La Presse Bisontine 116 - Décembre 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 116 - Décembre 2010

12

EN BREF

PROJET

L’étude est en cours Le déménagement de Micropolis en question C’ est Édouard Sassard de l’opposition qui a ouvert le débat le 9 novembre en conseil Construire un nouveau parc des expositions, mais à l’extérieur de Besançon. L’idée est lancée mais d’ici à ce qu’elle se concrétise, il y a encore un monde.

Zébulons Conférence-débat organisée par l’association bisontine Zébulons sur le thème “Des individus solitaires aux citoyens solidaires”. Le mardi 14 décembre à 20 heures à Temis Center I (espace Agora), 11, avenue des Montboucons à Besançon. Animée par Gérard Vallat, psychologue et psychothérapeute bisontin. Renseignements : Gilles Perrot au 06 80 28 81 14. 2 novembre, le service “Pôle- Sécurité - Police administrative” de la préfecture du Doubs est désormais installé au 8 bis, rue Charles-Nodier à Besançon, et non plus à l’Espace Chamars, 3 avenue de la Gare d’Eau. Pour joindre ce service : 03 81 25 10 95 ou 03 81 25 10 96. Préfecture Depuis le

La municipali- té sous-estime- rait le nombre de jours où le stationnement pose des diffi- cultés. En effet, Jean-LouisTis- sot, le directeur de Micropolis indique qu’il ne s’agit pas de vingt, mais de quatre-vingts jours par an où les voitures se garent à l’extérieur du parc. Pour ce professionnel, il est temps de trouver une solution. “Quand les tra- vaux du contournement seront engagés, il ne sera plus possible de sta-

municipal.“Est-ce qu’on doit ou non transférer le site de Micro- polis à l’extérieur de Besançon, sur Chemaudin ou Auxon ? Ne peut-on pas imaginer un projet en commun avec la Haute-Saô- ne ?” dit-il. Interrogé, le maire Jean-Louis Fousseret a répon- du qu’il trouvait l’idée “sédui- sante” , en profitant pour indi- quer à l’assemblée qu’il avait d’ailleurs demandé une étude à ce sujet. “Il y aura un chiffrage d’ici la fin de l’année. J’attends le résultat avec intérêt pour savoir quelles collectivités seraient prêtes à se mettre autour de la table pour financer un projet.” Le mai- re avance même le montant impressionnant de 150 à 200mil- lions d’euros d’investissement duquel il faudrait déduire le pro- duit de la vente de l’actuel site de Micropolis. Au moins, déplacer le parc des expositions de Besançon per- mettrait de régler les problèmes de stationnement qui sont réels lors de grandes manifestations. Avant d’envisager une délocali- sation, il a été proposé de construire un nouveau parking afin d’éviter que les véhicules ne se garent de façon sauvage en particulier le long de la roca- de lors d’événements d’envergure comme la Foire Comtoise. “Les problèmes de stationnement sont réels mais ils ne se produisent que vingt jours par an” annon- ce Nicole Weinman, adjointe à la voirie. “1 000 places de par- king supplémentaires à raison de 6 000 à 7 000 euros la pla- ce, cela représente un investis- sement de 7 millions d’euros. Investir une telle somme pour vingt jours seulement, ce n’est pas sérieux” précise Jean-Louis Fousseret.

“Strangulation progressive du parc des expositions.”

tionner sur la façade ouest.Qu’est- ce qu’on fera alors ? Àmon sens, il y a peut-être à imaginer la construction d’un parking-relais à la Malcombe qui en journée servirait aux personnes qui vont travailler à Besançon. Cela fait dix ans que j’alerte sur la stran- gulation progressive du parc des expositions.Elle sera totale quand les travaux de la voie de contour- nement débuteront” s’inquiète Jean-Louis Tissot. Au lieu de la construction d’un parking, le maire de Besançon suggère d’autres alternatives, certes moins coûteuses, déjà adoptées par d’autres villes où, lors des grandes manifestations, les automobilistes sont orientés vers des parkings relais fléchés, et transportés ensuite vers le lieu de la manifestation par des navettes. On est loin d’un pro- jet de transfert de Micropolis.

Avec tous les événements qu’il accueille (ici le dernier Micronora), Micropolis, ce serait 80 jours de stationnement difficile par an.

TRAVAUX Un projet privé à la Malate Feux verts pour la centrale électrique Après des mois de polémique, plus rien ne s’oppose désormais à la construction d’une micro-centrale électrique à la Malate. Le porteur de projet reste prudent. 1 200 foyers seront alimentés.

D ominique Charlas sait que sur ce sujet, il marche toujours sur des œufs. Rien n’est définitivement acquis estime cet entrepreneur privé installé à Paris qui souhaite utiliser la force hydraulique du Doubs à hauteur de la Malate pour actionner une cen- trale électrique qu’il construit à quelques mètres de la nouvelle passerelle et du site d’entraînement des amateurs de canoë-kayak. “Il y a eu beaucoup de réunions, une longue enquête publique. Le projet arrive à son terme, il a été éla- boré avec un maximum de concertation et de compromis. Ce n’est pas une cen- trale nucléaire, loin de là, mais la ges- tion s’apparente à celle d’une centrale

an. “L’énergie sera revendue à E.R.D.F. qui optimisera le transport de l’électricité. Cela signifie que l’électricité alimente- ra les foyers autour de la Malate jus- qu’aux nouveaux immeubles de la Mouillère” indique le porteur de pro- jet. La longueur du lit du Doubs court- circuité pour le fonctionnement de la centrale est de 120 mètres. À son lancement en février 2006, le projet avait suscité la colère de cer- tains riverains de la Malate, notam- ment des pratiquants de canoë-kayak. Dans quelle disposition sont-ils aujour- d’hui ? “Nous sommes toujours sur notre principe de désaccord sur les créneaux de partage de l’eau. M. Charlas voulait faire quelque chose d’exemplaire, bien intégré, il a fait les compromis pour cela. Mais au final, je pense que la tur- bine ne sera jamais coupée, même en été, et que la pratique des activités nau- tiques est vraiment compromise, mal- gré les discussions” estime Charly Chas- signieux, président de l’association de défense de la Malate qui s’était beau- coup mobilisée à l’époque de l’enquête publique en 2007. L’accès à la nouvelle passerelle mode doux de la Malate sera préservé pen- dant toute la durée des travaux de construction de la centrale qui devraient être entamés dès l’année prochaine. “S’il s’en était tenu qu’à moi, la centrale fonctionnerait déjà” pense M. Charlas, conscient que dans ce genre de dossier, aucune précaution n’est superflue. La concession cédée à l’entrepreneur pri- vé pour exploiter le lit duDoubs s’étalera sur 30 ans. J.-F.H.

nucléaire tellement les démarches sont longues et minutieuses” estime Domi- nique Charlas. L’objectif de l’industriel à la tête de la société Solenate Énergies est d’exploiter l’énergie hydraulique de la chute d’eau existante à la Malate en prélevant un débit maximum de 46 m 3 par seconde en amont de l’ouvrage et en le resti- tuant en aval. La puissance de l’installation qui sera construite d’ici l’an prochain est de 800 kW et la pro- duction annuelle moyenne estimée à 4,5 millions de kWh, ce qui correspond à la consommation électrique de 1 200 foyers (hors chauffage) et permet d’éviter l’émission de 3 150 tonnes de CO2 par

Jean-Louis Fousseret trouve l’idée d’un transfert du parc des expositions “séduisante” mais véritablement coûteuse.

Durant la durée des travaux de construction de la centrale, l’accès à la passerelle mode doux devra être préservé.

Made with FlippingBook Online newsletter