auprès de 68 000 ménages.
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TÉMOIGNAGE
Braquées par deux hommes armés à Châteaufarine Victimes d’un vol à main armée en pleine journée Deux employées d’une bijouterie à Châteaufarine ont vécu dix minutes d’angoisse lorsque deux hommes armés d’un fusil ont fait irruption. La responsable raconte.
Dans ces moments-là, inutile de discuter, encore moins de jouer aux gros bras : la responsable s’exé- cute, ouvre les vitrines. Les braqueurs se servent et vident le butin dans un sac en cuir. Face à elle, les deux comparses sont armés. L’un d’entre eux tient un fusil, l’autre une bombe lacrymogène dans une main, un marteau dans l’autre. “Ils avaient l’air jeunes mais ne semblaient pas nerveux” confie la responsable qui vivait là son premier braquage. Les secondes défilent, les minutes s’égrènent. Une cliente est choquée. Les deux quidams ne sont pas violents mais simplement pressés. Au bout de dix minutes, ils demandent à la responsable de l’en- seigne de les suivre et l’embarquent vers la sortie : “À ce moment, j’ai cru qu’ils voulaient me prendre en otage” , se souvient la victime. Ce ne sera heu- reusement pas le cas. Ils repartent aussi vite qu’ils étaient venus en sautant sur leur scooter avec le butin sous le bras. D’un coup, la pression tombe, les larmes avec. Choquées, les dames sont néanmoins saines et sauves. “Je ne vous dis pas que j’ai dormi tranquillement les nuits suivantes, concède Sylvai- ne, mais je ne suis pas non plus traumatisée. En revanche, il ne faudrait tout de même pas que cela se reproduise…” Dès le lendemain, elle était de retour dans sa boutique. Aujourd’hui, elle veut oublier, passer à autre chose. La Police judiciaire de Besançon a procédé aux constatations d’usage et pu visionner les caméras de surveillance. L’en- quête est toujours en cours. E.Ch. Pour 70 000 euros de bijoux. Inquiétante histoire que celle racontée à la Police par une dame âgée, domiciliée Grande rue. La victime, qui voit mal, ten- tait dʼintroduire sa clé dans sa porte dʼentrée est interpellée par une dame, bien habillée, voulant lʼai- der. La vieille dame refuse, elle a lʼhabitude et nʼa pas besoin dʼaide. Lʼinconnue rentre tout de même dans lʼimmeuble prétextant aller voir une amie. Quelques minutes plus tard, elle sonne chez la veille dame “pour parler.” Devant le refus, elle insiste : “Vous ne vous souvenez pas de moi, je travaillais dans la pharmacie où vous allez tout le temps !” La victime, déboussolée, la laisse entrer. La vieille dame se réveille quelques minutes plus tard. Elle pense avoir été paralysée par un gaz, sachant que son chat aurait été retrouvé endormi sur le rebord de la fenêtre. 70 000 euros de bijoux, lʼhéritage de sa mère, auraient été volés. Enquête en cours. Deuxième braquage à Palente. Début octobre, un jeudi vers 6 h 30, le gérant dʼun bureau de tabac pla- ce des Tilleuls sʼest retrouvé face à un individu enca- goulé, ganté et brandissant une arme de poing. Sous cette menace, le malfrat sʼest servi dans le coffre que le commerçant venait dʼouvrir. En deux ans, cʼest le second braquage. Il a été également été la cible dʼune attaque avortée à la voiture bélier. Saône, il tire sur son fils puis sur un policier. Lʼhis- toire, vendredi 2 octobre, du forcené abattu à Cham- pagne-sur-Loue (Jura) aurait pu tourner au massacre. Pascal Gresset, 54 ans, habitant à Saône, tire sur son fils âgé de 25 ans (qui devait témoigner contre lui dans une affaire de violence sur son épouse) et le blesse à lʼépaule. Il sʼenfuit, puissamment armé. Les gendarmes le localisent à Champagne-sur-Loue, à 30 kilomètres de Besançon. Ce dernier tire sur un militaire qui doit son salut à son gilet pare-balles, la balle étant venue se loger non loin de son thorax. La riposte est immédiate : lʼhomme sera abattu de plu- sieurs balles. Troisième braquage place Cassin. Le 17 septembre, un commerce du quartier Planoise a été braqué pour la troisième fois par deux hommes casqués.
“J ’ ai senti qu’il se passait quelque chose de bizarre lorsque j’ai entendu deux hommes parler fort dans le magasin. J’ai vu qu’ils portaient des casques de moto, un fusil à la main, j’ai tout de suite compris…” Responsable de la bijou- terie Jean-Delatour sise au 9 chemin du Prabey dans la zone commerciale de Châteaufarine, Syl-
vaine Fleury et sa collègue vendeuse ont vécu mar- di 19 octobre dix minutes d’angoisse, de doute, de peur. Il est 15 heures Le début d’après-midi démarre nor- malement. Deux clientes parcourent les 400 m 2 les allées de ce magasin installé ici depuis trois ans, à la recherche d’un bijou. Une vendeuse, Marie-Pier- re J., les conseille. De son côté, Sylvaine Fleury est installée dans son bureau situé dans l’arrière-bou- tique, occupée à régler des papiers administratifs, quand soudain elle entend un vacarme irrégulier puis des haussements de voix. Ni une ni deux, elle jette un œil sur ses écrans de contrôle. Aucun dou- te : son magasin est victime d’un vol à main armée. Deux individus casqués (l’un portait une cagoule sous son casque) font irruption. Dans l’arrière-bou- tique, la responsable a la présence d’esprit d’ap- puyer sur le bouton d’alarme relié directement avec la Police. Puis elle quitte son bureau, prend la direc- tion de l’espace vente et “retrouve” sa collègue et deux clientes, retenues par les deux malfrats. La suite se résume à dix longues minutes : “Ils ont demandé de nous regrouper, de vider la caisse, d’ou- vrir nos vitrines. Puis ils ont tout de suite voulu savoir où était l’or. C’était ce qu’ils recherchaient.”
La responsable de la bijouterie à
Châteaufarine, victime de sa première attaque à main armée.
VOL À LA MAISON Beaucoup d’indices à la police mais pas d’interpellation “On a réussi à identifier les voleurs mais depuis, rien” Malgré des indices précis livrés à la police, ce couple demeurant vers la Malcombe à Besançon n’a jamais revu ses bijoux dérobés. Les malfrats courent toujours. L e 2 décembre, ils fêteront un anniver- saire pas comme les autres : l’année de leur premier cambriolage. “Il était Son esprit recouvré, la petite famille fait état des dégâts et pertes : “Ils nous ont piqué un collier en or, la gourmette de baptême du petit. Ils sont même repartis avec des bijoux fan- taisie n’ayant aucune valeur !” explique Caro- line (1).
DEPUIS DÉBUT OCTOBRE Un mois de faits-divers Faits et méfaits récents
dans le Grand Besançon
Trois agressions à Palente. Cʼest la troisième agression dʼune personne rue Grignard. Jeudi 28 octobre, une octogénaire sʼest fait arracher son sac… par deux enfants, âgés environ de 8 et 12 ans. Le plus petit lui a arraché son sac violet avec deux poches sur le côté et lʼa fait tomber par terre. Le gamin dʼune taille de 1,10 m portait un anorak rouge et bleu marine. Il a les cheveux noirs, courts et frisés. Le second mesure 1,50 m. Il portait des vêtements clairs. Lʼenquête est en cours. Arc-et-Senans, école vandalisée. Dans la nuit du mercredi 4 novembre, lʼécole est vandalisée. Le ou les vandales ont brisé des dizaines de latte de la clôture de la cour. Des dégâts chiffrés à une cen- taine dʼeuros. Ce nʼest pas les premiers actes de ce type. Vol à lʼarraché. Deux adolescents (15 et 16 ans) se sont approchés en scooter dʼune femme qui mar- chait dans la Grande rue à Besançon courant octobre, et lui ont arraché son sac avant de sʼenfuir. Rapide- ment alertés, les policiers ont tenté de les intercep- ter devant la gare mais le tandem leur a faussé com- pagnie. Cʼest quelques secondes plus tard que la B.A.C. (brigade anticriminalité) les a cueillis rue Midol. Le pilote venait en effet de déraper sur la chaussée rendue glissante par la pluie et son passager, qui venait de prendre les jambes à son cou, devait lui aussi être rapidement alpagué. Bien que le sac volé ait été retrouvé juste à côté du scooter, ils ont com- mencé par nier les faits ! Voitures brûlées. Dans la nuit du lundi 1 er au mar- di 2 novembre, une voiture est incendiée à lʼangle de la rue du Piémont et de la rue du Luxembourg dans le quartier de Planoise. Le feu, dʼorigine cri- minelle, sʼest propagé à deux autres véhicules sta- tionnés. Policier frappé. Un samedi soir (22 h 30) dʼoctobre, les policiers sont intervenus place Pasteur pour sʼin- terposer dans une bagarre, assez importante. Les coups se sont retournés contre les policiers muni- cipaux, lʼun dʼentre eux a été jeté par terre et frap- pé à la tête. Huit jours dʼinterruption de travail.
18 h 30” se souvient Pierre (1) qui habite un joli pavillon avec sa compagne et leur fils situé non loin de l’avenue François-Mitter- rand et de la Malcombe. Ce jour-là, comme tous les autres, le père de famille termine son travail situé à moins de trente mètres de son domicile et regagne sa maison. Il est accompagné par sa femme et son frère. Arri- vés au bas du garage, les trois entendent la porte d’entrée claquer mais ne s’inquiètent pas pour autant. La compagne de Pierre mon- te à l’étage sans apercevoir de signes intri- gants ou troublants : “Sur la table du salon, l’ordinateur portable était resté à sa place tout comme l’appareil photo… Puis, c’est en arrivant dans la salle de bain que je me suis rendue compte que mes bijoux avaient été volés. Les tiroirs étaient ouverts.” Le jeune couple prend conscience que des individus se sont introduits dans leur cocon familial en leur absence. Dur à admettre car “si je les avais pris sur le fait, je ne sais pas comment j’aurais réagi ! Mal sûrement…” suppose le propriétaire.
Le couple dépose plainte au commissariat de police de Besançon. Grâce à l’aide d’une voisine qui a vu les malfrats s’enfuir, ils don- nent un premier indice précis : à savoir que trois hommes et une femme se sont intro- duits par la porte d’entrée en la fracturant. Cette dernière était pourtant renforcée.Autre indice : ils se sont enfuis dans une Peugeot 106 de couleur. Mieux, ils apprendront quelques semaines plus tard par l’intermé- diaire d’une connaissance que des personnes se sont vantées de les avoir volés. Ils parviennent à identifier les malfrats et déposent une deuxième plainte. Malgré cela, l’affaire traîne. Désabusées, ces victimes n’at- tendent plus rien mais regrettent d’avoir donné autant d’indices pour si peu de résul- tats. (1) : Les prénoms ont été volontairement chan- gés.
Les quatre voleurs ont
tenté de fracturer
la baie vitrée. N’y parvenant pas, ils se sont attaqués à la porte d’entrée.
BESANÇON 8
La Presse Bisontine n° 116 - Décembre 2010
Le jeudi, c’est beuverie Pas nouveau, le phénomène des soirées étudiantes prend de l’ampleur. Inquiétude et répression de la part des autorités dans les rues du centre-ville. NUIT Les soirées étudiantes surveillées
Le préfet Nacer Meddah constate que les poubelles de la
U n rituel ou presque. Les jeudis soirs à Besançon, les étudiants décom- pressent de leur semai- ne de bachotage. Ils se lâchent, parfois trop, si bien que le bou- chon saute. Bruit incessant Grande rue, tapage nocturne, vomissements rue Battant, cha- mailleries rue Proudhon, canettes explosées sur la faça- de de l’Hôtel de ville… autant de fait et d’actes d’incivilité sou- vent bêtes, parfois dangereux. Besançon n’est pas Chicagomais le problème est devenu récur- rent au point que le préfet, en personne, a tenu à se rendre compte de la situation.Avec leur forte consommation d’alcool, les soirées étudiantes inquiètent les autorités qui ont frappé du poing sur la table le 21 octobre. Vers 1 heure du matin, accom- pagnée du procureur Alain Saf- far, de la directrice départe- mentale de la sécurité, Noëlle
méchants, ces derniers ont été priés de monter à bord d’un four- gon de la Police. Direction le commissariat pour ivresse publique manifeste. Au total, 17 jeunes seront embar- qués avec un record du taux d’alcoolémie s’élevant à 3,20 grammes pour l’un d’entre eux. La palme revient à une demoi- selle ! “Ils pourront éviter la contravention s’ils acceptent d’être suivis par une association luttant contre l’alcoolisme” décla- rait le préfet avant de prendre la direction du quartier Battant. Juste avant le pont Battant, il a pu constater au vu des pou- belles débordant de canettes que l’alcool coule à flot. Cette opération vise aussi à la tran- quillité publique tant certains Bisontins sont excédés par les bruits, les dégradations… Une heure plus tard, les auto- rités ont pris la direction la dis- cothèque la “8eAvenue” à Besan- çon où le gérant Raoul Sebbagh a évoqué l’opération “Sam” (le conducteur qui ne boit pas). “Ce principe de Sam est bien rentré dans les mentalités” a commenté le préfet dont la présence, à deux pas de la piste de danse, a été assez remarquée. “La 8e Ave- nue” est d’ailleurs une des rares discothèques à ne pas faire payer le verre d’eau. En fin de soirée, vers 3 heures, le préfet s’est rendu au rond- point de Beure où les gendarmes ont procédé à des contrôles d’alcoolémie sous la direction du lieutenant-colonel Guillau- me Grimaux, commandant le groupement de gendarmerie
Grande rue débordent de bouteilles
d’alcool le jeudi soir.
Bilan accidentologie 2005-2009 chez les jeunes Entre 2005 et 2009 dans le Doubs, 694 accidents corporels impliquant une victime âgée de 18 à 24 ans, ont fait 63 morts dont 43 jeunes. Ces accidents ont pour pic le vendredi et le samedi avec une prédominance de lʼalcool dans les accidents mortels (50 %). Blessés. La route a fait 484 blessés et 610 blessés non hospitalisés dans le Doubs toujours chez les 18/24 ans. Où. Les accidents chez les jeunes surviennent principalement hors agglomération. Quand. Ils sont plus nombreux de nuit ou au petit matin, et surtout en fin de semaine. Qui. Par des jeunes conducteurs ou des passagers de véhicules légers, titulaires du permis de moins dʼun an et demi et en majorité originaires du département. Comment. Avec des véhicules empruntés à des parents ou mais, avec des pertes de contrôle, tant en sortie de courbe quʼen pleine ligne droite, avec des vitesses inadaptées, pneus lisses et pré- sence dʼalcool.
départementale duDoubs. Résul- tat : quatre contrôles et trois résultats positifs. Trois conduc- teurs ont été conduits en cellu- le de dégrisement. Cette opération d’envergure pourrait être reconduite d’ici la fin de l’année dans le départe- ment. Mauvais, les chiffres de la sécurité routière vont contraindre police et gendar- merie à davantage de répres- sion d’autant que les jeunes res- tent les plus touchés. E.Ch.
Deraime, le pré- fet Nacer Med- dah a sillonné les rues les plus “courtisées”, les plus branchées et forcément les plus chaudes de Besançon. Rapi- dement, un groupe de jeunes - visible- ment aviné - a été intercepté au croisement de la rue Proudhon et de la rue de la République. Pas franchement
“Continuer à tout miser sur la qualité.”
COMMERCE
Un vrai marché de Noël
Animations de Noël, le cadeau bisontin Grande roue place de la Révolution, piste de luge avec de la neige venue de Métabief…, Besançon met le paquet pour offrir un marché de Noël digne de ce nom. Tout cela a un prix, même écologique.
D es camions transportant de la neige deMétabief jusqu’à Besan- çon pour transformer la rue de la Madeleine en piste de luge éphémère, ce n’est pas le top au niveau bilan carbone pour une ville en pointe en matière d’économie d’énergie et de développement durable. Besançon assu- me, ce n’est pas tous les jours Noël ! Au-delà de cette fausse polémique, la capitale régionale engage une véritable politique d’animation à partir du same- di 27 novembre et jusqu’au 31 décembre sur cinq sites (lire par ailleurs). Le lan- cement officiel aura lieu le vendredi 26 novembre avec l’allumage des guir- landes à “leds”, peu énergivores. Pour la première fois, les festivités ne s’arrêtent pas le 24 décembre mais se poursuivent jusqu’au réveillon du nouvel an. À ceux qui croient encore au Père noël, inutile de leur préciser que “Santa-Klaus” ne fera pas de cadeau au budget de la ville. Plus de manifestations, c’est for- cément plus de budget. En 2009, le bud- get pour animer la place Pasteur et cel- le de la Révolution était de 175 000 euros. Il sera de 250 000 euros cette année. Les animations au square Saint-Amour et à Battant (environ 50 000 euros) devraient faire grossir l’enveloppe à 300 000 euros, soit une augmentation de l’ordre de 25 %. “Depuis deux à trois ans, le marché est sur une bonne lancée. Il faut poursuivre dans ce sens” explique
la mairie selon laquelle les retombées pour le commerce local sont énormes. Concernant les guirlandes, elles seront allumées le vendredi 26 novembre au soir. La façade de l’Hôtel de ville sera animée par un “magnifique jeu de lumiè- re” disent les services techniques. À lui Le programme Marché de Noël place de la Révolution (du 27 novembre au 31 décembre). Une grande roue de 40 mètres de haut sera apposée (tarif 3,50 euros. En novembre, à lʼoffice du tourisme : 1,50 euro). Pour le marché de Noël, il y aura 60 chalets, un nouveau chalet restaurant, une scène avec des animations musi- cales (les week-ends) et des interven- tions dʼartistes. Quartier Battant. Illumination de la pla- ce Jouffroy et de la place Bacchus, 100 sapins devant les boutiques du quartier, concert à la Madeleine, décoration des façades. Une brocante sur le pont Bat- tant aura lieu vendredi 17, samedi 18 et dimanche 19 décembre. Square Saint-Amour. Marché solidai- re du 8 au 19 décembre et exposition ZonʼArt du 20 au 31 décembre.
seul, le coût de l’illumination des rues bisontines représente environ 300 000 euros.Autre nouveauté : la gran- de roue de 40 mètres de hauteur, la pis- te de luge synthétique à Granvelle et l’illumination de Battant. Besançon est généreux cette année. Place Pasteur. Marché des métiers dʼart du 3 décembre au 31 décembre avec 15 artistes locaux. Place Granvelle (3 décembre- 24 décembre). Piste de luge synthétique, village polonais (invité dʼhonneur Biels- ko-Biala), maison du Père Noël (photos de 16 h 30 à 18 h 30), stand de produits régionaux. Course de luge le 12 décembre. Une course de luge sur neige naturelle en pro- venance de Métabief sera proposée rue de la Madeleine le dimanche 12 décembre de 14 heures à 17 heures. Vendredi 17 décembre. Nocturne spé- ciale vendredi 17 décembre avec un feu dʼartifice. Tous les commerçants du centre- ville et du marché de Noël ouvriront leurs échoppes jusquʼà 21 heures. À 21 h 30, feu dʼartifice passerelle Denfert-Roche- reau. Quinze restaurants proposeront un dîner à 17 euros tard dans la nuit.
Plusieurs jeunes seront embarqués rue Proudhon pour ivresse publique.
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 116 - Décembre 2010
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PATRIMOINE Les cloches muettes La ville au chevet de l’église Saint-Pierre Le beffroi de l’édifice emblématique du centre-ville est fragilisé. Les cloches se sont arrêtées pour limiter les risques. La ville lance les premiers investissements.
L e 11 novembre, malgré le courrier du maire de la vil- le au curé de l’unité pasto- rale Saint-Pierre, le père Norbert Pétot n’a pas fait retentir les cloches de son église. “Il n’y a pas un jour sans qu’un paroissien ouun visiteur nous demande quand les cloches vont se remettre à son- ner. Certains fidèles arrivent même en retard à lamesse depuis que les cloches ne sonnent plus” confie sœur Cécile Buliard. Il est vrai qu’un enterrement sans cloches, c’est sans doute encore plus sinistre, de même qu’un mariage sans un tintement de carillon à la sortie, ça le fait moins… Mais c’est ain- si : le père Norbert Pétot et ses ouailles doivent se faire à cette église muette depuis le mois de mai. La raison : le battant d’une des cloches qui s’est décroché et après analyse, c’est tout le beffroi que les vibrations des cloches ris- quaient de fragiliser. “Le travail conjugué de l’eau et du gel ont fait éclater des morceaux de pierre qui auraient pu risquer de tomber sur des passants. On a déjà effectué des travaux d’étanchéité de la toi-
ture, il faut qu’on s’occupe du beffroi” résume Dominique Racine,technicien du secteur centre au ser- vice “bâtiments” de la ville. Le beffroi de Saint- Pierre n’a pas qu’une fonction religieuse : il est également au service de la muni-
Le père Norbert Pétot, sœur Cécile Buliard et Dominique Racine, technicien à la ville, discutent des modalités des travaux.
cipalité puisqu’il abrite aussi la sirène de la sécurité civile. “La sirè- ne restera bien à Saint-Pierre mais il faudra aussi revoir le système et mieux le protéger car elle provoque aussi des vibrations” ajoute le tech- nicien. Les élus de Besançon viennent d’approuver le principe de réno-
Le chantier proprement dit démar- rerait “à l’été 2011” assure la vil- le. Il nécessitera une logistique imposante et notamment l’utilisation d’une grue télesco- pique de 40 mètres de haut. “Pour changer des poutres, on devra enle- ver un abat-son. Il est strictement impossible d’acheminer du maté- riel par l’escalier menant au bef- froi, il ne fait pas plus de 50 cm de large.” Pour rénover la charpente, dépo- ser les cloches, réparer la cloche défaillante et les réinstaller, il fau- dra plusieurs mois. “On peut espé- rer que les cloches sonneront à nou- veau au 11 novembre prochain” espère sœur Cécile sous l’œil appro-
bateur du père Pétot. Problème : selon le calendrier validé au der- nier conseil municipal de Besan- çon, la réalisation des gros travaux ne sera pas effective avant…2013. Les cloches pourraient-elles son- ner à nouveau alors même que tous les travaux ne seront pas ter- minés ? Pour l’instant, si on veut entendre un son émanant du clocher de Saint-Pierre, il faut passer sur la place le dimanche à 9 h 15. Là, un carillonneur rémunéré par la vil- le, Pierre Gomez, joue une douce mélodie au carillon, qui attire d’ailleurs la curiosité des prome- neurs dominicaux. J.-F.H.
vation de la char- pente de Saint-Pier- re et de stabilisation de son beffroi en votant une premiè- re enveloppe de 30 000 euros cor- respondant à la pha- se d’études préa- lables aux travaux.
Une grue télescopique de 40 mètres de haut.
Impossible d’acheminer les matériaux dans l’escalier en colimaçon qui mène en haut du beffroi. Il ne fait pas plus de 50 cm de large.
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