La Presse Bisontine 116 - Décembre 2010

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 116 - Décembre 2010

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La mairie mobilisée contre les nuisances sonores

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le trou de blaireau de Tarcenay “ne sera pas fermé”

I l y a un an, la municipalité dʼEcole-Valentin a mis en place un groupe de travail auquel par- ticipent des élus et des riverains de la future ligne ferroviaire. Objec- tif : envisager les aménagements qui permettront de préserver le cadre de vie des habitants en limi- tant lʼeffet des nuisances sonores liées à lʼarrivée du train. “Notre réflexion porte tant sur la sécurisa- tion de la ligne que sur l’installation de merlons antibruit ou les aména- gements paysagers” précise le mai- re Yves Guyen. Parmi les points trai- tés figure notamment la sécurisation du terrain de foot qui se situe juste à côté de la future ligne. Les dis- cussions sont ouvertes avec R.F.F. (Réseau Ferré de France) et la C.A.G.B. qui est le principal finan- ceur de la future halte ferroviaire qui devrait se situer à Valparc, pour que celle-ci génère le moins de nuisances possibles. “Avec le groupe de tra- vail, nous avons rencontré Jean- Louis Fousseret, le président de l’Agglo. Il a indiqué que les nuisances seraient réduites au minimum” pour- suit le maire. La halte ferroviaire fera lʼobjet dʼune enquête publique début 2011. Déjà la question du station- nement inhérente à cette halte est

Yves Guyen, le maire d’École- Valentin,

I l est des événements qui vous font passer de lʼombre à la lumière un trou dʼordinaire plongé dans le noir. Après lʼépopée média- tique des mineurs chiliens retenus prison- niers soixante-dix jours durant dans un espa- ce confiné et obscur, ce fut au tour de Tarcenay - à des proportions moindres - de se révéler au grand jour médiatique avec son gouffre dʼOuzène. “On s’en serait bien passé” résu- me le maire de Tarcenay Daniel Cuinet. Lemercredi 3 novembre, au lieu-dit la Baraque aux violons, Benjamin Quintart, spéléologue belge de 31 ans, a passé vingt-quatre heures coincé dans “un trou de blaireau” selon la définition employée par les professionnels. Il est heureusement sorti sain et sauf de ce pétrin, prisonnier dʼun boyau étroit dans lequel il sʼétait enfoncé de manière un peu aventu-

reuse. Ses sept compagnons ont tout tenté pour lʼen extraire dʼeux-mêmes, jusquʼà lui attacher une corde aux pieds. Après quatre heures dʼeffort, ils se sont résignés à donner lʼalerte. Les secours spéléologues français sont intervenus et ont pu lʼextraire en agran- dissant le trou à lʼaide dʼun marteau-piqueur pneumatique. Ce gouffre-école, dont lʼexploration a débuté en 1900, est un des “grands classiques du Doubs.” Le coût de lʼopération sauvetage est pris en charge par le service inter-départemental dʼincendie et de secours (S.D.I.S.). La commune de Tar- cenay procéderait-elle à la fermeture ? “Com- ment voulez-le fermer, nous en avons plus d’une dizaine sur la commune ? explique lʼédile en poste depuis 22 ans. Que chacun prenne ses responsabilités.”

prépare aussi de

nouveaux parkings vers la futu- re halte ferroviaire.

posée. Plusieurs pistes sont à lʼétude. La municipalité envisage dʼaugmenter de 30 places la capacité du parking du centre dʼactivité et de loisirs. Un second parking de 90 places, proche de la gare, devrait être construit sur

un bassin de rétention dʼeau. “Notre souhait est qu’il puisse au besoin être étendu en hauteur pour l’augmenter de 200 places. La gare d’École-Valentin sera une des plus utilisées” termine le maire.

Conudep déménagerait chez S.V.O. L a société Conudep a Saint- Vit est sur le départ. Elle quitte les locaux quʼelle

Cʼest un nouveau rebondisse- ment dans le contentieux judi- ciaire qui oppose depuis six ans ce patron à un promoteur dʼimmobilier commercial et dont nous nous étions fait lʼécho dans notre édition du mois de juin. Rappel des faits : en 2004, Mus- tapha Agro a souhaité vendre son bâtiment industriel à un pro- moteur dans le but de construi- re une nouvelle usine à Saint- Vit. Depuis, il sʼévertue à démontrer devant les tribunaux que la transaction est caduque, puisquʼil affirme ne jamais avoir perçu le produit de cette vente (plus de 700 000 euros) et pour-

tant le changement de proprié- taire a bien été entériné. La jus- tice jusquʼà présent ne lui a pas donné raison. Mustapha Agro est considéré comme occupant illégalement des locaux qui ne lui appartiennent plus. Cʼest donc sous la menace de plus en plus pressante dʼune expul- sion quʼil déménage. Mais il ne lâchera pas lʼaffaire judiciaire. Convaincu dʼêtre la victime de lʼhistoire, il sʼapprête à saisir le doyen des juges pour tenter une nouvelle fois de démonter que cette transaction immobilière dans laquelle il sʼest engagé est biaisée.

occupe actuellement près de Super U pour sʼinstaller de lʼautre côté de la route dépar- tementale 673 dans le bâtiment de S.V.O. (Saint-Vit Outillage), une entreprise qui a été liqui- dée et dont les machines ont été vendues aux enchères le 12 novembre. “Je déménage pour me libérer l’esprit. Je m’en vais pour sécuriser la société Conudep et ses salariés (N.D.L.R. : une trentaine au total)” commente son dirigeant Mus- tapha Agro.

Mustapha Agro, responsable de Conudep ne lâchera pas l’affaire judiciaire.

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