La Presse Bisontine 116 - Décembre 2010

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 116 - Décembre 2010

37

INDUSTRIE

Poursuite jusqu’au 27 novembre

S.P.I.C. peinture :

56 emplois en sursis L’entreprise industrielle de peinture installée sur la zone des Tilleroyes a été mise en liquidation judiciaire. Son sort définitif sera scellé avant la fin du mois.

Les nuages s’amoncellent au-dessus de l’entreprise bisontine.

C’ est le 10 novembre à 16 heures que le tribu- nal de commerce d’Annecy avait fixé la date limi- te de dépôt des offres d’éventuels repreneurs pour la société S.P.I.C. de Besançon (Société de Peinture Industrielle Comtoi- se), mise en liquidation judi-

n’est valable, ce jour-là sonne- ra comme la fin définitive de S.P.I.C. et la mise au chômage des 56 salariés qui y travaillent encore. “C’est une société qui souffre depuis une dizaine d’années, je la dirigeais depuis janvier 2009” note Stéphane Baud, le dirigeant. Depuis plu- sieurs mois, la société est pilo- tée par l’administrateur judi- ciaire Maurice Picard, installé à Bourg-en-Bresse. Quelles sont les raisons d’une telle situation ? En 1999, la société S.P.I.C. réa- lise d’importants investisse- ments (lignes de peinture, bâti- ment…) dans le but de se développer sur le marché de la peinture sur plastique grandes séries pour les marchés de la téléphonie, des façades d’autoradio et des touches. Pre- miers soubresauts dès 2003 avec la chute du marché de la télé-

phonie : S.P.I.C perd alors le marché des téléphones et des touches. En 2001 et 2003, autres coups durs, la société bisontine subit deux dépôts de bilan importants avec des clients en peinture poudre (Production Himalaya, 129 000 euros de chiffre perdus

et Socafix, 245 000 euros). Entre 2003 et 2005, malgré une croissance notable de son chiffre d’affaires (+ 30 % depuis 2003), celle-ci n’est pas suffisante pour absorber les charges liées aux nouveaux investissements sous- utilisés. Au cours des trois derniers exer-

cices (2007 à 2009), l’entreprise accuse une baisse “très impor- tante” de son chiffre d’affaires, de l’ordre de 29 %, passant de 5,2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2007 à 3,7 millions en 2009, une chute consécutive notamment à la délocalisation de la production industrielle.

Le siège de S.P.I.C est à Besan- çon mais son actionnaire en Haute-Savoie, d’où la localisa- tion du jugement (tribunal de commerce d’Annecy). Mais c’est bien à Besançon que les consé- quences sociales de cette liqui- dation se feront sentir. J.-F.H.

ciaire par un jugement de la même juridic- tion le 27 août dernier. Les offres poten- tielles étaient examinées le 16 novembre et l’entreprise avait l’autorisation de poursuivre ses activités jus- qu’au 27 novembre. Si aucune offre

Une baisse de 29 % de son chiffre d’affaires.

CLASSEMENT Sources I.N.S.E.E. et ministère des finances

Grand Besançon : où vivent les plus riches ?

Un site Internet - www.salairemoyen.com - répertorie le niveau de salaire moyen dans toutes les communes de France. Dans le Grand Besançon, c’est la capitale régionale qui est le plus à la traîne. Logique : si des quartiers tirent les chiffres vers le haut, c’est aussi en ville que vivent les ménages les plus modestes.

Les villes du Grand Besançon aux revenus les plus élevés (par foyer fiscal) :

- Châtillon-le-Duc : 3 731 euros. - Auxon-Dessus : 3 575 euros. - Montfaucon : 3 528 euros. - Miserey-Salines : 3 429 euros. - Auxon-Dessous : 3 401 euros. - Pouilley-les-Vignes : 3 394 euros.

C’est Châtillon-le-Duc qui affiche la moyenne de revenus la plus élevée.

Les villes du Doubs aux revenus les plus faibles : S ur 137 villes de plus de 50 000 habitants en Fran- bien (116 ème place). Mulhouse est 98 ème ,

Nom-la-Bretèche (Yvelines), 1 ère du classement toutes caté- gories avec un revenu moyen par foyer de 7 601 euros par foyer. - Besançon : 1 884 euros. - Sancey-le-Grand : 1 884 euros. - Sochaux : 1 913 euros. - Clerval : 1 927 euros. - LʼIsle-sur-le-Doubs : 2 001 euros. - Audincourt : 2 095 euros. - Montbéliard : 2 125 euros. - Pierrefontaine-les-Varans : 2 185 euros. - Bethoncourt : 2 199 euros. - Vercel-Villedieu-le-Camp : 2 200 euros.

Metz 95 ème , Strasbourg 94 ème , Dijon 89 ème , Colmar 63 ème , mais toujours loin derrière Saint-

ce, Besançon arrive à la 111 ème place. Dans les villes du Grand Est, seule Nancy fait moins

Besançon n’est pas une ville riche : 111ème sur 137 villes de plus de 50 000 habitants.

Le département du Doubs se situe au 25 ème rang sur 100 en terme de revenu moyen par foyer (2 437 euros par mois). Les autres régions franc-comtoises sont derrière : le Territoire-

de-Belfort est 28 ème , le Jura 38 ème et la Haute- Saône 50 ème .Au niveau des régions la Franche- Comté est classée 8 ème sur 23 (Alsace 2 ème , Rhô- ne-Alpes 3 ème , Lorraine 8 ème , Bourgogne 13 ème ).

Made with FlippingBook Online newsletter